le casse du siècle — inigo & temperance
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Elio Cavendish |
Sometimes it’s better not to know
Lun 3 Mai - 20:26
|
Si les réponses sont floues, qu’elles flirtent avec l’absurdité, l’état second dont tu fais preuves t’empêches de t’en agacer. Tu les balayes d’un sourire, d’un hochement de tête compréhensif.
Comme si il y avait quelque chose à concevoir.
Tu imagines non sans difficulté quelqu’un faire du porte à porte à votre époque. Il y a pourtant dans le visage angélique aux moues distinguées une lueur mutine qui te souffles un brin de vérité.
Les mots sont brefs.
Ton esprit scindé à la concentration fracassée s’est déjà perdu dans un autre univers.
« Je vois. Charmante histoire. »
Un brin d’ironie dans tes mimiques douteuses, un léger rire s’échappe de tes lippes, se perdent dans une nouvelle cigarette. Car il faut combler les mains, leur donner quelque chose à faire.
Les occuper, ses traîtresses.
Il n’y a cependant pas de place à l’ennuie dans l’espace temps que tu t’es créé car aussitôt créé, une nouvelle question vient se poser sur vos lèvres.
La langue sur les incisives, un silence s’installe derrière tes yeux vitreux. Le feu aux neurones, l’incendie s’éteint de lui-même.
« Je propose que Temperance soit le référent. Il faut une figure pincée pour que les invités sachent à qui s’adresser lorsqu’il sera question d’argent, d’arrangements. »
Une silhouette sinistre mais pas assez morose, assez avenante pour qu’on désire confier son portefeuille. Sans peser les mots ni demander d’avis, ta proposition est lâchée.
Les filtres se sont effacés.
Il est difficile de faire dans le calfeutré, de poser mots de velours sur tes discours irréfléchis.
« Avec son consentement évidemment. »
La nuque lourdement plantée dans le fauteuil roule en direction du concerné tandis que le sourire édenté taquine sans arrières pensées. Adopter une fois de plus le grand enfant que tu es, celui que tu grondes avant chaque événements professionnels.
« Si personne n’est à l’aise je m’occuperai de la présentation des œuvres. »
Alambiquer, édulcorer, venir teinter vos récits inventés pour les faire flirter avec la réalité. Faire honneur à vos imaginations liées, faire vibrer les esprits fiévreux.
« Quel sera ton rôle à ton avis Inigo ? »
Comme s’il avait la possibilité de le choisir, tu lances la question sans préavis.
HRP — tim gros cervo
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Temperance Bland |
Never sleeping always creeping
Lun 3 Mai - 21:46
le casse du siècle
Aussitôt la cigarette hors de la bouche, c’est le tour du vin, un va et vient qui finit d’étourdir, le danger d’une fixation orale, un problème d’attachement
la faute de la mère dira-t-on, on ne peut blâmer les absents après tout. Plus on boit, plus on a envie de boire, plus on fume, plus on s’allume de cigarettes et on déboule, comme vous déboulez tous les trois dans vos messes basses et vos plans dont la bride vous a déjà échappé.
On pourrait penser que les ivresses calmerait son fiel, mais au contraire, Temperance n’est qu’à son plus aigre, libre de la bienséance, de faire semblant de ne pas être
toujours si affamé et furieux de l’être. Alors, quand Elio pense faire de l’esprit, le cobra fouille dans sa poche pour en ressortir sa propre main, sertie d’un majeur dressé, qu’il fait mine d’être très surpris d’avoir dégoté.
« Je vais t’en faire moi, du pincé, Cavendish », grogne-t-il parce qu’il sait que l’autre a malheureusement raison.
D’une colérette, il passe à une autre, parce qu’heureusement, Inigo a bien répondu, il a bien joué son rôle, trop bien même. Temperance a eu le vertige à penser le danger que pourrait représenter son disciple s’il venait à vouloir picorer dans la main d’un autre. Mais, pour l’instant, le vin est bon (meilleur que lorsqu’il était sobre), les clopes ne lui coûtent rien et il a le loisir de se fâcher pour un rien.
Charmante et insipide, n’est-ce pas, l’histoire qu’il a daigné laisser en miette à leur co-conspirateur. Elio se montre insatisfait, mais lâche l’affaire et c’est suffisant pour Temperance. Peut-être en reparleront-ils, quand l’argent de la vente sera au chaud dans un compte loin du fisc.
