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mémoires gravées dans le marc ❝ loïs

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Gretel Schwarzenberg

Never sleeping always creeping
Gretel Schwarzenberg
Never sleeping always creeping
Mer 12 Mai - 21:53



doux amer
ft Loïs
Elle n’erre pas vraiment.
Pourtant, au lieu de rentrer chez elle, par l’un des innombrables itinéraires qu’elle aime à emprunter aléatoirement, elle part à contre-sens. Les néons de Bridgestone Hill l’agressent, le brouhaha typique de la foule qui ne semble jamais s’amenuir l’insupporte.
Elle est fatiguée, mais ses épaules ne s’affaissent pas ; la journée a été longue mais son corps n’est pas en train de réclamer la paix et le silence de son appartement vide et rassurant.

« Bon..soir. »
Il fait nuit, mais pas tout à fait quand elle pousse la porte du café. Pas vraiment rempli, le calme relatif de l’endroit suffit à l’apaiser, l’espace d’un instant. D’un coup d’oeil sous ses sourcils presque constamment froncés, elle repère la silhouette familière. Elle s’installe, sans mots dire, à la même petite table que les trois fois précédentes ; près d’une baie vitrée, mais pas non plus collée à celle ci.
Parce que c’est à travers les grandes vitres comme ça que se dissout l’intimité d’un tel endroit ; c’est de cette manière en fait, qu’elle avait, un mois et demi plus tôt, fini par entrer, curieuse.

Sans avoir la mémoire particulièrement courte, ou tout du moins, partiellement effacée par l’usage du temps, Gretel n’est pas non plus spécialement physionomiste. Pourtant, quand, il y a trois fois de cela, elle eut cru reconnaître un visage, changé par le temps mais pourtant pas altéré dans son essence, elle n’avait pas hésité à aller au bout de son drôle de pressentiment.

C’est drôle, quand on y pense, comme il est aisé de perdre la trace de ceux qui nous entourent, alors que pourtant il n’y a pas de possibilités, comme dans les romans, de changer de pays, partir et se construire une autre vie loin des yeux. Mais la grouillante Ellipse suffit à elle seule à avaler et recracher plus loin ceux qui la parcourent à toute vitesse.

« Je prendrais volontiers un café, s’il-vous-plaît. »
Perdue dans ses pensées, elle a pourtant suivi du coin de l’oeil la trajectoire de Loïs à travers l’établissement. Elle s’efforce d’esquisser un sourire sympathique, à défaut d’avoir réussi à employer ce tutoiement pourtant déjà proposé.





Dernière édition par Gretel Schwarzenberg le Sam 5 Juin - 16:36, édité 1 fois
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Loïs Johnson

Sometimes it’s better not to know
Loïs Johnson
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Dim 16 Mai - 0:03


MÉMOIRES GRAVÉES DANS LE MARC
ft Gretel

Cette fin de journée était douce. Les dernières lumières baignaient d’or le sol du café et le capharnaüm des passages constants d’une foule pressée avait laissé place au silence. Loïs était paisible, servait quelques cafés aux rares clients qui profitaient avec elle du calme ambiant dans cette ville toujours si bruyante. Sans patron ou même autre employé pour forcer une conversation à ces horaires tardifs. Ce soir-là, Loïs était seule. Il n’y avait rien de plus agréable que ces débuts de soirée, les yeux clos derrière le comptoir quand elle pouvait savourer un café. Les enfants étaient chez Thomas, elle aurait droit à un peu de repos, un bain chaud dont elle rêvait déjà après de trop longues heures. Point de bar où servir, point de soirée particulière, elle n’avait qu’à faire la fermeture et rentrer chez elle pour savourer un moment de paix. Peut-être pourrait-elle même allumer quelques bougies, avoir un rendez-vous avec elle-même pour une fois.
Le regard plongé dans sa tasse, elle fut sortie de sa torpeur par la porte qui s’ouvrait. Un fin sourire vint orner ses lèvres quand elle reconnut immédiatement la silhouette qui fermait derrière elle. Alors Loïs but d’une traite le reste de sa tasse, laissa la taciturne femme s’installer avant de venir à sa table, les lèvres étirées en un large sourire.

– Bonsoir Gretel, pitié, arrêtes de me vouvoyer, c’est toi la plus vieille en plus c’est ridicule… Un sourcil s’était haussé en prononçant ses mots, avant qu’elle ne s’éloigne sans plus de cérémonie. Je t’apporte ce café !

