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Elliot Corleone

Sometimes it’s better not to know
Elliot Corleone
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Dim 10 Jan - 16:44
TW MED OVERDOSE dans la 1e partie du post (jusqu’au (x) ) puis sujet traité dans la majorité du rp ( sûrement vague parce que j’en ai jamais fais, je me suis appuyé sur une dizaine de témoignage mais si je dis n’importe quoi hésitez surtout pas à me prévenir snif)


à cœurs ouverts
Il se sentait flotter en même temps que les larmes coulaient, au rythme des mots qui hurlaient dans son cerveau. Les jours et les mois se confondaient mais tous étaient plus douloureux au fur et à mesure et la fatigue accumulée lui faisait trembler les doigts.
Ou peut-être que c’était autre chose.
Il n’en savait rien, perdu à genoux dans sa salle de bain quand le sol se mouvait. Mais les mots commençaient à se faire plus doux, plus reposant, et il entendait même son cœur battre. Ou peut-être était-ce son cœur qui battait plus vite que son cerveau.
Il voulait juste dormir.
Et les médicaments se mélangeaient sur le lavabo et il n’était plus sûr de rien. Peut-être en avait-il trop pris. Il aurait dû connaître les doses.
Il savait toujours tout.
Tout tout tout tout tout.
Et son cerveau au bord du gouffre quand il bascule en avant -ou en arrière- sur le rythme d’un cœur trop rapide et de sueurs bien trop froides.
Le néant.
merde.


(x)



Un bip régulier quand il ouvre les yeux et le blanc l’ébloui. Ses muscles étaient désireux de bouger mais la première chose qu'Elliot remarque, c’est qu’il n’est pas fatigué. Le soulagement égal à la perplexité quand il baisse les yeux sur ses bras et ses draps et la mémoire revient avec l’odeur singulière des hôpitaux.
Ah.
Il déglutit difficilement et commence à paniquer, parce qu’il peut être aussi insupportable qu’il le veut, ce n’était pas un habitué des overdoses. Il n’avait jamais touché à une cigarette ni à quoi que ce soit d’autre et il se sent encore fébrile pour une tout autre raison. Il devait trouver une excuse pour sa famille et une excuse plausible pour satisfaire sa sœur et son pouvoir.
Mais avant qu’il ne commence à réfléchir, la porte s’ouvre et un infirmier entre en silence, l’air étonné de le voir éveillé.

Ah, vous voilà de retour chez les vivants.

Et il commence à lui expliquer ce qu’Elliot ignorait -sa découverte par son colocataire, les urgences, les deux jours de sommeil, la semaine qu’il devra passer en observation- et les remontrances contre sa prise de médicament. Et Elliot est mitigé, parce que personne ne sait ce que ça fait d’avoir le cerveau constamment en surchauffe, mais aussi parce qu’il sait qu’il n’avait rien géré du tout avec ses méthodes.
Il aurait dû le savoir.
Il savait toujours tout.

Nous avons eu votre soeur au téléphone, elle devrait être en route.

Les yeux écarquillés, il sent la culpabilité lui ronger les tripes et s’enfonce par réflexe dans sa couette.
Il était absolument terrifié à l’idée de voir sa sœur.
Il voyait déjà la déception et l’angoisse se dessiner dans ses iris, et la honte le submerge à l’idée même qu’Allary mette un pied dans sa chambre.

