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indigo night — LAGERTHA

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indigo night — LAGERTHA Tumblr_inline_qcndr5X6RN1rp7liz_500
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Juliet Drexel

Make our own justice
Juliet Drexel
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Jeu 28 Jan - 21:49



For if we don't find
The next whisky bar
I tell you we must die
I tell you we must die

Pensées entremêlées, liqueur qui réchauffe le cœur.
Accompagnée de ton astre, tu marches en direction de ta maison. L’air de rien, les yeux vauriens, le sourire aux relents d’abandon. Tu as emprunté du bout des doigts la manche de son manteau, l’invitant à être bras-dessus bras-dessous.
Un poil enfantin, de quoi te faire sourire, bouteille à la main. Celle-ci se vide à vue d’œil, s’étrangle goulûment sous vos bouches.
La terminer est ton but premier, ton second n’est pas encore anticipé.
Un besoin de se faire oublier tandis que vos silhouettes s’étendent sous les néons grésillants.
Du bout de vos chaussures étriquées, vous rejoignez le calme et le silence de ces quartiers d’habitations familiaux. Dans chaque maisonnée, les volets sont clos. Et derrière toutes lumières tamisées, on imagine aisément des familles repues, endormies, aimées.
Tu fais faux bond Juliet dans ce décor, t’es la vilaine tâche des pubs pour lessive. Celle qui décolore, contraste avec la propreté établie.
En bas d’un immeuble, tu t’arrêtes soudainement, un soupir bloqué entre tes côtes.
« Je me permet. »
Et à tes mots, tu fais couler l’alcool dans ta glotte quémandeuse, pose son cadavre aux pieds des interphones.
Demain matin les enfants taperont dedans, la feront descendre en bas des escaliers. Éclats de rires dans le fracas, c’est la remontrance de leur mère qui te réveillera.
Tu sors tes clefs dans l’appréhension, un instant d’indécision. Mais tu fais comme si tu t’en fichais, continue d’enchaîner.
« Mon palais. »
Tu pousses la porte, dévoile l’appartement impersonnel, celui que tu crains, que tu fuis. Tu retires l’imperméable de vinyle, ta cuirasse qui jure avec les lieux, retire tes bottines maladroitement.
Et ton regard se porte de nouveau vers Lagertha.
« Je pensais que j’avais pas besoin de te le préciser mais, fait comme chez toi. » Pour toutes les fois où la situation a été inverse.
Tu ne supportes ni le silence, ni l’inactivité. Si dans le repère paisible de la blonde, tu te laisse aller, ici, tu ne sais t’arrêter.
Comme s’il y avait quelque chose à prouver.
Tu sors une nouvelle bouteille, deux verres et les pieds nus sur le tapis rugueux, tu choisis un fond sonore, tes doigts réglant le son.
Assise à même le sol, cigarette aux doigts, tu la regardes un instant, sourire aux lèvres.
« Dis moi ce que tu veux. Tout ce que tu voudras sera tiens. C’est ma manière de te remercier. »
T’es fébrile, t’as pas de suite dans les idées.
Tu veux juste combler tout ce qu’elle t’a donné, remplir le vide et les mots pour éviter de trop conscientiser.

HRP — ♥


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Lagertha A. Nielsen

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Ven 29 Jan - 0:25
Indigo night.
Indigo night.
ft Juliet


L’écho des pas pour seul bruit dans la nuit noire, Lagertha restait silencieuse dans les ténèbres, plus ombragée à chaque pas qui les éloignait du centre de Daisy Street. C’était le silence paisible, celui qui ne rongeait pas l’âme quand elle se fondait dans ses pensées, drapée dans la nuit, dans l’ivresse et la chaleur de la présence à ses côtés. Elle avait dans le regard cette tendresse quand les yeux oscillaient entre le ciel et l’étoile à ses côtés, si proche, si brillante même dans l’obscurité entre deux gorgées d’alcool.

