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(fb) unsteady steps ft. Lagertha

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Eden Callahan

Make our own justice
Eden Callahan
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Lun 31 Mai - 16:03



ratched kid





Iel aurait pourtant juré que c’était une bonne idée. Mais pourtant iel était là, le trait d’eye liner tremblant, les bas troués, chancelant sur ses plateformes de 10cm,
et iel aurait parié, iel aurait juré que la boule au fond de la gorge était pas censée être là. Pendant qu’iel se dirigeait vers les tabourets du bar, les pas en rythme avec la mélodie de jazz, Eden examinait les différentes têtes, les différents visages des gens présents.  Des panthers ? Des civils ? Des paumés ? Tout en même temps ?

Il était pas là, le sentiment d’appartenance.
Pourtant il était là, quand on lui avait chanté les valeurs des Panthers. Elles étaient douces, elles étaient belles. Elles étaient chaleureuses, elles faisaient briller l’espoir dans le fond des yeux. Eden l’avait vu, ce lendemain glorieux à Ellipse qu’iels promettaient, auquel iels aspiraient.
Pourtant il était là, quand une belle panther lui avait promis la lune, en faisant glisser les mèches de cheveux d’Eden entre ses doigts. Iel aurait une utilité, iel aurait une communauté. Un groupe, une équipe. Une famille, en quelque sorte ? Elle serait là pour lui, elle le protégerait, elle lui apprendrait. Iels, toustes, chacun.e.s d’entre elleux.  
Pourtant il était là quand, les jambes tremblantes d’impatience, Eden avait juré allégeance aux Panthers. Beaucoup trop rapidement, iel avait accouru, les tripes retournées par les démangeaisons d’impatience qui lui rongeaient le corps. L’envie de faire partie, l’envie d’appartenir, l’envie d’être.
C’est tout aussi rapidement qu’iel s’était retrouvé mêlé à beaucoup plus gros que ce qu’iel pouvait contrôler, où même imaginer.

C’est donc un petit escort, amaigri par les années dehors à manger des club sandwichs et des vieilles conserves, la voix encore bien fluette, le tatouage de panthère pas encore bien cicatrisé et la queue de cheval décoiffée, qui vient se hisser tant bien que mal sur un des tabourets du bar.
La grande blonde derrière le comptoir, Eden l’a déjà vu quelques fois, quand iel s’est fait recruter. Elle l’impressionne un peu, avec ses cicatrices,  ses longs cheveux et son regard noir. Elle le fait se sentir tout petit, tout jeune, tout bête.

Iel rassemblait son courage faisant tant bien que mal raisonner le semblant de confiance en lui qu’iel avait dans ses cordes vocales. En se faisant doucement balancer sur le tabouret, iel esquissait un sourire timide en direction de Lagertha.

Je sais pas si tu te souviens de moi, je suis Eden… On s’est aperçu quand j’ai été recruté.

Iel jette frénétiquement des regards au quatre coins du bar, en essayant de distraire son malaise en examinant plus en détail les différentes personnes présente, en secouant ses pieds au rythme de l’air de jazz qui se joue, en se balançant sur son siège d’avant en arrière, en riant un peu nerveusement.
Là, soudainement, depuis même un petit moment, iel ne se sent pas à sa place. Eden sent qu’iel dénote, parmi les airs sombres, les sourires en coin, la fumée blanchâtre des cigarettes qui s’écrase dans l’air à chaque éclat de voix.

Je suis venue en me disant que ce serait sympa de rencontrer d’autres gens… Il doit y avoir pas mal de panthers ici, non ? Tu dois savoir qui est sympa ou pas !


résumé de la flm:





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Lagertha A. Nielsen

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Lagertha A. Nielsen
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Mar 15 Juin - 16:39
Unsteady steps.
Unsteady steps.  
ft Eden




C’était une énième soirée banale derrière le comptoir encore neuf du Spike. Lagertha y trouvait son calme, sa paix quand les mains étaient déjà enveloppées dans les gants sombres depuis quelques temps, cachant et dévoilant une faiblesse qui n’avait cessé de grandir. Mais derrière le comptoir, Lagertha pouvait presque oublier tout ce sang sur ses paumes. Presque.

