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c'est des ménestrels ; Allary.

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Anonymous

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Mer 17 Fév - 1:57

« C'est des ménestrels »Agon & Allary

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Ellipse.
Cette ville n'avait rien de normal, elle était cette lumière intense dont il était impossible de s'éloigner.
Elle ouvre les névroses, nourrit les obsessions, abrite en son sein la discorde et la violence dans sa forme la plus pure, la plus honnête.
Si elle répondait à la régence de plusieurs souverains nommés selon les fantasmes des Hommes, ils n'étaient au final eux aussi rien de plus que des ménestrels, composaient des chants à la gloire d'Ellipse.
Rien n'avait d'importance dans ce petit univers, la vie était vide, l'argent s'effritait entre les doigts et le temps s'écoulait inlassablement.
Agon pensait s'être écarté des conventions, suffisamment pour transcender son rôle de simple pion, être quelque chose de plus.
Exister dans un chaos dont il serait l'auteur, vivre dans un royaume dont il se sait propriétaire.
C'est en tout cas avec le genre de force qu'il était nécessaire de posséder si l'on avait pour ambition de s'élever, s'accaparer les richesses de la ville.
Avant qu'Ellipse ne nous arrache tout à nouveau.
De fait, Agon avait toujours entretenu une passion dévorante pour Stelian, se conforte dans un mimétisme à l'absurdité évidente.
Mais il aurait été stupide de nier la curiosité qui s'emparait de lui lorsque l'on évoquait le gang des Panthers.
Plus que le gang en lui-même, c'est au sujet de la personne capable de tenir sous sa coupe une organisation aussi violente que celle des Panthers qu'il s'interrogeait.
Si les Cobras étaient eux-mêmes connus pour leur instabilité, il en était de même pour leur propension à trahir le nouveau chef lorsque l'occasion se présentait.
Les Panthers ne semblaient pas souffrir de ce phénomène.
Pourquoi ?
Était-ce en lien avec cette personne ?

Le hasard voulait que ce soit finalement dans cette supérette on ne peut plus banale qu'il puisse enfin répondre à ses interrogations.
On n'évoquait jamais à voix haute sa position, c'était une règle.
Mais ce qu'il se dégageait d'elle était différent.
C'était palpable.
Pouvait-elle le ressentir, elle aussi ?
S'il s'approche d'elle, c'est par envie.
Par curiosité.
Briser un tabou.

« HAH, excusez-moi de vous importuner de la sorte ! Je n'ai pas l'habitude de faire mes courses ici et je cherche la nourriture pour chat. »

Bascule ses cheveux en arrière pour appuyer son regard avec plus d'insistance.

« Vous m'avez l'air d'être une habituée des félins, je me trompe ? »

En quête de l'ascendant.



Dernière édition par Agon Schreiner le Ven 19 Fév - 21:27, édité 1 fois
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Ven 19 Fév - 21:22


c'est des ménestrels




2021


 


