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sous le cri d'une nuit (fb) — ft. axelle {achevé}

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Orphée Jerrod

Make our own justice
Orphée Jerrod
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Jeu 14 Jan - 21:36


Il connait la peine des nuits envolées. Les mains agitées ; le corps tendu. Ses yeux sont figés, dynamiques, ne lâchent pas cette lumière qui éclaire sa nuit ;
(seras-tu la sienne ?)
Orphée t’attend, Axelle. Il t’attend là, dans la pénombre de sa chambre où les sons de combat résonnent (serait-ce les combats de son coeur,
ou bien ceux de ta peur ?). Et sous ses doigts se déroulent les batailles des enfers ; sous ses doigts se meuvent les soldats au regard des âmes abandonnées (celles perdues dans les tréfonds de la peine ; des douleurs).

Et lorsque ses yeux piquent, il se lève, se dirige vers la cuisine pour se servir un verre d’eau dans le noir de son appartement.
Orphée t’attend, Axelle. Il t’attend là, dans la peine de cette cuisine qui n’attend que de s’illuminer d’une présence de plus ;
(il se sent seul ici). Une gorgée, quelques secondes qui s’écoulent entre ses lèvres. Le voilà finalement qui retourne à son point de départ ; se penche cette fois-ci vers la fenêtre.
De ses yeux gris, il observe le monde qui se déroule ;
comme une histoire d’un seul pan, il attend que celle-ci vienne le toucher ;
(ensoleiller son quotidien).

Il n’ose pas abandonner l’attente. Ces heures qui passent, ces minutes de patience sont une torture à ses yeux. Il serait prêt à patienter jusqu’au bout de sa vie ; et il ne comprend pas.
Pourquoi n’es-tu donc pas là ? Il le sait, que tes paroles ne sont pas mensonge. Il t’envoie quelques messages alors que le temps défile. Il voulait jouer avec toi ce soir, s’oublier encore et encore ; car tes sourires réchauffent doucement les siens, le rattrapent chaque fois un peu plus dans cette perdition qu’est sa mémoire vibrante.

Orphée ne supporte plus ces souvenirs qui l’assaillent comme une mélodie déroutante ; une folie déchirante. Fermer les yeux lui est impossible ;
(le frissonnement de son corps,
les cauchemars de l’aurore). Car les cris sont stridents, les sentiments trop prenants. Son coeur ne tiendra pas la tristesse des autres, car sa solitude lui est déjà bien lourde.  
(lui apporteras-tu la douceur de tes mots ?
la fin des rancoeurs ;
une ère où la paix se fait jusqu’au plus profond de son être.)

Alors, Orphée attend.




Dernière édition par Orphée Jerrod le Mer 3 Fév - 20:05, édité 1 fois
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Jeu 14 Jan - 21:56
Sous le cri d'une nuit
tu m'as recueilli
(et dans tes bras mon berceau
s'est enfoncé comme couteau)



Axelle a oublié, ellui. Iel ne se souvient plus du rendez-vous ordonné, ni même qu'un jour a existé, où iel devait sourire derrière le micro pour saluer quelques inconnus de phrases à la bonne humeur monotone. Non, non, ces jours là semblent à des années lumière et iel les a de toute évidence oubliés, Axelle. Plus que dans la tête les morts et les menaces, plus que dans le cœur les maux d'une journée trop remplie. Iel a pesé le pour et le contre, Axelle, lorsqu'iel s'est installé dans une cabine téléphonique.

Car plus tôt, iel a éclaté le téléphone contre un mur, iel a éparpillé les traces dans une ville en perpétuel mouvement. Iel se se sait suivi, n'aimerait que l'on retrouve sa trace trop aisément. Alors iel a laissé derrière ses pas les espoirs envolés, l'existence d'Axelle même (ne devrait-iel pas changer de prénom?).

Iel a longtemps hésité à composer le numéro (noté sur bout de papier). Iel a regardé le doigt qui tremblait pour appuyer sur le dernier chiffre. Iel ne voudrait apporter malheur à ce pauvre homme (qui n'avait rien demandé). Alors iel reste silencieux au bout du fil, iel attend tout et rien. La voix dOrphée, tout là-bas, qui réchauffe un peu le cœur, qui rassure, dans ces heures de malheur. Iel ne sait quoi répondre, a soudainement la boule au ventre, lorsqu'il demande "qui est là"? Il n'y a que le souffle erratique qui répond, et, soudainement, les larmes reviennent, la respiration coupée, les doigts crispés sur le combiné.

« Orphée. C'est moi. »

Dans les tons bas, c'est Axelle, dans l'essoufflement, c'est un.e autre. Iel a des intonations inconnues, ne trouves-tu pas? Iel glisse les doigts pour essuyer les larmes crocodile et souffle, ça doit percer les oreilles, ne s'en rend compte.

« Je- Désolé d'appeler si tard mais-, ne sait comment continuer, iel retient un souffle, et un sanglot trahit ses sentiments, j'ai nulle part où aller? »

Et la dernière phrase sonne plus comme question. Seras-tu mon refuge, dis, Orphée?