« Content de ne pas faire le clown avec vous sur scène », offre-t-il en termes de consentement râpeux, en roulant des yeux.
Tu n’aurais pas pu de toute façon, trop peur d’avoir le trac, de perdre tes moyens sous les projecteurs qui font cuire les petites crevettes grises. Tu préfères de loin l’ingratitude tranquille des coulisses. Tu laisses Elio présenter s’il veut, tu le sais capable de jouer les professeurs érudits et passionnés pour des étudiant.e.s naïf.ve.s qui pensent un jour vivre de leur art misérable alors pourquoi pas?
Il faudra seulement s’assurer qu’il n’y ait personne qui le connaît trop dans la salle des enchères, car on saurait vite qu’il ne faut jamais glisser un billet dans sa main raide, de peur de ne jamais le revoir. Mais ça te rassure d’être celui qui gardera l’argent, près de ton coeur sec qui aime les choses tangibles qui ne peuvent avoir l’idée de partir.
Lorsqu’Elio questionne Inigo, Temperance a le réflexe d’ouvrir la bouche, mais évite la bourde en y fichant sa cigarette mourante, de quoi brûler ses lèvres enmauvies. Il s’est tant habitué à parler pour l’autre que cela lui vient trop facilement. Il laisse Inigo parler cette fois, lui qui semble apprécier l’occasion de faire le beau devant les yeux embrumés.
Tu replies tes jambes contre toi, incapable de te tenir dans la même position plus de deux minutes, avant d’envoyer le mégot trop rongé d’une pichenette rejoindre les autres corps morts du cendrier.
la faute de la mère dira-t-on, on ne peut blâmer les absents après tout. Plus on boit, plus on a envie de boire, plus on fume, plus on s’allume de cigarettes et on déboule, comme vous déboulez tous les trois dans vos messes basses et vos plans dont la bride vous a déjà échappé.
On pourrait penser que les ivresses calmerait son fiel, mais au contraire, Temperance n’est qu’à son plus aigre, libre de la bienséance, de faire semblant de ne pas être
toujours si affamé et furieux de l’être. Alors, quand Elio pense faire de l’esprit, le cobra fouille dans sa poche pour en ressortir sa propre main, sertie d’un majeur dressé, qu’il fait mine d’être très surpris d’avoir dégoté.
« Je vais t’en faire moi, du pincé, Cavendish », grogne-t-il parce qu’il sait que l’autre a malheureusement raison.
D’une colérette, il passe à une autre, parce qu’heureusement, Inigo a bien répondu, il a bien joué son rôle, trop bien même. Temperance a eu le vertige à penser le danger que pourrait représenter son disciple s’il venait à vouloir picorer dans la main d’un autre. Mais, pour l’instant, le vin est bon (meilleur que lorsqu’il était sobre), les clopes ne lui coûtent rien et il a le loisir de se fâcher pour un rien.
Charmante et insipide, n’est-ce pas, l’histoire qu’il a daigné laisser en miette à leur co-conspirateur. Elio se montre insatisfait, mais lâche l’affaire et c’est suffisant pour Temperance. Peut-être en reparleront-ils, quand l’argent de la vente sera au chaud dans un compte loin du fisc.
« Content de ne pas faire le clown avec vous sur scène », offre-t-il en termes de consentement râpeux, en roulant des yeux.
Tu n’aurais pas pu de toute façon, trop peur d’avoir le trac, de perdre tes moyens sous les projecteurs qui font cuire les petites crevettes grises. Tu préfères de loin l’ingratitude tranquille des coulisses. Tu laisses Elio présenter s’il veut, tu le sais capable de jouer les professeurs érudits et passionnés pour des étudiant.e.s naïf.ve.s qui pensent un jour vivre de leur art misérable alors pourquoi pas?
Il faudra seulement s’assurer qu’il n’y ait personne qui le connaît trop dans la salle des enchères, car on saurait vite qu’il ne faut jamais glisser un billet dans sa main raide, de peur de ne jamais le revoir. Mais ça te rassure d’être celui qui gardera l’argent, près de ton coeur sec qui aime les choses tangibles qui ne peuvent avoir l’idée de partir.
