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how far can you go ❙ stelian

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Irene Schwartz

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Irene Schwartz
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Dim 2 Mai - 16:43

how far can you go

❙ mars 2021

la minerve agace irene ;
elle voudrait l'enlever
la jeter



gratter les agrafes qui la maintiennent ((ou celles qui titillent son rachis cervical)), bien
qu'elles ne soient pas réelles.

elle avait l'air débile à passer deux, trois,
elle n'avait pas compter
((tic tic les secondes les minutes les heures la totalité de la journée soleil levant railleur de sa situation derrière les grands verres d'hôpital))

les couloirs froids et inanimés ;
le pire c'était que liam n'était même pas pour subir sa mauvaise humeur ((elle le sait


il a eu le poignet désintégré)).

mais bon, un poignet ça se soigne plus vite que des cervicales, non ?

sur son lit blanc tout blanc comme le plastique fadasse de la minerve qui lui maintenait le cou en place ;
en réalité elle n'avait plus si mal
l'adrénaline sur le coup et son propre pouvoir avaient annihilé la douleur,


boomerang dans ses nerfs dès la sortie de la plaza accompagnée par des sirènes et un ensemble de...

d'ailleurs, elle ne savait pas comment allait echo
ni garance,
surtout garance en fait ((grimace à l'image de jambe tordue dans un angle bien peu naturel)).

irene soupire ; c'était d'un ennui
pas d'arme pas de pleurs pas de coups pas de
((pas de stelian)) non après tout,

iels n'avaient pas réussi à tirer grand chose de leur ennemie et surtout
elle ne semblait pas assez futée pour avoir organisé tout ça ;
un coup d'oeil au téléphone sobrement posé sur la table de chevet

il fallait éviter les communications sensibles
surtout qu'elle était là sur le terrain des cobras ((quelle idée de se retrouver à l'hôpital)).

le soleil est timide aujourd'hui ; le regard gris pâle perdu dans des nuages aussi blafards,
      irene n'a même pas l'espoir de recevoir une nouvelle quelconque du patron aujourd'hui


encore




elle l'attendra,
car elle retournera toujours à la maison ((comme avant)).

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Dernière édition par Irene Schwartz le Lun 3 Mai - 23:20, édité 1 fois
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Stelian C. Phoenix

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Irene & Stelian


hôpital hallmark ••• mars 2021


contre un investissement faramineux les plus nobles
les plus vertueux des hommes deviennent muets sourds aveugles - inertes indolores aux appartenances aux tatouages différents des leurs aux allégeances
étrangères ; alors Stelian par la porte de service en grande compagnie
((voulue plus nombreuse forcément la faute aux récents évènements))

les dédales de couloirs et les balles aux plus aventureux qui oseraient - songeraient l'éventualité de baver les intrus dans la cité des cobras ; le terrain miné lui importe peu, le Roi Dragon a un objectif bien plus grand et une fidèle à adouber

une aimée à couronner - Stelian ne l'avait jamais désirée comme les autres, il y avait quelque chose de différent
implacable impie trouble peu importe la nature des sentiments, une tendresse certaine s'était dévoilée aux premiers échanges
physiques spirituels tacites tant à la fois
et sans savoir si la froideur d'Irene la douceur de sa compassion la tendresse de ses mains frôlées - ou l'implacabilité de son allégeance
elle à ses côtés et c'est un tout qui se construit : elle précieux chevalier et de l'amour aussi
parce qu'on aime toujours un peu ceux qui vous adorent

il pousse la porte délicatement - suffisamment rare, il fallait le souligner
et c'est un soupir un soulagement à son souffle quand effectivement les blessures ne font état d'aucune gravité ;
on avait trop perdu ces derniers temps, majesté
alors elle qui se tient, le même regard, la même puissance dans l'aura - sans un mot il s'approche du lit et congédie chaque intrus dans la pièce qui aurait songer à les interrompre.

— le blanc n'est pas la couleur qui te va le mieux.

il entraîne un rire bref et moqueur dans sa suite, prend place
non pas à ses côtés - mais au pied du lit d'hôpital, comme en terrain conquis

— comment te sens-tu ?

et le chaos les bruits les cris en rafale
tout ça si loin et si près à la fois

— navré du retard de ma visite : les choses se sont un peu compliqués, dernièrement.

