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little dark age — allary

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little dark age — allary  Tumblr_inline_qcndr5X6RN1rp7liz_500
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Juliet Drexel

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Mar 16 Mar - 23:01



Double dare ya
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Double dare ya

C’est âcre.
Le sentiment qui te gangrène les sens, qui t’hérisse les poils. Rembobine, arrête, reviens. À portée de mains, la gâchette du briquet, prêt à exploser. Ça te pèse.
Avec tes rêves incendiaires, tes coups d’états sur la comète, voilà ce qu’on fait. On revient la chaire brûlée avec derrière ses paupières des phosphènes à l’hémoglobine séchée. Ça te prend la gorge le simple fait d’y penser. Pensées désarticulées, il t’est compliqué de broder avec raison ce qui te donne envie d’asphyxier cette dernière once de combativité.
Dans le dégoût à en dégobiller, les ongles prêt à éventrer. Tu pourrais saisir ta trachée et serrer. Jusqu’à ce que l’image de ta propre naïveté ne s’évanouisse dans le reflet.
Tu as honte en réalité. D’avoir voulu jouer, t’en amuser quand les conséquences t’ont vraisemblablement échappées. Leurs étendues te dépassent, te fracassent.
Les maux au corps, le coma à l’âme.
Tu clignes douloureusement des yeux sous tes articulations malmenées, tes chaires bandées. Il n’y a pas une once de peau épargnée par le choc qui vous a soufflé. Et si certaines plaies se font plus visibles que d’autres, tu portes un regard hagard sur tes environs.
Tu n’a pas su quitter les lieux depuis ton réveil. Tu refuses de retourner parmi les vivants, de te mêler à l’après. Besoin de stagner dans le repère vidé. C’est la silhouette d’Allary qui vient te hanter. Tu la suis du regard, te lèves mollement dans un réflexe surfait.
Il n’y a pas eu l’occasion d’échanger, de se parler.
T’es au moins satisfaite de vous savoir entières. Si tu la toises dans le silence, c’est parce que les mots manques. Il n’y a pas que l’épiderme qui est tuméfié. Parce que tu es celle qui a maladroitement initié le contact, tu décides à t’articuler. Faussement, joyeusement.
« T’es la première bonne nouvelle de cette journée. »
Le temps t’as dépassé et tu souris à travers ta lèvre coupée. Tu l’abandonnes rapidement, sans regrets. Ta peau de chagrin possède un humour particulier.
Il y a un instant où tu observes, décompte les stigmates sur le corps qui se présente à toi. Tu veux pas demander, tu te refuses à verbaliser la question. Elle te paraît dérisoire, accessoire.
Alors tu fais table rase des questions qui fâchent.
« Alors ? »
Tu lèves ton nez en sa direction, comme si tu comptais sur elle pour combler les mots croisés des interrogations qui piétinent tes pensées.
« Est-ce qu’on satisfait ? Déçu ? En colère ? Ou égal à soi-même ? »
Il n’y a pas d’agressivité dans ta voix. Seulement des interrogations à la chaîne où seul ton souffle calme ponctue. Ta perspective est obstruée, tu veux durant un instant sa vision.
Savoir s’il y a quelque chose à fêter, au cas où tu l’aurais manqué.
« T’es inconsciente, c’est admirable. »
Le regard sur ton briquet, tu insères ton ongle dans la roue crantée. Si certains pourraient croire à la mutinerie dans tes mots, y lire de l’agressivité, il n’y réside en réalité que des faits.

CHRONOLOGIE — Entre 24/48h après l'intrigue


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Allary V. Corleone

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Mer 24 Mar - 9:54


little dark age




2021


 


