à la lueur des souvenirs (fb) ─ ft. axelle

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Orphée Jerrod

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Mer 3 Fév - 20:00


hrp ─ janvier 2020 @Axelle Gray

Il se tord ;
de douleur,
de rire,
des cris à en réveiller les morts.
Il essaie de t’échapper, Axelle. Echapper à tes doigts, tes tortures. Orphée ne supporte pas ces chatouilles, tes mains qui se glissent là où sa peau se fait nue. Il n’ose pas te repousser (te bloquer pour fuir tes rires ;
te rendre la pareille). La lumière vient frapper la chambre, le lit où le bonheur s’étend, quelques instants. Un doux calme avant la tempête, l’enfer, la colère.

Il attrape un coussin pour te l’envoyer et se cacher sous la couette, s’étouffer dans la chaleur des draps. Il est encore tôt, la fenêtre est ouverte et la ville se réveille. Dehors, on entend le vent qui souffle doucement. C’est une journée chaleureuse, douce, au milieu du froid de l’hiver.
Lui, est heureux près de toi. Les mois sont passés, les coupures dans ton dos ont laissé des cicatrices qu’il aperçoit parfois. Et ses mains à lui aussi, se glissent parfois contre ton corps pour te faire rire jusqu’à en réveiller les dieux,
faire trembler les cieux,
sourire aux enfers.

Dès qu’il peut, il t’enferme dans la couette en la retournant et s’enfuit, fermant les portes de l’appartement derrière lui pour te créer des obstacles. Il fuit tes doigts farceurs ;
il fuit les rires incontrôlables,
qui l’emplissent d’une joie qu’il a rarement ressentie ;
(peut-être il y a des quelques années, si l’on en croit la photo de Temperance qui se tient dans le salon).

Et Orphée s’oublie doucement avec toi, les malheurs s’envolent,
il n’y a que douceur.
Son appartement n’a jamais été aussi vivant,
son sourire est lumineux alors qu’il se perd dans tes yeux.

Il se jette dès que possible dans un placard qu’il referme derrière lui pour que tu ne le trouves pas. Il se chargera de te faire sursauter ;
te faire peur,
(n’aura pas besoin de ça).  
Il retient sa respiration alors que le silence se fait dans l’appartement ;
elle est saccadée, difficilement contrôlée,
ses joues sont rouges,
(car l’affection qu’il a pour toi fait battre doucement son coeur).

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Lun 8 Fév - 18:11
A la lueur des souvenirs
tu étais l'éclaireur
(et tes mains sur mon corps
ont fait fondre mon cœur)




Il l'a cherché, Orphée. Il ne l'a laissé.e se prélasser dans les draps de satin, au petit matin. Il a préféré venir murmurer tout contre l'oreille pour empêcher le sommeil de retrouver en iel le droit chemin. Alors il l'a cherché.
Alors Axelle a le droit de glisser tout contre la peau les doigts vengeurs pour laisser quelques chatouilles contre ses flancs. Iel reçoit un coussin contre le visage, grogne par le soudain désagrément. Iel se retrouve enroulé dans les couvertures, et prend bien une minute pour s'en défaire, se redresser, les cheveux totalement au pétard.
Iel a le regard qui glisse sur chaque détail, oh, iel te retrouvera, tu n'as pas pu aller bien loin, Orphée.

« Tu crois que tu vas pouvoir m'échapper si facilement, hein? »

Oh, non, non. Iel se redresse de toute la hauteur de ses jambes, iel ouvre les portes refermées, car cela indique si aisément le chemin emprunté jusqu'à la cachette. Iel se fait tout.e discrèt.e, car iel est pieds nus, sur le parquet froid
(iel aurait peut-être dû rester sous les draps, oublier cette partie de rires pour retrouver le sommeil tant désirer
(mais c'est qu'iel apprécie le rire qui tinte dans ses oreilles, les sourires féroces qui dévorent les jolies joues)).

