un simple soupir embrumant les souvenirs. (TW Mention Violences Conjugales )(FB) - Klaus & Soanja
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Klaus Münster |
Wherever Law ends, Tyranny begins
Mar 22 Juin - 22:11
La cigarette tombe, la pluie l'éteindra. Toujours ces mêmes visages sans expression, toujours ces mêmes discussions qui résonnent autour de tes oreilles. Ces mêmes murmures que la voix te susurre lors de moments de faiblesse. Une affaire non résolue avait été placée sur tes épaules. Des appels, des témoignages à droite, à gauche, c'est à se demander si tu aurais le temps de profiter du café amer que tu affectionnes tant. Au moins, les interrogatoires te seraient épargnés, vu certaines mauvaises expériences ayant pu arriver dans le passé. Mais tu penses aux pauvres victimes, à qui l'on dissiperait cette brume, à qui l'on briserait cette muraille, que l'on forcerait à revivre ces horribles scènes.
Poing serré, tu connais la difficulté de cette procédure. Mais justice serait rendue, grâce à cela. Enfin, ça, ce serait seulement si la moitié du poste n'était pas corrompu. Ton nom est entendu dans les bureaux, tu t'occuperais de la première témoin. Le visuel de la photo avait creusé et ressorti un vieux souvenir, qui se recréerait petit à petit. Visage familier, qui, pendant que tu lisais le dossier un peu plus en détails, était apparu à travers la porte, les larmes du ciel continuant de couler de ses vêtements.
" Madame Ad-..ad-...adriana-ri-rivo ? Suivez m...-moi s'il vous plaît."
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Soanja Andrianarivo |
Sometimes it’s better not to know
Mer 23 Juin - 21:33
un simple soupir embrumant les souvenirs
D’un mouvement de poignet elle essuie l’eau sur ses joues -les larmes ou la pluie elle-même n’en savait trop rien- , en vain. Sans doute parce qu’elle était de toutes manières trempée de la tête aux pieds; ses vêtements collaient inconfortablement à sa peau et elle voulait juste rentrer et se mettre en boule près d’un chauffage.
Mais le chauffage de l’appartement était stoppé depuis quelques semaines pour impôts non-payés, alors elle était un petit peu plus motivée à entrer dans le commissariat.
Il ferait un peu plus chaud, non?
Des coups d’oeil perplexes à l’entrée, Soanja trempée dans ses courts vêtements sombres se détache des murs immaculés.
Et les regards sur ses jambes et sur le sol mouillé lui donnent envie de faire demi-tour.
Pour aller où?
Celui chez qui elle dormait était quelque part ici et il ne lui laissait plus que le foyer où aller. Pour être encore un fardeau.
Tu sais faire que ça, Soan.
Le doigts qui tremblent contre ses manches elle s’avance, son nom à peine audible et machinalement épelé à l’accueil.
On la dirige, elle lance de discret coup d’oeil circulaire dan l’espoir d‘y reconnaître quelqu’un;
(Kirill
pour qu’il la sauve encore)
mais rien -personne- jusqu’à entendre son nom.
Un soupir soulagé -un visage connu- et elle marche un peu plus vite jusqu’à s’arrêter devant lui, un peu grandie, tout juste pour ne pas se froisser la nuque. Un petit sourire rassuré, le visage innocent et perdu de quelqu’un qui n’a aucune idée de ce qu’elle fait là.
Monsieur Münster.
Salutation murmurée et rassurée, elle le suit sans le quitter du regard -c’était mieux que regarder les autres.
Pas que ça me dérange de vous revoire, mais...qu’est-ce que je fais là?
Parce que les coups et les cris de son quotidien étaient ce qu’ils étaient.
Quotidiens.
Habituels.
Mais le chauffage de l’appartement était stoppé depuis quelques semaines pour impôts non-payés, alors elle était un petit peu plus motivée à entrer dans le commissariat.
Il ferait un peu plus chaud, non?
Des coups d’oeil perplexes à l’entrée, Soanja trempée dans ses courts vêtements sombres se détache des murs immaculés.
Et les regards sur ses jambes et sur le sol mouillé lui donnent envie de faire demi-tour.
Pour aller où?
Celui chez qui elle dormait était quelque part ici et il ne lui laissait plus que le foyer où aller. Pour être encore un fardeau.
Tu sais faire que ça, Soan.
Le doigts qui tremblent contre ses manches elle s’avance, son nom à peine audible et machinalement épelé à l’accueil.
On la dirige, elle lance de discret coup d’oeil circulaire dan l’espoir d‘y reconnaître quelqu’un;
(Kirill
pour qu’il la sauve encore)
mais rien -personne- jusqu’à entendre son nom.
Un soupir soulagé -un visage connu- et elle marche un peu plus vite jusqu’à s’arrêter devant lui, un peu grandie, tout juste pour ne pas se froisser la nuque. Un petit sourire rassuré, le visage innocent et perdu de quelqu’un qui n’a aucune idée de ce qu’elle fait là.
Monsieur Münster.
Salutation murmurée et rassurée, elle le suit sans le quitter du regard -c’était mieux que regarder les autres.
