(fb) je vais vite, avec le poto kirill
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Mar 27 Avr - 10:11
même pas quatre.
Clair ne regarde pas l'heure, jamais, pourtant il la devine. son corps dit : c'est tard, va dormir, je t'en supplie, couche toi, s'il te plait, ferme les yeux. mais ses yeux restent grand ouverts face à l'écran qui l'abreuve de lumière bleue.
un tout petit écran de téléphone.
dessus, les images bougent, et un narrateur explique ce qu'il se passe.
il n'écoute qu'à moitié, par respect pour l'homme qui a du enregistrer ça dans un studio.
les fresques défilent à l'écran, se mélangent,
toujours la même teinte ocre,
jaune,
des traces de l'homme,
des coups de burin,
un oiseau,
quelqu'un de profil,
des têtes d'animaux,
puis tout se fige et un cercle rouge évocateur vient entourer l'une des formes, et
le lit est trop grand et trop vide et trop froid,
alors Clair comble le silence en fixant son téléphone, trop près, beaucoup trop près pour ses yeux, pour ne pas penser à s'endormir,
pour ne pas penser qu'il n'y aura plus aucun corps collé contre le sien en se levant.
il a oublié ce que ça fait, de dormir seul.
il s'était si bien habitué à entendre une respiration autre que la sienne, à entendre un cœur battre collé contre le sien, à serrer ce corps si chaud, doux et docile dans ses bras,
que maintenant qu'il n'y a plus que le ronronnement du frigo qui se déclenche de temps en temps dans la nuit et celui de la chaudière, et juste des draps tièdes imprégnés de la chaleur d'un seul corps, et personne à embrasser en se levant,
à quoi bon ?
heureusement, il y a ces quatre mots qui s'affichent en haut de l'écran quelques secondes. une demande d'un ami dont on n'a pas eu de nouvelles depuis des semaines, la promesse de voir quelqu'un, d'entendre quelqu'un, peut être de frôler quelqu'un, si l'on est vraiment chanceux,
et ce soir Clair se sent bien. alors il n'attend pas pour se hisser hors du lit et mettre ses vêtements du dimanche, parsemés de tâches de graisse de moteur et de cambouis, il ne se souvient même pas être sorti de chez lui et avoir fermé la porte, peut être qu'il a oublié de le faire, peut être qu'il somnolait juste, car il ne se sent pleinement éveillé que lorsqu'il s'installe derrière le volant de sa voiture.
Clair se sent bien, trop bien, et glisse doucement dans la nuit pour ménager le moteur, le temps qu'il chauffe. il connait la route par cœur, il connait n'importe quelle route par cœur, après h u i t heures par jour pendant presque n e u f ans, et d'habitude il aime prendre des détours, vitres baissées, profite de la nuit même si elle refuse de lui apporter le sommeil,
mais cette fois il va
tout droit
le chemin le plus court.
un appel de phares une fois garé devant le bâtiment, c'est tout.
ce petit jeu, ils y ont joué assez souvent pour déjà le connaître par cœur.
en attendant, phares éteints,
dans l'habitacle uniquement éclairé par l'heure qui brille à peine sur le tableau de bord, 17:44, tout est faux, il oublie toujours de la régler, il n'y a que les lampadaires dehors pour y voir quelque chose, enfin, pas celui sous lequel il se gare toujours, celui là n'a jamais rien éclairé, et personne n'a voulu changer l'ampoule depuis des années.
c'est bien, pour se garer en dessous.
le moteur ronronne,
au point mort.
avant que l'ombre dehors n'atteigne la portière droite, Clair ouvre la boite à gants, et sa main fouille parmi les paquets de mouchoirs qu'il n'ouvre jamais et paquets de chewing-gum tous à moitié entamés. ses doigts sentent enfin le métal froid et le carton qui se plie, se referment dessus.
le temps que la portière s'ouvre, il tire la première bouffée de sa cigarette.
(c'est la fin du mois et il a vidé tout ce qu'il restait dans sa cigarette électronique, et Camille a vidé tout ce qui restait sur le compte commun, alors pour ce soir il épargne à son invite son « truc qui pue la fête foraine »).
il en offre une immédiatement,
il ne sait pas quoi dire Clair, il ne sait jamais par quoi commencer, il ne sait pas s'il devra remplir l'habitacle toute la nuit avec ce qu'il a vu le mois dernier, ou si c'est à son tour d'écouter,
alors il tend le paquet et le briquet
en souriant.
- Messages : 73Âge : 28 ansAutre(s) compte(s) : Inigo Salazar & Jack Kilbride
Kirill Soloviev |
Wherever Law ends, Tyranny begins
Mer 28 Avr - 12:02
Je vais vite
Mais je freine, quand je vois que tu tombes
ft. Clair
Tu avais fixé l’écran
Enfin, c’est trois
n’a rien touché.
Tu ne sais même plus comment le temps passe tu sembles
te perdre dans les silences
entre les secondes.
te perdre dans les silences
entre les secondes.
Cependant tu .........
reconnaîs l’éclat familier............. de la lumière des phares.
qui viennent déchirer la pénombre
dans laquelle tu te caches.................
reconnaîs l’éclat familier
qui viennent déchirer la pénombre
dans laquelle tu te caches.
éclats de lumière, un
qui vient dessiner
Tu te lèves du canapé
Kirill tu,
Ton dos d’habitude si raide s’offre un répit que tu ne prends pas souvent.
C’est l’habitude, peut-être, de ce fauteuil,
du vrombissement du moteur qui fait............ vibrer tes entrailles,
des tes jambes trop grandes qui......... butent contre la boîte à gants.
De cette..... présence familière au volant.
du vrombissement du moteur qui fait
des tes jambes trop grandes qui
De cette
Tu acceptes sans un mot la clope et le briquet que Clair te tend
Tu ne veux pas ........... encore croiser son regard tu as
un peu honte, peut être…
C’est Clair, pourtant, juste Clairun peu honte, peut être…
qui t’as vu dans bien des états mais,
T’as la joue qui brûle comme un fantôme
car chez nous on est pas faible Kiryushka
chez nous ça file droit.
Ce n’est pas inconfortable car chez nous on est pas faible Kiryushka
chez nous ça file droit.
te rappellent qu’il y a peine deux mois vous
etiez dans le même arrangement pour
Tu fumes, tu te tais, tu
Tu fumes et
tu allumes
l’auto-radio
tu ne l’écoutes pas tu
Et tu laisse les voix
Tu n’écoute pas, tu veux juste
Where the lightning went through i- )) …….. kshhhhhhh
…………...kssssssshhhhh …..k-kksssh.
........ kkkssshhhhh ................... kshhhh
………. kshhhhh
Puis tu l'éteins d’un
Tu soupires laisse tomber ta tête
les
C’est une bouillie, un brouillard
Roule,
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