#Allary #Orphée (2018)






Dernière édition par Elliot Corleone le Mar 6 Juil - 18:32, édité 3 fois
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Orphée Jerrod

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Sam 16 Jan - 15:02

À l’aube de sa jeunesse ;
il ne sait pas encore parfaitement utiliser ses mains. (a peur d’abîmer les corps ;
de meurtrir les coeurs). Pourtant, tout autour de lui, le monde s’agite alors que lui-même ne se pose pas de questions ;
(n’en a pas le temps). Entre ses doigts, tu lui confies ta vie, Elliot, et lui la sauvera. Alors il obéit dans l’urgence, se fie au jugement du médecin ;
(ne te laissera pas tomber,
ne te laissera pas chuter dans un sommeil éternel). Orphée n’a pas revêtit cette blouse blanche pour laisser les lumières s’éteindre, pour voir les âmes s’envoler. Et même si, parfois, les vies s’échappent des êtres, Orphée se fera passeur ;
(laissera voyager les morts jusqu’aux enfers). Mais toi, Elliot tu n’as pas le droit de mourir (pas ainsi).

x

La nuit a été longue. La fatigue commence à se faire ressentir ; Orphée déteste travailler en sous-effectif. Il se pose quelques instants dans son fauteuil, face au comptoir. Ferme les yeux et appuie sa tête contre sa main. Il sait que cette nuit n’est pas terminée, alors il décroche le téléphone, appelle un numéro qu’il devrait bien connaître ;
Devrait lui rappeler de doux souvenirs (des cris ;
des compétitions jusque tard la nuit,
sous tes regards colériques, Allary) mais rien ne vient, son esprit a besoin de repos. Quelques sonneries dans le vide, un tintement long, désagréable, pour finalement entendre une voix. Une inspiration ;
une expiration. Il se lance dans ces paroles qu’il a apprises par coeur, car tous les soirs, il se doit de les répéter.

bonjour madame … corleone, une hésitation se fait dans sa voix (est-ce toi, allary ?) hôpital du centre-ville au téléphone — la ligne grésille légèrement —, votre frère y a été amené il y a deux jours pour une overdose. il s'est réveillé ce matin. l’hôpital sera ouvert pour les visites dans une trentaine de minutes, je vous conseille d’emmener une petite valise avec des vêtements pour une semaine.

Il raccroche. Hausse les épaules. Un regard vers sa montre, il est déjà sept heures. S’il s’agit bien d’elle, il ne doute pas une seconde qu’elle sera là à l’ouverture ;
(peut-être frappera-t-elle déjà aux portes de l’hôpital). Orphée, tout doucement, se rend en salle de réveil où difficilement, tu te réveilles, Elliot. Il se contente de t’adresser un sourire,
(de ses yeux cernés, il cherche une quelconque ressemblance), et rapidement, il explique ce qu'il s'est passé. Il attrape le cathéter et vérifie que tout est encore en place ;
(ton rythme cardiaque est encore bas ;
mais tout ça lui paraît normal, car tu as échappé aux griffes d'un trop long sommeil).

nous avons eu votre soeur au téléphone, elle devrait être en route.
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Allary V. Corleone

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Dim 17 Jan - 14:20


à coeur ouvert




2018


 


 
Aveugle à la dégradation intérieure de son frère, elle s'abîme de l'extérieur. C’est la dissociation entre la réalité raisonnée et la colère agitée, un moment de flottement embrumé dont elle ne se souviendra pas. Un moment où les actions prennent le dessus sur les décisions, le genre de moment où on vit si fort qu’on en oublie ce qu’on est, ce qu’on fait, la banalité de l’existence – mais pas la souffrance. Son téléphone avait sonné mais elle ne s’était pas interrompue, s’inspirant du tempo pour y accorder ses coups. S’y mêle le bruit de ses dents qui claquent, de ses os qui craquent, de la rage qui ne quitte plus les parages depuis qu’elle attend que son frère reprenne conscience. Elle passe ses mains sur son haut avant de récupérer son téléphone, décroche – muette, écoute, raccroche. Indifférente à la voix qu’elle reconnaît, elle a retenu l’essentiel.
Elle ne se précipite pas pour aller le retrouver, prend le temps d’achever ce qu’elle a commencé. Elle a patienté deux jours, craignant que ce soit plus, espérant que ce soit moins. Dans la chambre de son frère où elle passe récupérer des affaires, elle a l’impression de se retrouver dans sa tête : un capharnaüm qu’elle jauge longtemps avant de pénétrer - lui être étrangère a un goût amer.