Lorsqu’Elio questionne Inigo, Temperance a le réflexe d’ouvrir la bouche, mais évite la bourde en y fichant sa cigarette mourante, de quoi brûler ses lèvres enmauvies. Il s’est tant habitué à parler pour l’autre que cela lui vient trop facilement. Il laisse Inigo parler cette fois, lui qui semble apprécier l’occasion de faire le beau devant les yeux embrumés.
Tu replies tes jambes contre toi, incapable de te tenir dans la même position plus de deux minutes, avant d’envoyer le mégot trop rongé d’une pichenette rejoindre les autres corps morts du cendrier.
code par drake.
elio & inigo & temperance
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Inigo Salazar |
Sometimes it’s better not to know
Mar 4 Mai - 14:00
Le Casse du siècle
ft. Tempérance & Elio
Devant les enfantillages de Tempérance, sa bouche forme un O parfait, si rond si choqué qu’on l’entendrait presque s’exclamer dans son allure de petite mère outrée. Les sourcils se froncent et c’est une main éloquente qu’il porte à son cou : Voyons Temperance, quel age avez vous ?
pourtant
il se garde de faire un commentaire et pince les lèvres.
Ce n’est pas le moment de faire des remontrance, toi tu es simplement le valet : on ne se permet pas de faire des remarques sur l’allure des mauvais marquis pleins d’ivresse et d'opiacés.
Alors, doucement tu attrapes la bouteille de vin qui se fait de plus en plus légères, tu fais mine de te servir un verre. Tu prends bien garde à la déposer près de toi, loin de leurs mains tièdes et déliées. C’est que tu ne te sens pas ce soir d’aller coucher et border deux grands dadais comme comme des enfants trop pleins de sucres que tu aurais gardé.
Avec un peu de chance de tourner la conversation le fera oublier, dans cet état de torpeur il est toujours plus simple de dévier les attention, les mots sont comme du miel, s’accrochent aux oreilles et colles doucement.
Il se racle la gorge et prend une grande inspiration de fumée,
Pour être très honnête, je préfère ne pas trop parler
tu aurais peur de dire des bêtises de confondre la renaissance et les fauvistes.
de mélanger Magritte et Matisse.
On dit de moi que je ne suis pas très malin
Tu souris, comme on annonce une évidence, comme l’eau bout à 100 degrés, comme s’il allait faire soleil demain et c’est assez vrai.
mais tu sais suivre des plans, on te garde après tout pour ton utilité, ta tête qui hoche oui oui oui comme une poupée, et cette abnégation que tu as, proche du fanatisme.
Voyons,
Tu sais faire la petite plante verte, laisser loisir aux autres de venir caresser des feuilles bien lisses
et couvertes de poison
comme une tout petit ortie
douce et mesquine.
Je peux accueillir nos riches invité.es, les mettre à l’aise... Et il bats des paupières savamment, comme pour illustrer une image de l’innocence : celle qui ne lui a pas collé longtemps à la peau mais qui reste graver dans ses joues rondes
dans ses sourires
mièvres et collants.
Être à leurs petits soin, les détendre et comme pour illustrer tu viens caresser ton propre visage du dos de tes doigts, eux ne savent que ce n’est que plus littéral que simplement occuper les mains et les yeux des quelques vieux riches pendant qu’on leur fait les poches. Enfin, rendre la présentation plus agréable. Iels se sentiront plus genereux.se assurément
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Elio Cavendish |
Sometimes it’s better not to know
Dim 9 Mai - 19:40
|
Ignorer les commentaires dédaigneux, les balayer dans ton rire caverneux. Ton esprit glissant ne sait s’accrocher aux aspérités de la négativité, il les embrasse.
Bras tendus et chaleur palpitante aux creux de tes paumes en feu, tu ne saurais lire l’agressivité. Si les yeux recherchent une bouteille savamment cachée avec laquelle tu comptais rincer ton gosier, seule son absence brille à ton manque déçu.
« Allons Temperance, tu viendra briller avec nous sous les projecteurs, cela va de soi. »
Un battement de cil équivoque s’accompagne à tes mots entremêlés. Comme la promesse d’une surprise surannée, d’un met dont tu as le secret. Et sans attendre de l’entendre ronchonner, ton attention toute entière se porte sur le cadet.
Celui qui sait ravir avec ses airs d’ange aux cheveux emmêlés, aux manières maladroites, pourtant distinguées.
Et à ses mots, tu t’entends soupirer.