Et iel sait où chercher, iel fait mine de tourner en rond, quand son regard ne quitte le placard dans lequel Orphée s'est caché (le chat guette la proie). Et bientôt, iel ouvre grand le placard, sourire plâtré aux lèvres, malice dans le fond des prunelles. Iel tire sur le poignet, iel profite de la surprise pour écraser le grand corps de l'homme sous le sien contre leur canapé, qu'il immobilise de ses cuisses, de son poing, de ses doigts qui retrouvent le cou pour y déposer les maléfices dont iel connaît les secrets.

« Tu es si prévisible... »

Il y a un instant de flottement. Juste quand iel arrête la douce torture. Juste quand iel sourit avec la douceur des anges, lorsqu'iel relâche un peu sa prise car il a peut-être compris la leçon, petit fanfaron.
Et le regard scrute le visage d'Orphée; ses yeux, ses tempes, ses cheveux, ses joues, ses cils, ses pommettes, son nez, ses lèvres. Iel s'y arrête un instant, sent le cœur trahir ses émotions. C'est qu'iel ressent les terreurs passagères dans les tremblements de ses mains, mais il ne s'agit que d'Orphée.
Et Orphée est si tendre, Orphée est si doux.
Orphée comprendrait.

Alors iel se penche, alors iel redresse le visage, juste pour voir ses yeux lorsque les souffles se mélangent. Iel sent ses propres joues rougir, autant de la course poursuite, autant de l'effort mené pour l'empêcher de briser la poigne qu'iel exerçait.
Autant de tout cet amour débordant qui s'écoule sans plus savoir s'arrêter.

Iel ouvre la bouche, iel veut demander si iel en a le droit, iel veut savoir, s'assurer de ces choses invisibles que l'on ne comprend pas.

Mais Orphée agit étrangement, soudainement.





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Mar 9 Fév - 22:08


hrp ─ janvier 2020 @Axelle Gray

Le placard s’ouvre, de la même manière que l’on ouvrirait son coeur,
(avec violence),
tes délicats doigts viennent se fermer autour de son poignet,
l’emprisonnent dans ta paume ;
Orphée se fera prisonnier, menotté à un amour qu’il peine à contenir. 
Son coeur est palpitant, car tes yeux son doux,
dérangeant, car tes lèvres contiennent les tentations les plus dangereuses ; celle d’une folie qui l’attend, lui ronge le ventre, lui brise les os et arrache les yeux.

Tu es là, au-dessus de lui ; il a la douceur, la tendresse. Et il pourrait se laisser aller à tes bras, se laisser baigner dans ta lumière, tes yeux
à la couleur des salvateurs,
les reliefs des récifs.
Il est prêt à se jeter dans l’océan, s’écraser contre les récifs, car ta peau contre sa peau lui apporte tout un règne qu’il n’a cessé d’attendre ;
car les étoiles qui lui brûlent le ventre ne rêvent que de t’aimer, jusqu’à perdre les lendemains et éteindre les cieux, briser les galaxies.
Sa main se glisse doucement, tendrement contre ta joue, Axelle ;
il y a en toi la grâce,
celle des matins perdus,
alors que le soleil vient frapper ces douces pommettes qui se teintent de rouge.

Orphée tient ton visage dans sa paume ;
il sent tout l’univers s’apaiser, comme si tous ses maux avaient disparus,
dans un silence assourdissant,
soulagement.
Son corps se détend,
car entre ses lèvres, il pourrait te murmurer des mots qui figeraient à jamais ce sentiment brûlant qui anime son regard.
Un sourire lui fend le visage tandis que tu te penches,
tandis qu’il se redresse, prêt.e.s à sceller cette flamme qui lui marque le corps.

Alors ses yeux se troublent, son esprit s’échappe, se faufile dans le tien. D’ici ne reste plus que la peur,
l’angoisse.
Sa gorge est serrée.
Il a ce sentiment de solitude, d’abord, qui l’envahit, si fort,
comme il ne l’a jamais ressenti. Il y a la perte, les morts, les larmes qui semblent couler malgré lui, qui s’échappent sur ses joues sans que tu ne puisses savoir de quoi il s’agit, Axelle.
Orphée se perd dans tes souvenirs, se glisse dans tes jours les plus sombres. Il y a la colère, qui se fait fureur, qui se fait terreur,
la rage du tonnerre,
la folie meurtrière.