Sa tenue est un film en noir et blanc et son corps l’arrivée des couleurs dans le cinéma - éclaboussures rouges sur sa chemise blanche impeccablement repassée, tâches d’un vert bleuté sur les avants bras où ses manches ont été retroussées, phalanges imprégnées d’un rouge meurtri si sensible au toucher – gants à l’abandon malgré toute la volonté qu’elle a usé à essayer de les enfiler. Elle a un sac sur les épaules et deux imposants gobelets entre ses mains qui font peine à voir, mordues par le métal de ses bagues qu’elle a fait armes. On lui demande si c’est pour une consultation et elle répond que non, donne son nom, décline les soins.
Elle prend les couloirs quand on lui donne le numéro de la chambre, et son  visage a l’air vague de ceux dont les pensées sinistres ont laissé un sillage. Elle n’a pas envers les hôpitaux ce dégoût que peuvent ressentir certain à la vue des couloirs immaculés, des néons vibrants, des gens en blancs. C’est le seul endroit où le bip des machines est réconfortant plutôt qu’agaçant, où on espère qu’il ne s’arrêtera pas sans prévenir, d’un moment à un autre, sans avoir eu le temps de se revoir ou pire – dire au revoir.
Devant la chambre, elle abaisse la poignée du coude, ouvre la porte d’un coup de hanche, la pousse de l’épaule. A la vue de son frère, elle aimerait lui coller le coup droit de Federer. Elle fait l’effort de réduire la tension qui charge son regard, l’adoucit d’un sourire sincère – soulevant ses pommettes et le coin de ses lèvres : c’est la trêve avant la discussion.

» Salut. Je t’ai pris des affaires – elle pose le lourd sac sur le siège – et du café.
Le gobelet est abandonné sur la table de chevet avec une certaine distance. C’est la difficulté qu’elle a à l’approcher qu’elle trouve bien étrange. C’est la première fois qu’elle a peur de le casser, qu’elle le considère comme quelqu’un dont la vie pourrait se passer.  
Elle tend l’autre à l’infirmer.» Du thé – je suis passée le prendre chez le gars que tu m’avais montré. Avec un peu de chance, ce sera assez pour que tu ne me vouvoies plus jamais.

Debout près d’Orphée, bras croisés et regard enflammé, il n’y a que l’affection qu’elle porte pour son frère qui lui permet de garder une voix régulière. Ses yeux percutent ceux d’Eliott et s’il y avait eu un son, ça aurait été celui d’une détonation.
» Comment tu te sens ?


elliot & orphée

Nalex
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Dim 17 Jan - 15:45
à cœurs ouverts
Et ils n’ont pas à attendre bien longtemps parce que la poignée de la porte se met à bouger puis la porte s’ouvre sur sa silhouette si familière.
C’est une hésitation, entre le soulagement de la voir, l’envie de lui tendre les bras pour s’accrocher à elle et se défaire de son fardeau par la parole, et l’effroi de subir sa colère qui l’enfonce dans ses draps. Alors il reste immobile, ses grands yeux illuminés par sa présence et un sourire hésitant aux bords des lèvres. Elle lui en rend un franc alors il laisse tomber ses épaules et se redresse à la vue du café entre ses doigts.

Salut!

Il n’est pas bête et voit bien qu’elle m’a mis à distance raisonnable de lui -et il savait que c’était peu recommandé- mais il n’allait pas abandonner un café alors il tend la main vers le goblet, tentant désespérément de l’atrapper pour l’avaler cul-sec. Il s’arrête un instant en écoutant l’échange entre sa sœur et l’infirmier, ses sourcils remontés derrière ses cheveux lilac.

Vous vous connaissez?