Bruyamment, une once d’agacement qui vient racler l’œsophage baigné par la cigarette nouvellement allumée.
« Les gens sont bêtes, Inigo. »
Comme pour l’aider à retrouver un maintient, une postérité face aux désobligeants du passé. Car toi tu ne crois pas en l’intelligence, cet idéal vétuste qui n’a de cesse de rétrograder les esprits survoltés.
Mais rapidement, la concentration glisse de nouveau.
Sur le plan à agencer, l’organisation à appliquer.
Cela t’ennuies en réalité.
Tu n’as plus envie de réfléchir aux détails douteux, de faire fonctionner les engrenages de ton esprit brouillard, dans le coaltar.
Alors tu hoches la tête, espérant confirmer les dires. Faire en sorte de te débarrasser de ce fil à ta patte.
Et soudain, ça te frappe.
« C’est ça ! Il faudrait que la totalité des gains aille à une association ! » Ton volume sonore saute au plafond, se répercute contre les murs du studio aménagé.
Dans ce moment d’euphorie brève, tu as le sentiment d’avoir trouvé la solution à un casse tête. Lorsqu’il était seulement question d’acquiescer, simplement, calmement.
« Avec le visage d’Inigo venant faire larmoyer les convives en tant que digne représentant avant la vente, ça serait parfait. »
Et pour ce qui est des détails, tu n’en sais rien.
Que l’ange invente une mère catin, une madone sous l’emprise des maux de la cité, peut t’importe. Car il n’y a en cet instant que la fierté mal placé d’un camé glissant dangereusement dans ses travers moraux.
HRP — tim gros cervo
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Temperance Bland |
Never sleeping always creeping
Lun 17 Mai - 3:38
le casse du siècle
Il ne croit pas avoir vu Elio Cavendish se fâcher une fois. Cela ne semble même pas faire partie de son répertoire. Au point que Temperance ne se trouve même pas tenté de lui taper sur les nerfs au point de découvrir la couleur de ses colères. Il sait qu’il sera probablement déçu.
Ses humeurs à lui se font changeantes et s’oublient. Lorsqu’Elio répond par ses propres railleries, Temperance a déjà passé par tant d’états d’âmes silencieux qu’il ne sait plus comment bien se mettre en colère. Tu roules des yeux encore, parce qu’il le faut bien, même si tu as presque l’envie de sourire bêtement aux lèvres. Heureusement, Elio détourne le regard. Il ne faudrait pas qu’il se fasse la grosse tête, ce faraud. N’importe qui peut faire sourire un homme ivre.
Et ivres, ils le sont, tant qu’ils ne remarquent pas qu’ils le sont bien trop, pour un tiers de bouteille et quelques cigarettes. Temperance cherche le vin des yeux, avec l’anxiété débonnaire de ceux qui craignent la fin des plaisirs et qui veulent les étirer jusqu’à les briser. Ce faisant, il écoute distraitement les échanges entre Elio et un Inigo qui feint très bien l’ignorance, probablement jusqu’à se tromper lui-même. Tu serais presque ému de le voir si bon menteur. Si tu avais la bouteille à la main, peut-être.
Il jette un regard autour du canapé qui lui sert d’appui, à droite, à gauche, en dessous. C’est un drôle d’endroit pour mettre du vin, mais parfois on s’égare sur le moment, comme on ne se souvient plus où a bien pu mettre ses clefs.
Si Inigo veut se poser à l’entrée pour serrer toutes les mains qui passent et se pâmer des germes rassemblés des bourgeois d’Ellipse, tu n’iras pas le décourager. Seulement,
Elio a une bien meilleure idée (elle doit être bien bonne tant il beugle ainsi).
Temperance sursaute, la main agrippant la chemise devant son coeur. Il foudroie le malheureux des yeux l’espace d’un instant, prêt à lui suggérer d’hurler plus fort pour que tout le quartier soit au fait du plan. Cependant, la brillance vilaine du plan dissipe son aigreur habituelle. Ses yeux s’ouvrent lorsqu’il les lève vers Elio puis Inigo, voyant tout de suite ce que l’autre propose. Cela t’inspire parce que tu es aussi bien vil. Tu claques des mains avec un enthousiasme imprévu.
« Une association pour les pauvres victimes des ravages de la toxicomanie! »
Tu ne saisis pas à cet instant le nœud d’ironie que vous venez d’emmêler entre vous. Tu ne comprendras que bien plus tard, à fumer des cigarettes en cachette en jaquette d’hôpital.
