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à nos cœurs abîmés ❃ ft. zéphyr

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à nos cœurs abîmés ❃ ft. zéphyr 1d3260dbe9afbd1cfb82288e7ed65904
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Antonie Dawson-Byrne

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Antonie Dawson-Byrne
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Sam 10 Juil - 23:17

à nos cœurs abîmés

( qu'on pourrait s'arracher )

ça tangue
ça pourrait même s'effondrer

ça tangue sous les pas lourds
lourds les pas sur les pavés
les jambes pèsent une tonne et les pieds au ralenti

ça tangue sur les pavés
carcasse qu'on traîne dans les tréfonds de la nuit,

ça tangue les pas d'une lenteur infinie
alors qu'on tente de marcher droit devant soi
droit devant soi

devant soi et sur les côtés

il y avait eu le verre

de

trop

définitivement de trop,
ça tangue
et les étoiles semblent beaucoup trop proches
soudainement fatiguée il faudrait s'allonger

s'avachir là
sur les pavés

Putain pâteux bruit de bouche marmonné

la tête qui tourne
tourne et regarde derrière ( trop vite )
tout valdingue on voudrait vomir
mais yeux vitreux captent silhouette vilaine à quelques pas – ou peut-être pas qu'est-ce qu'on en sait après tout ça pourrait être juste quelqu'un d'autre comme soi en train de tirer son propre corps pour avancer pas forcément quelqu'un de mal intentionné au pire qu'est-ce qu'on s'en fout on peut s'en débarrasser mais ça ce serait vrai si seulement on avait toutes nos capacités et

ça tangue sous les pas
les pas à avancer

ça tangue et la tête qui tourne
pitié que quelqu'un vienne nous chercher
ft. zéphyr juillet 2021 | aux alentours de daily street
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Dim 11 Juil - 0:30
nos miettes
sur les pavés
juillet // antonie

Antonie, perdue, noyée dans les abîmes d'un palpitant qui fait naufrage, pas chaloupant, sur les trottoirs mal fréquentés du quartier, proie au désarroi - proie à un mal qui ronge les entrailles, aveugle aux prédateurs tapis ici et là : peut-être que les étoiles s'étaient alignées, peut-être qu'indignées, ces dernières ont imposé qu'à nouveau vos routes se croiseraient et qu'aucun mal ne seraient faits.

Peut-être donnaient-elles une chance aux amants éprouvés de pouvoir se retrouver ; peut-être que justement, à trop vous perdre, vos chemins s'étaient entrelacés.

Zéphyr - tête qui se balance, sur un son dont tu as oublié le nom, dans une voiture qui ne t'appartient pas vraiment - roule sur un goudron qui ne mène à aucune destination ; regard vitreux sur les panneaux de signalisations, les pots d'échappements et les passants : peut-être diras-tu merci à cet instant d'inattention, car les prunelles sont attrapées par une silhouette, qui, même dans la nuit noire, semblaient aussi claire que dans ton esprit fatigué - ( ! ) - c'est la percussion brutale avec la réalité au sens figuré comme littéral :
tu piles soudainement après l'évitement inespéré d'une voiture accompagnée du klaxon agaçant. Paupières-papillons, le corps se redresse et les mains, déjà, réaniment l'engin ; déjà les yeux, retrouvent celle que tu croyais reconnaitre dans le rétroviseur et, les sourcils se froncent, quand ils virent qu'elle n'allait pas être longtemps toute seule ; c'est le pressentiment, peut-être qu'à présent, tu avais ça dans le sang.

Faire demi-tour semblait aussi impossible que l'idée qu'il ne puisse pas l'atteindre avant que tu ne le fasses - c'est dans une grande inspiration, les paumes moites collées au volant, que brutalement les paupières s'abaissèrent ; glissant dans un vide, froid, glaçant - dans l'inexistant.

C'est la remontée dans le temps ; l'esprit seulement épris de calcul qui n'ont de sens que pour toi, de chiffre qui n'existent même pas, mais qui tordent le temps lui-même, pour le modeler à ta façon et ainsi, ainsi...

... rattraper six minutes et trente-deux secondes de ta vie.


Regard retrouve la vue et coupe la musique, actionne la voiture pour décider de rouler imprudemment sur une voie qui ne lui appartenait pas - brusquement, s'arrête, juste à côté d'elle (oh, tu ne t'étais pas trompé : c'était bien elle) - et alors, alors le corps se tord, après l'affaissement de la vitre à son encontre, pour lui jeter un regard, un sourire aussi peut-être, pour rendre la voix plus rassurante, malgré l'état qu'elle semblait te confirmer,  un état qui semblait te rappeler toi - celui du passé.