Surpris sans être choqué puisqu’il ne connaissait sans doute pas un dixième des connaissances d’Allary, ses yeux vont de l’un à l’autre jusqu’à ce qu’il remarque l’état dans lequel elle était. Impeccable et propre sur elle mis à part le rouge et le bleu, et son visage se fait inquiet. Plus d’avoir interrompu quelque chose; il la savait solide. Mais elle le devance sur sa propre question et sans doute en avait-elle le droit, puisque c’était, après tout, Elliot dans le lit d’hôpital.

Euh, reposé? Un peu mal partout mais j’imagine que ça tient des courbatures.

Il se redresse un peu, hésitant, avant de continuer sa quête de caféine vers la table de chevet.
#Allary #Orphée (2018)




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Orphée Jerrod

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Lun 18 Jan - 15:35

Les mains dans les poches, il a fini de s’occuper de son patient. Un maigre sourire qui se veut réconfortant, mais Orphée est fatigué de cette longue nuit. Dans sa tête, il ne cesse de s’imaginer rentrer chez lui, se laver, aller dormir et ne se réveiller que deux jours plus tard ;
(de la même façon que toi, Elliot).
Derrière lui, la porte s’ouvre. Il n’a pas même besoin de regarder ; pas besoin de glisser ses yeux par-dessus son épaule : il entend le sac se poser lourdement au sol ;
(l’a-t-elle jeté ?).

Un regard au ciel, peut-être exaspéré. Il sait déjà qu’elle lui fera une remarque ;
(soupir). Il se retourne, lui offre à elle aussi l’éclat de ses dents.

bonjour madame corleone.

Il attrape le thé en la remerciant doucement, presque honteux de t’avoir vouvoyée, Allary. Tu ne manques pas de lui faire remarquer, alors il hausse les épaules, prétendant ne pas être gêné plus que ça ;
(sait pourtant que dans vos mémoires,
rien ne s’oubliera).

Orphée fixe d’un mauvais oeil le café que tu apportes à Elliot. Il ne prend cependant pas la peine d’avertir qui que ce soit ; après tout, s’il est bien ton frère, Allary, il n’écoutera sans doute pas. Et il voit dans ton regard, Allary, la colère ;
le brasier éternel ;
(celui au creux de l’enfer). Orphée ne s’y frottera pas, ne s’y tentera pas.

on se connaît oui, mais j’avoue que je pikachu-face un peu de savoir qu’elle a un frère.

Une main dans les cheveux, il hausse les épaules ; tout ça ne le concerne pas plus. Elliot va bien, alors il se dirige doucement vers la porte.

quelqu’un d’autre passera dans la journée pour retirer tous ces fils. allary on se voit plus tard, je pense que vous avez plein de jolies choses à vous dire.

Un petit clin d’oeil de courage pour le patient, et le voilà qui disparaît avant que la tempête ne se déchaîne.
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Allary V. Corleone

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Dim 24 Jan - 13:22


à coeur ouvert




2018


 