« Tu n’auras qu’à te tenir sur scène avec un air misérable, Inigo. “L’enfer de la drogue lui a pris sa mère, comme c’est malheureux, comme c’est triste!” », se moque-t-il avec le tact d’un éléphant en Musth.
L’idée semble l’amuser au plus au point. C’est qu’il pense à tous ceux qui ouvriront leur bourse dès qu’on leur donnera une raison noble. Parce qu’iels veulent être vu‧e‧s en train de sauver la veuve et l’orphelin sans lever le cul de leur chaise. Ça te pue au nez, qu’iels assument leur pourriture au moins, c’est ce que tu fais.
« Ces imbéciles vont prendre leur pied à l’idée d’avoir fait leur bonne action du mois, c’est parfait », renchérit-il dans un rire jaune.
Inigo saura jouer le rôle, vous n’aurez qu’à lui pincer un bras si les larmes ne viennent pas, comme on fait avec les bébés acteurs. Une peintre maudite, un tableau inconnu et, en plus de tout ça, la volonté de sauver les indigent‧e‧s. On parlera de ces enchères pour longtemps.
Temperance regarde de nouveau les alentours avec une ardeur assoiffée et, ayant visiblement laissé tomber toute bienséance, s’exclame, ponctuant sa phrase du claquement des mains sur ses genoux repliés:
« Ne me dis pas que tu comptais nous recevoir avec une bouteille seulement! C’est n’est pas nous que t'es censé voler à ce que je
sache? »
Heureusement pour les deux autres, il décide de se saisir d’une nouvelle cigarette, ce qui l’empêche d’émettre d’autres commentaires fort désagréables pour quelques instants.
Ses humeurs à lui se font changeantes et s’oublient. Lorsqu’Elio répond par ses propres railleries, Temperance a déjà passé par tant d’états d’âmes silencieux qu’il ne sait plus comment bien se mettre en colère. Tu roules des yeux encore, parce qu’il le faut bien, même si tu as presque l’envie de sourire bêtement aux lèvres. Heureusement, Elio détourne le regard. Il ne faudrait pas qu’il se fasse la grosse tête, ce faraud. N’importe qui peut faire sourire un homme ivre.
Et ivres, ils le sont, tant qu’ils ne remarquent pas qu’ils le sont bien trop, pour un tiers de bouteille et quelques cigarettes. Temperance cherche le vin des yeux, avec l’anxiété débonnaire de ceux qui craignent la fin des plaisirs et qui veulent les étirer jusqu’à les briser. Ce faisant, il écoute distraitement les échanges entre Elio et un Inigo qui feint très bien l’ignorance, probablement jusqu’à se tromper lui-même. Tu serais presque ému de le voir si bon menteur. Si tu avais la bouteille à la main, peut-être.
Il jette un regard autour du canapé qui lui sert d’appui, à droite, à gauche, en dessous. C’est un drôle d’endroit pour mettre du vin, mais parfois on s’égare sur le moment, comme on ne se souvient plus où a bien pu mettre ses clefs.
Si Inigo veut se poser à l’entrée pour serrer toutes les mains qui passent et se pâmer des germes rassemblés des bourgeois d’Ellipse, tu n’iras pas le décourager. Seulement,
Elio a une bien meilleure idée (elle doit être bien bonne tant il beugle ainsi).
Temperance sursaute, la main agrippant la chemise devant son coeur. Il foudroie le malheureux des yeux l’espace d’un instant, prêt à lui suggérer d’hurler plus fort pour que tout le quartier soit au fait du plan. Cependant, la brillance vilaine du plan dissipe son aigreur habituelle. Ses yeux s’ouvrent lorsqu’il les lève vers Elio puis Inigo, voyant tout de suite ce que l’autre propose. Cela t’inspire parce que tu es aussi bien vil. Tu claques des mains avec un enthousiasme imprévu.
« Une association pour les pauvres victimes des ravages de la toxicomanie! »
Tu ne saisis pas à cet instant le nœud d’ironie que vous venez d’emmêler entre vous. Tu ne comprendras que bien plus tard, à fumer des cigarettes en cachette en jaquette d’hôpital.