 
Elle aurait aimé connaître les avantages de l’invisibilité, adopter l’aisance de ceux qui peuvent se promener sans se soucier d’être dérangé, la complétude de ces inconnus qui ne laisseront aucune trace en partant, ceux qui ne marqueront rien de leur vivant. Les générations les oublieront et les mémoires les effaceront – tout disparaîtra : leurs espoirs, leur mémoire, leur carcasse. Mais Allary n’a rien d’invisible, elle est tout ce qu’il y a de plus visible, de plus voyant, de plus bruyant; l’éclat qui ne disparaît qu’en soir d’éclipse, les phares qui s’allument et qui figent l’instant, forts et aveuglants – ceux qui font sursauter, battre le cœur à ne plus savoir respirer, accusateurs et moqueurs.
Et pourtant elle ne peut se faire plus ordinaire, à parcourir les rayons où s’entassent les produits locaux aux jolies étiquettes violettes et rouges, passant du temps à choisir ses céréales du matin pour s’accorder à son régime protéiné plutôt qu’à ses envies ((éternelles)) de sucres, son genre de poudre blanche finement broyée, sacralisée.
Mais elle apprécie ces moments simples où elle peut oublier ce qu’elle est, se recentrer sur un besoin primaire qui la garde humaine, à hésiter entre ces céréales avec ou sans éclats de chocolats, à juger si elle peut se permettre cet écart, ce dont elle se privera pour maintenir l’équilibre du résultat.
Puis le débat mental s’interrompt par le regard braqué sur elle comme une arme, et c’est un bref moment où elle se sent plus visible que jamais, plus apparente qu’ailleurs, accompagnée de ces chuchotements qui s’élèvent en elle dès les premiers mots qu’il prononce, dès le premier échange, dès ces premières secondes qu’il corrompt, comme tous ceux qu’il croit diriger – il est bien plus que ce qu’elle aurait pu imaginer, à oser l'aborder.
» Bonjour ? Elle emprunte ce ton confus mais curieux, tête légèrement sur le côté jusqu’à la baisser sur son haut d’un air embêté. » Zut. J’ai encore des poils sur moi, c’est ça ? Elle orchestre même les perles de naïveté, à regarder son col roulé en velours où la moindre poussière n’oserait se poser, et c’est tellement amusant de faire mine de douter – de ne pas savoir qui s’adresse à elle, ce qui lui vaut cette attention, cette tension qui appelle aux convenances, à délaisser leur populaire indécence.
» À vrai dire, les miens ne se nourrissent ni de pâté ni de croquettes. Plutôt de chair et de canons Leur régime ne vous serait pas adapté, à moins de vouloir finir à Hallmark... Rien d’inhabituel pour vous, néanmoins.
Elle laisse les céréales et les éclats de chocolats, impatiente de se débarrasser du cavalier noir et des nuages qu’il appelle dès qu’il est dans les parages. Le contact se fait au niveau de l’avant-bras, quand elle s’avance pour lui indiquer l’allée, celle qu’elle aurait voulu voir se terminer avec un gouffre qui pourrait l’avaler.
» Il me semble qu’il vous suffit de ramper jusqu’à l’allée du fond, vous trouverez ce que vous cherchez à votre droite.
Mais ils sont déjà tous deux dans la spirale, celle vers la tombe ou l’hématome.

allary & agon

Nalex
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Lun 22 Fév - 21:37

« C'est des ménestrels »Agon & Allary

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Elle feint la naïveté, l'ignorance.
Le rôle de l'ingénue lui va si bien, elle qui enflamme d'un simple regard.
Allary joue le jeu, s'y plie bon gré mal gré, elle n'avait jamais réclamé cette entrevue et pourtant s'accaparait la situation avec une maîtrise telle que chacun de ses gestes était emprunt d'insolence.
Agon n'était pas un homme timide, peureux encore moins.
Pourtant, à cette main posée sur son avant-bras, il se sait connecté.
Au danger, beaucoup trop près de cette femme qui inspire violence et conflit.
Se questionne.
Si elle en avait été capable, aurait-elle dévoré le roi serpent aux yeux de tout le monde ?
L'histoire de l'homme en jaune pouvait-elle s'arrêter aussi brusquement que par un excès de zèle ?
Se sait bien plus protégé par sa position que par sa folie, dans le cas présent.
Car elle ne semblait pas être une femme à qui l'on imposait.
Habilement, Allary lui fait comprendre, elle aussi.
Qu'elle sait à qui elle a affaire.

Ses lèvres s'écartent pour laisser s'échapper un ricanement dément, excité à l'idée d'avoir été reconnu.
L'idée de pouvoir échanger, comprendre un peu mieux la violence sous sa forme la plus pure.
Car elle n'existe qu'en Ellipse.

« J'ai bien peur de ne pas pouvoir me prêter à ce genre de démonstration, une autre fois peut-être. »

Aggripe lui aussi son avant-bras, lui refuse de rompre tout contact.
C'était bien trop enivrant, de fliter avec le danger.
Briser les codes.
Ce qu'il aurait aimé s'adonner à une bataille sanglante, ici-même.
Devrait se contenter des faux-semblants et des doubles sens.