@orphée jerrod
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Orphée Jerrod
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Jeu 14 Jan - 23:05

Ses yeux se ferment, quelques instants, quelques minutes ;
(une éternité qui se dessine à la lisière de ses cils). Attend-il encore, les yeux ainsi clos, dans une expression si douce ? Dans un silence éclairé de l’écran, il ne dit rien, ses lèvres sont cousues du mutisme de la solitude. Les mains croisées sur son ventre, comme un macchabée dans l’attente de la (mort) fin. Et le silence se fait de plus en plus pesant, chaque moment un peu plus, chaque second son coeur se serre, de cette sensation qui pèse
(celle de l’ennui ;
de l’attente ;
la sensation d’un vide).  

C’est toi, Axelle, qui viens briser ce vide ; apporter une douce mélodie à ses mâchoires contractées. De tes doigts féériques, tu viens combler l’absence de cette pièce. Alors il se relève, d’abord effrayé ;
(surpris) ; seulement alors, il se frotte les yeux comme un enfant qui tenterait de rester éveillé (de ne pas craquer ; ne cède pas à morphée). Un geste rapide pour attraper l’objet qui s’éclaire et où ne s’affiche qu’un simple numéro inconnu. Un appui de son pouce sur le bouton vert et le voilà qui vient coller son oreille au téléphone.

allo ?

C’est d’abord le silence qui lui répond ; ton silence, Axelle. Celui des respirations saccadées, des pleurs retenus. Il l’entend (il t’entend). Il ne sait quoi répondre ; il n’a jamais eu les mots, ne les aura jamais. Orphée ne sait pas s’exprimer, ne sait qu’entourer de ses bras tendres, apporter le réconfort de sa présence. Saura-t-il te sauver de tes pleurs ?

qui est là ? je peux vous aider ?

Alors, seulement, il t’entend. D’abord d’une voix un peu incertaine, qu’il ne reconnaît pas immédiatement. Il lui faut quelques secondes avant de comprendre, de remarquer ta voix cassée qui lui paraît irréel. La colère commence à monter, de la fatigue accumulée, de t’entendre dans un tel état ;
(ses yeux gris se parent d’une douce couleur rouge ;
celle des rages retenues).

(ne supporte pas d’entendre tes sanglots) ;
Sa main se resserre sur son téléphone, ses mâchoires restent contractées alors qu’il ne sait comment te répondre (ne saura jamais).
j’ai nulle part où aller.
A peine as-tu fini ta phrase, que sa voix s’élève, lui aussi légèrement plus grave que d’habitude, presque froide, car il tente de se calmer ;
(n’y arrive pas avec tes larmes qui coulent ;
mouillent son visage dans le noir).

ne t’inquiète pas, viens chez moi.

Quelques mots de plus pour donner son adresse. Un petit silence alors qu’il s’arrête dans sa phrase.

je suis là pour toi, ok ?




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Jeu 14 Jan - 23:28
Sous le cri d'une nuit
tu m'as recueilli
(et dans tes bras mon berceau
s'est enfoncé comme couteau)



C'est qu'il avait les mots réconfortants au bout des lèvres, Orphée. Et Axelle avait les mains tremblantes au bout du corps. Iel était brindille face au vent, tout prêt à se faire dévorer à chaque sursaut trop violent. Alors iel est presque rassuré par ces mots doux qu'iel ne soupçonnait entendre aujourd'hui. Iel espère (et l'espoir fait vivre, charcute le palpitant de ces plumes confortables) de nouveau, et iel renifle bruyamment, appuie le poignet contre les paupières en hochant la tête (il ne te voit pas, Axelle).

« J'arrive. »

Soufflé comme la brise.

Iel n'a pas menti. Iel est sur le pas de la porte d'un presque inconnu, dont il n'a jamais vu le visage (l'inverse est vrai aussi). Et ça l'arrange bien, Axelle, mais iel trépigne de peur. Iel ne sait s'il faut sonner, s'il faut toquer. Alors il choisit la seconde option, car, après tout, iel a juste envie de se lover dans un canapé et oublier, sans que les angoisses ne s'accumulent dans la poitrine.

Et quand la porte s'ouvre, ne dirait-on petit animal blessé, ainsi abandonné sur le pallier? Axelle redresse le visage abîmé en regard apitoyé. C'est qu'iel a la cicatrice des anciens temps un peu perturbant, le regard dépareillé qui sonde la figure face à lui et les épaules si fragiles couronnées de longs cheveux noirs, tous emmêlés. Iel souffle du bout des lèvres, iel a soudainement envie de tourner les talons mais c'est le seul asile à sa disposition, ici. Alors iel s'avance un peu, iel se tend en même temps.