Il aurait fallu à Lagertha que Jule s’arrête pour qu’enfin, son attention se pose sur le reste du monde. Elle avait eu l’occasion de voir le quartier de sa protégée mais ce soir, tout avait un autre goût. Peut-être était-ce là le fait de savoir que Jule, aimée Jule, allait lui ouvrir sa demeure, une part de son être qu’elle ne connaissait pas. Car après tout, malgré l’affection, Lagertha ne savait rien. Elle ne savait rien alors que l’envie de connaître tout était bien présente, là, derrière toute cette décence. La bouteille disparut, Lagertha eut un sourire pour Juliet et dans un arrêt du temps, elle se retrouva à retirer ses chaussures dans l’entrée, le coeur battant. Il y avait une sensation des plus uniques, un sentiment des plus particuliers quand on découvrait une parcelle de plus. Lagertha avait le sentiment de posséder une pièce de plus lorsqu’elles jouaient à se connaître par morceaux.

Il y eut cet instant de flottement, cet instant où le regard se perdit sur les murs, les meubles, le sol, tout, Lagertha immobile dans ce lien inconnu, aussi impersonnel que son propre appartement. Peut-être même plus depuis que Jule venait apporter la vie entre ses murs. La belle Jule, à même le sol, avec ses mots inappropriés, ses offrandes démesurées et cette fébrilité au bord des lèvres. Et Lagertha en était presque retournée. Elle en était aussi fébrile lorsque les pas la rapprochèrent de Juliet, silencieuse jusqu’à ce qu’elle se joigne à elle au sol, elle, si propre Lagertha, sans son manteau et ses chaussures et pourtant toujours mains gantées quand elle saisit un des verres pour y tremper ses lèvres.

Le silence, ce silence si fébrile entre elles, c’était un fil si fragile sur lequel elles se tenaient.

Tu m’offres trop, Jule. Un verre et une cigarette suffiront. La voix plus fébrile quand elle s’approcha d’elle, la cigarette entre les lèvres pour qu’elle l’allume une nouvelle fois du bout de celle de la jeune femme. Tant que je les partage avec toi, ça me suffit.

C’était un flottement constant, le coeur et l’âme en arrêt dans une faille propre à elles, là, au creux des notes de guitare douce. Il n’y avait plus rien, si ce n’était le calme échevelé de leurs âmes dans la nuit.

C y a l a n a


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Lun 1 Fév - 21:56



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I tell you we must die
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Une légère pellicule sur ton regard, un léger sédatif sur tes pensées entachées.
L’alcool a ce pouvoir de te calmer toi qui n’a de cesse de t’épancher, de te secouer comme une hyène enragée. Tu as le sentiment qu’il y a une inconnue à l’équation, quand bien même celle-ci se tient devant toi.
Une capacité à enlacer par le regard, à te dire que tout ira bien.
Et tu souris, bêtement. Les mots un poids que tu ne leurs connais pas. Du bout du pouce, t’appuies sur la détente, que les flammes viennent cramer le tabac.
« Tu es trop bonne avec moi. » Ta voix grave s’enraille avec amusement, tiraillement. Un écho qui teinte la pièce, te laisse songeuse. Milles couleurs en tête, tu te perds.
Tu n’as pas choisis la musique, tu as laissé tourner la cassette. De celles qui prennent la poussière, attestent de la jeunesse de quelqu’un qui n’est plus là pour en parler. D’une époque révolue, que vous n’avez pas connu.
Baume au cœur, lueur tamisée.
Et ça te saute aux yeux.
« Toi t’as toujours été là pour moi mais… Est-ce que t’as eu la même chose ? Est-ce qu’avant Lagertha pour Juliet il y avait une inconnue pour Lagertha, qui l’a guidée et aidée ? »
L’œil curieux, tu laisses les mots en suspens.
La question est étrangement tournée, mal-léchée.
Mais l’intention est là.
Celle de comprendre et connaître toujours plus profondément celle qui partage tes soirées, celle chez qui tu aimes crécher.
Une intention pure, un moyen inconscient de détourner l’attention. Et dans un mouvement calme, tu te lèves pour te rendre dans la cuisine, lançant par-dessus ton épaule les mots suivants :
« Je me rend pas compte si c’est personnel ou trop étrange. »
Face à la lumière glaciale du frigo, porte ouverte, vous vous regardez en chien de faïence toi et les ingrédients éparpillés. Appuyée contre le mur, les bras croisés, tu clos tes paupières.
Un instant de gêne.
Tu murmures.
« C’est complètement débile comme question… »
Remontrance qui te fais retrousser ton sourire, tu soupires, crachant ta fumée par le nez.
Que tu es immature.
Que tu es irréfléchie.
« Tiens, viens voir par ici. Est-ce que quelque chose t’inspires là-dedans ? Qu’est-ce qui te ferais envie ? »
Les bras croisés contre ta poitrine, tu attends de voir ses mèches blondes dans l’encadrement de la porte apparaître.