« Ne vous inquiétez pas, ils mangent ce que je leur donne. Rien d'autre. N'importe quel régime serait adapté, pour ces galopins. MAIS, J'Y PENSE. HAH. »

Attrape brusquement son visage entre ses mains, l'approche du sien.

« JE VOUS AI DEJA VU, NON ? MAIS OUI, c'était dans cette émission. Vous vous occupiez de félins en voie de disparition. Utiliser la mort pour gagner de l'argent et de la notoriété, quelle idée ! »

Affiche un air suffisant.

« Je pourrais vous trouver un métier plus éthique, vous savez. Vous aimez le cuir ? »

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Allary V. Corleone

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Ven 26 Fév - 22:26


c'est des ménestrels




2021


 


 
Elle entend dans son rire le bruit de l’eau et son ruissellement entre les fissures, celui qui s’incruste dans la moindre craquelure jusqu’à provoquer la moisissure. Elle y entend le génie et la folie, l’assurance du pouvoir et la réjouissance que peut apporter la connaissance. Elle y imagine tout ce qu’ils craignent et trahissent, tous les sévices – c’est le bruit qui l’emporte dans sa rêverie, et son esprit est déjà loin quand il l’attrape et la ramène, la réveille, et il n’y a que la surprise qui la freine. Elle est ramenée au tourbillon de mots dont il la submerge, quand il accroît la dominance physique et la charge mentale, la prend pour lui et soulève une rafale glaciale qui la cloue sur place. Elle ne peut que noter l’aisance qu’il a eu à l’enchaîner, et ses mains posées sur son visage prêtes à l’engloutir lui donnent tant d’idées, font émerger tant de d’envies  insoupçonnées, il apporte tout le relief à une journée entamée dans la platitude. Il est présence fantomatique à la grappe bien réelle, et elle le voit à la fois vide et très habité, chargé d’électricité.
» Vous faites erreur. Les félins dont je m’occupe sont loin d’être en voie de disparition, ils sont même en pleine expansion. Elle incline sa tête contre ses paumes, et c’est dans un souffle qu’elle s’adresse à lui plutôt que sur un ton qui aurait fait du bruit. Mais en public elle se fait discrète et entre les rayons, front presque contre front, qui soupçonnerait l’affront. A deviner s’il pense l’embrasser, l’étrangler ou s’il attend d’être guidé vers l’un ou l’autre, il y a peu qui l’effraie. Et elle choisit quand elle pose ses mains gantées sur les siennes, et c’est l’impression de vouloir les retirer qui émane d’elle, geste déformé par l’allégeance qu’elle porte à son impertinence, fait glisser l’une jusqu’à son cou – menton levé et jugulaire dégagée. L’occasion rêvée, unique, idéale – la brebis égarée tant convoitée, celle qu’on ne pourrait même pas imaginer toucher récompense l’audace et défie tout ceux qui la pensent raisonnable. Car dans la pensée commune et l’idéal, ils la voient incapable de prévoir sa propre décadence, et c’est autant ce qui la rend imprévisible que périlleuse, sans mode d’emploi quand elle se moque du maître comme si elle trônait sur les monts célestes. » Ni vous ni moi ne faisons dans l’éthique. Ni dans la charité, d’ailleurs - mais je vous remercie pour la proposition.
Parce qu’où il y a gêne elle voit opportunité, faculté de s’adapter aux provocations qui assèchent ses lèvres jusqu’à avoir soif de sang, du sien, à trinquer à des coupes de venin. Et alors que d’autres auraient fui lâchement, elle s’avance et se rapproche. Et s’il y a déjà eu distance, elle en fait un souvenir, évoque désormais tout ce que personnifie la déviance. Et ce n’est que là qu’elle sourit, pour lui qui l’a voulu si proche de lui, dégage toute la confiance qu’on ne pourrait imaginer provenir de celle qui lui pourrait suffoquer à la moindre pression engagée. » Vous êtes plutôt fourrure, je présume ? A la recherche du sommet même s’il lui donne le vertige.