 
La fatigue a creusé les sillages sous les yeux de celle qui vit comme si elle était invincible, insensible aux appels du néant qui cherchent à la joindre, à engloutir son corps abîmé, à reposer ses membres courbaturés, refroidir les marques d’intensité que les flammes lui ont laissé lorsqu’elles l’ont embrassé, finir par lécher les plaies qu’elle aurait laissé béantes s’il ne s’agissait pas pour elle d’une renaissance. Elle a étouffé les bruits de son agonie par le confort de ce lieu où elle se sent en sécurité, bureau devenu demeure d’un hadès avec l’esprit d’arès, dénombrant le nombre de bleus qui deviendront violets, ces nébuleuses aux couleurs furieuses qui la lancent, à la hauteur de sa pénitence.
Les artifices sont partis en feu, fumée carbonée qui a empreint ses cheveux d’une odeur qui ne quittera plus ses narines, la fin de la soirée a annoncé de toutes nouvelles responsabilités - de celles qui ne lui laissent pas le temps de flancher. Le repère l’a retrouvé avec la vie qu’elle voulait, accueillie les bras ouverts et genoux prêts à s’éclater à terre, car après les festivités s’est annoncé le bilan des dommages, le calcul des pertes qu’elle a commencé avant que rien ne soit enclenché.
Elle quitte son bureau lorsque ses mains cessent enfin de trembler, alertée par son éreintement - celui qu’elle a essayé de réduire en fermant les yeux pour transformer les cris et la douleur en berceuse foireuse : on lui refuse l’accès au sommeil, à ses bras qu’elle devrait rejoindre sous l’effet de morphine et de somnifères qu’on lui a recommandé de s’administrer. Rongée par toutes ses pensées, elle rejoint la lumière pour confectionner le seul breuvage qui la tient encore debout quand l’adrénaline se dissout et que sous sa peau il n’y a plus que l’orage et le tonnerre, l’étrangère qui s’arrête net sur Juliet. Elle la pensait partie mais la voici.
» Bien triste comme journée. Elle s’attend à un écho caverneux empreint du résultat de ce final dont elles ne pourront plus jamais revenir quand c’est une voix claire qu’elle entend formuler ses mots, il n’y a que cette inhabituelle vibration irrégulière qui pourrait la trahir. Elle lance la machine à café, mains posées sur la table et bras tendus, tête baissée sur sa tasse qui se remplit du liquide brun, le seul qui lui apporte réconfort. Quand ses questions s’élèvent, elle est dans sa petite infinie, au ralenti, ne peut pas crier victoire tant que les conséquences de la dernière séquences ne se seront pas encore manifestées. Elle n’a pas encore baissé sa garde et au final, c’est ce qui fait persister le mal. Résumer cela à la seule certitude qu’elle a à l’instant, celle que les lamentations du corps font une réalité. » On vit.
Elle récupère sa tasse avant de quitter son périmètre pour rejoindre le sien, inspectant l’étendu des dégâts causés, cherche à savoir jusqu’à quel niveau on peut l’accuser. Sa main libre se pose sur son menton pour lui faire tourner la tête, observant de plus près cette lèvre coupée et ces traits tourmentés. » Merci. Je vais passer outre l’insolence et ne garder que le compliment. Elle recule et récupère le briquet, le fait pivoter autour de ses doigts pour l’emprisonner dans sa paume. » Assez joué avec le feu. Tu as dormi un peu ? Elle s’en va s’installer sur le canapé pour se faire le reflet de celle qu’elle préfère voir démolie plutôt que sans vie.