Ses mains se drapent autour de ton cou, Axelle ;
comme un souvenir de son corps, qu’il ne maîtrise pas.
Il ne voit devant lui que la couleur des dragons,
les cheveux sombres comme la nuit de celle qui hante tes rêves ; apaisent tes cauchemars. Et si tu en avais eu la force, celle de la faire taire à jamais
(irene),
peut-être que ses mains se seraient serrées,
(mort),
pour que jamais plus ses mots ne t’atteignent,
(ne vous atteignent).

Ses yeux sont perdus, ses lèvres tremblantes,
car il la ressent, cette idée lancinante, qui se glisse comme une graine plantée dans son esprit.
L’idée d’une mort imminente, acceptée,
le désir de tout laisser s’éteindre
(peut-être),
la honte
(n’arrive pas à mettre des mots sur ces souvenirs qui défilent, s’enfilent).
Et là, sur ta peau, il aperçoit le dragon, abîmé par les griffes de celle qu’il apprend déjà à détester.

Dans un sursaut, il revient à lui ; son corps est tremblant, ses yeux se font ceux de la peur. Il n’arrive pas à te regarder, n’arrive pas à te toucher ;
aurait peur de replonger,
son coeur se fait de traumatismes.
Il y a tant de choses qu’il ne sait pas, qu’il ne saura pas,
(car Orphée ne veut pas connaître la vérité que tu ne souhaites pas lui offrir).
Alors les larmes coulent tandis qu’il recule et cache sa tête dans ses genoux, sanglots qui étouffent son corps, le secouent comme un vulgaire pantin.

La douleur est ancrée dans son dos,
et dans son coeur se bousculent les émotions de ton passé.

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Mer 10 Fév - 18:17
A la lueur des souvenirs
tu étais l'éclaireur
(et tes mains sur mon corps
ont fait fondre mon cœur)




Il n'y a qu'un frôlement, un souffle et puis,
plus rien.

Orphée recule, Orphée laisse la tête retomber, et Axelle ouvre les yeux, tout.e tremblant.e, par l'appréhension du moment qui vient de s'échapper, par la peur de sentir son cœur se fissurer. Mais iel ne voit rien de tel, sur le visage de l'homme. Non, il n'y a de dégoût, il n'y a de haine. Il n'y a qu'un froncement de sourcils, des tremblements, et Axelle glisse sa main contre celle d'Orphée pour la serrer entre ses doigts. Iel cherche des réponses, lorsque sa voix prononce le prénom avec douceur, la question sur le bout de la langue.

Et soudainement, la main lui échappe. Soudainement, elle vient enserrer le cou, et Axelle pousse un glapissement de surprise, iel se recule, iel tente d'échapper à cette poigne, iel se saisit des doigts tendres pour les empêcher de continuer.

« Orphée lâche moi, qu'est-ce que tu- »

Mais Orphée n'entend pas.
La respiration est coupée.
Les yeux dans le vague s'essoufflent.

Et Orphée lae relâche. Iel se recule soudainement, iel sent les larmes rouler le long des joues et la gorge lui brûler, alors qu'iel perd l'équilibre et s'effondre entre le canapé et la table basse. Iel porte les mains à sa gorge, tremblant.e. Iel rapproche ses genoux de son torse, iel se fait presque boule car;
jamais Orphée n'a levé la main sur ellui.

Jamais iel n'aurait pensé cela possible, serait-ce à cause du baiser qu'iel aurait voulu déposer sur ses lèvres? Serait-ce à cause d'une haine dont iel ne connaissait la provenance? Axelle n'avait eu le loisir d'observer, iel n'avait pas eu le temps de chercher à comprendre.
Iel avait (a encore) eu peur de cette mort qu'iel avait accepté, qui l'a refusé.e.