Quelques pas jusqu’à l’arrière du comptoir, le ronronnement familier de la cafetière quand les pupilles grises observaient la blonde si froide à table. Les années avaient lentement effacé leur amitié pour ne laisser que des bribes de souvenirs. Mais Loïs avait toujours cette chaleur dans la poitrine, le souvenir de ses pas derrière ceux de Gretel, son regard planté dans sa nuque quand elles se croisaient à l’école et qu’elle admirait son aînée.
Peut-être que si Loïs n’avait pas choisi le chaos, elles auraient pu garder contact. Mais qui pouvait donc le savoir ? Elle eut un léger ricanement face au ridicule de la pensée alors qu’elle prenait la tasse, posait quelques sucres sur la coupelle avant d’apporter le café à Gretel, le pas léger.

– Et un café pour madame. Le corps se laissa choir en face d’elle dans un soupir. Comment ça va ? Tu vas finir par faire de tes passages ici une habitude.

Des mots soufflés quand elle s’étirait, profitait du peu de clients pour flemmarder aux côtés de ce fantôme du passé. Elle était apparue comme un mirage parmi les habitués du café cet hiver et leurs regards s’étaient croisés, une fois, deux fois, peut-être trois avant qu’elles ne se décident toutes deux à admettre se reconnaître. Il n’avait fallu qu’un seul regard à Loïs pour reconnaître la jeune femme.  Mais Loïs n’avait rien dit. Elle avait ce même regard confiant, hautain et prestigieux. Avait-elle comblé ses ambitions ? Loïs n’en doutait même pas, il suffisait d’un regard pour le comprendre : Gretel avait le port altier de quelqu’un qui a réussi à tout conquérir quand elle-même n’avait pu qu’enchaîner ce qu’on pourrait considérer comme des échecs. C’était sûrement l’image qu’elle dégageait. Alors Loïs avait laissé Gretel faire le choix de l’aborder ou l’ignorer dans sa cordialité habituelle quand elle apportait le café. Car Loïs n’estimait pas savoir si Gretel voulait être reconnue quand il était bien plus facile de comprendre la chaleur de Loïs. Elle ne la rejeterait pas froidement, c’était une évidence, non ? De toute manière, Loïs avait refusé d’imposer sa présence après des années d’éloignement. Ce qui avait tout de même mené à ces retrouvailles, ces rendez-vous improvisés dans les dernières heures de service. Et Loïs ne pouvait pas nier apprécier ces moments, C’était bien trop éloigné de son caractère. Allaient-elles à nouveau partager les bavardages étrangement familiers ? Loïs ne savait pas mais elle appréciait à chaque fois les dialogues, la redécouverte de l’étrange caractère de Gretel, les lèvres rouges étirées par un éternel rictus satisfait.











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Gretel Schwarzenberg

Never sleeping always creeping
Gretel Schwarzenberg
Never sleeping always creeping
Sam 5 Juin - 17:03



doux amer
ft Loïs
Cette fois-ci encore, le vouvoiement ne passe pas. Rien d’étonnant ; Loïs n’est ni la première, ni la dernière à réclamer une proximité de syntaxe. Proximité de droit, quand on y pense, quand elle se rappelle cette époque désormais si lointaine, où il n’était pas question de formalités entre elles.

Le temps, la distance, les trajectoires, tout les a séparées, différenciées, durablement changées. Et Gretel a dressé, entre elle et les autres, par les gestes et les mots, des barrières froides.
Elle hoche la tête, prononce un petit merci, entendu certainement, aussitôt perdu, à mesure que Loïs s’éloigne.
Elle la suit vaguement du regard, pensives. Elles ne s’étaient pas si connues que ça. Assez pour se rappeler de quelques petits souvenirs éparpillés dans les méandres de leurs mémoires respectives. Elle se demande, insidieusement, si ce n’est pas mieux ainsi. Si elles avaient été particulièrement proches, auraient-elles évolués de la même manière ? Se seraient-elles déchirées, trahies, soutenues ou bien oubliées également, en s’enfonçant dans des destinées singulières ? Et si cela avait été le cas, alors est-ce que leurs retrouvailles fortuites se seraient déroulées ainsi ?

Déjà, Loïs est revenue, déposant la tasse de café, avant de s’installer face à elle, en soupirant.

« Merci. » Elle levait ses yeux, un instant plongés dans les ondulations à la surface de la tasse.
Sortie du brouillard de ses divagations, elle souriait de nouveau, légèrement.

« Je vais bien. Je viens de terminer mon service à l’hôpital ; j’avais besoin d’un bon café. »
Gretel n’était pas de ceux qui prétendaient « passer par là par hasard ».

« L’endroit est agréable, en faire une habitude ne serait pas déplaisant. »
Continue-t-elle, ses lèvres seules sur un visage impassible trahissant un certain amusement.