« Salut... Je sais que- » Iel cherche les mots, le regard hagard, iel tend le cou, comme si iel avait quelques difficultés à avaler et souffle du bout du nez. « C'est pas très poli de se présenter sans prévenir. »

Mais iel a les traces de larmes séchées sur la peau opaline et rougie, iel a les membres tous tremblants et le sang (invisible) qu'il n'a pas touché sur la gorge, comme s'iel l'avait goûté. Alors iel a mauvaise mine, oui, iel serre les bras contre son propre corps car iel cherche à se protéger (de quoi, de qui, répondez). Iel n'est pas une petite chose fragile, en temps normal, non. Iel a la tête haute face aux insultes de papa, iel a le regard courroucé face aux morsures de Valentin. Mais il n'y a plus personne, ce soir, sinon son pauvre corps abandonné.


@orphée jerrod
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Ven 15 Jan - 0:48

j’arrive.
Orphée ne tient plus. Il ne cesse de regarder cette porte, n’ose pas cligner des yeux. Son appartement se fait à nouveau silence. Il est à peine rangé ;
son esprit ne s’ordonnera pas non plus, submergé d’émotions. Ses mains se serrent, se desserrent ;
(s’enserrent). Il n’arrive pas à patienter, alors le voilà qui fait les cent pas, ne peut s’empêcher de jeter des regards fuyants à la fenêtre, dans l’espoir de te voir arriver.
(c’est qu’il a peur pour toi ;
son coeur n’a jamais autant été agité).
(d’amour ou de colère ;
d’inquiétude ou de peine).
Oh Axelle ; raconte lui tes malheurs, dis lui toutes tes peines. Il les gardera dans son coeur ; de lui ne naîtra que la colère pour celleux qui t’apportent les souffrances qui pèsent sur ton âme. Les tourments qui cernent tes yeux ne seront que folie alors qu’il les fera disparaître. Orphée ne fait pas de miracles, mais pour toi il saura se perdre sur le chemin qui mène jusqu’aux enfers.

Alors, il entend tes pas d’abord, dans le couloir. Le voilà qui se dirige rapidement vers la porte, ne sachant pas comment réagir. Tes mains viennent frapper doucement face à lui, alors que son front s’appuie contre la porte. Il ne sait pas comment agir ;
respire un instant ;
souffle. Ses doigts qui se referment sur la poignée ; il ouvre à toi sa porte.
Son regard se pose alors sur toi, parcourt ton visage, ta cicatrice, tes larmes à peine écoulées. Tes yeux abîmés brisent son coeur. Il n’ose même pas te regarder directement dans les yeux ;
(ne supporte pas ;
ne supportera pas cet air qu’il ne te connaît pas).
Et quelque part, au fond de lui, il te promet de ne jamais laisser cette expression revenir.

tout va bien, d’accord ? on se fiche des politesses. entre.  

Et derrière toi, il referme la porte, peut-être d’un claquement trop violent ;
(il a du mal à se contenir). Regarde, Axelle, comme ses yeux sont troublés, heureux d’enfin te rencontrer. Il a du mal à soutenir la vision qu’il a de toi, a presque du mal à te reconnaître, dans cet habit de peur qui ne te va pas, Axelle. Alors, il s’approche doucement de toi et te prend dans ses bras ;
juste quelques instants, quelques minutes.
(réchauffer les coeurs, apaiser les peurs).

tu peux rester aussi longtemps que tu en as besoin.   léger murmure alors que ses yeux se perdent à nouveau au travers de la nuit.

Le silence revient à présent ; moins pesant, plus doux en ta présence. Il ose à peine bouger, de peur de te brusquer.


Dernière édition par Orphée Jerrod le Ven 15 Jan - 22:58, édité 1 fois
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Ven 15 Jan - 10:35
Sous le cri d'une nuit
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Peut-être qu'Orphée n'ose pas lae regarder dans les yeux, car il y verrait tous les cauchemars emmagasinés en une journée. Axelle ne lui en veut pas. Iel ne voudrait croiser son reflet ce soir non plus. Alors iel laisse les pieds glisser sur le parquet, chaussés, un peu boueux. Iel s'en rend compte et s'arrête un instant, se demande si iel ne devrait pas les enlever pour ne pas être trop malpoli. C'est peut-être la seule pensée censée et normale qui lui a traversé l'esprit de la journée. Et quand Orphée se rapproche, tout son corps se crispe, à Axelle.

Iel lève un visage presque terrifié que son ami n'a pas le temps de voir, car il l'engouffre entre ses bras, et, soudainement, iel se sent bien ridicule d'avoir ne serait-ce que douté d'Orphée. Iel laisse les bras ballants venir se retrouver dans le dos de son compagnon, iel ferme les yeux un instant. C'est que cette odeur, iel ne la connaît pas. Et pourtant, iel rêverait certainement de ne plus la quitter, de s'y intoxiquer jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que ça dans son crâne.

Mais iel recule le visage, un peu. Iel lève le menton, croise le regard de l'homme et tente un sourire (il est brisé, se veut rassurant mais ne fait qu'empirer les choses).