HRP — ♥


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Lagertha A. Nielsen

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Mar 2 Fév - 0:43
Indigo night.
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ft Juliet


Le tabac mordait la gorge alors que les yeux mordaient les doigts au bout du feu. Il y avait cette fougue calme dans les  pupilles, quand elles glissaient jusqu’au regard de Jule, surprise des mots, surprise de l’intimité dans cette boîte géante. Le monde semblait tourner au ralenti, là, au creux de chez Juliet, au creux d’un coeur encore secret. Et Lagertha n’osait pas creuser. Elle laissait le coeur comme il était dans ses mains, fumait sa cigarette en ne laissant à Jule qu’un fin ourlet sur les lèvres pour réponse à ses mots. C’était la maladresse d’une tendresse surprenante, une affection qu’on refusait de malmener ce soir.

Lagertha observait la fumée qui voltigeait, perdue dans les notes, le velours d’une voix profonde et le calme de la mélodie, l’âme en vogue au fil des mots brouillés par les pensées floues. C’était une nuit spéciale, une nuit bleuie par l’intime du son, des gestes. Les doigts semblaient si loin, tout semblait si loin sauf Jule, Jule et sa voix, Jule et sa curiosité qui rompaient la léthargie momentanée, détournait le regard du vide pour se plonger dans le sien un court instant.

Avais-tu eu ce quelqu’un, Lagertha ?

La vérité, c’était que même Lagertha ne pourrait le dire. Il y eut un silence, long, qui s’étirait, qui criait “nous n’en sommes pas à ce point-là” quand la réalité se cachait derrière le manque de parole constant de la femme. Car milicienne au visage de glace avait appris à être une femme de glace, seule et sans un mot si question il n’y avait pas. Et elle qui n’avait pas de question se retrouvait pensive, le regard fuyant avec la volute de fumée, les lèvres closes. Ce fut seulement lorsque Juliet voulut ravaler ses mots qu’elle répondit, sans un regard, dans un soupir “Je l’ai peut-être connu. Ce lien je veux dire.” en pleine réflexion quand elle ne dit pas un mot de plus. Il y eut seulement un sourire fin, le regard fatigué quand elle but une gorgée d’alcool, assoiffée d’ivresse si la nuit demandait révélations.

C’était l’ancienne cheffe de milice. Un lien assez différent en réalité. Mais c’est elle qui m’a prise sous son aile.

A sa joie et son futur regret, elle qui était encore jeune et les mains vierges du matricide. Lagertha n’était plus tout ça. Elle n’était plus que l’arme et la femme blasée par une vie déjà jouée, une ballerine mécanique qui continuait à tourner dans sa boite à musique sans plus aucun but si ce n’était chercher à apaiser une colère qu’on savait inapaisable. Le sang ne la calmerait pas.

Mais Lagertha n’avait pas envie. Elle ne voulait pas penser au sang alors elle avait levé sa carcasse, l’alcool glissant dans sa gorge d’une grande gorgée avant que sa tête ne se pose sur l’épaule de sa comparse. Le visage toujours aussi inexpressif, elle pensait, dans une proximité qui ne lui ressemblait pas toujours, comme rapprochée par l’étroitesse d’une boite à chaussures pourtant à leur taille (ou était-ce elle qui se sentait perdue dans le vide sans la présence de Juliet ?). Le nez souffla, rire d’une statue quand elle observa le frigo.

Jule, j’ai aucune idée de ce que tu pourrais faire mais je te fais confiance pour ne pas m’empoisonner.

Ca serait une perte, Jule, une perte pour elle qui aimait tant la douceur de la nuit.
Alors silencieuse, Lagertha s’appuya au comptoir et observa, ombre de sa protégée, le regard caressant ses faits et gestes dans une dilection propre à leur relation.

