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à la poursuite du bout de la nuit — dolly

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à la poursuite du bout de la nuit — dolly Tumblr_inline_qcndr5X6RN1rp7liz_500
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Juliet Drexel

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Sam 20 Fév - 20:49



That's all they really want
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When the working day is done
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Oh girls just wanna have fun

Pas de deux dans les coulisses improvisées où on tente de recouvrir grassement la réalité. Odeur de spray dans le nez, tu regardes l’ombre à paupière s’émietter sous ta paupière close.
Dans tes écouteurs grésillants, la musique s’écrase dans tes tympans. De quoi s’échapper, se motiver, fantasmer ce qui n’existe pas. La bulle est cependant rapidement crevée par les voix voisines, les encouragements se voulant motivant.
Tu titilles la muqueuse, questionne la symétrie des virgules aux coins de tes yeux, sous-pesant l’importance de tes futiles questions.
Ça fera l’affaire.
Dans l’a peu près constant que tu maintiens vaillamment, point d’honneur dans lequel tu mets trop d’énergie.
Tu t’évades sur scène, un instant pour briller. Appréhension entre les côtes, tu t’y adonnes pourtant pleinement. C’est l’habituel scénario. Dans une scène plongée dans le noir, tu apparais en phare éclatant. Un peu pompeux mais nécessaire à l’histoire que vous tentez de conter, c’est l’un des rares moments où tu ouvres grand tes yeux, miroitant en astre.
Le reste ne possède pas autant de poésie.
Prétexter se détester alors qu’il y a quelques minutes de cela, vous chahutiez verbalement dans les vestiaires. Jouer un personnage. Ce soir le tiens trahit les siens. Une éventualité qui n’a pas sa place dans la réalité mais qui t’amuses pourtant.
Repoussée dans tes retranchements, la nuque contre les cordes, le temps te file entre les doigts.
Tu as le sentiment d’avoir cligné des yeux.
À peine entamé que c’est déjà terminé.
Une serviette éponge autour du cou, tu étires tes muscles les sourcils froncés, lance des sarcasmes gentillets à celles que tu as affronté.
Si tu as remarqué sa chevelure chewing-gum dans la fosse, sa venue avait été annoncée. Dolly t’avais bénie de son bel esprit, de son sourire carnassier. Rassemblant négligemment tes affaires, tu jettes ta tête en arrière en entendant au loin le timbre de sa voix.
« Laisse la passer, elle est avec moi. Tu devrais le savoir maintenant. » Quelques mots glissés au vigile, tu adresses un sourire exténué à la cadette. Ta main vient instinctivement se poser sur le haut de son crâne, ébouriffer les mèches joliment positionnées. Dolly porte bien son nom.
« T’apportes toujours ton grand sourire dans nos coulisses qui sentent la transpi, t’es une bouffée d’air frais, au sens propre comme configuré. »
Lassant tes chaussures, un pied sur un tabouret, tu allumes une cigarette entre tes dents, cherchant du regard un élastique.
L’art de mélanger les tâches.
« Ça t’as plu ? C’était pas trop long ? »
Et parmi tes questions, tu te surprends à la contempler avec des airs presque trop maternels. Le fait de balader tes yeux pour vérifier que tout va bien, que le réceptacle de ton affection se nourrie convenablement.
Décrypter son visage pour chasser les soucis, être sûre qu’elle est à l’abris de mourons indésirables.
Mais tu sors bien vite de ce rôle, petit coup d’épaule taquin dans son bras.

HRP — ...




Dernière édition par Juliet Drexel le Dim 21 Fév - 22:11, édité 1 fois
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Dim 21 Fév - 21:27

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night night freak night

Feat Julesuke


Le cul vissé sur le petit siège inconfortable, Dolly attend, l’oeil alerte fixé sur la scène. Dans la salle, il fait sombre, chaud, l’on s’agite et l’on discute. De temps à autre, elle baisse les yeux pour vérifier rapidement les notifications sur l’écran de son téléphone ; elle tapote du bout du pied contre le sol, à la vitesse insolente que lui permets son pouvoir, impatiente.
Chaque fois qu’elle vient voir Jules, elle arrive le plus tôt possible, pour être sûre de ne pas être coincée dans la circulation, ou de se faire piquer une place de choix dans la salle. Mais à chaque fois, l’attente est interminable ; et à chaque fois, elle se dit qu’elle devrait amener des potes avec elle, histoire de. Mais elle ne le fait jamais, parce que cela signifierait que les moments privilégiés en fin de spectacle avec Jules ne seraient pas les mêmes.