« Je vais essayer d'arranger les choses au plus vite, alors. »

Comment? C'est une autre question. Question à laquelle iel n'a pas de réponse. Alors iel enlève finalement les chaussures, iel souffle et sent la chaleur de l'appartement l'engouffrer tout entier. Même en plein mois de juillet, Axelle ne s'était rendu compte à quel point iel avait froid (dans le corps et dans l'âme). Iel n'a même pas pris le temps, non plus, d'analyser cette silhouette qu'iel n'avait jamais vu. Alors il le fait rapidement, a déjà bien senti à quel point ces bras là pouvaient l'engouffrer tout entier (et c'en était presque rassurant, tant qu'iel faisait attention à ses propres émotions).

« Je suis désolé, je sais que tu te poses beaucoup de questions. Mais je ne peux pas vraiment expliquer. »

Iel serre les lèvres. Ce serait une raison suffisante pour lui demander de partir, il est vrai. Après tout, iel n'a rien à faire ici (iel fuit des dragons, ça rugit fort et ça fait peur).

« Si cela te dérange, je ne demande qu'une nuit sous ton toit? »

Et, les larmes mêmes séchées ont des goûts salés sur sa langue, sur ses joues. Iel fait peine à voir, mais a la voix plus assurée qu'iel ne l'a eu de la journée.




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Ven 15 Jan - 22:58

Il te serre fort, Axelle. Il te serre comme il a rarement serré quelqu’un dans ses bras ; il te serre à la faveur du monde.
(au rythme de son coeur qui bat doucement, dans un calme bien trop incertain). Orphée se plaît plus qu’il ne voudrait l’avouer, à te tenir ainsi dans ses bras ; aimerait ne jamais te lâcher.
Il aimerait que tu ne partes jamais, que tu restes là, pour qu’il puisse laisser échapper les souvenirs (qu’il oublie les siens, se délasse ;
s’en délaisse). Il plonge doucement son nez dans tes cheveux ; si tu découvres son odeur pour la première fois, lui a déjà imaginé la tienne des millions de fois ;
(ne s’en rend même pas compte). Il hume, doucement, se laisser aller aux douces fragrances, aux senteurs des nuits oragées. Il sent sur toi la pluie chaude des soirées d’été. Orphée pourrait s’y perdre, s’y retourner, encore et encore ;
(ne serait-ce que pour croiser ton regard).

Alors seulement, tu recules ton visage, Axelle. Tu le laisses admirer tes traits, encore et encore (sans doute envoûté malgré lui ;
charmé par la douceur de ton visage ; la tristesse des yeux brisés). Ses joues rougissent doucement, mais il fait déjà bien trop noir pour que tu ne puisses ne serait-ce que les voir. Tu es si près, Axelle. Plus près que jamais tu ne l’as été ;
(vois ce léger sourire qui fend ses lèvres).

tout va bien, axelle, tu n’as pas à t’expliquer. il chuchote, comme s’il avait peur de te briser, comme s’il sentait à quel point tu te fais cristal ce soir. tu peux rester autant de temps que tu veux, il y a un canapé lit, il y a de la place pour deux dans cet appartement.

Il essaie de se faire rassurant ;
(sans doute l’est-il, de sa grande taille, de ce visage qui sait se faire sérieux, et pourtant qui t’offre les plus doux des sourires). Il essaie de se faire protecteur, car il aimerait que rien ne t’arrive ;
(de ses mains ;
il les brisera jusqu’au dernier). Alors seulement, il lâche ton corps, le libère de son étreinte.

est-ce que tu veux boire quelque chose ? j’ai principalement du thé et des tisanes désolé. ou peut-être que tu veux te changer les idées ? ou alors peut-être prendre une douche ?

Soudainement gêné, il ne sait pas comment t’accueillir, ne sait pas comment se comporter ;
(de tes yeux, tu l’impressionnes).
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Sam 16 Jan - 10:30
Sous le cri d'une nuit
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De la place pour deux. De la place pour Axelle, qui n'avait jamais été prévu. Et peut-être est-ce tout ce qu'iel attendait, tout ce qu'iel voulait entendre. Se savoir à l'abri, rien qu'un soir. C'est tout ce qu'iel demandait. Un peu de calme, avant la tempête. Un peu de calme, avant de redevenir fugitif aux yeux de celleux qui voulaient voir le trône tomber (iel ne leur en voulait que sur le plan de la mort, car iel comprenait les envies de chute (iel avait été le premier à souhaiter trancher la gorge des pères).

Alors iel trouverait de la place sur le canapé d'Orphée. Et cela sonnait comme la meilleure caverne, loin des dangers.

« Un thé, s'il te plaît. Et si je peux utiliser ta douche, je ne dirai pas non... La journée a été longue. »

Alors iel se retrouve dans la salle de bain modeste. Iel se dévêtit des habits salis et tâchés par les rues. Iel laisse le manteau de cheveux recouvrir le tatouage qu'iel a aperçu du coin de l'œil (il y a le dragon ailes ouvertes sur la peau (iel aimerait se l'arracher)). Et iel se glisse sous l'eau chaude (brûlante) pour effacer les maux. Iel laisse les soucis s'échapper avec la saleté, et le visage se calmer sous la réparation du savon. Bientôt, iel ressort tout frais, tout enveloppé de l'odeur d'Orphée (celle de sa maison, celle de son shampooing, celle de ses habits).

