best interest ft. milan

"Asseyez vous ici." ordonna t-il en pointant du doigt la chaise noire placée devant la table.

Merrill s’installa à son bureau, il jeta un coup d’oeil à son écran d’ordinateur, 18h09. La lourdeur de fin d’après-midi se ressentait dans la pièce, l’éclairage au plafond paraissait bien trop brillant à cette heure de la journée, où les yeux commençaient à fatiguer et que la lumière d’une longue journée d’été transparaissait encore à travers les fenêtres. Merrill remonta ses lunettes, on ne pouvait voir quelconque signe d’épuisement sur son visage stoïque, la fin de journée n’était pas une raison pour se relâcher. Il devait d’abord régler la paperasse en suivant la procédure de mise en garde à vue du jeune homme qui lui faisait face. Ce dernier, serait suspecté d’avoir consommé des stupéfiants. L’affaire est on ne peut plus banale et Merrill espère en finir rapidement avec les formalités.

"Monsieur Amores, vous êtes placé en garde à vue. Celle-ci a commencé à l’heure de votre interpellation, c’est-à-dire 17h53." déclara Merrill de sa voix monotone après avoir jeté un coup d’oeil à sa montre. Contrairement à la plupart de ses collègues qui, par facilité sans doute, arrondissaient l’heure d’arrestation, lui, prenait soin de la retenir à la minute près, il prêtait toujours attention aux moindres détails.

La culpabilité du prévenu était cependant encore floue. Les policiers n’avaient pas encore de preuves, juste des soupçons.
"Vous savez pourquoi vous-êtes ici, n’est ce pas ?"

Merrill aimait poser cette question aux personnes qui se faisaient interpeller avant même de leur rappeler leurs droits. Cela lui permettait souvent d’obtenir un aperçu du niveau de coopération de l’individu et d’ainsi jauger, si oui ou non, on allait encore lui faire perdre son temps inutilement.

bettyleg

best interest

feat. @Merrill Miller

Bordel.
C'était exactement ce qu'il s'était dit, quand on l'avait chopé, quand il avait souri et assuré qu'il n'était là que par pur hasard, et que c'était pas sa faute, promis. Il n'avait rien pris. Pas comme ces trois idiots avec qui il était à cet instant précis. Voyez, c'est simplement que Milo est naïf, trop gentil. Il cherche l'attention, la trouve pas toujours sous sa meilleure forme. Et maintenant, il regrettait un peu.
Mais c'était vrai. Lui, il n'avait rien pris.
Il ne joue pourtant pas (encore) au rebelle et s'assoit comme on le lui signifie. Il n'est pas vraiment perturbé, n'est pas vraiment stressé non plus. On va bientôt le laisser sortir, une fois que les tests qu'on lui a fait faire ressortiront, hm? Certainement.

Bla, bla, bla.
Honnêtement, il a juste envie de demander quand les résultats vont sortir, pour qu'il puisse se remettre devant Netflix pour se plaindre de sa vie dans les mp de Bowie. Rien de plus, rien de moins. Quelle perte de temps que de se retrouver ici, et il se doutait bien, vu la face du gars qui le prenait en charge, que ça allait pas être des plus fun non plus. Alors il soupire et s'étire à en faire craquer son épaule et son dos.

« Eh bah. »

Il a pas grand chose d'autre à dire, hausse les sourcil, impressionné par son propre corps, et se laisse retomber confortablement contre le dossier de sa chaise. Qui elle n'est pas du tout confortable. Il écoute et puis, wah, merde, vraiment, il est déjà si tard? Il regarde sa montre et grogne un peu. Ah, il va falloir qu'il prévienne un client qu'il va pas pouvoir le prendre ce soir. Ca fait un peu chier, il est désolé, aussi. On a pas tous les jours le courage de se faire un aussi gros tatouage.

« Great, ça vous dérange si je passe un coup de fil rapide? Pour le travail, évidemment. »

On lui dit que non, et ça le fait rouspéter un peu. Tant pis, il envoie un message à Arès pour lui dire d'annuler un rendez-vous pour lui jusqu'à ce que Merrill lui parle directement et qu'il ne relève le nez, intrigué. Amusé, aussi. Il a un petit rire (il a l'air con), et acquiesce.

« Ouais. J'étais pas là au bon moment, faut croire. Ca prend combien de temps pour avoir les résulats? »

Il est un peu impatient.