« Tu n’auras qu’à te tenir sur scène avec un air misérable, Inigo. “L’enfer de la drogue lui a pris sa mère, comme c’est malheureux, comme c’est triste!” », se moque-t-il avec le tact d’un éléphant en Musth.
L’idée semble l’amuser au plus au point. C’est qu’il pense à tous ceux qui ouvriront leur bourse dès qu’on leur donnera une raison noble. Parce qu’iels veulent être vu‧e‧s en train de sauver la veuve et l’orphelin sans lever le cul de leur chaise. Ça te pue au nez, qu’iels assument leur pourriture au moins, c’est ce que tu fais.
« Ces imbéciles vont prendre leur pied à l’idée d’avoir fait leur bonne action du mois, c’est parfait », renchérit-il dans un rire jaune.
Inigo saura jouer le rôle, vous n’aurez qu’à lui pincer un bras si les larmes ne viennent pas, comme on fait avec les bébés acteurs. Une peintre maudite, un tableau inconnu et, en plus de tout ça, la volonté de sauver les indigent‧e‧s. On parlera de ces enchères pour longtemps.
Temperance regarde de nouveau les alentours avec une ardeur assoiffée et, ayant visiblement laissé tomber toute bienséance, s’exclame, ponctuant sa phrase du claquement des mains sur ses genoux repliés:
« Ne me dis pas que tu comptais nous recevoir avec une bouteille seulement! C’est n’est pas nous que t'es censé voler à ce que je
sache? »
Heureusement pour les deux autres, il décide de se saisir d’une nouvelle cigarette, ce qui l’empêche d’émettre d’autres commentaires fort désagréables pour quelques instants.
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Inigo Salazar |
Sometimes it’s better not to know
Dim 30 Mai - 17:37
Le Casse du siècle
ft. Tempérance & Elio
Il suffit d’un instant au miel pour tourner, pour se gâter et devenir un vinaigre.
Il a dans la gorge ce gout amer de bile, car il ne faut que quelque mots prononcés par son mentor pour figer son sourire pour
le changer en statue de sel.
Tu les laisses crier victoire et se pâmer devant leurs bonnes idées, toi tu as l’oreille qui siffle et les joues qui brulent tant elles sont tirées. Laisses les, laisses les fanfaronner de leur génie, quelque part c’est mieux ainsi
c’est comme ça que tu les admires.
C’est comme ça qu’ils sont le plus beaux, ivre de pouvoir et intoxiqués.
L’air est empesé de fumée maintenant, lourd et gris comme plein de brouillard. Alors, le plus jeune prend quelques grandes inspirations mais le tabac jadis si charmant vient maintenant lui bruler la gorge.
Ou c’est peut être autre chose qui vient enserrer sa trachée quand il s’égard un instant. Il ne faut pas penser à la forme endormie et malade de sa propre mère, qui se perd dans un demi-sommeil intoxiqué. Ne pas penser a ses yeux vides regardant la télé qui ne se ferment que quand tu passes tes doigts à son front et que tu te penche sur son visage pour l'embrasser.
Non,non.
Il ne faut pas penser à ça.
Ahaha. ah. voilà qu'il passe ses mains à son visage, caressant, pinçant ses joues, comme si son pouvoir pouvait le soulager, mais non lui ça ne lui fait rien
pas de langueur pas d’allégresse,
pas de miel épais pour aller s’étouffer en souriant,
euphorique et béat. Ahaha oui quelle bonne idée ahahaha.
Toi, tu n’as pas le droit aux ivresses involontaire
Alors il attrape la bouteille à son côté, dans laquelle il reste encore un bon fond, et d’une traite vient boire au goulot comme un petit sagouin. Quelques grandes gorgés amère qui viennent tout bruler dans son ventre.
Aux mères droguées ! Inigo lève le bouteille comme il trinquerait avec une flute de champagne. L’alcool a tiédi dans ses doigts, le gout n’en est plus un agréable,
si seulement le tanin peut laver l’horrible gout de la culpabilité alors tant mieux. Et surtout à notre plan ! Ajoute-t-il avant de finir la bouteille.
Mieux vaut penser aux profits et à leur gloire
pour eux tu iras débaucher tes larmes,
et dépraver tes mains dans celle des autres
qu’ils soient dix, vingt ou cent. Tu n’as que ta peau, tu l’offriras s’il le faut, pour qu’on te regarde une nouvelle fois comme cela :
qu’on te dise encore une fois que tu es un élève brillant, un disciple adoré.
que tu n’es pas si bête que ça.