Iel a relevé les cheveux en queue de cheval humide lorsqu'iel retourne auprès d'Orphée. Vient s'asseoir sur une chaise dans les habits un peu trop grands, vient observer l'homme de ses grands yeux dépareillés.

« Merci. Ca fait vraiment du bien. »

Iel  a l'impression de s'être débarrassé du sang qui n'a jamais tâché ses mains (mais iel avait vu celui de maman glisser le long des bras étrangers).

« Drôle de première rencontre, ah. Je n'y avais même pas songé jusqu'ici. J'espère que tu n'es pas trop déçu. »

Et iel a un petit sourire, un petit rire. Il n'a rien du bonheur dont il pouvait faire preuve au travers du micro, mais c'est tout ce qu'iel peut fournir en cette funeste journée. Et si iel avait refusé de dévoiler le visage si longtemps, peut-être était-ce dû au nom de famille, oui, mais aussi à cette cicatrice qui barre le visage, qui englobe l'œil bleu, quand l'autre est d'un gris sombre.

C'est le visage atypique que l'on oublie jamais, Axelle. Celui qu'iel a appris à aimer, autant qu'à détester.





@orphée jerrod
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Dim 17 Jan - 17:20

Il t’offrira le (son) monde sur un plateau d’argent ; car sous ses yeux protecteurs, rien ne t’arrivera.  Un soupir, alors que doucement tu te rends dans la salle de bain. Il ouvre un placard dans l’entrée, là où la peinture s’écorche ;
à l’image de ces soirées bien trop étrangères à la lumière de ses prunelles. Une main qui se hisse sans peine aucune et attrape de quoi te sécher ;
(te draper à l’image des statutes grecques ;
te perdre dans un monde de blancheur,
douceur d’antan). Alors, les questions se dessinent à la lisière de son esprit, se plient au désir de sa curiosité.  Pourquoi es-tu là, Axelle ? Pourquoi l’orage se pose-t-il ainsi sur toi ?
(est-ce la douce pluie que tu fuis,
ou bien un destin plus funeste ?)

L’eau s’écoule, résonne dans l’appartement alors que lentement, il allume les lumières, éclaire à nouveau son quotidien. Ne supporterait pas de rester plus longtemps dans le noir. Son corps s’agite, attrape les plus petits vêtements qu’il puisse trouver ;
(car tu n’est pas réellement comme il t’imaginait ;
peut-être plus grand.e, ou bien plus petit.e ?
les cheveux courts, ou cette crinière qui te suit ?). Et doucement, il entrouvre la porte de la pièce dans laquelle tu te trouves, pose le tout sur le premier meuble qu’il voit ;
(ose à peine ouvrir les yeux ;
ne voudrait pas briser l’instant de ton repos).

Qu’est-il arrivé à tes yeux, Axelle, pour qu’ils respirent ainsi la misère d’un monde trop lourd pour eux ? Qu’est-il arrivé à ton visage, pour qu’y reste la marque d’une souffrance ; d’une douleur qu’il ne connaîtra jamais ?

Son regard perdu dans la cuisine, alors que la bouilloire se réchauffe peu à peu, que tout est déjà prêt. Dans sa main, il serre une tasse où est représenté un dinosaure vert ;
(c’est qu’il est doux, Orphée ;
parfois enfant, souvent tendre). Et lorsque tu reviens, Axelle, il s’empresse de te préparer une tasse, semble maladroit car le monde tourne autour de lui ;
peut-être lui fais-tu tourner la tête ;
il ne sera pas insensible à tes doux sourires (qu’ils soient brisés ou trop heureux).

pas de soucis, c’est normal.

Ses yeux grisés se plongent dans les tiens alors qu’il te tend la boisson, te souffle que c’est chaud ; ne te brûle pas, axelle, il pense dans le silence de votre rencontre. Il n’ose pas se le dire, mais il te trouve magnifique ;
n’ose pas se l’avouer (peut-être ne le fera jamais).

j’avoue que c’est une première rencontre spéciale, mais ça fait des souvenirs uniques. c’est toujours plus amusant à raconter qu’une simple rencontre dans un bar.

Il se gratte un peu la tête, mal à l’aise ;
(n’ose pas faire attention à tous ces vêtements qui s’étendent par terre ;
tandis que sa cuisine est rangée ; brille sous l’éclat des lumières). Un peu désorganisé, peu habitué à accueillir des invité.e.s.

attends je vais te montrer le salon.

Le voilà qui te passe devant (peut-être un peu trop près, dans cette si petite pièce) ; de sa main, il te fait signe de le suivre.
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Lun 18 Jan - 15:31
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Il y a la chaleur entre les paumes, qui réchauffent le cœur, réchauffe le corps. Iel a une maison, ce soir, qui l'accueille. Un toit, un sourire, quelques doux mots et iel sent tous les muscles qu'iel a tendu tout le long de sa journée lui hurler de les laisser devenir guimauve. Alors iel les écoute un peu, iel perd le froncement de ses sourcils, iel laisse le cou rentrer dans les épaules, les bras glisser sur le comptoir sur lequel iel s'appuie.