Soudain, la voilà enfin sur scène, brillante comme une boule à facette ; elle est pas toute seule, mais Dolly peut pas s’empêcher de ne voir qu’elle, avec des étoiles dans les yeux. Les autres sont cools, mais ils font pas monter en elle cette petite pulsion de fierté qui gueule en boule dans sa poitrine toute l’admiration qu’elle a pour Jules.
La première fois qu’elle est venue, elle croyait dur comme fer que le combat était cent pour cent vrai, que les coups et les prises ultra-violentes n’étaient pas planifiés.
Elle avait été à la fois soulagée et un peu déçue d’apprendre qu’il s’agissait d’un spectacle : elle qui pensait être vraiment nulle en bagarre en les voyant s’enchaîner dans des poses rocambolesques, avait pu relativiser de son niveau ; mais en même temps, voir Jules si puissante l’avait fascinée.
Et même si elle sait que c’est faux, elle ne peut s’empêcher de rêver qu’un jour elle se battra avec autant de classe.

Comme d’habitude, ça prend fin trop vite.
Dolly bondit, avant que le public n’ait le temps de dire ouf, et file dare-dare en direction des coulisses ; hors de question qu’elle se retrouve compressée entre les corps inconnus et transpirant de la foule qui s’en va.
Le vigile hésite, elle trépigne la moue boudeuse, et sautille pour apercevoir Jules derrière l’épaule du molosse.

« Mais mec jte dis que je viens voir ma pote t’abuses là laisse moi passer ! » Proteste-t-elle sourcils froncés.
Avant qu’il ne puisse la virer de là (prête à tout, elle avait déjà bondit hors de sa portée), Jules intervient, et Dolly, sourire de satisfaction accroché aux lèvres, se glisse dans le sillage de son aînée. Elle a les épaules qui se lèvent quand Jules lui ébouriffes les cheveux, et instinctivement pose son poing contre l’épaule de Jules, comme elle le fait toujours ; c’est pas son genre à Dolly, de sauter dans les bras, même de ceux qu’elle chérit de toutes ses forces.

« C’était vraiment trop bien, j’ai pas vu le temps passer ! » S’exclame-t-elle, avant de machinalement fouiller les poches de sa veste pour un extirper un paquet de cigarettes, maltraité par les aléas de sa vie qui part dans tout les sens. Elle fume pas beaucoup Dolly, d’ailleurs une fois sur deux, elle aime vraiment pas le goût de la cigarette qui imprègne l’intérieur de sa bouche ; mais elle peut pas s’empêcher d’en allumer.

« D’ailleurs la prochaine fois qu’on s’entraîne ensemble jveux trop te piquer un costume, ça doit être trop rigolo de se battre avec ça ! »
Continue-t-elle des étoiles pleins les yeux, fixés sur les placards des vestiaires.
Elle s’assoit quelques secondes sur un tabouret, regarde à droite à gauche, crapote, et se relève comme un diable qui sort de sa boîte.

« T’es fatiguée ? Si t’es pas fatiguée, tu veux qu’on sorte boire ou manger un truc quelque part ? Il fait beau ce soir ! »
Elle ignore inconsciemment le regard de Jules, chargé de tourments un peu dissimulés. Dolly est en mode pile électrique, se projetant à fond loin de tout ce qui va pas. Pas ce soir.