C'est à peine si iel entend les sanglots étouffés d'Orphée, si iel redresse le regard vers cette figure qui, comme ellui, cherche à disparaître, cherche à se faire si petite. Mais Axelle n'a pas de pitié, sur le coup.
Axelle a encore les sensations de l'enlacement tout contre la peau,
à l'en faire suffoquer,
à l'en tuer.

Et iel aurait pu se défendre, iel aurait pu faire fondre la peau pour l'empêcher de l'achever (mais peut-être avait-iel eu l'espoir qu'Orphée n'était pas ainsi fait).
Alors iel recule à tâtons, iel se demande quoi faire. Devrait-iel fuir? (Encore?)






@orphée jerrod
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Mar 9 Mar - 18:34


hrp ─ @Axelle Gray
Son corps est secoué ;
rompu. Il sent encore toute la douleur de tes maux,
tes souvenirs qui le percutent et lui brisent les os. Orphée ne sait pas comment réagir, n’a jamais ressenti ça,
n’a jamais eu toutes ces douleurs à affronter,
l’angoisse de tes mémoires qui l’assaillent, lui prennent le coeur dans une douce torture. Il n’arrive pas à s’en défaire, ses mains sont encore marquées de la force qu’il a mise, enlacées autour de ton cou. Ses yeux paraissent encore vides,
ou perdus dans un passé qui ne lui appartient pas, pourtant ils ne sont que ton reflet, Axelle. Orphée ne voit en cet instant que toi, cellui qui se tient face à lui,
cellui qui hante à présent sa mémoire ;
(ta mémoire).

Corps tremblant, visage perlé de vos larmes, il relève enfin son regard, pour le poser sur toi ;
de longues minutes sont passées dans le silence de ses sanglots,
de ta peur qui le fixe, prête à fuir, agir,
(détruire ?).
Ou bien est-ce ta colère qu’il voit ? Il aurait aimé ne jamais l’affronter, il aurait dû te le dire, que si ton toucher détruit, le sien brise l’intimité, s’introduit, fourmille dans les souvenirs. Sa gorge est encore nouée, sa bouche se fait pâteuse. Orphée ne saurait pas même te chanter ses peines, te donner la réplique, expliquer son corps recroquevillé comme tu ne le verras jamais plus.

pardon.

Sa voix est dure, s’oppose à ce visage brisé ;
c’est qu’Orphée n’a pas les mots, ne sait comment s’exprimer,
ne sait comment t’avouer.
Il aimerait hurler, laisser sortir tout ce qui pèse sur son coeur déjà bien trop lourd.

tu-… qui est irene ?

Tenter de briser la glace, c’est bien tout ce qu’il peut faire. Ses bras autour de ses jambes, le regard fuyant, essayant de se défaire de tout ce qui n’est pas sien,
tout ce qui t’appartient.
Pourtant, il n’y a que son visage qui reste gravé, comme une marque posée au fer brûlant ;
son visage lui brûle l’esprit,
inscrit pour une éternité ;
(au fond de lui, c’est une colère qui grandit,
une violence qui embrasse doucement ses poings ;
aimerait faire disparaître ce visage, ces cheveux noirs, cet air de folie,
ses sourires dans lesquels ne règne que l’amertume).

Il ne le sait pas, mais ces mots ne sont que ton départ ;
ne le sait pas, mais ces mots seront sa solitude, le laisseront au sol, dans l’attente de ton pardon.

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Axelle Gray
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Dim 14 Mar - 10:41
A la lueur des souvenirs
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pardon.
Pardon?! Et pardon pourquoi, Axelle a envie de demander. De quoi s'excuse-t-il? Il a l'air ailleurs, n'a pas l'air de vraiment vouloir se faire pardonner (d'avoir voulu lae tuer). Iel a ressenti dans les tremblements des doigts, dans les tremblements des mains, ces inflexions violentes qu'iel avait oublié, avec le temps. (Qu'iel cachait dans ses cauchemars pour ne plus y penser de ses journées).

Alors pourquoi t'excuses-tu,
dis,
Orphée?