Des souvenirs amusants. Axelle rierait-iel de cette situation un jour? Peut-être se souviendrait-iel de tous ces regards perçant d'Orphée qu'iel ne remarquait sur le moment, trop pris dans ce désespoir qui perçait le cœur.

« Tu as raison. Quoique certaines rencontres entre deux verres possèdent un certain charme. »

Peut-être essaie-t-iel de faire une conversation banale pour calmer le cœur qui bat la chamade sans jamais s'arrêter. Iel est brûlant, maintenant, après cette douche trop chaude, cette boisson parfumée et les courses effrénées de trottoir en trottoir. Et finalement, iel se redresse, suit Orphée comme un phare dans la nuit (c'est qu'il est lumineux, c'est qu'il réclame toute son attention, et, si cela lui permet d'oublier, iel promet de se blottir tout contre ce corps trop grand).

La pièce est éclairée. Elle respire Orphée, dans la décoration et les couleurs. Et Axelle observe un instant sans rien dire, muet.te. Iel finit par se déplacer un peu, observer les jolies plantes, les frôler du bout des doigts, pencher le visage vers un cadre photo quelconque (qui est cet homme, aux côtés d'Orphée?). Et puis iel pose sa tasse sur la table basse, iel s'assoit sur le canapé, sans demander. Iel se fait chat cette nuit, à squatter comme si iel y était autorisé. Iel lève le visage vers Orphée, en posant ses mains sur ses cuisses.

« C'est joli. J'aime beaucoup, tout ça. »

Iel pointe vaguement les pots qui encombrent l'espace, regarde son hôte, de ce regard brillant. Iel supplie presque de ne pas lae laisser seul.e de la nuit. Si iel le pouvait, peut-être demanderait-iel à Orphée de lae serrer contre lui pour faire taire les pensées volatiles et lui permettre de dormir. Mais iel n'oserait pas (encore).

« Je ne t'ai pas demandé, mais tu vis seul? »





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Jeu 21 Jan - 22:21

Si les rencontres entre deux verres ont du charme, c’est bien la vôtre qui le fera s’écrouler ;
(faire chavirer son coeur,
doucement dans l’inconnu de tes yeux vairons,
là où son âme se perd,
marin naufragé dans la vaste étendue qu’est ta douceur).
Orphée a déjà tout oublié, de ses maux qui hantent son être, qui le piègent dans les souvenirs qui ne cessent de se répéter. Il est fragile, de cette coquille d’un argent brillant qui l’entoure, il n’est que de tons pâles, de couleurs chaleureuses en son sein.

Il pose sa tasse dans un tintement brûlant sur la table. Près du bureau, dans un coin de la pièce, son ordinateur illumine encore le mur. Il se dirige rapidement vers lui afin de l’éteindre ;
(on entend encore en fond le bruit des batailles). C’est de là, qu’il t’a rencontré.e Axelle. A présent, tu te tiens près de lui. Il t’entend, te sent, te voit.
Il entend le bruit de tes pas, de ta respiration qui se calme peu à peu ;
sent tes doux parfums d’orage que même son savon ne cache pas (les fruits de tes bois) ;
voit (admire) tes cheveux qui, même attachés, tombent jusqu’à tes reins. Et un sourire fend son visage,
de ceux qu’on ne maîtrise pas, sur ce visage d’habitude si inexpressif, si blasé qu’est le sien ;
là où s’étendent ces airs énervés, grognons.

Orphée te laisse poser tes yeux, découvrir l’appartement qui maintenant sera tien
(ne te laissera pas repartir si tu n’es pas en sécurité). Il se cache le visage, légèrement mal à l’aise alors que tu fixes la photo qu’il a prise il y a quelques années avec Temperance, qui se tient encore là sur un meuble. Peut-être devrait-il la jeter, l’abaisser ;
(la ranger loin,
quelque part au fond d’un tiroir,
l’oublier dans les tréfonds de sa mémoire).
Il ne s’en est jamais réellement remis, n’a jamais réussi à effacer ses souvenirs. A-t-il ne serait-ce que tenté ? Orphée n’oublie rien, garde les peines sur son coeur, ferme ses yeux et préserve ses sentiments sous une coupe de verre, comme un cristal ;
un diamant qu’il chérit.

tu peux rester autant de temps que tu veux !

Il essaie de se faire enjoué ;
(il l’est, au fond de lui). N’ose pas trop te quitter, t’abandonner dans cette pièce. Vous avez sans doute tellement de choses à vous dire, malgré ces regards fuyants ;
(ou peut-être trop appuyés). Orphée se rapproche, attrape sa tasse fumante. Une gorgée et le voilà qui attrape le cadre photo, le regarde quelques secondes, encore nostalgique des temps passés. Un mince sourire attristé habille ses lèvres avant qu’il n’abaisse le cadre de sorte à cacher la photo où il paraît pourtant si heureux.

je vis seul, oui. enfin parfois le chat du voisin vient squatter en passant par le balcon, mais c’est tout.