C y a l a n a


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Jeu 4 Fév - 21:29



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I tell you we must die
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Un faible bruit, un léger clapotis.
Dehors les nuages se sont réunis, bras-dessus bras-dessous pour que vous puissiez les envier. Et quand bien même le fond sonore t’hypnotise, celui-ci n’égale pas les mots de ton aînée.
Pendue à chaque syllabe malgré ton regard ancré sur la lumière blanchâtre, tu tentes de détecter dans le son de sa voix les détails de son passé. Un peu de chaleur, une once de nostalgie, une acidité.
Quelque chose.
Mais Lagertha sait s’exprimer sans se trahir, elle est un animal social mais surtout secret. Et tu remues légèrement ta tête dans un mouvement de frustration. Tu n’oses pas creuser, être celle qui pose inlassablement des questions. Car tu as passé l’âge qu’on te raconte des histoires pour te bercer.
En témoigne l’alcool qui ruine ton sang. Sa tête sur ton épaule, tu te détends cependant. Il n’y a pas à savoir pour se laisser aller, il n’y a pas à connaître tous les recoins pour contrôler.
Reste à ta place, impatiente, ne ruine pas son jardin secret. Laisse-la tranquille. Et tu ris légèrement, soufflant entre tes lèvres. L’heure n’est plus à la gastronomie.
« On va faire simple alors. Quand j’aurais décuvé t’auras le droit à un vrai plat. »
Tu te retrousses les manches, énergisée par cette pensée. Et dans un réflexe dont tu ne prends pas conscience, dépose tes lèvres sur son front. Docilement, affectueusement. Le bout de tes doigts replacent l’une de ses mèches sans lui accorder un regard.
« Je te laisse ramener la bouteille ici. Faut bien qu’on lui tienne compagnie. »
Et tu te mets sur la pointe des pieds pour atteindre les ingrédients se trouvant dans les placards, pensive. Envie de faire plaisir, naïveté acquise.
Tes gestes parlent plus que tes mots.
Les mains sous l’eau, tu te perds dans tes pensées. Tu as perdu l’habitude d’accueillir quelqu’un dans ce lieu vide. Alors tu as le sentiment que partout où elle se déplace, Lagertha insuffle un peu de vie de son aura.
Tu te prends à penser que tu aimerais que ça soit toujours le cas.
Qu’une présence habite constamment à tes côtés.
Qu’il y ait quelqu’un avec qui rentrer, chez qui se lover.
C’est dangereux de laisser entrer quelqu’un dans son intimité. Ça réveille des espoirs asphyxiés.
« Tu regrettes pas trop le confort de ton appartement, ça va ? »

HRP — ♥


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Lun 8 Fév - 0:32
Indigo night.
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Secrète Lagertha, qu’importe les mots, le mystère semblait ne jamais s’éclaircir. Elle ne le souhaitait pas, elle n’y arrivait pas. C’était assumer le passé, le saisir à pleine main et porter les crimes sur le visage. Lagertha n’avait pas ce courage. Elle préférait être lâche, garder tout, même la colère, derrière le silence d’un coeur gardé dans l’ombre. Oui, Lagertha préférait laisser une place à Jule dans son coeur sans qu’elle ne puisse jamais y voir les blessures.
Mais pourtant, elle s’en sentait coupable d’une certaine façon, consciente de l’égoïsme dont elle faisait preuve en gardant ainsi Juliet loin de son histoire. Elle aurait aimé avoir la force d’au moins se confier à cette personne si précieuse mais à la place, elle ne pouvait que garder le front sur son épaule, savourer le parfum de cigarettes et d’alcool sur la peau alors que ses bras l’entouraient, posées sur le plan de travail -comme s’il ne fallait pas la toucher de ces mains salies, comme si elle ne pouvait qu’être là avec cette distance, qu’importe le nez au creux de l’épaule.

Tout ce que Lagertha put lui offrir fut un murmure presque silencieux face aux silencieuses interrogations.  

– Je sais que tu es curieuse. Je préfère juste me concentrer sur le présent.

Mensonge. C’était ce qu’elle souhaitait mais le coeur jamais ne cessait de vivre dans le passé.

Lagertha vit pourtant ses pensées chassées par la voix de Jule et ne put que chatouiller le cou de l’amie d’un rire paisible.

Ça conviendra totalement Jule. Je ne suis pas du genre à manger du gastronomique.