allary & juliet

Nalex
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Juliet Drexel

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Dim 28 Mar - 21:11



Double dare ya
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L’observer, c’est comme fixer des signes vitaux.
Une ligne constante, calme, presque arrogante. Attendre la variation quand existe seulement la rigueur décadente. Le menton relevé, tes iris déchues font écho à ton regard vitreux. Ton regard dans le sien, tu ne dis rien. Tu perds la notion du temps, ne saurait compter l’instant sous la dilatation du moment.
« C’est insolent seulement si c’est vexant. » Et si c’est le cas, c’est que c’est prit personnellement. Tu le penses sans le verbaliser car tu ne possèdes pas les forces nécessaires pour débattre de ce genre de sujets. C’est trivial, profondément banal. Car derrière vous se dresse un carnage, un mirage d’outre-tombe.
Les cernes violacées sous tes yeux mutilés crient, hurlent à la mort. Si elles pouvaient parler, elles s’époumonerait en réponse à sa question. Tes cils sont lourds sur ta muqueuse irritée mais clore tes paupières te semble impossible. Les fois où tu t’es assoupie, tu ne saurais dire si tu l’as rêvé, si tu avais à ce moment quitté la réalité. « Par-ci par-là. Et toi ? » Tu avales ta salive âcre, graveleuse dans ta trachée asphyxiée. Les petites ribambelles de mots échangées, vos arabesques polies et teintées d’empathie te donne la nausée. Ô combien tes mots sont au niveau de tes sentiments partagés. Qu’importe si tu te fais injuste, cela ne change pas l’importance que tu lui portes.
Car tu as des questions, des aggravations au creux du cœur, des choses que tu aimerais pouvoir exprimer. Sans savoir si celles-ci sortiront en accusations ou en sanglots déshydratés.
« Est-ce que tout le monde va bien ? »
La situation ne t’as pas permise de vérifier. De faire en sorte de pouvoir tous les dévisager avec dureté tandis qu’à chaque regard croisé, le poids se serait relevé. On s’entiche trop vite, même des plus nuisibles. Tu veux d’abord t’en assurer, l’entendre te dire les mots dont tu as besoin pour éviter l’asphyxie.
Tu sens des courants d’airs dans ta nuque fraîchement rasée. Cigarette à la main, tu laisses soudain tomber tes pupilles de plomb au sol. Tu aimerais lui demander tant de choses. Bousculer les mots, bombarder pour avoir des réponses. Le faire ainsi, ça serait la déshumaniser.
Lui enlever toutes ses qualités. Alors ô combien tu désires la secouer, demander réparation pour des faits dont elle n’est pas responsable, tu plantes ton regard mort dans le sien.
Ça te demande un effort, mais tu le dis.
« Comment toi tu vas ? » Tu ne lui laisses pas le choix lorsque tu lèves ton index accusateur, la pointant du doigt. Comme pour prévenir que les pamphlets noyeur de vérités ne seront pas admis. Il va falloir qu’elle parle sans armure.
Car tu as beau la regarder avec une pointe d’aversion injustifiée, elle reste à tes yeux la seule capable de vous tirer de ce chapitre bâclé.

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Allary V. Corleone

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Mar 6 Avr - 21:46


little dark age




2021


 


 
La tasse est portée à ses lèvres si sèches, privées de cette rougeur de pétales, celle qu’elle s’est cru posséder ad vitam æternam, arrosée par la pluie de ses larmes, desséchées par les tourments de l’âme. Elle souffle sur la fumée qui s’en échappe, prudente à ne pas se brûler la langue, regarde son reflet sur l’étendue sombre qui oscille, s’y perd un instant, esprit flottant. » Non, le sommeil m’échappe. Il a fui pour lui infliger de nouveaux sévices, la met face à ses vices pour étendre le spleen qui la fait tomber en ruines, chair bourrée d’épines, à en regretter la morphine. Mais elle planerait autant que le doute qui a pris racine alors qu’elle doit sauver les apparences, refuse de les laisser mourir, l’as de l’évasion, experte de l’improvisation alors qu’elle n’a pas encore de réponse à sa question. » Aucune information pouvant nous laisser penser le contraire ne m’a été transmise. Elle laisse primer la vérité sans pour autant tout révéler, trop vigilante pour alerter sans pouvoir prouver, n’a aucune certitude du danger qui aurait pu se manifester. Elle refuse de l’alerter de l’absence injustifiée qu’on lui a rapporté, celle qui fait persister tant d’interrogations.
Et sous son regard accusateur, sous le poids du doigts pointé vers elle qu’elle imagine soudain comme un neuf millimètres, elle tend sa main devant elle pour en regarder les vaisseaux, peau satinée lavée de toute la suie qu’elle a frotté, devenu nouveau tatouage qui n’a pas voulu la quitter. C’est la question qui engage tellement, celle à laquelle tout le monde ment systématiquement, intentionnellement ou non - celle qu’elle évite généralement avec précaution. Mais cette fois-ci elle se sent redevable, doit une réponse moins étudiée que la précédente, plus personnelle que la suivante.
» Comme si je pouvais partir en miettes si quelqu’un me touchait. C’est la première fois que mon corps ne me répond pas, j’ai l’impression qu’il n’est plus à moi. C’est la sensation d’avoir été en morceaux puis recousue à des pensées qui me sont encore étrangères, de celles que je ne peux ni contrôler, ni laisser évader. La source du mal lui est encore inconnue, détachée en fragments de brûlures que des doigts pourraient s’amuser à relier pour faire des constellations, délimiter la zone d’élancement, répondre à ce besoin d’enlacement qu’elle a ressenti depuis qu’elle a baigné dans la lumière - a pris conscience de tout ce qu’elle aurait pu laisser derrière, éveillée et à la recherche de ce qui va la tenir entière. Alors, comment je vais ? Je te laisse en juger. Elle soutient alors son regard qui se fait d’une profondeur qui révèle à peine les turbulences, douceur intense. Se fait puit sans fond que trop ont essayé de remplir sans qu'il ne soit jamais plein, passage ouvrant sur l'infini où résonne sa magie.
» Juliet, tu peux me parler sans faire d’ellipses.
L'occasion ou jamais de libérer la catharsis.

