Yeux flingues, Cœur Canif • Irene

Yeux flingues, Cœur Canif

ft. Irene

Il avait fini par rentrer, par raccompagner Tempérance.
Changer,
ses habits.
laver,
ses mains
(DES MARÉES DE ROUGE SECHÉES SOUS LES ONGLES)
il a
jeté ses vêtements souillés
frotté, frotté, frotté son visage et ses mains, jusqu’à ce qu’elles rougissent pour quelque chose qu’il est plus simple de contrôler

Peut être que cette pause, le fait d’occuper ses attentions sur une autre personne (le cops pliant de Tempérance), l’avait aidé à se calmer. Alors le revoilà, une nouvelle veste, un nouveau pantalon, et le coeur qui bat plein d’angoisse sous son nouveaut-shirt,
le sang brulant dans les veines de ses yeux tirés car dès qu’il ferme les yeux il
revoit le feu
et le sang à ses pieds.

Mais il est bien décidé à chercher Axelle, il a besoin,tant besoin de vérifier que son coeur bat toujours, que son ami.e est toujours là près de lui. Alors il se glisse dans les grands couloirs de l’hôpital ou il n’y a plus autant de bruit. Il regarde sur les porte qui y loge, qui y dort car il n’est pas sûr d’avoir le droit d’être ici.
S’il est pris, il jouera les idiots éplorés, après tout c’est ce qu’il est.
Mais au retour d’un couloir, voilà du bruit, des docteurs en blouse blanches. Alors sans réfléchir il ouvre la première porte de chambre qui s’offre à lui.

Axelle il appelle doucement. Mais ce n’est pas Axelle dans la chambre, c’est encore perdu. TU t’es encore perdu dans ton empressement de petite souris mais ! Ax- Irene ?
qui voilà qui s’étend sur le lit ? C’est ta belle Ophélie (celle qui tord le coup aux hamlets)

Tu t’approche du lit peut être qu’elle dort ? tu lui demanderas si elle n’a pas vu Axelle, c’est étrange qu’elle connaisse Axelle, tu ne savais pas,
pourtant tu lae connait depuis si longtemps

Enfin t’as le coeur qui se pince et l’amertume dans la bouche. Tu sais bien qu’Axelle au fond ne t’aime pas, iel est comme les autres, pourquoi serait-iel parti.e sinon,
sans un mot sans rien
il aura fallu que tu lae recroise par hasard pour retrouver ton ami.e
qui peut être, ne t’aurais jamais rien dis.

Il sert les poing et secoue la tête, ce n’est pas le moment d’être amer. Après tout il est la pour Axelle, pour celleux qui ont été blessé.es récemment.

Irène ? Vous allez bien ?
Il chuchote plus bas, tout doucement.
Vous êtes en train de dormir ?

yeux flingues, coeur canif

elle a la rigidité d'un cadavre

sinon celle des femmes de glace façonnées dans les neiges les plus froides.

encapsulée dans la minerve qui maintient les cervicales cassées, car

en pantin désarticulé la voilà qu'elle,

allongée,
tout de blanc vêtue comme ((une belle au bois dormant qui n'avait rien demandé)).

les paupières sont closes pour y trouver du repos,
quitte à ne rien faire autant en profiter ((non irene ?))

sur la table de chevet, le téléphone git
éteint

esseulée.

elle ne dort pas, somnole peut-être
mais elle a les nerfs tendus des dragons qui ne se reposent jamais ;

quand la porte s'ouvre, l'oreille se tend
mais la voix qui murmure ((le nom d'axelle pas le sien après tout qui voudrait murmurer le sien))

sonne comme un petit sonnet qui cligne dans l'atmosphère tranquille.

irene espérait qu'il s'en irait ; elle ne souhaitait pas le voir
peut-être devrait-elle lui demander comment il allait après tous ces déboires ;

elle n'était même pas d'humeur à lui quémander un peu de soleil dans la nuit de ses rancunes.

mais il ne s'en va pas,
s'approche à petit pas ;

pensait-elle qu'elle dormirait, petite souris frappée de l'illumination de l'audace ?

il chuchote et les sons murmures se portent,
agressifs
à ses tympans.

elle ne répond pas tout de suite,
mais son oeil d'onyx rigide s'ouvre soudainement

froid

pour se déposer sur son visage poupin.

elle le jauge ;

❝ oui.

une réponse absurde pour une question absurde.

❝ vous devriez essayer.

sa main se tend pour lui attraper le poignet ((par-dessus la manche car elle sait
ce qu'il vend
en dehors de ses tisanes)).

❝ vous voulez rester ici pour cette expérience ?

l'oeil posé sur la face s'illumine d'un éclat de raillerie ;
car irene est toujours irene
à l'hôpital minervée ou ailleurs,

dans les tréfonds de carlson boulevard.

elle savait que cette proposition le gênerait
alors elle le mettait devant le nez.

code par drake.

@inigo salazar

Yeux flingues, Cœur Canif

ft. Irene

Tu ne connais pas bien Irene,

Mais comme c’est étrange de la voir ainsi adornée de blanc.
Le blanc des murs et des draps, de ses habits d’hôpital
le blanc de la lumière
le blanc de sa peau contre le blanc de la minerve.

Elle a l’air presque fragile, presque endormie alors abandonnant toute méfiance voilà que tu t’approches de son lit.

Bien sur il ne sait pas si elle est princesse ou bien dragon gardant le donjon (qui garde toujours un oeil ouvert)
Lui n’est que prince mendiant sans royaume, sans cheval blanc
peut être tout au plus bouffon du roi qui se trouve au mauvais endroit au mauvais moment.

Quand elle lui répond que oui, elle dort, il a le réflexe idiot de se dire qu'il est bien bête de la déranger dans son repos

Tu vois bien elle dort, puisqu’elle te le dit il faut la laisser maintenant, Nigaud.

Oh par-

commence t-il avant qu’on ne vienne lui saisir le bras.
Ah pas princesse mais bien dragon assurément.

Ah! uhhhh…. n-non il vient se gratter le cou penaud, mais les joues écarlate pensant à la proposition. non ça va merci. Désolé de vous avoir dérangé Irene, je me suis perdu.

Il danse d’un pied sur l’autre mais elle ne semble pas vouloir lui lâcher le bras, la main bien en sécurité sur la manche de son pull
car après tout elle sait ce qu’il cache dans ses doigts.

Discrètement tu regardes du coin de l’oeil la minerve qui vient enserrer son cou, tu essaies de rendre tes oeillades secrètes car elle ne doit pas aimer être vue ainsi. Du moins c’est ce que tu te dis.
Tu connais les gens puissant
car tu les regardes de loin
Tu sais qu’il n’y a pas pire pour elleux que d’être vu en se sentant moins que rien.

Est-ce que…. Est ce que vous avez mal Irene ? Parce que si vous voulez je peux….

Et il ne dit rien d’autre, agite seulement sa main libre, comme s’il saluait quelqu’un, pliant, dépliant ses doigts.
Enfin, elle sait bien.
Tant qu’a être là, tant qu’à la courroucer, autant adoucir le dragon que tu as éveillé.