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(au: attentat 2019) je t'aime avec mon cœur ancien

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Gauvain Gelpke

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Never sleeping always creeping
Gauvain Gelpke
Never sleeping always creeping
Ven 30 Avr - 16:46



pourtant quelque chose demeure
dans un monde où Gauvain s'en tire pas lors des attentats rip

            dans un autre monde

j’aurais écouté plus attentivement tes refus gênés – observé plus souvent tes épaules crispées à chaque fois
que j’abordais le sujet fatidique d’une famille

           dans un autre monde

toi et moi auraient suffi et je ne sais pas d’où me vient cette idée qu’une famille doit avoir des garnements qui chahutent pour être complète, si ce n’est peut-être le regret de ne jamais avoir été enlacé par mes parents, un manque cruel de gestes affectionnés

           dans un autre monde

je t’aurais aimé convenablement, du lycée jusqu’à l’éternité, comme on se l’était promis le jour où on s’est mariés –

et je t’aime encore,
tout simplement.

je t’aime encore dans les souvenirs vivaces de nos jours ensemble et ils me reviennent, éparses, dans les moindres choses du quotidien – je suis submergé, honnêtement, par cet amour qui se mue en haine à chaque fois que je me rappelle d’un moment heureux, entre toi et moi,

car à la fin de la journée, seules ton absence et ta trahison décorent les murs de mes pensées.
nous sommes au mois de juillet 2019,
et je n’aurais jamais l’opportunité de t’oublier.

je sentais, lorsqu’on se croisait dans les couloirs, les tensions et j’entendais
les murmures lorsque je passais, quelques plans qui se fomentaient
j’ai tout ignoré, empêtré dans ma frustration de t’avoir perdu et persuadé que tout irait – car c’est ainsi que je suis, tout ira, si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera la prochaine fois.
excepté que les attentats frappent plus fort, plus vite que je ne le voudrais
et dans ce monde
mon pouvoir ne s’est jamais activé.

mourir est rapide, une simple balle dans la poitrine, jusqu’au cœur et j’ai – essayé – espéré que tu serais pour toujours la seule à le toucher
mais
déjà
le plomb perce les os, se love dans l’organe,
et ce dernier meurt.

ma dernière pensée
t’est                              destinée.



            dans un autre monde,
j’aurais tout fait pour te rendre heureuse ; et, en fermant les yeux, ce n’est pas nos disputes que j’aurais rêvé mais tes sourires – ces sourires qui s’exprimaient jusque dans l’éclat de tes prunelles, lorsque je faisais une connerie ou que je te répétais combien tu es belle
ces mêmes sourires après une engueulade où je revenais penaud m’excuser et que, encore et toujours, tu me pardonnais
ce même sourire le jour où, bafouillant, faisant tomber l’alliance dans une bouche d’égout, je t’ai supplié de m’épouser.


           dans un autre monde
mais surtout celui-ci
je t’aime,
jusqu’à mon dernier souffle de vie.



« Ce cœur où plus rien ne pénètre,
D'où plus rien désormais ne sort ;
Je t'aime avec ce que mon être
A de plus fort contre la mort ;

Et, s'il peut braver la mort même,
Si le meilleur de l'homme est tel
Que rien n'en périsse, je t'aime
Avec ce que j'ai d'immortel. »

René-François Sully Prudhomme.




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