 
Bercés par les mêmes chants d’enfances malgré la séparation dans la naissance, elle a toujours admiré ses capacités, ses facilités – l’infinité des possibilités qu’il a toujours eu à sa portée. Elle laisse son âme dans ses pensées colériques, sensible à la douleur de son frère, décide de lui éviter des efforts supplémentaires en récupérant le café pour le lui mettre dans la main.
» Tiens.
Ses doigts se posent sur son front, remontent ses mèches lilas dans un mouvement bref renversant de tendresse, débordant de détresse. Elle veut les voir blanchir et lui vieillir -  rancœur se réfugiant dans l’acier de ses yeux où les années défilent alors qu’il aurait pu mourir attaché à des fils.
»  J’aurais préféré que vous fassiez connaissance en d’autres circonstances.
Mais il est élément perturbateur, fait trembler leur alliance, toujours dans la défiance - le ton se fait accusateur quand il n’y a plus de présomption d’innocence. Quand la porte claque, il n’y a plus que ses échos qui meublent la pièce. Ils retentissent en Allary et tapent contre la vitre de tout ce qu’elle a encastré en elle ces dernières quarante-huit heures, savent-ils seulement ce que ça prend, de devoir constamment sceller une colère digne de celle des titans quand la patience part en s’effritant. » Bon, t’as fait le con.
Elle s’installe sur le siège en face du lit, croise les jambes et pose ses avant bras sur les accoudoirs, détend les muscles de ses mains qui laissent apercevoir ses vaisseaux comme des lignes qui ne se croiseront jamais, prêtes à éclater. Les minutes qui s’écoulent sont une torture qui se suffit à elle même, pesantes et lassantes, elles en deviennent mentalement fatiguantes. La flamme qui surgit de son briquet allume sa cigarette, danse dans ses yeux et se fait étincelle au brasier qui y dort, sommeil léger trop souvent interrompu par des cauchemars en continue pour être réparateur - a-t’il jamais réellement été autre chose que destructeur. Elle abrite l’air d’un ange et le feu du diable - indétrônable jusqu’à être dépossédée par cette image du frère si vite repris - d’elle privée de lui.  Elle sourit, la cendre périt.
» Explique-moi comment t’es arrivé là, elle articule dans un nuage de fumée épais, tordant ses traits.


elliot & orphée

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Dim 24 Jan - 16:05
à cœurs ouverts
Un rire le secoue à la remarque de l’infirmier et il se vêtit d’un large sourire.

Surprise?

Ce n’était pas plus étonnant que ça que leur relation familiale ne soit pas publique; pour le protéger lui ils n’en parlaient pas en dehors de leurs maisons et seuls certaines personnes proches d’Allary en étaient au courant. La main de cette dernière s’approchant de son café pour le lui tendre le distrait et il attrape le gobelet des deux mains, trop occupé à regarder dedans pour se préoccuper des doigts dans ses cheveux.
Puis l’infirmier s’éloigne vers la porte et Elliot lui fait un signe de main, respirant un grand coup pour se préparer à la tempête qui allait sûrement suivre.

Il savait bien qu’il avait merdé.
Son cerveau, sa responsabilité.
Qu’il n’avait jamais demandé mais avec lequel il était né, et même si ça devenait trop, c’était à lui de gérer. Il n’avait pas besoin qu’on le lui rappelle, alors il ne réagit pas. Alors lorsque le silence s’installe en même temps que sa sœur dans un siège, Elliot se contente de siroter son café en faisant le moins de bruit possible, les yeux attentifs à ne pas se fixer dans ceux d’Allary. Avec un peu de chance elle allait s’endormir.

Explique-moi comment t’es arrivé là

Il déglutit et reprend une gorgée de son café pour avoir un peu de temps pour réfléchir. Réfléchir à que dire même si le mensonge n’était pas permis. Pas avec elle. Et même sans le pouvoir de sa sœur, il sait que ç’aurait été trop difficile.
Pas sur ça.
Alors résigné il s’enfonce encore un peu dans ses draps, les jambes pliées pour se cacher un peu plus du courroux de la jeune femme -alors que son sourire fraternel habitait ses lèvres, mais Elliot n’avait jamais été très doué pour s’en rassurer.

Ils t’ont dit quoi au téléphone?

Les yeux fixés sur ses doigts autour du café, il écoute la réponse avec l'appréhension d’un accusé terrifié d’en dire trop ou pas assez.

C’est...humph. C’est mon cerveau. Ça s'est aggravé ces derniers temps, alors je. J’ai pas dû bien compter les médocs.