Axelle entrouvre les lèvres,
iel est tout prêt à laisser sonner le timbre de voix faible,
à réclamer des explications.

Mais c'est que le prénom d'Irene résonne dans toute la pièce, maintenant.
Et iel écarquille les yeux comme l'arme pointée sur le front.
Comme elle avait visé les jambes tremblantes du lapin pris en chasse
(comme elle avait goûté à la chaleur de sa peau
dans les frottements indécents
dans les murmures langoureux
dans les rires envoûtants (répugnants)).

Axelle tremble à la mention du prénom, misérable, misérable pantin. Peut-être devrait-iel plutôt s'exclamer, peut-être devrait-iel hurler de rage; mais.
C'est Orphée qui en parle.
Orphée et la douceur de sa voix, Orphée et la douceur de ses bras.
Alors l'ahurissement fait sens, car comment sait-il? Comment connaît-il cette existence? C'est comme si tous les murs construits s'effondrent, comme si le cocon qui s'était formé venait de se briser, là, en quelques secondes.

« Comment connais-tu ce prénom? »

Iel a la voix froide, claquante. Iel a le regard dur; mais les tremblements de ses mains trahissent les réalités. Iel se recule, iel heurte la table basse et s'y appuie pour se redresser avec la lenteur des proies prises en chasse.
Car si Orphée cachait bien son jeu,
car si il connaissait Irene,

car si tous ses espoirs, tous ses amours, toute cette douceur n'existait pas,
Axelle se demandait si iel ne préférait pas le laisser lae tuer, cette fois.
Mais l'instinct réclamait la fuite.

Et une fois sur les jambes tremblantes, iel ne lâche plus Orphée du regard pendant une fraction de secondes, quelques battements de cœur, quelques battements de cils; tout dans le silence pesant.
L'hésitation.

Iel a envie de croire qu'iel se trompe, mais iel ne sait pas comment Orphée saurait pour Irene, sinon. Alors iel fait volte-face presque sur le champs,
droit en direction de la fenêtre grande ouverte.






@orphée jerrod
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Mar 23 Mar - 19:39


hrp ─ @Axelle Gray

Il n’aurait jamais dû demander ;
n’aurait jamais dû fouiller dans les plus douloureux de tes souvenirs, Axelle. Mais lui n’a rien demandé, n’a jamais voulu de ce don, n’a jamais voulu te voir souffrir ainsi.
Lui n’a jamais voulu ressentir tes pires cauchemars,
regarde le, regarde son corps immense, pourtant si petit en cet instant,
recroquevillé, qui ne sait comment réagir. Ce prénom, Irene roule sur sa langue comme un souvenir amer,
d’une colère acerbe,
d’une fureur au goût de sang.

Orphée t’observe, d’un regard attristé, désespéré ;
(s’il te plaît ne m’en veux pas),
il veut des réponses, pourtant la peur qui règne dans tes yeux le laisse immobile. Tes tremblements sont les siens ;
(qu’a-t-elle fait pour que tu souffres ainsi ?
se jure de lui faire un jour payer,
de la faire disparaître,
broyée entre ses doigts).

Et ta voix lui donne l’impression d’une gifle,
alors il se fait tout petit, ne sait comment agir, aimerait disparaître. Ton regard claquant lui donne l’impression de pics de glace qui s’enfoncent dans son corps ;
sa respiration est incertaine, prête à rompre à chaque instant. Orphée te voit doucement reculer, sans jamais te retourner, sans jamais lui offrir ton dos ;
ironique pour lui,
orphée,
eurydice,
orphée ne sera pas ton serpent,
ne t’apportera aucune mort ; ne supporterait pas (plus) ton absence, car de tes doigts, tu as volé sa lyre, volé ses enfers, pris hadès comme témoin. Orphée orphée,
doigts d’or, doigts de fée,
son coeur est douloureux, il doit te le dire. Il doit t’avouer ce qu’il a vu, doit te confier tes propres secrets, ses propres secrets ;
(ne veut pas te voir partir, pas ainsi, alors que ton corps tremble, que tes yeux lui jettent des regards coupables).