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Mar 9 Mar - 18:23



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Une énergie luminescente, une aura incandescente.
Quand toi tu en manques, il y a toujours Dolly. Elle et ses tonnes, ses cargos emplit à ras bord de mots, de sourires, de vie. À l’image d’une maladie contagieuse, tu chopes rapidement les symptômes à son contact. Sans pouvoir rien y faire, tu quittes tes états secondaires, redresse ta colonne affaissée.
Pourquoi se perfuser aux boissons énergisantes quand on peut se shooter à Dolly. Le problème c’est qu’elle est un placebo. Si ça te donne l’illusion d’une nuit de sommeil, les effets ne durent pas et puisque les contre indications ont été allègrement ignorées, tu te retrouves vite à déchanter.
Tu pèses le pour, le contre.
Et tes incisives sur la lèvre inférieure, tu balances doucement ta tête. Tantôt à droite, tantôt à gauche. Il n’y a pas de mal à vouloir se faire du bien. C’est ce que tu conclus, banalement, machinalement, dans un sourire assommant.
« Aller ! C’est dur de refuser quand je te vois piétiner. »
Du bout des doigts, tu empoignes ce qui t’appartiens, étalé, éventré, sur la table qui fait office de capharnaüm nominé.
« Pour le costume je te laisserai choisir celui que tu veux. » Dos à elle, tu t’es levée, hésitant à passer ton avant bras pour tout faire tomber dans ton sac, ce fourre-tout indiscipliné. Cigarette entre les dents, tu noues tes cheveux sans regarder, sens que certains épies ne sont pas très galants. Tu décides de ne pas te retourner pour te regarder.
Prête à décamper, tu entoures sa taille de ton bras, tu l’invites à la sortie.
« Chauffeur, je vous laisse nous emmener. Je m’en remet à vous pour les festivités. »
Quelques portes passées, tu laisses la dernière claquer derrière vous. Cigarette jetée, sac mis à l’arrière, tu t’installes sans demander ton reste. À peine ta ceinture attachée, tu laisses le bout de ton ongle reposer sur le bouton de la radio, hésitante.
« Je suis toujours impressionnée de voir que c’est pas plus bordélique que ça dans cette caisse. »
Un rire tantôt moqueur, tantôt bienveillant, tu hausses un sourcil en sa direction. Le moteur est allumé, il te berce tendrement. Mauvais signe pour la suite, tu tentes de pas être trop confortable.
Le doigt toujours posé, tu lui lances un regard appuyé.
« Fais moi rêver Dolly, c’est quoi ta mix tape de badass au volant ? »
Si ton corps est contre toi, tu espères encore pouvoir tromper ton esprit, le forcer à arrêter de geindre. Il aura beau te supplier, tu saurais pas voir une once de déception sur ce minois délicat.
C’est ton problème, tu saurais pas gérer.
Tu le sais bien, que ça te tuerai.

HRP — sorry pour le retard & bcp de love sur toi


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Mar 23 Mar - 17:29

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night night freak night

Feat Julesuke


Elle le voit, un peu, mais le dénie beaucoup, que Juliet est fatiguée. Evidemment qu’elle l’est, après une soirée pareille. Mais Dolly est un peu trop enfant capricieuse pour se rendre compte qu’il vaudrait mieux qu’elle raccompagne son amie chez elle plutôt que de l’entraîner dans les affres de la nuit. Pas tout de sutie, encore un peu ; parce que la vie file si vite entre les doigts et qu’un jour la bobine arrête de tourner.

Quand Juliet la touche, passant son bras autour de sa taille, c’est électrique ; le contact avec Dolly est rare, donc précieux. C'est comme une marque de respect, cette proximité privilégiée, à laquelle elle tient plus qu'à la grande majorité de ses liens de sang. Un peu maladroite dans ses gestes, elle pose sa main sur le bras de son aînée, ravie de parcourir ainsi les quelques mètres jusqu'à sa caisse.

« je suis toujours impressionnée de voir que c’est pas plus bordélique que ça dans cette caisse. »
Dolly rigole doucement et appuie sur sa propre tempe.

« Le bordel, il est là. »
Elle fait tourner la clé dans le contact, laisse quelques secondes au moteur pour se réveiller avant de démarrer la valse des gestes au volant. Conduire c’est un art, et bien qu’elle soit souvent petite brute, Dolly aime manoeuvrer des voitures puissantes avec toute la douceur dont elle est capable, combinée à son inhérente sur-réactivité.