Il s’assoit alors à tes côtés, allume la télévision, pour combler le silence ;
(car son esprit à tendance à divaguer).

je suis de repos demain, donc si tu n’as pas envie de dormir tout de suite, on peut rester là toute la nuit à discuter de tout et de rien, apprendre à se connaître, parce que finalement je ne connais qu’icehot. ou alors on peut fixer la télé et s’abrutir comme deux imbéciles. il respire à peine, parle sans s’arrêter, comme si sa pensée défilait. ou bien on peut aussi allumer la switch ou bien la play et jouer.

Il respire, et plonge son regard dans le tien.  

@Axelle Gray
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Axelle Gray
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Lun 25 Jan - 10:58
Sous le cri d'une nuit
tu m'as recueilli
(et dans tes bras mon berceau
s'est enfoncé comme couteau)



C'est qu'iel observe de son regard curieux, la photo s'abaisser. Iel voit la nostalgie dans le geste, presque, le regret (les souvenirs). Se demande de qui il s'agissait, là, à sourire (presque) tout proche d'une caméra. Iel ne pose pourtant pas de question (vient d'arriver, a déjà trop de choses à régler). Iel laisse les doigts reposer sur ses propres cuisses, suit du regard la fenêtre lorsque l'on parle d'un chat. Iel aimerait bien le voir, le laisser se glisser contre ellui pour apaiser le cœur meurtri.

« Je vois. J'espère qu'il est mignon, alors. »

Comme si iel resterait là pour pouvoir l'observer (iel ne se doute pas des années à s'égrainer). Le son lointain de la télévision allumée lui vient comme d'un autre monde. Iel n'ose glisser le regard vers l'écran, a trop peur de voir ce qui pourrait bien s'y passer. Mais ça ne parle pas d'explosions. Ne parle pas de trahison. Ce n'est qu'une mauvaise comédie romantique un peu trop gluante, cela s'entend dans les intonations étranges des mauvais acteurs.

Iel tourne le visage vers Orphée.

Iel a un sourire qui menace de se dessiner et puis,
iel a la douleur dans le bas de son dos qui fait grimacer le bord des lèvres,
souffler avec plus de dureté.

Iel aurait tant aimé accepter la douce proposition, pour mieux se (presque) blottir contre le corps chaud. Au lieu de ça, iel sent les larmes menacer encore (pas de peine, cette fois, bien de douleur).

« Orphée. J'aurai aimé te dire allons-y pour une partie mais... Tu aurais du désinfectant? S'il te plaît. Après, on pourra se faire des parties de Mario Kart? Qu'est-ce que tu en dis. »

Iel se redresse, a presque peur d'avoir rouvert les plaies, de tâcher le canapé, les habits prêtés. C'est qu'il y a dans son dos les zébrures qu'Irene lui a infligé (qu'iel pensait être refermées). Mais iel n'a pu y passer que de l'eau, rien de plus. Il ne fallait s'attendre à un miracle, et la douleur qui revient le lui fait bien comprendre.

« Je ne voulais pas t'alarmer, mais je crois que je vais avoir besoin de quelques soins... »






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Orphée Jerrod

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Orphée Jerrod
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Dim 31 Jan - 18:46
Orphée a le visage expressif, il est de ceux qui éclairent les nuits les plus sombres ;
(celles où les fins arrivent, où les morts se laissent faucher). Ses yeux s’illuminent, comme des phares au milieu de la nuit.

il est grand comme ça, à peu près, une boule de poils, il mange beaucoup aussi.

Il pourrait t’en parler toute une nuit, toute sa vie.
Pourrait affronter les tempêtes grises,
les nuages noirs,
les pluies de cette rougeur écarlate. Il pourrait se laisser aller, comme une bête dans le lac ;
(le monstre tapi au fond de ces cavernes).

Alors, tu reprends la parole.

Son regard se fait interrogateur ;
sans doute trop appuyé, il se fixe à tes yeux ;
(s’y perd encore une fois). Il s’en veut de ne pas avoir remarqué la douleur qui transparaît au travers de chacun de tes souffles ;
(non pas celle de ton coeur). Orphée te sourit tendrement et hoche la tête. Il ne posera pas de questions, il sait très bien que tu n’y répondras pas. Alors il se relève rapidement et en quelques pas, se rend dans la salle de bain. Tu pourrais l’entendre jurer, alors qu’il fait tomber tout ce qu’il trouve au sol, avant de finalement récupérer son kit de soin.

c’est bon.

Tu ne le sais pas, Axelle, mais il a déjà vu les larmes rougies des corps.
Orphée connaît les cris des douleurs,
connaît la terreur des regards qui s’apprêtent à s’éteindre.
Il s’accroche à celleux qu’il aime, s’accroche même à toi, aussi inconnu.e sois-tu. Orphée s’accroche à la vie ;
(pleure les morts).

où est-ce que tu es blessé.e ? je vais m’occuper de ça.