Il ne te voit même pas te diriger vers la porte-fenêtre, car son esprit est trop occupé,
que la terreur de (te) perdre lui tord le ventre.

attends axelle …

Un silence, il te regarde, est-ce que tu l’écoutes ?

je peux voir les souvenirs, les vivre, les sentir.

Son corps est froid, presque glacé, fatigué de toutes ces émotions soudaine, de ses mains meurtrières.

je ne contrôle pas mon pouvoir … je suis désolé d’avoir fouillé dans ta mémoire.

Il ose à peine te regarder dans les yeux. Il se contente de se lever, de baisser la tête, le corps parcouru de frissons.


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Mer 16 Juin - 16:31
A la lueur des souvenirs
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Iel a déjà presque enjambé le bord de la fenêtre, là, à califourchon sur cette dernière. Iel lance un regard vers Orphée (petite bête effrayée). Oh, oh, comme il est dur de tourner le dos au protecteur, comme il est difficile d'imaginer ces mains qui avaient caressé ses cheveux lors des plus froides soirées hivernales lors de ses pleurs incessantes (sans jamais poser de questions) qui enserrent la gorge pour
achever.
Comme l'aurait fait Irene, avant de relâcher d'un rire rauque,
car on ne tue pas les jouets les plus divertissants.

Mais ce n'est peut-être pas de sa faute. Ce n'était peut-être pas volontaire. Ca ne voulait peut-être rien dire (et il avait une bonne excuse, non? Une excuse dont iel n'avait jamais entendu parler).

« Pourquoi tu m'as jamais rien dit? »

C'est que les doigts dans le béton s'enfoncent (ça va faire des traces pas belles, va falloir repasser pour effacer ah). Le doute plane, les questions s'enchaînent dans sa tête, à deux doigts, là, de sauter (le pas de la fenêtre comme s'il n'y avait aucun risque de se briser les jambes (mais c'était mieux que de crever tout court)).

« Réponds. »






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Dernière édition par Axelle Gray le Jeu 15 Juil - 19:14, édité 1 fois
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Mer 14 Juil - 22:05


hrp ─ @Axelle Gray

Entre ses mains, le monde s’effondre. Une ruine, étendue à ses pieds, alors que ses regards se perdent dans tous les
mots
maux,
qu’il n’aura jamais su te dire. Toutes ces paroles retenues, chéries dans le creux de son coeur. Orphée a le coeur plus fragile qu’on aimerait le penser ;
et tes regards de colère, de terreur, suffiraient à le briser. Âme romantique qui aimerait se lover dans les romans de romances, jusqu’à en effacer les souvenirs. N’est-il pas pathétique, à observer tous ces sentiments se faire piétiner ;
sans un mot,
sans te dire la vérité.

je sais pas. c’était jamais le bon moment. et il se manifestait pas.

De ses lèvres s’échappe un long soupir,
oh, Axelle.
Ne saute pas,
(saute dans ses bras),
prends donc cette porte et va-t-en.
Le poids de la honte se prélasse sur ses épaules, celui des non-dits. Et ses mains sont serrées,
si serrées que ses doigts en deviennent blancs ;
(peut-être auraient-ils pu se contenter d’un rouge écarlate, pressés contre ta peau).
Ne saute pas Axelle, tes genoux pourraient s’érafler,
ou tes jambes pourraient se briser sans que lui ne puisse rien faire, si ce n’est rejouer ces souvenirs en boucle, tous ceux qu’il aura volés.

si tu veux partir …

Les lèvres en suspens, les mots qui filent entre ses dents ;
admire cette lâcheté, Axelle. Admire le, incapable de te retenir, incapable d’affronter ton regard.
Ne pars pas, je suis désolé, mais sur ton cou, il y a toute la violence de ton histoire,
et entre ses mains, il y a toute la fureur des dragons.