« En plus bah le bordel avec des sièges en moumoute comme ça, c’est deux fois plus de taff quand il faut nettoyer ! »

Elle passe les vitesses en un temps record, l’oreille focus sur le ronronnement du moteur ; c’est vrai que ça manque de musique.

« Heuuuuuu il doit y avoir ma clé usb branché quelque part, appuies sur usb et play normalement ça va lancer un truc.»
En fait, Dolly sait pas dire les choses sans les faire en même temps, et plus vite qu’elle ne parle d’ailleurs, elle appuie sur les boutons indiqués, terminant la course de son index sur la molette du volume, histoire d’éviter les mauvaises surprises.

musique

« De toute façon on se gare dans deux minutes max ! » 
Ajoute-t-elle avant de tourner à gauche, sans réellement ralentir (mais néanmoins en activant son clignotant à la dernière minute, histoire de).

HRP:
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Lun 29 Mar - 17:23



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Le ronronnement du moteur en fond sonore, tu t’enfonces dans la porosité de la moquette. Si d’habitude le crissement des pneus ont tendance à te crispée, ce soir t’es trop fatiguée pour relever.
Tes pupilles sont pas assez vives pour relever les gestes sur-vitaminés, son touché électrisé lorsqu’elle s’exécute. Les commissures relevées, vautrée dans ton siège, tu profites.
Ça vaut pas le coup de se plaindre en aussi bonne compagnie.
Encore moins quand son seul rôle est de profiter.
Petite ingrate que tu es.

T’as le sentiment d’avoir à peine eu le temps de cligner des yeux avant de vous sentir à l’arrêt. Le regard à hauteur de la vitre, tu le lèves, observant les environs. Anticipation, se demander à quelle sauce on va être mangé.
Vous voilà arrivées à destination.
Vissée sur un tabouret à l’intérieur d’un bar, tu te permets un tour complet, coudes appuyés sur le comptoir.
Les tempes en alertes, t’aimerais te réveiller. Faire en sorte de vous faire passer un bon moment, de pas être rabat joie.
Ça te traverse l’esprit un instant.
« Je suppose qu’après nos verres chargés, c’est toi qui va nous conduire ? » Commissures relevées en un rictus taquin, cigarette pas encore allumée entre les dents, tu croises le regard d’un serveur qui te fais signe de la ranger.
D’un geste calme tu la glisses dans ta poche, continue l’air de rien. « Dans ce cas-là si j’instaure un jeu d’alcool profondément puéril ça te dérangera pas hein ? »
Tu testes, à tâtons.
Recherche les limites du bout du menton.
Les yeux viennent croiser les siens, insolents.
« Fais moi rêver Dolly. »

HRP — aucun souci love, répond quand tu veux/peux et hésite pas à faire 300 comme 10k mots !!


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Sam 17 Avr - 11:29

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Elle se gare en un tour de poignet adroit, bam, pile entre les lignes. Elle sait qu’elle a pas besoin de s’y reprendre, et serre le frein à main d’un coup sec. Mouvements éclairs, déplacements vitesse lumière, en quelques enjambées elles ont passé la porte d’un bar sympa mais pas branché, ou il fait sombre, chaud et bruyant.

Le cul vissé sur le tabouret, Dolly oscille. Droite comme un piquet, comme une gosse fière d’être dehors avec les grands, puis complètement relâchée, presqu’affalée sur le comptoir, façon cool kid qui s’étale, insolente. Sourire à pleine dents, puis sourcils froncés quand on s’approche trop d’elles. Être soit, mais aussi être celle qui mérite, dans sa petite tête, d’être plantée en face de Jul.
Elles commandent à demi-mots, et Dolly dévisage son aînée, sans piper. Elle aime pas faire la lèche-botte, ni fermer les vannes de son flot de paroles, mais en même temps, elle veut pas avoir l’impression de faire perdre son temps à Jul avec une farandole d’inepties et de banalités du quotidien pas passionnantes.
C’est Jul qui parle finalement, et c’est tant mieux. Au même moment on pose devant elles les verres commandés.