Hey. Tonie. Tu montes ?



qu'elle le fasse ou pas
au moins, il n'était plus là


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Dim 11 Juil - 9:27

à nos cœurs abîmés

( qu'on pourrait s'arracher )

Il faut un temps
trop long
pour repérer la voiture arrêtée à ses côtés et pourtant il y a la voix qui a résonné, mais la latence pour en comprendre les mots semble ridicule.

Tonie, c'est moi.
Tu montes. Tu montes ? Échappatoire offerte.

Il faut des pas qui vacillent jusqu'à la vitre baissée,
le haut du corps qui s'y affale et dans l'obscurité forcent les yeux à reconnaître la silhouette d'un fantôme du passé :

Zéphyr. voix rauque pour deux syllabes qu'on ne pensait pas un jour à nouveau prononcer, lui qui a disparu de la vie et du monde tout ça en une fois et pourtant, pourtant deux trois quatre ans plus tard l'esprit ne sait plus, le revoilà ; Trop marrant que tu sois là.

Il faut un sourire faussé pour tordre le visage ;
en vérité rien de marrant à ça – plus rien n'est marrant dorénavant, perdu le goût du drôle et du comique dans les limbes d'un deuil trop lourd à assumer.

... Ouais, je monte. rapide la décision, mais grimper avec lui est toujours mieux que se traîner dans les rues sans y arriver.

Il faut les doigts qui s'escriment sur la poignée alors, il semble impossible d'ouvrir cette foutue portière jusqu'à ce que, ah enfin, elle se débloque, on ne sait pas si c'est lui ou soi, qu'importe,
on glisse on se glisse sur le siège passager,
porte qui claque résonne trop longtemps dans l'esprit embrumé,  
conscience dans le fait de s'attacher
et finalement la tête qui dodeline vers l'arrière, les yeux à moitié fermés :

En avant, chevalier.
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Lun 12 Juil - 1:12
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juillet // antonie

Chevalier aurait aimé se parer d'une armure aussi blanche que le crin de son cheval - mais Zéphyr n'en a pas, des airs de chevalier. Plus mort-fantôme aux traits que tu pourrais associer aux siens ; c'est qu'Antonie, malgré toi, avait disparue de ton esprit - jusqu'à cette nuit.

Dans une autre vie, une vie d'il y a quelques années, son comportement actuel n'aurait pas eu le même accueil - peut-être aurais-tu soupiré, las, énervé et même furieux. Aujourd'hui, ou plutôt sous la lune du jour éteint, tu ne pouvais la lâcher du regard, aussi inquiet, bouleversé, que soucieux qu'elle ne repeigne la voiture du fond de son estomac.

Reprendre la route permet au moins d'organiser les pensées - il y en a trop, tu sais. Il y aurait des millions de questions et des millions de sentiments à faire déverser - que ta bouche, elle, retient - mais tu sais qu'elle n'est définitivement pas en état pour des retrouvailles, encore moins par ces retrouvailles.

... Tu veux que je te dépose quelque part ?

À défaut de savoir où aller, au figuré



peut-être pourrait-elle te l'indiquer.


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Antonie Dawson-Byrne
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Ven 23 Juil - 20:44

à nos cœurs abîmés

( qu'on pourrait s'arracher )

Les mouvements de voiture bercent le corps de l'alcoolisée,
alors que les roues avalent le béton et que les lampadaires viennent s'imprimer même derrière les paupières fermées.

Mémoire qui ne semble pas avoir oublié Zéphyr, on s'imagine son odeur plus qu'on ne la sent – la faute à de la génétique atrophiée qui nous a toujours empêché de comprendre le concept de sentir, on aurait adoré y associer des souvenirs.
Et puis il nous offre une phrase en guise de réminiscence – même dans les colères, Zéphyr-passé aurait demandé où nous déposer ( ou peut-être se l'est-on imaginé à l'époque, après on ne sait plus, il s'est bien complètement volatilisé nous a abandonné ).

Chez moi. silence, et : Tu connais, c'est toujours au même endroit.

Les paupières qui s'étaient relevées s'abaissent dans l'endormissement de la boisson abusée,
et même les années n'ont finalement pas ôté la confiance qu'on a en lui.

Qu'il nous emmène où bon lui semble,
c'est que du fond du gouffre dans lequel on est tombée,
même lui n'importe où on le suivrait.
ft. zéphyr juillet 2021 | aux alentours de daily street
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