Frotte tes mains sur ton pantalon comme si tu étais vénal, non pas comme si tu voulais y faire partir les fourmis d’angoisse qui viennent les picoter.
qu’est-ce ?
une peur de décevoir deux hommes qui ont des attentes pour toi ?
Quelque part s’ils boivent peut être sauront-ils moins que tu es immonde. L’inconscience leur va bien, après tout, tu fais ça pour leur bien,
il ne faut pas voir les vilaines choses.
Toi tu es juste la pour leur tendre la main,
Et peut être te la faire manger.
Tant pis.
Oh, Mr. Cavendish. Il faut bien fêter cela !
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Elio Cavendish |
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Lun 31 Mai - 12:06
|
Girouette au bord de vos têtes,
Vous remuez l’air de par vos idées grotesques. Les balles sifflent contre tes tempes tandis que la voix de Temperance s’entremêle à tes pensées entêtantes. Qu’il sera bon de profiter de vos méfaits lorsque cette histoire prendra forme, que vous serez auréolés de vos faits émérites. L’hilarité sous les côtes, tu t’imagines déjà glaner vos lauriers, de quoi couronner vos esprits désorganisés.
À vos tons enjoués, vous déshabillez les drames. Les rendez beaux, vendeurs, rêveurs. De quoi laisser songeur, d’appâter la viscérale envie de posséder. Cigarette au bout des lèvres, tu ricanes faiblement.
« À t’entendre faudrait le transformer en Oliver Twist. Pare-le de vêtements troués et de boue pendant que tu y es. »
Sans complètement tuer l’idée, tu laisses un instant le cynisme grignoter tes traits, acidifier tes expressions.
Que le brouillard te rend laid.
Et si tu tentes de le chasser par une rare rigueur terre à terre, celui-ci ne fait que revenir plus demandeur.
À la remarque du costume grisonnant, ta carcasse asphyxiée est remuée, se tend sous le manque de sensibilité. Comme s’il était impardonnable qu’il soit venu à en manquer. Sourcils arqués, tu te relèves d’un bond, les mains enfoncées dans le fauteuil malmené.
Chercher de quoi vous sustenter, hydrater vos futurs maux diurnes. Chercher de quoi assommer le sifflement perçant d’un serpent trop décontracté. Ta silhouette disparaît dans le couloir ténébreux menant à la cuisine, tu répands dans un grognement inaudible suivant ton ombre : « C’eSt PaS nOuS qUe T’eS cEnSé VolEr À cE qUe Je SaChE. »
S’absenter, perdre tes pupilles dilatées dans les reflets verdâtres des bouteilles sagement rangées. Les étiquettes sont floues, vaseuses, il n’y a rien ici pouvant te faire chanter.
Tu les saisis au hasard sous la moiteur de tes paumes calfeutrées, reviens à votre scène incriminée.
Et c’est dans ce recul physique que tu observes la pâleur contrastée d’un visage rougissant. Qui se vide, livide, liquéfié. Tu déposes devant le crieur de méfaits et ses mégots une bouteille, dépose l’autre à tes pieds.
« Fêter ça ? »
Tu étires tes membres ankylosés, plisse les yeux sous la lumière unique et agressive qui berce vos traits.
C’est que tu aurais presque aperçu deux bras levés, des mains tendues, désireuses d’une cessation. Demandeuses d’être sauvées.
Mais il suffit d’un clignement de tes paupières raides pour que le doute ne soit plus permis, qu’il s’abroge à la vision déformée de ta réalité.
« Faut voir si costard-cravate va suivre. »
Narquois aux abois, ton sourire denté se tourne vers le concerné tandis que la pulpe de tes doigts experts viennent défaire les protections entourant votre saint graal de la soirée.
« Inigo t’es tout gris. Va ouvrir la fenêtre si on t’intoxique. »
Mais ne te laisse pas tenter par l’extérieur, la vue encadrée.
Ne disparais pas à nos regards envolés, ne t’absous pas aux responsabilités.
Ne perd pas de ta superbe.
Un premier verre est servie, un second.
Le troisième est faussement oublié car tu n’aimes pas presser.
« Un verre de l’amitié pour mon cher Temperance. »
Requin malin qui navigue en eaux troublées.
HRP — tim gros cervo