« Bah oui je vais conduire, tu crois que je vais te laisser rentrer chez toi après ? »
Lâche-t-elle en mordillant la paille en plastique noir plantée dans son verre.

« Après tu sais Ju, moi je bois pas d’alcool, parce que sinon… »
Elle tend sa main, bien droite vers son aînée. Elle a beau la tenir raide, elle ne peut contenir les micro tremblements qui l’agitent 24/7. Peut être que si elle travaillait à mieux maîtriser son pouvoir, elle aurait pas cet effet secondaire d’éclairs sous la peau qui frémissent sans jamais s’arrêter.

« Sinon BOUM ! Je fais surcharge et ça part en live, et puis c’est pas joli joli. »
Elle trinque en faisant glisser son verre sur le comptoir un peu collant, avant d’aspirer une gorgée de son virgin mojito.

Les yeux dans les yeux, elle capte la pointe de folie derrière l’écran de fatigue. Elle sourit, le nez froncé, un air complice peint sur ses traits à vitesse grand V.

« Mais tu sais Jul, j’ai pas besoin d’alcool pour danser sur le comptoir… et toi ?»
Lance-t-elle en l’invectivant du menton, elle aussi.
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Sam 24 Avr - 22:36





Dolly, tu l’envies.
Petit électron libre qui se répercute en ondes dynamiques, qui communique sans arrières pensées son énergie dynamite. Une source sans fond, solaire, sempiternelle. Sous ton regard qui la couve en petite madone, tu oublies un instant la fatigue qui gangrène.
Qui vient étirer le corps et compresser l’esprit.
Ses paroles te font regretter les tiennes lorsqu’elle tend sa main, petite batterie qui n’a de cesse de remuer. La tête se penche sous tes lèvres entrouvertes, le regret gagne tes pensées mal placées. Instinctivement, tu viens déposer la pulpe de tes doigts sur sa paume traversée.
« J’ai pas besoin d’une acolyte alcoolisée dans ce cas-là. »
Sentir frémir, venir assurer la présence que tu es.
Espérer combler naïvement un instant.
Ressaisir le moment.
Car la complice propose des méfaits, tu le vois dans ses pupilles taquines, alambiquées.
Et le sourire se dessine sur tes lèvres, arrache dans ta gorge alourdie par le tabac un rire rauque, un éclat.
« Me tente pas Dolly. »
Les défis ne sont que bons à être acceptés. Grande gorgée de breuvage, tu ressors la cigarette cachée il y a peu. Quitte à se faire remarquer, autant y aller. Sortir l’artillerie, ranger les bonnes manières. Se fondre dans l’hilarité, ravaler l’humilité.
Il y a un instant, une latence.
Cigarettes entre les dents, le talon se pose sur le tabouret fatigué, grimpe de toute sa hauteur pour juger les regards étonnés.
Tu sais pas te freiner lorsqu’on t’encourage avec gaité, que les yeux se font tantôt complices, tantôt défiants.
Sur le comptoir, tu fais voler du bout du pied les éléments contondants. Ceux qui empêchent la silhouette de s’élever, de se faire lancinante.
Il t’en faut peu.
Briquet allumé, tu viens t’accroupir, retrouver le commun des mortels. Et à elle, tu ne lui offres qu’un sourire béant, triomphant. La main est tendue, prête à saisir les opportunités.
« Je vais avoir besoin d’une partenaire. »
Harmoniser le chaos, se laisser graviter autour des trous noirs que vous êtes. Les remontrances sont ignorées par les hanches remuées, c’est votre sabbat avant minuit passé. Invoquer la déchéance naïve, écraser les peines perdues.
Si la voix du serveur se fait plus forte, ton regard se fait plus arrogant. Main dans la main de ta cadette, tes sourcils se lèvent.
« Dolly, j’ai cru entendre un rabat joie. »
Coup de pied placé dans le verre à peine vidé, celui-ci vole en éclats, fracas qui ne fait que nourrir le magma du salarié dépassé. La main se déplace sur la hanche, attire, entraîne dans la décadence.
« Un mot pour notre hôte ? »

HRP — un mot : trash girls


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Dim 2 Mai - 19:21

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Elle a un sourire si large, qui pincerait presque la commissure de ses lèvres sur ses pommettes. La main dans celle de Jul, elle croit un instant avoir réussi à faire passer de sa peau à la sienne l’énergie électrique qui la fait vibrer. Si Juliet n’est pas fatiguée, alors ça va, elles peuvent oublier tracas et morosité le temps d’un verre. Au moins un verre ; pitié.