« Et toi ? »
Elle s’était efforcée d’étouffer au fond de sa gorge le vouvoiement par défaut ; et paraissait presque complètement naturelle.
« Tu as l’air moins fatiguée que la dernière fois. »




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Loïs Johnson

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Loïs Johnson
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Lun 5 Juil - 13:23


MÉMOIRES GRAVÉES DANS LE MARC
ft Gretel

Les pas d’enfants étaient si loin d’elles désormais. Loïs ne portait plus de salopette tachée de terre, Gretel n’était plus cette aînée flamboyante qu’elle suivait, un pas en arrière. Mais elle restait cette femme au regard brillant de savoir et Loïs ne pouvait que poser un oeil curieux sur sa silhouette une fois de plus. Elles n’étaient plus enfants mais Loïs sentait toujours le souvenir de l’admiration enfantine jadis ressentie, toujours ressentie quand Gretel semblait si grandiose, dans son manteau de distante froideur. Le sourire fin, le regard adouci, Loïs laissait ses doigts agripper sa propre tasse, prise au passage, les pupilles grises attentives. Elle regardait les gestes contrôlés, le pli sévère des lèvres, ce sourire qui le brisait et tirait un rictus plus grand encore sur les siennes. Elle se demandait comment Gretel faisait pour sembler toujours si stable, si imperméable aux intempéries. L’avait-elle vue pleurer une seule fois ? Loïs ne le pensait pas. Elle ne pensa même pas possible d’imaginer une larme sur ces joues pierreuses, quand bien même la réalité –Loïs n’en doutait pas– fut toujours plus nuancée. L’esprit, lui, était dénué de subtilité quand les souvenirs se mêlaient à la vérité. Et Loïs admirait le dos droit après ces heures de labeur, cette stature fière même dans la détente d’un café, digne même dans l’épuisement marqué sous les yeux sombres.

– Tu m’étonnes que t’as besoin d’un café, les urgences c’est déjà pas une partie de plaisir en tant que patient alors en tant que médecin j’imagine même pas. Ça se passe bien d’ailleurs en ce moment ? C’était un sacré bordel la dernière fois que j’y suis allée.

Le souvenir de Thomas dans le lit d’hôpital qui vint inquiéter les traits dans le reflet de sa tasse un instant avant qu’elle n’engouffre une grande gorgée de café et ne sourit à la vieille amie. Les ongles claquaient doucement sur la tasse, le regard satisfait.

– Tu as bien fait de passer, j’ose dire que je reste la meilleure personne dans ce trou à rats pour préparer un bon café, ‘fin c’est la machine qui fait tout mais faut bien se jeter des fleurs parfois. Un silence et la satisfaction plus douce dans les yeux. Contente que tu apprécies les lieux en tout cas, je l’aime bien ce café moi aussi. ..Ca serait pas plus mal si t’étais plus souvent dans les parages plutôt qu’un client emmerdant.

Loïs observait de son oeil vif, scrutait les gestes sans malice et pleine d’une prudence routinière. L’amusement borda les lèvres quand elle remarqua les difficultés du tutoiement, savoura l’effort quand elle haussait les épaules, but une autre gorgée avant de soupirer entre fatigue, soulagement et manque.

– Ca, Gretel, c’est l’effet de deux gosses. Ils sont chez leur père alors j’ai un peu de temps quand je suis à la maison, puis j’ai pas pris d’heures sup, j’avais besoin d’un peu poser mes fesses dans mon canapé en paix.  A nouveau un soupir, une gorgée et un rire léger, le regard scrutant les cernes sous les yeux sombres de Gretel. Toi par contre, ma vieille, t’as toujours l’air éclaté par le boulot, tu devrais vraiment prendre des vacances.

Et c’était dans un sourire que Loïs conseillait ce qu’elle ne faisait pas vraiment avec l’envie sincère de voir la vieille connaissance moins pâle que ce soir-là.













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Gretel Schwarzenberg
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Sam 10 Juil - 10:42



doux amer
ft Loïs
La légèreté de la conversation la détend, petit à petit. C’est agréable, de se laisser aller aux aléas des souvenirs flous, des années après. Ce ne sont pas des souvenirs qu’elle chérit, ni ne haït. Mais l’étrange chaud froid de la nostalgie qui glisse sur la peau et le coeur est une sensation fascinante.
Portant la tasse à ses lèvres, elle écoute ce que Loïs lui raconte, à la fois attentive et happée par cette petite pointe de nostalgie qui se ravive à chaque fois qu’elle dévisage Loïs.