Pas que ça me dérange de vous revoire, mais...qu’est-ce que je fais là?
Parce que les coups et les cris de son quotidien étaient ce qu’ils étaient.
Quotidiens.
Habituels.
— Klaus (fb)
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Klaus Münster |
Wherever Law ends, Tyranny begins
Dim 27 Juin - 2:29
" Q-quelques ques-...ques-..tions pour une enquê-te. Rien de p-plus. "
Ce n'était pas un mensonge. Ce ne serait rien de plus que quelques questions. Desquelles s'ensuivraient d'autres questions. Jusqu'à ce que les traumatismes se décident à refaire surface, le temps de déceler le vrai du faux. Pour savoir à quel point il aurait à payer. Ta gorge se racle, et te voilà installé sur ton siège usé par les années de travail. Un autre sourire, que l'on pourrait penser forcé, alors que tu te décides à faire une proposition. L'appréhension de ses témoignages, de savoir à quel point elle aurait été violentée, te chuchote qu'il faudrait la mettre un peu plus à l'aise.
" Av-ant que l'on c-com-...commence... V-vous êtes tremp-p-pée, je vous amène une serv-..se-...serviette. "
Un rire lointain, caché dans tes pensées semble se moquer. Se moquer de ta tentative. Tout ce qu'elle souhaite, c'est rentrer chez elle. Discuter de tout ça rendra sûrement la situation pire pour elle. Un coup, un cri de plus pour chaque question. Tu en serais fier, de ça ?Que disaient les chuchotements. Peu importe la serviette ou quoi que ce soit, tout ce que tu vas créer sont d'autres soucis pour la demoiselle, racontaient les murmures. La porte de la salle claque derrière toi, essayant comme tu le pouvait de chasser les malices qui t'étaient susurrés. La salle des objets trouvés. Bien que certains objets n'étaient que de simples biens perdus, tu peux reconnaître nombreuses possessions de victimes qui ne sont plus là pour les récupérer. Coeur resserré, peut-être que l'ombre qui menaçait ton esprit avait raison. Il suffirait du plus petit faux pas, pour que tu finisses par retrouver un de ses vêtements dans cette salle.
Longue inspiration, avant de récupérer ce que tu étais venu chercher à la base. Serviette sur le bras, un passage à la machine à café rapide sur le retour, et revoilà au bureau, en face d'elle avec deux gobelets remplis d'un café mal filtré, deux sachets de sucre posés non loin. Tu prends une gorgée amère et pure, avant de commencer.
" B-bon.. J'ai q-quelques ques...question à poser à pr-p-propos de Wes-wes-wesley Preston. Il nous a d-dit que v-..vous ét-étiez en rela-la...re-..relation ? Est-ce q-que ça se passe b-bien ?"
Tu avais du mal à aborder le sujet, ça se sentait. Tes problèmes d'élocution ressortaient encore plus que d'habitude, et tu tournais déjà autour du pot. Et lui, il semblait si sûr de lui en disant que l'on pourrait interroger Soanja, qu'elle le défendrait. Il était si arrogant, tu aurais presque pu... Grande chance de ne pas avoir été assigné aux interrogatoires, au final. Ton regard fuyait sur les éléments divers du bureau, hésitant toujours à lui raconter de façon crue pourquoi elle était là.
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Soanja Andrianarivo |
Sometimes it’s better not to know
Mar 6 Juil - 21:41
un simple soupir embrumant les souvenirs
TW: mention de violence conjugale
Avec l’assurance d’un chiot elle le suit dans une pièce à part, les ongles grattant ses manches de nervosité.
Ses explications suffisent à lui faire baisser les épaules, anxiété recouverte de curiosité à quoi elle pourrait bien servir.
Mais à peine arrivés lui repart dans sa hâte
sous son regard perplexe (et touché) et ses pensées qui vacillent sous les pourquoi d’un tel geste.
Elle qui n’a pas l’habitude qu’on s’occupe d’elle;
Elle qui aurait très bien passé la soirée trempée sans rechigner, parce qu’elle avait un toit, parce qu’elle respirait, alors elle ne pouvait pas se plaindre.
C’est de la gentillesse.
Elle se répète ce qu’on lui dit, sans arrêt, au foyer
C’est normal.
Le normal des autres.
Son normal bientôt à elle.
Elle reste assise, les yeux fixés sur le mur immobile -juste le son des gouttes se brisant sur le sol pour lui tenir compagnie.
Le silence comme ami quelques minutes avant que Klaus ne revienne, serviette et café en main; l’un tendu vers elle l’autre posé sur la table.
Délicatement elle tapote ses mèches sombres et ses épaules humides, le regard fixé sur le policier.
Wesley.
Ah.
Wesley.
Son sourire se fait forcé et elle baisse les yeux.
Est-ce que ça se passe bien?
Non.
Oui.
Rien n’était grave si c’était mérité, n’est-ce pas?
Elle laisse la serviette sur ses épaules et glisse ses doigts autour du gobelet,les iris plongés sur les détails de la surface du café qui ondule au mouvement.
Oui.