L’air restait maussade, perturbé par les tensions d’une vie décadente entre violence et verre de trop. Elle ne souriait pas, était déjà plus célèbre pour sa figure sévère que pour sa chaleur. Mais au bar, il y avait cette étincelle dans le regard, entre ivresse et satisfaction lorsque les âmes s’étendaient sur ses tables au son du jazz qu’elle affectionnait tant. La lassitude ne primait pas encore et Lagertha avait encore espoir. Alors elle observait la foule entre deux gorgées de gin tonic avec la joie de couvrir du regard plusieurs panthers, plusieurs frères et soeurs qui trouvaient ici un repère de plus. Et dans la foule, Lagertha n’avait pas vu Eden. Perché.e sur ses talons, si petit.e face à ces figures imposantes, ces anciens des Panthers qui affichaient cicatrices et autres blessures au fond du regard. Ce ne fut que lorsqu’iel se planta face à la tenancière qu’elle remarqua la silhouette fluette, le regard perdu sous le liner maladroit quand iel se présentait d’une voix si faible. Lagertha l’observa de haut en bas, silencieuse un instant tandis que les souvenirs se replaçaient. Lagertha se souvenait très bien. Fragrile, trop fragile, trop cassable et déjà abîmée à excès. Que faisait une telle fragilité entre les doigts des Panthers ? Lagertha n’avait pas compris, n’avait vu là qu’un défaut à lui faire grincer les dents car elle venait d’avoir ce rappel que les Panthers restaient cruellement un gang aux déboires parfois aussi cruels que leurs ennemis. Eden était si fragile qu’il était impossible pour Lagertha de l’imaginer mêlé.e aux horreurs de cette guerre sans fin qui déchirait sans cesse Ellipse. Etait-ce pour survivre qu’iel avait fini panther ? Iel était si maigre que le fait n’aurait pas étonné la milicienne. Et face au comptoir, face à elle, se trouvait la même silhouette, toujours si étiolée. La mâchoire se crispa un instant quand elle hocha la tête, le regard posé dans le sien si pâle. Avait-iel déjà tué ? Avait-iel vu les horreurs qu’iel devrait probablement commettre un jour ? Était-ce déjà trop tard pour iel aussi ? Lagertha n’en savait rien et elle ne dit pas un mot, hocha la tête et laissa parler l’adolescent.e jusqu’à sentir un sourcil se hausser de lui-même. Eden pensait vraiment rencontrer de sympathiques personnes parmi les panthers ? Certes, il y en avait bien mais il y avait surtout des personnes violentes, les doigts plein de sang, affamées de vengeance, de violence et de victoires arrachées. Tout comme Lagertha l’était malgré les pensées perturbées par les dents qui grinçaient, le sang craquelant la peau. Le regard s’arrêta donc sur Eden, le jaugea, lui si jeune dans cette mare trop sombre.
Il y avait des jeunes qui sentaient la guerre mais Eden sentait la naïveté et la bonté, tout ce qui n’avait pas lieu d’être dans un gang.

Beaucoup de Panthers, oui. Le regard qui jaugeait encore quand les mots étaient recherchés, les yeux plissés.  Tu sais qu’en principe, on ne trouve pas de personnes fréquentables parmi les membres d’un gang alors mange plutôt un bout et ne t’attires pas d’ennuis ici.

Une nonchalance dans la voix qui transpirait une inquiétude maternelle inavouée quand elle se baissait derrière le comptoir. Lagertha posa un bol de chips devant l’adolescent.e et croisa les bras sur sa poitrine quand le regard fatigué se posait dans le sien.

Qu’est ce que tu veux boire ?

Si elle ne pouvait pas s’opposer, elle pouvait veiller une soirée sur cet oisillon posé sur un des tabourets de son bar, une seule car Lagertha se jurait de ne pas s’imposer un fardeau de plus.  