En prendre trop d’un coup par inadvertance quand tout ce qui importait était que tout s’arrête. Ses insomnies, ses maux de crâne, sa fatigue. Son cerveau. Sans doute sa première erreur de calcul qui aurait pu être sa dernière, si on ne l’avait pas retrouvé assez vite.
#Allary #Orphée (2018)




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Allary V. Corleone

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Sam 20 Fév - 19:06


à coeur ouvert




2018


 


 
Sa question reste sans réponse quand toute la pression des jours précédents retombe sur son être comme une masse visqueuse, imposant un poids qu’elle ressent jusqu’au bout de ses doigts. C’est une fatigue incomparable, et la lassitude qui en émane pèse sur son crâne. Elle ramène son poison à ses lèvres avec une lenteur remarquable, tire dessus comme si elle voulait en finir d’une traite, épuiser ses poumons et en faire des cendres, les libérer dans un écran brillant d’épuisement. La chute est longue jusqu’à ce que la douleur foudroie, rappel à la réalité et à la peau lacérée – il a bien de la chance qu’elle se soit déjà défoulée. C’est la plus rude épreuve d’avoir eu à attendre son réveil, assoupir l’agitation dans des châtiments qui lui vaudront bientôt son rang.  
» Et donc tu as préféré te shooter plutôt que de m'appeler. On fait dans la facilité, dorénavant ?
Parce que son excuse est caduque, mauvaise, déjà vue. Elle a grandi avec lui et sait la difficulté d’assumer des capacités comme celles qui lui ont été données – mais ils ont tous deux des cerveaux aux voix qui les gardent éveillés, donnent envie de s’en arracher, elle a appris à l’étouffer et le pensait plus enclin à l’imiter.  » Je te pense assez grand pour prendre tes responsabilités - et moi trop occupée pour accourir dès que tu commences à déconner. Donc apprends à compter.
Si elle avait eu un égo elle aurait été blessée, se serait sentie insultée par la capacité de son frère à tout prendre à la légère – mais le tout se résume à une déception qu’elle ne fait pas l’effort de masquer, elle préfère le ramener à la réalité, lui rappeler qui elle est. Elle se décale sur son siège, écrase sa cigarette sur le petit espace près de sa cuisse, sur l’immonde tissu vert et y laisse un cercle noir aux contours nets - l’ombre de ces cernes. Et sa seule excuse c’est de se dire qu’ils n’avaient qu’à prévoir un cendrier là où c’est normalement interdit, encore une énorme connerie. Elle récupère le téléphone rangé dans la poche de sa veste, le montre à son propriétaire.
» Je te rendrai ça quand tu sortiras. Tu auras besoin d’autre chose ?

elliot & orphée

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Mar 23 Fév - 13:18
à cœurs ouverts
La mâchoire serrée et Elliot baisse son café, les yeux rivés sur son aînée. Un coup de fil? Un coup de fil n’aurait rien arrangé aux hurlements de son cerveau, aux migraines incessantes et seules occupantes de ses nuits.
Elliot avait toujours géré ses problèmes tout seul, du collège à l’université, tout ce qui touchait son cerveau c’était à lui de s’en occuper. Qui pouvait comprendre, après tout?
Allary était peut-être sa sœur et la personne la plus chère à ses yeux, mais elle n’était pas lui.
Et là était la limite.

Je vois pas ce que t’aurais pu faire contre mes migraines.

Esquiver son regard dur et serrer les doigts autour du gobelet, trop plein d’émotions mêlé à son malaise. On aimait s’occuper des affaires des autres mais pas qu’on touche à ses problèmes.
Même Elliot ne savait pas ce qu’il aurait pu faire d’autre; et autant qu’il pouvait mettre sa sœur sur un piédestal, il ne voyait pas ce qu’elle aurait pu savoir de plus à ce sujet.
Il connaissait ses responsabilités, il savait qu’il devait prendre soin de lui-même. Tout devenait juste un peu trop flou au cœur de la nuit, un peu trop fou au lieu d’être endormi.

Et il savait très bien qu’elle avait d'autres soucis à gérer qu’un petit frère qui finit à l’hôpital sur un mauvais calcul.
Des fois il aimerait qu’elle en ait moins, retourner à ses premiers souvenirs quand ils étaient inséparables; mais c’était un souhait débile qu’il garderait toujours pour lui, parce qu’Allary avait choisi sa propre vie et qu’il n’avait pas envie de la saouler avec ses conneries.
Encore plus que maintenant.