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Jeu 15 Juil - 19:26
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Ce n'était pas le bon moment. Il ne se manifestait pas. Mais peut-être qu'Axelle aurait passé moins de temps blotti.e entre tes bras comme le feraient chat en manque d'amour,
si iel avait su.
Car n'as-tu pas compris, dis, Orphée, pourquoi les dragons veulent la peau de la pauvre panthère en fuite? N'as-tu compris, hein, pourquoi iel s'est réfugié entre tes bras tout.e tremblant de terreurs nocturnes (qui s'étaient apaisées sous tes caresses et tes baisers). Et si tu y avais fait attention, tu aurais vu sous le tatouage du félin les scarifications d'une vieille blessure qui n'avait rien à voir avec celle présente sur son œil, non. Rien du tout, puisque, finalement, le dragon avait simplement usé de ses propres flammes
pour se sacrifier.
(Et s'oublier, iel ne voulait plus y penser).

Iel inspire, le souffle tremblotant. Et les bras se font gelée, iel se penche en avant, un peu plus dans la sécurité de l'appartement. Le front se pose contre le bord de la fenêtre, les épaules se secouent un instant de larmes qui ne coulent pas. C'est que cela faisait longtemps qu'iel n'avait ressenti cette pression, celle d'être traqué.e, celle d'être pauvre animal pris entre deux feux.
Et iel ne s'était jamais attendu à ce que ce soit Orphée, qui lui fasse revivre ça.

Le rire perce les lèvres, un peu jaune, plein de larmes (un peu baveux pourtant comme si iel avait lâché toutes les larmes de son corps sans qu'aucun sillon ne les trahisse sur la peau pâle). Iel porte une main à son visage, à ses cheveux qu'iel tire en arrière comme pour se remettre quelques idées en place.
Et iel est énervé. La peur, la terreur même, a laissé place à une sorte d'ahurissement qui lae laisse pantois un instant. Et puis finalement, iel a envie de crier (peut-être parce qu'au fond iel ne veut pas te perdre, Orphée).

« T'es pas censé me foutre à la porte! » Le cri est un peu trop perçant, un peu trop aiguë. La voix se brise en continu. « T'es censé me dire que t'es pas un putain de dragon, que tu veut pas ma peau que t'en as rien à foutre s'ils ont tué toute ma famille, ils ne m'auront pas moi. T'es censé me rassurer, comme toujours. T'es censé... » Et cette fois, iel remonte un genou jusqu'à lui, tangue dangereusement vers le vide. « T'es censé être celui qui me récupère en plein milieu de la nuit sans trop savoir pourquoi et me serrer fort contre toi. »

Mais as-tu changé à ce point, Orphée. Iel ne voulait pas partir. Iel voulait de ta sécurité.






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Ven 16 Juil - 23:06


hrp ─ @Axelle Gray

Il l’a compris, Axelle.
Il l’a compris sans doute depuis le début, sans jamais pouvoir poser des mots dessus ; comprendre le fond de la situation. Orphée le savait, de la même manière que les chants des lyres s’éteignent aux claires fontaines. Qu’aurait-ce pu être d’autre ;
un soir si intense dans le monde d’Ellipse, la chute d’une famille connue ; ton corps abimé et éreinté de la nuit passée à fuir, courir,

périr.

Il s’en doutait, sans jamais rien dire, sans jamais poser la question. Pas même lorsque le tatouage des panthers s’est posé sur les brûlures de ton âme meurtrie. Orphée n’a jamais rien dit, rien penser ;

car peut-être n’as-tu jamais eu assez confiance pour lui avouer tous tes secrets ;
toi et ton jardin si bien gardé, à l’abri de ses bras, à l’ombre de son coeur.

Et aujourd’hui, Orphée te regarde avec tout l’effroi de celleux qui s’apprêtent à perdre un être cher, alors que ton genou se lève,
que tes gestes laissent penser que, bientôt,
tu pourrais t’écrouler.
Il te fixe de ses yeux ternes,
gris,
celui des orages sombres, desquels pourraient couler des torrents ;
vitreux comme la peur.