C y a l a n a


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Eden Callahan

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Mar 24 Aoû - 18:24



ratched kid




Iel parcourait les veines du bois du bout de ses ongles rongés aux vernis écaillés. A demi absorbée dans la texture du bar, à demi en train d'écouter ce que Lagertha lui disait. Pas avec le sérieux qu'il faudrait, pas assez attentif à la gravité dans la voix. Iel sait pas, Eden, dans quelle merdier iel s'est fourré. Eden doute de rien, Eden plane sur les joies de sa nouvelle vie. Iel en est encore à se gratter les cheveux par habitude. L'habitude de la saleté, l'habitude d'avoir l'impression que demain tu pourrais crever dans le caniveau sans pour autant que ça change la journée des passants.

Les mots de Lagertha résonne dans le vide, entrent par une oreille et ressortent par l'autre, faisant seulement apparaître un sourire poli sur le visage du jeune adulte qui essaye encore de trouver la position la plus confortable sur les tabouret surélevés.  

Mais noon, je suis sûr que tout le monde est très sympa ! Et j'ai pas vraiment de leçon à faire, je pense pas être très fréquentable ! Enfin c'est ce qu'on dit, en tout cas...

C'est ce qu'on murmure quand iel s'échappe dans une ruelle en tenant un salary man par la cravate. C'est comme ça dont on se moque quand il rit trop fort sur les genoux d'un mec qui a le double de son âge. C'est ça qu'on lui dit, le sourire au lèvre, avec dans les yeux un curieux mélange d'envie et de dégout, quand iel laisse une trace de gloss rose sur la joue du client qui se l'offre ce soir là.

Sans une once de gratitude, iel enfourne un à un les chips. Trop habitué à crever la dalle pour se rappeler d'être reconnaissant. Iel les mange lentement, en regardant l'ardoise. Iel tousse à cause d'une miette de chips avalé de travers, avant d'articuler la bouche pleine, sa commande.

Euuuuh... Un bière. Oh non, non ! T'as ce truc là, tu sais hum, comment ça s'appelle déjà... Iel se tait un moment, puis claque des doigts. Un kir royal ! C'est pas, genre, hyper cher ça ? Avec du champagne ! Un kir royal !

Iel peut encore sentir les billets de sa dernière passe rouler entre ses doigts. Ils attendent bien sagement, dans son sac, qu'Eden les claque de manière inconsidérée dés la première soirée. Le frisson de la dépense, c'est tout nouveau, c'est encore hyper excitant. Posséder de l'argent, des choses, le dépenser comme bon lui semble, capitaliser sur les fantasmes transphobes de ses clients. Vivre comme tout bon citoyen dans cette société capitaliste de merde, qui le jettera comme un mouchoir une fois qu'il sera trop user. Ainsi que toutes les personnes de cette pièce, assurément.

Ca fait longtemps que tu fais partie des Panthers, toi ? J'ai supposé que oui comme tétais là pendant mon recrutement, mais je me fais peut-être des idées et en fait t'es genre, giga badass, et en deux jours t'as fait tes preuves. Tu serais genre, un génie, mais pour les trucs de gang. Où c'est les deux ? T'es un génie là depuis longtemps ?

Iel se balance à nouveau sur son tabouret, grand sourire surexcité claqué aux lèvres dirigé à la patronne, sans se douter une seconde qu'iel pourrait tomber de haut.

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Lagertha A. Nielsen

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Lagertha A. Nielsen
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Mar 14 Sep - 3:29
Unsteady steps.
Unsteady steps.  
ft Eden