Donc apprends à compter.

Un regard vide et un malaise palpable, toute sa bonne humeur du fait d’être reposé envolée à l’écoute des mots brutaux. Comme si ça importait peu qu’il aille mal tant qu’il le faisait seul. Ne retenir que le pire et tourner autour.

Ok.

Et tout garder pour lui par dépit.
Mais elle se lève et s’approche de ses affaires sous son regard curieux, en sortant son portable. Il s'apprête à la remercier en pensant qu’elle le lui apportait mais elle parle avant lui et la douche froide lui fait tomber les épaules et serrer les dents.
Elle savait très bien à quel point il était attaché à son téléphone, et il se sentait comme un enfant qu'on puni. Infentilisé ou bourré de résponsabilité, avec lui on le lui laissait rarement d'entre deux. Sa question lui fait tourner la tête vers le mur, à deux doigts de croiser les bras et se rouler en boule sous la couette.

Non, je vois pas ce que j’pourrais faire toutes façons. Faudra prévenir l’uni’ si elle est pas déjà au courant. Mes potes attendront.

Petite voix amère sur la fin et il finit d’une traite son café avant de se recoucher dans ses draps, les yeux rivés sur le plafond en priant d’entendre la porte se fermer pour se laisser aller. Pleurer ou dormir, ce qui viendra en premier.
#Allary #Orphée (2018)




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Allary V. Corleone

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Mar 23 Mar - 10:04


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2018


 


 
Si on pense que rien ne provoquera la séparation, elle sait qu’ils en seront à l’origine, à cause des kilomètres qu’elle instaure et qui la changent, ceux qu’elle aurait traversé à la vitesse du son pour le préserver de tout péril. Alors quand il lui demande ce qu’elle aurait bien pu faire, la réponse se résume à tout. Elle aurait tout donné, tout proposé, tout cherché et tout essayé s’il était venu vers elle. Mais il y a cette immaturité qui la fait serrer les dents, celle qui lui rappelle qu’elle n’a pas encore affaire à un adulte et que tout le monde n’a pas eu à ridiculiser l’éternité en grandissant trop vite. Elle en oublie le rythme naturel, les erreurs qui construisent, les peurs à confronter quand elle préfère les narguer. Elle a oublié parce qu’elle n’est plus là depuis que le goût de l’indépendance s’est imprégné de ses lèvres et que ses remparts se font plus hauts que jamais.
» Ils étaient où ces potes quand tu avais besoin d’eux ?
Un pas en avant et un saut en arrière, regard en feu et  diable au bout de la langue de celle qui a prévenu l’université et leurs parents, qui a pris le téléphone et a articulé des explications qui lui ont brûlé la gorge, celle qui a dû répondre à des questions intrusives et des réponses pleines de sollicitudes, des jours à conjurer l’effet d’une erreur de calcul.
Et elle finit par se prendre un “Ok.” Ça en devient alors si puéril que ça met tout en péril : s’il n’avait pas été son frère, elle lui aurait coupé le souffle, se contentant de la violence de ses mots pour compenser ce qu’elle ne peut laisser échapper. Elle se rend à l’évidence lorsqu’elle s’apprête à quitter la pièce, privée de toute reconnaissance, habituée à être la nuisance.

» Tout est en ordre. Les parents passeront en cours de journée. Fais signe à Orphée si besoin. Elle ne cherche plus ses yeux perdus dans le plafond que tant de pupilles vides ont probablement admirés en imaginant un ciel étoilé - celui dont elles ne peuvent plus que rêver. S’il ne réalise pas à quel point il avait de la chance de s’en être tiré, elle le fait pour deux.
» Et nourris-toi, s'il te plaît. C'est à s'en demander si tu ne cherches pas à être casté pour The Walking Dead.
Elle exauce son vœu lorsqu’elle provoque le bruit de la porte qui se ferme.

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