La tête se relevait et la chaleur prit de court. Il y avait eu un baiser et le visage affichant une expression jamais vue par Juliet. C’était que jamais Lagertha n’avait connu un geste tendre d’une personne si cher au coeur et face à la surprise, Lagertha ne pouvait que fixer Jule, interdite, intimidée un peu par la douceur des gestes. Elle eut le souffle coincé dans la poitrine un court instant avant de se racler la gorge, retrouvant son impassibilité habituel alors qu’elle s’éloignait pour s’appuyer au mur, observant le vide alors qu’elle souriait doucement à sa chère amie, hochant la tête quand elle disparaissait un instant.

La bouteille volée, Lagertha but une grande gorgée et ne put qu’observer Juliet cuisiner pour elle avec une chaleur au coeur. C’était que le sentiment de Jule était partagé. Lagertha aurait aimé connaître cette douceur d’être chaque soir. Elle aurait aimé sentir la cuisine de Jule, avoir sa présence si agréable à chaque pas, son sourire et sa bêtise attendrissante à chaque geste. Quelqu’un pour tenir ses mains au chaud. Alors à la question, Lagertha ne put que ricaner, pensant au vide de son propre domaine.

Jule mon appart est aussi vide que le tien quand tu n’es pas là. .. En dehors du chien.

Le regard qui se planta un instant dans le sien et qui fuit car c’était un aveu que Lagertha faisait là.

Il fait terriblement froid sans toi, Jule.


C y a l a n a


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Sam 20 Fév - 21:20



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Se concentrer sur le présent.
Si la curiosité te dévores, que tu as milles questions à lui poser, milles indiscrétions avec lesquelles t’entêter, tu tentes de te contenir, interdite. Tu ne saurais l’agacer, la fâcher.
Encore moins la regarder se fermer à toi.
Tu ne peux qu’obéir à son souhait, à sourire timidement l’espace d’un instant. On ne force pas les gens. Ce n’est pas dans tes habitudes, encore moins avec elle dont le respect que tu lui portes est proportionnel à ton affection.
Mais parmi la muraille il existe des fêlures, des crevasses légères qui laissent entrevoir des astres nouveaux.
Tu l’entends prononcer ces mots.
Quand tu n’es pas là.
Ton regard dans le sien, tu te retrouves timidement à la contempler, sans trop savoir comment réagir. Le rose aux joues qui t’habille, on ne saurait dire à quoi il est dû. L’alcool ou les mots, choisit ton poison.
Tu hoches la tête, dans un accord tacite. Une affirmation silencieuse tandis que tu te concentres de nouveau sur l’eau qui crépite, la vapeur au visage.
Et durant un instant, ça te paraît limpide.
Dos aux plaques, tu saisis délicatement sa cigarette, tire dessus avant de la lui rendre. La bouteille te fais de l’œil, tu la saisis.
Un élan de courage, une gorgée pour te faire parler.
« Tu sais Lagertha… »
Le propos est déjà entamé, pourtant tu pèses encore le pour et le contre. Est-il sage que tu te laisses aller ?
« Je resterai pas éternellement ici. »
Ici c’est pas chez toi.
C’est la vie de quelqu’un d’autre. Ça se voit à la déco, aux photos. Un jour, bientôt, tu ne supporteras plus la couleur des murs et le grincement des cabinets en bois.
« Ce jour-là, je crois, si tu le veux bien, que je viendrais habiter chez toi. Le temps de trouver quelque chose. »
Des aveux à demi-mot, t’as pas osé prononcer les bons mots.
Dire qu’un jour, tu compteras sur elle pour être ta colocataire, le temps d’une semaine ou d’une éternité.
« Les hôtels sont miteux ici et j’ai aucune envie de dilapider mon argent dans du room service. »
Mais le sentimental, tu le jettes par-dessus ton épaule, sans savoir approfondir. Comme si parler davantage, aller au-delà, ça serait trop se confier. Pudique, tu fixes le fond de la casserole, la boîte de pâtes entre les mains.
Comme s’il y avait quelque chose d’intéressant à y décrypter.

HRP — ♥


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Sam 20 Fév - 22:20
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ft Juliet


Un instant les regards restèrent fixés l’un dans l’autre, révélateurs d’une confession pudique dans les effluves de la nuit. Et quand Juliet rompit le contact, Lagertha ne put qu’en faire autant. Laisser la rougeur des joues s’apaiser à la place de les aggraver d’une parole de plus.