Il a les mains chaudes ; les mains chaleureuses. Il a celles que l’on aime, qui enlacent et attendrissent les plus doucereuses agonies. De ses doigts, il apaisera tes douleurs, effacera les souvenirs douloureux ;
ceux qui restent jusqu’à la fin (qui persistent jusqu’à la lumière éternelle). Il a les mains des voyageurs, ceux qui reviennent des enfers, se perdent au détour des regards ; celles qui s’agitent sur les cordes d’une lyre, dans une mélodie funèbre. Orphée n’a sur son chemin que les macchabées ;
(aimerait pourtant t’éviter les tragédies grecques).


@Axelle Gray
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Axelle Gray
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Mar 2 Fév - 19:21
Sous le cri d'une nuit
tu m'as recueilli
(et dans tes bras mon berceau
s'est enfoncé comme couteau)




Panse donc ses blessures, Orphée, car celles du cœur prendront plus de temps à cicatriser. Iel est tout.e brisé.e de l'intérieur, peut-être depuis longtemps (encore plus à présent). Iel écoute les jurons se murmurer, en aurait peut-être ri, si l'appréhension ne grimpait tout dans sa poitrine.

Orphée verrait tout.
Orphée verrait les horreurs sur la peau, qu'iel même n'avait pu voir depuis le passage d'Irene (encore) sur sa peau.

Iel regarde Orphée revenir et bloque son souffle, comme par réflexe. Iel revoit presque la chevelure sombre de la femme, toute penchée sur iel, tout à lui murmurer quelques promesses de mort, d'amour et de passion (tout à la fois ça refait saigner le coeur d'abandon, de cette sensation qu'iel a eu
(iel s'est cru mort.e)).

« OK. »

Souffle à peine murmuré. Iel tourne le dos, iel glisse la chevelure sur l'épaule et. Dévoile le nacre de la peau, juste assez pour voir les zébrures mal refermées dans le bas du dos, pas assez pour dévoiler l'encre noire (qui dépasse pourtant légèrement sans possibilité d'en deviner la forme).
Iel ne dit rien.
Iel n'a rien à dire, que des larmes à faire couler s'il lui en restait.
Alors iel ferme les yeux et attend. Le jugement, la chaleur des doigts sur l'épiderme, peut-être. Iel n'en est pas certain.e, mais, les paupières ainsi closes, alors que les doigts d'Orphée viennent se poser sur sa peau, iel songe qu'iel n'a plus rien à craindre (pour l'instant).

Alors c'est un soupir de soulagement qui quitte ses lèvres, les épaules tendues qui s'affaissent (enfin) et la tête qui retombe contre les genoux remontés.

« Merci. »

Et il y a la fatigue dans la voix, mais, bientôt, le travail est fini. Et iel se retourne, iel demande, presque faiblement, si iels peuvent faire une partie.
Iel perde, perd, perd.
Mais iel n'a dans la tête plus les cadavres qui défilent (c'est un moment de soulagement).
Et iel aimerait prier pour que cela dure jusqu'au bout de la nuit, mais finit par s'endormir sur l'épaule d'Orphée, épuisé.e.






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Orphée Jerrod

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Orphée Jerrod
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Mer 3 Fév - 19:59
Il apportera la douceur dans ton monde ;
fera taire les douleurs qui parcourent ton corps,
tourmentent ton âme.
Il apportera les sourires sur ton visage,
fera pleurer les colères qui agitent ton coeur,
broient la pureté de tes regards.

Il te regarde remonter doucement ton haut, se pose derrière toi ;
ses mains sont habiles, elles ont l’habitude des blessures,
connaissent les douleurs qu’elles engendrent, les cris retenus. Il le sait, qu’elles ne sont pas nées du hasard. Elles sont infligées ;
gravées par le vice,
destinées à la souffrance.
Orphée ne cédera pas à la colère, gardera ses lèvres fermées et ce, jusqu’à ce que les tiennes de délient, se posent
(sur les siennes)
pour lui avouer toutes les chaînes qui entravent tes mains, déchirent ton coeur, hantent ton esprit. Il attendra, patientera jusqu’à ce que les mondes tombent en ruines, se laissera aller à l’éternité s’il le faut.

Il a le caractère loyal, plus fidèle ne porterait que son nom. Et doucement, tu murmures un remerciement.
Orphée l’accepte,
comme il acceptera tous tes secrets, tes mensonges, tes angoisses les plus profondes. Il prendra chacun de tes souvenirs et les chérira dans une partie de son esprit, si tu les lui confies.

je t’aiderai à changer les pansements tous les jours, essaie de ne pas dormir sur le dos.

Il range ses affaires, t’aide à remettre ton haut, sans même faire attention à l’encre qui se dessine et coule le long de ton corps. Télécommande à la main, il lance les jeux, attrape les manettes, t’offre une seconde de répit, la paix dans ton âme, pour ce soir au moins ;
(pour quelques mois,
personne ne viendra te chercher ici).

Et si tu t’endors sur son épaule, lui veillera jusqu’au bout de la nuit.

@Axelle Gray

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