allary & agon

Nalex
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Invité
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Sam 27 Fév - 0:25

« C'est des ménestrels »Agon & Allary

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C'était une situation rare, du genre qu'il n'avait jamais rencontré.
Agon était devenu maître dans l'art d'imposer son aisance comme une forme de domination sauvage, la peur qu'il pouvait inspirer comme un emprise qui se resserre inévitablement.
Partout où l'homme en jaune existe, il apprend, avec curiosité.
Décortique, analyse.
Puis il détruit, toute forme d'ordre, d'impertinence.
Se pare de ses atout, serpent aux écailles d'or, pour dissimuler ses insondables abysses.
Enfermait toute parcelle de lucidité entre ses mains, évoquait l'effroi dans son regard brûlant.
Mais la panthère lui offre une réponse bien différente, une alternative si improbable qu'elle en était insolence.
Dépose la main du roi serpent contre sa nuque, se moque du danger qu'il représente, se baigne dans sa folie comme l'on ferait dans un simple bassin.
Décontenancé non pas par le fait qu'elle donne l'impression de ne pas le prendre au sérieux, bien au contraire, il avait rencontré bien souvent des gens dans sa vie qui se refusaient à l'existence d'une personne comme Agon.
Le plus perturbant, c'est bien qu'il eu cette impression selon laquelle elle avait sondé sans grand mal le chaos qui l'habite, selon lequel il se définit.
Malgré cela, elle regardait la bête droit dans les yeux, ne lui transmet pas une once de peur.
Lui qui se pensait prédateur alpha n'observait dans le regard du félin aucun rejet, aucun recul.
Pire encore, elle s'approchait, imposait son essence.
Était-il devenu proie ?

Mais Agon était un Cobras, dans ce qu'il estimait être sa plus belle incarnation.
Et comme le serpent, il s'adapte, il mue.
Se débarrasse des doutes, progresse.
Et la défaite à laquelle il avait songé l'espace d'un instant ne devint qu'une élucubration.
A son invitation, il saurait répondre.

« Le pelage ou les écailles m'importe peu, très chère. Ce que j'aime vraiment, c'est le processus de transformation. Manipuler la matière pour la transformer. J'aime à penser que le meilleur des artisans serait en mesure de rendre ce genre de question obsolète. »

Resserre son étreinte, répond à la provocation par la provocation, l'escalade.
Plaque lui aussi son corps contre le sien, approche ses lèvres de son oreille.
Conserve son emprise, se confronte à sa violence, son insubordination.
Si Allary voulait tremper dans son chaos, il s'assurerait qu'elle se noie comme ceux et celles avant elle.

« Vous m'avez l'air d'être quelqu'un qui apprécie les voyages, alors je me demande. Qu'est-ce qui est le plus important pour vous, le trajet ou la destination ? »

Ecarte ses lèvres pour enfermer entre ses dents le lobe de son oreille.
Ricane, narquois.

« Vous êtes du genre à emmener vos chats dans l'avion ? »

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Sam 6 Mar - 22:15


c'est des ménestrels




2021


 