Accrochée à sa cigarette, Lagertha écoutait l’eau bouillir, caressait le silence du bout des doigts quand leur affection flottait dans l’air. Alors quand Jule s’empara de sa nicotine, elle ne put que tourner le regard, se concentrer sur ce visage familier quand elle se noyait entre tous leurs poisons. Elle ne dit aucun mot, se contenta d’ancrer ses yeux noirs sur la précieuse amie en attente des paroles.

Dis-lui donc, Jule, dis-lui des mots affectueux, Lagertha les attend toujours en apnée.

Le sourcil se haussa à l’entente des mots, légèrement. C’était que Juliet ne parlait que par bribes ici. Toujours aucun mot ne sortit des lèvres de Lagertha. Le silence quand elle attendait le reste des mots. Le reste des mots qui la laissèrent incrédule, touchée dans son masque de glace. Elle ne put que figer ses gestes un instant, se demander si son esprit ô combien stupide ne distordait pas des paroles qui n’avaient aucunement la force de faire battre le coeur de cette manière. Mais Lagertha choisit d’y croire. Elle choisit de croire à la tendresse qui tirait doucement les lèvres, cette tendresse qui laissait ses doigts plein de picotements quand Jule fixait la boîte de pâtes, en fuite.

Lagertha ne voulait pas qu’elle prenne la fuite. Lagertha voulait qu’elle reste plongée dans ses yeux pour voir la sincérité de sa réponse qu’importe le ton monotone de la voix. Mais à la place, ce sont les doigts qui se firent délicats, posés sur les épaules, fébriles quand la milicienne cherchait à se faire plus sincère. C’était que le coeur hurlait sans pouvoir se faire entendre si elle ne forçait pas cette porte blindée.

Tu peux rester autant de temps que tu veux chez moi, tu sais Jule. Déménagement ou pas.

Un jour, deux jours, des mois, des années… Qu’importe, Lagertha était prête à toujours lui laisser la porte ouverte, peut-être même celle de son coeur. C’était ce qu’elle disait dans le silence, derrière Jule, les mains sur ses épaules sous les gants sombres. Elle perçait toujours un peu plus le cuir, grattait le verglas et Lagertha n’en était que craintivement heureuse.


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Mar 16 Mar - 20:59



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Une invitation à cœur ouvert.
Le bout des orteils se crispe, comme pour s’ancrer davantage dans le sol froid. Éviter de montrer que tu trépignes, qu’il y a un électricité chaleureuse dans tes membres engourdis.
C’est difficile d’en attendre moins de ton astre favori auprès duquel il est bon de s’oublier.
Les mains préoccupées par ce que tu tentes de préparer, tu hésites un instant à braver l’interdiction tacitement construite. C’est ta tête qui vient doucement s’allonger sur le côté, que tes joues tièdes viennent doucement se poser sur le bout des doigts fébriles.
Une affirmation silencieuse, un geste sans conséquences qui en dit long.
« Je sais. »
C’est insolent, car tu ne sais pas. Mais tu veux pas te fêler alors tu prétends sur un ton en toute humilité. Pour lui glisser l’indice. Celui que t’en sais rien, que t’es paumée. Qu’avec elle t’es rassurée.
C’est rare d’entendre les mots que l’on désir ardemment.
On se sent presque égoïste après coup.
Un peu imposteur, t’as le sentiment d’avoir fouillé son cœur.
Les mains trempées par l’humidité, tu te retournes maladroitement, les poignets en avant. Et ceux-ci se glissent autour de son cou, viennent enlacer avec sincérité.
« Merci. »
Si t’es pas bavarde, que les mots sont radins, tu espères que les gestes crient pour toi.
Qu’ils sont assez.
Comme elle l’est constamment à tes côtés.
Du reste, il n’y a rien à évoquer. La soirée passée fût l’une de celles dont tu te souviendras longuement. Hors du temps, à portée de main, le souvenir tiroir que l’on ouvre sans modération afin de se baigner de nouveau dans la gratuité de sa douceur.
Haut les cœurs.
Car Lagertha est là.
Éternellement, impunément, comme une madonne foulant ton quotidien. De celles que l’on aurait oublié de canoniser.

HRP — ♥



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