Il manquait de sérieux dans cette oreille distraite. Eden arborait une légèreté qui soulevait une inquiétude irritante sous la peau de Lagertha. Le regard sur lui était froid, détaché par l’agacement. Car qu’existait-il de plus agaçant que la naïveté quand on ne l’avait jamais connu ? Elle ne détachait pas son regard de sa tête, le surplombait d’un regard vide, plein de morts et de crimes qui avaient laissé une trace indélébile en la laissant chaque jour plus insensible au sang sur les pavés. Non, Lagertha n’avait pas peur de ce sang, de ces morts : c’était là que la répulsion venait murmurer à son oreille, “oh, à quel point tu es monstrueuse Lagertha” et elle ne souhaitait ce psyché éreinté à personne. Sûrement pas à un enfant comme Eden. Iel avait bien vécu l’horreur mais c’était une monstruosité différente, l’indifférence du monde, la misère. Ce n’était pas la découverte terrifiante qu’au fil des violences, on était devenu le monstre craint et à quel point c’était une jouissance coupable. Le crime avait un goût ferreux de pouvoir, addictif. La misère, elle, avait un goût d’amertume qu’on ne pouvait que rêver d’abandonner.
Eden pouvait bien parler, iel ne savait pas ce qui l’attendait. S’iel ne se pensait pas fréquentable, lui aux joues roses et aux jambes frêles, qu’étaient donc les membres des panthères si ce n’étaient les pires cauchemars sous son lit ? Son silence en disait long, niait les quelques personnes qu’on pensait réellement bonnes car les mains étaient aussi tachées que les siennes, n’est-ce pas ? Son avis était biaisé par son propre sang empoisonné. Elle pensait à la marâtre répudiée à éviter à tout prix et ne pouvait que trouver les séductions d’Eden tristes. Une gorgée de son verre vint brûler sa gorge, un soupir et les yeux se reposaient durement sur Eden.

– Tu n’es peut-être pas très fréquentable mais pas de la même manière que nous. Tu n’es pas dangereux.

A peine un quatre heures pour des panthères si l’envie leur prenait de le détruire. A peine un en-cas pour Adélaïde qui l’aurait fait danser au bout d’un fil comme le plus beau des pantins (oh comme Lagertha en serait jalouse, oh, comme ça enrage le coeur, cette jalousie).

Lagertha l’observait manger, placide, finissait son verre et s’en servait un autre nonchalamment. Les yeux sombres ne quittaient jamais bien longtemps la silhouette d’Eden, la mâchoire se tendant comme à chaque fois qu’elle pouvait observer la misère.  Elle lui aurait bien donné un meilleur repas, un vrai repas mais dans ce bar, les chips étaient bien le repas le plus consistant.
Les mains saisirent une chope à sa demande, la reposèrent face à son hésitation. Un léger souffle du nez lui échappa quand il commanda le pompeux cocktail. Habituellement, Lagertha n’aurait pas ouvert une bouteille de champagne pour une seule personne –peu consommait ce genre de richesse ici– mais Eden avait ce pouvoir dans sa joie enfantine, dans ses découvertes d’argent et Lagertha disparut derrière le comptoir à la recherche d’une bouteille sans aucun commentaire.
La bouteille glissant sur l’arrière du comptoir, Lagertha débouchait le champagne. La flûte attendait et Lagertha écoutait distraitement les paroles d’Eden. Elle versait la liqueur de cassis dans le verre quand les mots lui firent hausser un sourcil, levant les yeux vers lui alors que la bouteille de liqueur se posait sur le bois. Quelles drôles de manières Eden avait. Il déroulait des foules de questions parfois naïves, comme un enfant. Il y eut un instant de silence du côté de Lagertha, simplement son regard légèrement déconcerté dans celui d’Eden. Puis elle avait versé le champagne, le visage fermé, comme toujours.

– Ca fait plusieurs années que je suis ici, oui. Et je ne suis pas spécialement un génie du crime. Juste de bonnes mains pour tuer. J’ai juste gravi les échelons au fil du temps, rien de prodigieux.


Le cocktail fut tendu à Eden, le visage toujours si taciturne quand elle observe, une pointe d’inquiétude au creux du ventre la tendre créature trop proche du ravin.  Alors un sourire maladroit craquela les lèvres, l’air tendrement exaspéré.

– Mais c’est une jolie illusion de croire que j’aurais pu être un génie. En attendant, reste loin des problèmes, crois-moi, c’est un conseil.. amical.

Et Lagertha espérait qu’il écoute.



C y a l a n a



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