« Oh si, je te tente ! »
Réplique-t-elle en riant de concert, après avoir aspiré une longue gorgée dans son verre. Elle frémit encore un peu, attentive, prête à bondir pour l’imiter ; mais pas initier, pas tout de suite.
Et là, Juliet grimpe. Dolly hurle de rire et de joie, trépigne en sautillant, saisit sans hésiter la main tendue. Elle grimpe en sautant, éclate ses semelles sur le comptoir ; accroupie, elle défie du regard quiconque croise ses yeux qui pétillent de connerie, avant de se redresser. Elle danse, pas vraiment au rythme de la musique, mais à coup sûr en suivant celui de Jul. Elle attrape dans sa poche la clope tordue qu’elle trimballe hors du paquet, pique le briquet de sa complice.
Oh Dolly crapote sous cap, mais quitte à se faire virer, autant jouer le jeu à fond. Elle a la main calleuse, abîmée par le travail et les folies ; et elle sert celle de Jul comme deux enfants inséparables face au reste du monde. On les dévisage, on rit, on hausse des sourcils désapprobateurs, l’air de dire que ce ne sont que des pauvres meufs en manque d’attention. Mais Dolly échangerait toute l’attention du monde contre ce moment hors du temps.
Du coin de l’oeil, elle remarque qu’un autre type se fraie un chemin parmi les clients.
Aïe ; Dolly a toujours eu un don pour sentir le grabuge poindre à l’horizon.

Le fracas du verre ramène ses yeux vers ceux du serveur, dans lesquels semblent brûler des flammes de rage. Contre Jul, elle rigole, encore ; elle se sent imbattable, implacable.

Du bout des doigts, elle cueille la cigarette bientôt finie aux lèvres de son aînée. Inspire une dernière fois la sienne et la coince dans ses doigts. Elle saute, d’un mouvement leste, gracieux et brutal à la fois.

« Ouais, il est é-cla-té ton bar mon pote. En plus y a pas de cendar… »
Lâche-t-elle narquoise, avant de lâcher les mégots aux pieds du rabat joie.

Elle recule, saisit la main de Jul ;

« Viens on se casse, c’est nul ici ! »

Et l’entraîne derrière elle, à toute vitesse, esquivant d’un coup d’épaule le molosse presqu’arrivé à leur hauteur.
Elles n’ont pas payé, évidemment ; alors Dolly court en éclatant d’un rire sonore.  