Les lèvres en ligne fine elle hésite mais son regard est stable; stable et appréhensif.
On est ensemble depuis...quelque temps. Quelques semaines. Trois ou quatre.
Elle avait encore du mal à compter les jours.
Ca va.
Gaslightée jusqu’à ne plus savoir ce qu’elle dit
parce qu’elle n’a pas le droit
de se plaindre
tant qu’elle respire encore.
(Et dans ses yeux c’est le contraire qu’on admire
la terreur d’une gamine battue et brisée
contre les murs
contre ses côtes)
— Klaus (fb)
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Klaus Münster |
Wherever Law ends, Tyranny begins
Mar 17 Aoû - 16:13
" D-d'accord. Est-ce q-...que vous ê-êtes au cou...rant des ac-..accu-...accusations le concernant ? "
Peut-être n'est-ce pas l'introduction la plus douce, la plus délicate, mais il n'y a pas vraiment d'autres moyens d'aborder le sujet. Un regard sur le dossier posé sur ton bureau. En l'ouvrant, plusieurs photos, plusieurs long textes. Peu importe l'expression de chacune des filles dans ce classeur, on pouvait voir les effets, les marques qu'il avait pu laisser à travers le temps. Que ce soit des bleus, cicatrices ou même une peur, une angoisse dans le visage, tout y était. Tu fais en sorte de le laisser à plat, pour que la femme en face de toi puisse elle aussi voir celles qui ont vécu la même chose. Le même enfer.
" On a reçu p-plus...ieurs t-t-t...témoignages d'anciennes part-part-..partenaires de W-Wesley. C-c-certains q-qui datent de plusieurs années, d'autres p-p-plus récents. "
Même toi, tu n'étais pas à l'aise. Loin de là. Il faut dire que tes histoires passées n'aident pas à en parler. C'est un coeur lourd qui pèse. Par empathie, par souvenirs. Ces émotions partent du centre et se ressentent dans tes yeux, dans ta gestuelle. Les mains tremblantes, comme toujours, cette fois-ci sont accompagnées par ta jambe qui ne souhaite pas s'arrêter de bondir. Tu as beau essayer de continuer, mais les mots ne souhaitent pas sortir. Alors, après plusieurs secondes à bégayer sur la même syllabe, tu abandonnes en soupirant, avant de tourner simplement le dossier en sa direction, pour qu'elle puisse lire d'elle-même.
Tu te redresses et remonte la tête, pour la regarder. Espérant que les mots écrits sous ses yeux la feront changer d'avis sur sa version de la relation avec Wesley. On dirait presque que même la loi fait tout pour le protéger. Trop de temps depuis les actes, des incohérences mineures, sûrement dues au choc, invalident tout témoignage envers sa personne. Sinon, sa liberté aurait depuis longtemps été confisquée.
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Soanja Andrianarivo |
Sometimes it’s better not to know
Mer 18 Aoû - 0:18
un simple soupir embrumant les souvenirs
TW: mention de violence conjugale
Un malaise qui s’installe entre ses côtés mais son visage reste le même.
(innocent et perdu dans son déni et ses mensonges)
Elle entend sans enregistrer et si ses bras et son dos et ses côtes et son ventre-
Si son corps lui fait mal (il y a les souvenirs des coups d'œil dans le miroir avant qu’elle ne tourne la tête et des constellations sur sa peau et ses cicatrices), elle l’oublie bien vite.
Jusqu’aux photos.
A voir l’horreur imprimée se refléter dans ses yeux sombres et son visage se déformer.
(Oh, comme elle trouvait tout ça inadmissible quand ça ne la concernait pas)
Elle se penche en avant, le regard caressant les courbes abîmées avec détresse et un Quelle horreur... murmuré juste pour eux.
(D’un coup il y a les souvenirs et elle détourne le regard
parce qu’elle a autant vu ces blessures dans les miroirs
que causés par ses poings d’enfant)
Quel dégoût. D’elle-même.
C’est le regard de Klaus qui la fige et la touche.
Plus que les photos
Plus que ses souvenirs
La supplication de celui chargé de tout arrêter.
De celui qui peut l’aider; toutes les sauver d’un douloureux passé en liberté.
Ce n’est pas pour elle.
Ce n’est pas pour sa propre sécurité.
(pas quand elle ira la remettre en danger quelques heures après)
Mais pour toutes les autres, dans le silence pesant de la petite salle:
elle baisse les yeux sur ses bras et doucement, des doigts tremblants de la terreur de trahir
elle relève une de ses manches.
Les violettes et les bleuets fleurissant sur sa peau mal illuminées par la lumière jaune, d’une répulsive beauté; elles ont leurs racines profondement ancrées dans sa chair.
Et leurs soeurs sur tout son corps.
Elle ne pipe pas mot, incertaine de ce qu’il faut dire
mais son regard insistant et curieux,
et tout dans son visage, crient
Est-ce que comme ça
ça suffira?
(et c’est son amour effrité qui s’envole avec la même facilité qu’il était venu
comme tous les autres il est parti
mais peut-être que pour cette fois-ci
elle se sentira plus légère)
— Klaus (fb)
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