 
Il parle et c’est le slow-motion, les questions demandent trop peu de réflexion pour celle qui éloigne les risques autant qu'elle en prend, éteignent ses yeux quand ses mains les allument. Elle devrait se sentir amoindrie par l'emprise qui se resserre autour d'elle et la prise qu'elle devient, captive fictive connue pour ses dérivations, celle qui apprend encore à aimer les prolongations.
» Je m'attendais à plus de pression, de la part de quelqu'un qui veut transformer le monde.
Et ses lèvres à son oreille lui assurent toute son attention, quand pupilles se dilatent le temps d’un battement de cil avant de revenir les points noirs semblables à ceux qu’on pose sur une cible, qui aurait cru ça si facile. Il n’y a plus que la profondeur du vide entre les lignes quand elle déphase pour se recentrer sur ses sensations, réflexes l'invitant à éviter le drame alors que ses doigts s'égarent pour le décaler, besoin du face à face pour que son nez frôle le bout du sien,  toujours à la recherche d'une crainte qu'elle ne peut que feindre,
» La destination. Le dénouement certain, le trajet incertain, les enjeux symboliques, les trames hypothétiques - peu importe ce que le tout implique, ce dont il la prive, elle se fout du coût et des sacrifices, de ce qu’elle devra subir et de qui devra mourir : dans le trajet tout ce qui lui importe c’est le temps qu’il lui prendra, de s’assurer qu’elle ne succombera pas.
Elle a perdu trop de temps mais tout en est trop tentant. Elle quitte le rôle de figurante pour passer à l'acte suivant, reprend celui de la figure qui hante quand sa jambe contourne la sienne, pied se posant au niveau du talon opposé pour profiter de l'angle mort et porter un coup à tort. C’est la perte d’équilibre assurée, le saut de l’ange qu’elle aimerait voir finir en crâne fracturé quand sa main sur son torse le pousse en arrière pour assister au renversement du monde. Elle lui confisque l'appuie sur lequel il aurait pu compter pour se rattraper, se fait le tremblement des plaques dont elle profite pour se libérer. Il y a de la paix dans sa brutalité, se la joue maîtresse de la gravité quand elle le rattrape soudainement par le poignet, doigts s’enroulant autour avec une force qui arrête le mouvement en pleine course.. C’est la vivacité et la précision de sa propre réaction qui la fait rire, tintement empli d’énergie -exquis. Là, elle vit.
Elle se penche vers lui sans le redresser, cheveux encadrant ses traits en un voile qui ferait rêver de l’éternité à ses côtés, à en oublier le cauchemar qu’elle peut être de l’autre côté du miroir, avec elle on se met à craindre qu'il fasse noir. » Que vous est-il arrivé ? Soyez bref.Son oeil vide dans sa rétine met sa tête à l’envers malgré des idées à l’endroit, un regard à en réparer les vivants.

allary & agon

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Mer 10 Mar - 22:08

« C'est des ménestrels »Agon & Allary

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C'est sans grande surprise que Allary gardait son contrôle face à l'homme en jaune.
Lui restait à l'affut du moindre mouvement, n'importe quelle expression qui pouvait trahir une quelconque forme de malaise, folie dans laquelle il se complait, se sent exister.
Mais Allary était une déesse avare et elle n'offrait au serpent que sécheresse.
Elle rit de sa prise, moque l'entité, elle qui n'avait jamais perdu pied dans l'abysse.
S'empare du mouvement, le fait sien l'espace d'un instant et provoque sa chute avec une violence presque élégante.
Elle prisait la destination plus que le voyage, tout le contraire de Agon qui lui ne prenait de plaisir que dans le chemin tortueux qu'il pouvait arpenter.
S'il avait accepté son sort, se laissait aller à la chute sans le moindre remord, il fut surpris de sentir son corps maintenu par la force de la panthère.
Elle témoignait par ce geste qu'elle n'avait pas été inquiétée une seule seconde par l'emprise du serpent et à cette idée, l'homme en jaune laissait éclater un rire.
Agissait comme un poids mort, il se laissait porter par guerrière exquise.
Elle lui posait une question et c'est sans prendre le temps de s'investir d'une longue réflexion qu'il répond.

« Un pari risqué. »

N'avait pas essayé de comprendre si elle se questionnait au sujet de son œil manquant ou bien de son intervention auprès d'elle dans cette superette.
De toute manière, sa réponse aurait été la même pour les deux interrogations.
Penchait sa tête en arrière, sans chercher à quitter la situation dans laquelle il avait été placé.
Il avait lui aussi envie de lui démontrer que peu importe l'ascendance physique qu'elle pouvait avoir sur lui, il n'était pas un être que l'on pouvait dominer.
Ou effrayer.
A vrai dire, il trouvait cette situation plutôt amusante.
Abaisse son regard pour le déposer sur l'exquise, entrouvre ses lèvres dans un macabre sourire.