« Hmm, oui et non. C’est fatiguant, mais le personnel soignant ne manque pas à Hallemark ; et il y a une bonne dynamique au sein des équipes, cela rend le rythme plus soutenable. » Elle lève un sourcil innocent « Tu sais, Ellipse ne dort jamais, les urgences non plus…. »

Elle sourit un peu plus quand Loïs oppose sa présence à celle de clients emmerdants. Puis se fige un instant lorsque Loïs souligne la fatigue qui semble transparaître sur son visage.

« Hmmm, vieille, je ne te permets pas ! » Elle s’offusque pour de faux, en souriant de nouveau. « Je termine tout juste mon service, ne t’inquiètes pas, je vais passer les deux prochains jours à me reposer. »

Oh, le repos est un bien grand mot. Ce qui est certain, c’est qu’elle ne mettra pas un pied hors de son appartement ; elle a prévu de nettoyer les vivariums de quelques un de ses serpents.

« Comment vont tes enfants ? » Demande-t-elle, en farfouillant dans les tréfonds de sa mémoire les deux prénoms que lui avait donné Loïs, lors de leur première conversation. Des noms, des choses à retenir, il y en avait tant dans sa tête.
Quand elle y pense, ça lui fait tout drôle, que la petite Loïs un peu téméraire de ses souvenirs en pagaille, soit devenue mère.




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Loïs Johnson

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Loïs Johnson
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Lun 26 Juil - 21:53


MÉMOIRES GRAVÉES DANS LE MARC
ft Gretel

La tasse fumante fut portée aux lèvres à nouveau, le regard curieux posé sur la vieille amie quand elle parlait si logiquement d’un métier inconnu de Loïs. Mais si elle connaissait bien une chose, c’était l’instabilité de cette ville. Hochant la tête, elle ne put empêcher sa mâchoire de se serrer, les souvenirs brutaux refaisant surface. Si la brume des ombres ne s’utilisait plus à des fins létales, Loïs avait apporté son lot de violence et savait que ses enfants grandissaient dans une ville pleine de personnes aussi létales qu’elle à l’époque.

– Je sais, je sais, Ellipse dans toute sa splendeur… Heureusement que l’équipe est cool alors, avec cette ville on sait jamais à quoi s’attendre.

Et aussi vite qu’il avait été amené, le sérieux fut chassé d’un rire léger. Loïs ne pouvait que hausser un sourcil désobligeant, l’air joueur alors qu’elle se penchait sur la table. Oh, qu’il était bon de profiter d’un instant de répit.

– Y’a que la vérité qui vexe ma belle ! Le sourire s’installait paisiblement quand elle vint appuyer le visage au creux des paumes, l’oreille attentive avant de poursuivre. Et oui, reposes toi, ça pourra te faire que du bien. ..Et si jamais tu peux passer à la maison aussi en vrai.

Une fine hésitation quand les retrouvailles étaient si fraîches. Gretel pouvait-elle être une amie en dehors de ces murs ? En dehors des souvenirs ? Loïs se le demandait. Mais comme depuis de nombreuses années, elle tendait la main, attendait de voir ce que serait la réponse. Les enfants étaient amenés à la conversation et le regard ne put que se réchauffer un peu, loin des légères inquiétudes, le sourire doux quand elle tournait désormais la tasse entre ses mains.

– Ils vont bien ! Toujours autant d’énergie à dépenser, toujours aussi adorables. Si tu pouvais voir leur bouilles jte jure.

Tant d’années s’étaient écoulées. Loïs avait le regard pensif, glissant sur le visage dur de Gretel, ce visage qu’elle avait vu encore rond de jeunesse sans jamais imaginer ce qu’elles seraient dans ce futur. Comment auraient-elles été si Loïs n’était pas partie ? Auraient-elles été proches ? Auraient-elles tout de même perdu le contact ? La jeune mère n’en savait rien et ne put que soupirer avant d’afficher un sourire délicat.

– Ça fait drôle n’empêche, hein ? Toi, moi, parler de nos vies.. J’aurais jamais cru qu’on finirait comme ça. Enfin toi, j’imagine que si, ça te va bien de bosser à l’hosto. Le regard plongea dans le fond de la tasse, les mains tournant les restes de café pensivement. Quand je suis partie, j’ai fait pas mal de conneries tu sais, c’est les enfants et Thomas qui m’ont un peu sortie de ça j’imagine…

Pourquoi Loïs parlait de tout ça, elle n’en savait rien. Elle savait juste qu’elle en avait l’envie soudaine, comme si Gretel était restée cette icône qu’elle écoutait et à qui elle confiait ses secrets, bien plus jeune. Sourire fin, Loïs avait bien changé depuis toutes ces années.












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