« c’est pas ce que je veux putain ! »

Et sa voix tonne dans la pièce,
comme un fouet venant claquer contre le sol.
Ce n’est pas ce qu’il veut ;
tu le sais bien, Axelle. Orphée est un grand romantique ; il aurait aimé les nuits passées sous les étoiles, à observer les étoiles, jusqu’à ce que le froid morde les peaux,
fasse frissonner les lèvres et les corps. Il aurait aimé les mains entrelacées, dans les fêtes foraines,
les festivals au printemps. Mais Orphée ne t’offre aujourd’hui que la peur des proies,
la chasse de ces dragons, incessante.

« ne saute pas. »

Lentement, il s’approche, les gestes en douceur,
les yeux brillants des peines éprouvées.

« je te ferai rien, tu le sais. je te ferai jamais de mal de mon plein gré. je veux juste t’ai- ». Des mots qu’il ne peut pas encore prononcer, pas maintenant. « je veux pas que tu partes. »

Les mots lui manque, comme à son habitude, restent coincés dans sa gorge ;
et pourtant, si tu plongeais tes yeux dans les siens, tu pourrais y voir tout les troubles de ses battements de coeur.

« s’il te plaît. » Et ses mains se glissent autour de ton corps, viennent le serrer contre le sien, alors qu’il ferme les yeux et courbe sa nuque pour glisser son visage dans ton cou.

à la lueur des souvenirs (fb) ─ ft. axelle Bf418517338e8439b860f99f7e6c48df
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Axelle Gray

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Make our own justice
Axelle Gray
Make our own justice
Sam 17 Juil - 15:40
A la lueur des souvenirs
tu étais l'éclaireur
(et tes mains sur mon corps
ont fait fondre mon cœur)


tw de cette rep : mention de pensées suicidaires


Et Axelle écoute comme s'il s'agissait d'un grand messager, écoute comme si iel serait sauvé.e par les paroles douces d'Orphée, douces comme le miel (douces comme iel l'aime). Et non, iel ne sautera pas Orphée. Iel n'en a jamais eu le courage, et, face à toi, iel se dégonfle plus encore. Face à toi, iel fond comme neige au soleil et iel ouvrirait grand les bras pour que tu lae sauve, pour que tu lae laisse enfouir son visage contre ton torse pour mieux respirer et s'oublier.
Rien que quelques secondes.
Parce que si iel a parfois regardé le vide (aussi vide que ses yeux), iel n'a jamais sauté.
Peut-être car derrière ellui, tu étais là.

Alors iel glisse un peu plus vers l'intérieur de l'appartement, iel se retrouve assit, là, sur le bord de la fenêtre, dans une sûreté précaire mais bien présente. Car iel ne se demande plus si cela vaut le coup, de se briser les jambes. Iel laisse les bras d'Orphée se glisser autour de son corps, et iel hume doucement son parfum en posant le visage contre le cou qui se présente à ellui. Iel glisse les mains sur les grandes épaules, iel serre fort contre le corps tout chaud et souffle, en pleurerait presque (mais ça ne vient toujours pas). Alors iel enfonce le bout des doigts dans la nuque et gratte doucement le cuir chevelu (parce que tu es encore là et ellui aussi).

« Et je ne veux pas partir. Pas sans toi, désolé.e... Je ne voulais pas agir comme ça, je suis juste... » Iel déglutit, réfléchit au mot le plus adéquat. « J'étais juste effrayé par l'idée que ce soit toi qui puisse m'achever. N'importe qui, mais pas toi. »

N'importe quelle main pleine d'écaille, mais pas Orphée. Et le souffle chaud contre la nuque, Axelle soupire de contentement. Iel n'a pas à quitter sa maison maintenant, non. Il suffit simplement de se rassurer, de communiquer. (De se rappeler qui est le véritable ennemi, de faire confiance.) Et finalement, iel pose la joue contre celle d'Orphée, cherche son regard en reculant le visage et demande, presque effrayé à l'idée que quelqu'un ait vécu la même chose qu'iel ait pu vivre.

« Tu as vu Irene... Dans ce souvenir? »

Ou plutôt, Orphée, dis-lui exactement quel souvenir s'est joué dans ta tête.




@orphée jerrod
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