« Alors vous avez le sens de la mise en scène, vous aussi. Splendide. Mais pas suffisant, je veux bien plus venant de vous. »

Lorsqu'il pose les yeux sur elle, il voit en Allary un instrument de destruction qu'il pourrait utiliser pour écraser les Crows ainsi que les Dragons.
Une machine à l'ambition dévorante, une soif de sang incontrôlable.
Il sait en l'observant qu'il n'aurait pas besoin d'agir pour contempler la chute d'Ellipse.
Se pose finalement la question : est-ce qu'il aura la gueule assez grande pour l'avaler, elle, tout entière ?
Ou son destin est-il de faire parti lui aussi des cadavres accumulés aux pieds de la reine de la guerre ?
Être une simple pierre sur laquelle se base un édifice n'avait rien d'insultant, selon lui.
Mais son arrogance ne lui permettait pas de s'en contenter.
L'homme en jaune se voulait architecte.

« Que j'ai hâte de tout vous prendre. »

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Sam 20 Mar - 13:30


c'est des ménestrels




2021


 


 
Dans le rapport à l’autre elle est tout ce qu’il y a de plus inattendu, quand elle va si loin sans se soucier du comment revenir, pourrait le mordre à la gueule juste pour en rire, en finir – parce que son temps c’est de l’argent et qu’il commence à lui coûter cher,  habituée à vendre l’instant aux enchères. Il est un nouveau détour dans un monde où on lui a tendu la griffe quand elle a tendu la main, rien à prouver parce qu’elle sait ce qu’elle vaut - tout à vaincre parce que c’est tout ce qu’elle sait faire. S'ils ruinent le monde et dansent sur les débris, elle les ravagera avant qu'ils n'aient le temps de valser, guidera la marche sur leurs cadavres, elle se verra celle qui dira quand c’est fini. Et quand son regard se détache du sien, elle le laisse couler sans insistance, encore étrangère à certaines de ses manières, déjà familière à l’enchantement de la langue de vipère.
Devant l’annonce de celui qui se fait oracle, troisième œil ouvert vers le destin et langue tranchante libérée de son écrin, elle hoche la tête d’un air entendu - ne peut qu’approuver ces mots qui résonnent comme l’un des plus grands défis de sa vie, de ceux pour lesquels elle s’est emparée de la couronne avec envie. Il a commis l’erreur de s’annoncer quand elle est de ceux qui s’invite sans jamais frapper. » Un nouveau pari risqué.
Elle le ramène à elle avec tranquillité, lui rend la posture dont elle l’a privé - s'interdit de le brusquer, de prendre le risque de l’abîmer, elle le veut intact jusqu’au moment où elle se délectera de sa douleur, de la leurs. Et là c’est elle qui prend son visage entre ses mains, regard aussi scintillant que la rosée du matin, ombre d’une promesse dans la voix : il mourra à son bras.
» Il vous coûtera plus que le précédent. Parce qu’elle est de ceux réservent toujours le meilleur accueil à ceux qu’elle destine au cercueil. Elle tourne la tête et tend les doigts vers les paquets de céréales impeccablement alignés qu’elle fait tomber un à un à chacun de ses pas.  C’est la chute de l’ordre établi entre les boîtes qui s’écrasent dans un bruit de grains secoués, une à une et face contre terre, elle sème son désordre et laisse ranger lorsqu’elle détourne et s’arrache avec ce qui pourrait presque ressembler à de la difficulté, soigne sa mise en scène pour mieux la quitter, s’éloigne dans un fondu noir entre tout ce qu’il y a de plus banal.
» Je vous attends.

Elle s’est toujours tenue prête.
Prête à le ruiner.

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