allary & juliet

Nalex
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Juliet Drexel
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Ven 9 Avr - 17:57





Les mots qui transpirent, tu avais besoin de les entendre.
Rassurée de savoir que du haut de sa tour d’ivoire, elle restait pleinement atteignable. Que sa chaire est réelle, qu’il y a derrière l’imposante une fébrilité défaillante. Que les os sont rongés et les pensées pendues par leurs pieds.
Que le sang monte à la tête.
Qu’on aura plus jamais l’esprit à la fête.
Tu pensais que ses maux viendraient bercer les tiens. Que les formules seraient suffisantes à t’alléger. Il y a dans tes prières tacites des rondeurs âcres, une forme d’égoïsme nauséeux dont tu es la seule antagoniste. Si les articulations crispées perdent de leur rigidité, tes ongles continuent de titiller l’épiderme irrité.
Les commissures se relèvent à peine, indiscernables. Ailleurs, à un autre moment, cela aurait été un sourire. Motivé par ton aigreur pas encore tout à fait noyée, la satisfaction de se savoir aussi désarticulée.
« J’apprécie ton honnêteté. »
Sincérité dans les syllabes roulées sous ta langue asséchée, tu ne saurais te contraindre en mots d’outre-tombe. Dire que les choses auront un lendemain, que la renifleuse des estimes brisées finira par la quitter.
« Ça te rend appréciable. »
Rictus opaque qui s’évanouit aussi vite qu’il est apparu. Un instant incontrôlé, une garde baissée malgré la chasse ouverte. Les muscles étirés sont venus titiller certaines plaies, celles dont tu as oublié les stigmates. Le regard change, girouette.
Quelque chose que tu n’as pas l’habitude de voir, imperceptible au commun des mortels. Les mots sont de trop, tu voudrais être sourde, les éviter. C’est ça le danger des conversations aux plaies ouvertes, n jamais connaître la date de la prochaine saignée.
Cigarette à la main, tu reposes calmement le paquet déchiqueté, malmené à tes côtés. Tes doigts s’agitent dans l’air de manière à lui rappeler à son bon souvenir que ton briquet t’as été retiré par ses soins il y a peu.
« Mes interrogations sont sûrement partagées par les autres. » Le regard fait face, les pupilles brillent. Cette soirée a chamboulé plus de la chaire. Mais tu continues de lui faire face, tu lui dois bien ça. « Qu’est-ce qu’on fait ? Et puis cette histoire de Chouettes… » Tu te coupes de toi-même, agacée. Elles sont venus vous inoculer milles et un doutes, des pensées malmenées.
Tu n’oses pas verbaliser.
Faire résonner les questions sans réponses.
« Trop tôt. Mais tu saisis le tableau. »
De toi-même tu cours-circuite.
Car il n’y a rien à répondre. Et tu te refuses intimement à la harceler, à venir profiter en rapace.
« Mes états d’âmes changent rien à tout ça Allary. »
Confession d’un instant. Si le flou obscurci la compréhension, tu as tenté du mieux que tu pouvais. De lui dire que ta loyauté lui serait toujours sienne, que les pamphlets apostrophés ne viendrait pas la réduire.

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