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Dim 2 Mai - 20:35





Les mains sont serrées, entrelacées.
Les doigts grincent sous les mouvements survoltés sans pour autant se séparer car le jeu est de ne pas céder. Dans la défiance, dans l’adversité que vous venez de créer. Ondes chaotiques, électrochoc navrants, ton rire à gorge déployée frappe le plafond bas dans un fracas. Ce genre d’éclats d’hilarité incontrôlés pareil aux chants de sorcellerie.
La cigarette quitte tes lèvres, mouvement de fuite forcé qui te fais tourner la tête en direction du serveur dont l’affolement l’a quitté pour être remplacé par une colère justifiée.
Tu suis sans être gracile ta cadette d’un saut à pieds joints tandis qu’un « oh » se mime sur tes lèvres silencieuses lorsque tu l’entends renchérir avec insolence.
De ces onomatopées muets dont le souffle expulsé trahit la remarque tirée à balle réelle.
Entraînée dans sa volée, tu te tournes seulement une dernière fois, pupilles illuminées. Rockweiler mal dressé, c’est ta menace silencieuse, celle qui précise que vous ne serez pas suivies dans votre fuite rocambolesque. Les doigts en V, tu intimes de par ton mime saccadé que tu le tiens à l’œil avant d’être attirée à l’extérieur, la porte claquant derrière vous.
Ouragan que vous êtes.
Dehors, vos pieds résonnent sur le bitume maltraité et tu reprends ton souffle sous ton rire mutin.
Les mains s’appuient sur la portière, une dernière inspiration pour reprendre ton souffle. « Dolly, t’es la pire ! »
Compliment entre tes commissures étirées, tu ouvres la portière sans préavis, t’installes. Tes mains tambourinent en rythme la boîte à gant sans violenter ce qui n’appartiens pas.
« Mon courroux va être terrible maintenant que tu m’as réveillée. »
Si tu as confiance à tes capacités à intimider, on est jamais tout à fait certains d’à qui on a affaire. Décamper, s’en aller, laisser derrière soi seulement la discorde.
Ronron du moteur en action, tu pointes depuis ton assise à travers le pare brise l’horizon. Comme si c’était une indication quelconque, que tes pensées dépassaient ton excitation.
« Tu nous emmènes à la mer. Pas le choix, c’est mon tour de choisir. »
Tu te permets un instant de commander, de quémander.
Car il y a quelque chose chez elle qui te donne envie d’écraser le quotidien assourdissant, de retrouver le culot en ta personne assagie. Et tes lèvres se déposent maladroitement sur sa joue, importuné par la ceinture de sécurité.
« S’il te plaît, évidemment. On respecte le chauffeur. »

HRP — ...


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Jeu 6 Mai - 13:52

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Elles sortent en courant, et Dolly hurle, ivre de joie. Et tandis qu’elles s’élancent dans la rue, elle enfonce sa main dans sa veste, à tâtons, pour essayer de saisir dans le bazar de ses poches la clé de sa voiture. En deux temps trois mouvements, elle a ouvert la portière et s’est d’un bon installée sur son siège, en tapotant à tout allure sur le volant.

« Aller vite vite, grimpe ! »
Elle est morte de rire, comme à chaque fois qu’elle fait quelque chose comme ça.

« Oh tu sais j’ai appris des meilleures ! »
Finit-elle par renchérir, en appuyant ses mots d’un regard appuyé à l’égard de son aînée adorée.
Clé dans le contact, pieds enfoncés dans les pédales, elle démarre au quart de tour ; si vite que les pneus crissent sur le goudron quand elle fait demi tour pour quitter la rue de ce bar désormais hostile à leur présence.
Jul indique le prochain objectif de la soirée ; et Dolly exulte. Ça y est, elle l’a réveillée, et elles ne s’arrêteront que lorsqu’elles friseront les plus grands dangers ; autrement dit, pas tout de suite.

«  La mer ? »
Demande-t-elle, sourcil légèrement relevé. Mais la demie seconde d’hésitation dans sa voix se dissipe dès que Jul embrasse sa joue. Elle ne peut légalement plus rien lui refuser.

« Accroches toi bien, alors parce que je t’y emmène plus vite que le train ! »
Elle est hilare, et passe les vitesses à mesure que le moteur s’emballe. Mais elle sait que Jul n’aime pas l’allure démentielle à laquelle elle a l’habitude de rouler, aussi après s’être emballée sur les premières minutes, elle relâche doucement la pression de son pied sur l’accélérateur. Oh elle roule vite, mais pas assez pour faire trembler le moteur de fatigue.

« Ça fait super longtemps que j’y suis pas allée à la mer ! Par contre il risque de faire trop froid pour qu’on fasse un bain de minuit tu sais ? » Elle regarde l’heure sur le tableau de bord. « Surtout que minuit c’est déjà passé. »

Mécaniquement, elle fait glisser sa main droite jusqu’au poste de radio qu’elle triture sans même le regarder, la force de l’habitude animant le bout de ses doigts. Elle lance une playlist de rock sans paroles, qui couvre en partie le ronronnement du moteur, sans pour autant qu’elles n’aient à élever la voix pour s’entendre.

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