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Irene Schwartz

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Irene Schwartz
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Lun 3 Mai - 23:43

how far can you go

❙ mars 2021

le cieux ont une grisaille qui pique ses rétines ; pourtant habitués
à la pluie le mauvais temps car
ils tapissent les fureurs qui dorment dans les mers gelées de sa cage thoracique ;

mais elle a l'air calme, irene
aussi platement assise
aussi sagement posée
sur un lit d'hôpital dans des accoutrements si peu flatteurs

car irene restait irene.


la chambre austère n'arbore ni couleurs ni fleurs.


le son de la porte qui s'ouvre, un autre qui entre
était-ce encore le médecin qui venait voir ses indicateurs ((elle soupçonnait celui-là de lui faire la cour)) ;
et elle,
lui trancherait bien le cou ;

à sa voix cinglante, grommèlent les orages des mauvais jours.

je vais bien, barrez-v....

mais ce n'est pas
l'insinueux sifflement du docteur qui vient lui ôter les mots de la bouche
comme la lueur bien-aimée en fureur douce

elle en perdait les crocs.

comme une tonalité en désaccord car
il usait d'ironie.

irene sursaute ;
irene grimace

elle allait mieux, n'allait pas totalement bien
la surprise lui faisait revenir une douleur dont elle se passerait bien
fantôme qui venait hanter ses cervicales pour l'éloigner tous les jours un peu plus ((de son roi)).

tu me le fais pas dire...

la mine dépitée, la dragonne tire la couverture pour tenter de cacher la misère ;
une honte en shot soudain pour se découvrir ainsi face à celui
qu'elle voudrait attacher à son cou ((lui forcer la laisse dans la main)).

ses cheveux en rivière dégringolent sur ses épaules ; noirceur de styx contrastant avec le blanc
((trop blanc)) pour y donner un peu de vie
la colorer d'un peu plus de dignité pour s'offrir à l'aura qui s'impose à sa propre voix.

irene pose ses onyx sur celui qui venait lui rendre visite,
impromptu

c'était confus ; heureuse surprise en colère inquiète ((pourquoi)) il aurait pu attendre sa sortie

elle ne lui
aurait
((pas manqué de toutes les manières)) ;
les mines explosent plus vite qu'on eut le temps de s'aimer.

tu n'aurais même pas dû venir.

languir d'un autre pour attendre les sens d'une vie qu'elle mène à courir ;
face à l'écran vide de son téléphone elle
ne lui exprimait pourtant aucune reconnaissance

savait-elle le faire ?

elle se rappelait encore des tumultes dans leurs mains qui se serrent pour affranchir les distances

la sienne se tend comme une supplication de martyr ;
atrophiée de ces mots de ces gestes de cette poigne qu'elle n'avait pas goûté pendant ces jours-là,
mais le souffle qu'elle lâche en rire moqueur ((d'elle-même))

avait des yeux aussi vides qu'elle n'avait des tornades d'émotions ((non,
jamais)) ;

elle se savait un peu trop faible mais la dévotion a des couleurs bien différentes.

j'ai vu ton annonce.

irene se redresse.

tu étais



magnifique.


les épaules en avant comme un félin sur sa proie - ce n'était pas stelian mais toute la prestance
au pied du lit qu'il la maintenait prisonnière sur l'échiquier de leurs interactions,
dès l'entrée
échec et mat ((ma reine à terre allongée sur le linceul des chiens galeux)).

les yeux d'un brasier scintillant, irene a le rictus des carnivores sur les lèvres ;
elle n'allait pas plus mal qu'il n'avait eu à venir la voir ((face à face)).
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Lun 10 Mai - 19:19
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Irene & Stelian


hôpital hallmark ••• mars 2021

sur les contours de son visage tracé dessiné par les Dieux les plus lyriques brillaient encore
le gravide de son ambition de sa majesté celle à laquelle Stelian
et elle aussi
s'était accroché depuis des semaines depuis le couronnement glorieux et les orbites toutes émoustillées alors avaient dressé sombres portraits et tragédies en acryliques ; mais c'était bien debout, l'échine dressé la nuque raide les épaules creusées par les crimes et les cimes de leurs vices mais bien
debout
majestueux qu'ils étaient
tout ainsi qu'ils se retrouvaient

alors Stelian se perd un peu, ose une main dilatoire alors qu'elle offre son allégeance encore sur la joue ronflante - le teint gris aussi mais lui trouvait un peu de douceur dans la chute
oh quelle fatuité échangée
mais il n'y avait bien qu'aux vallons de leurs êtres à la croisée de leurs chemins qu'ils se comprenaient
dis Irene, toi, que jamais tu ne céderas aux prises du monde autour de vous

— pour tout te dire, on me l'a fortement déconseillé. Mais tu sais bien que j'ai horreur de suivre les ordres et les conseils.

comme s'il allait
comme s'il avait songé la laisser là, au milieu des rats et des serpents
à la merci de tout prédateur prêt à lui dérober l'un de ses piliers - et si elle n'avait pas montré d'audace carnivore, si elle n'avait pas de crocs si aiguisés il n'aurait pas laissé une heure entre l'arrivée la visite
aucune courtoisie

— je voulais te voir.

parce qu'il n'y avait que dans le fond de ses pupilles à elle qu'il brillait en toutes circonstances
alors le geste brusque soudain s'arrête et il va cueillir ses doigts hâves doucement entre les siens impatients de retrouver un peu de splendeur de magnificence
tu sais Irene, il l'a laissée entre les flashs les caméras et les journalistes - redonne-la lui

— tu ne me réprimandes pas ? j'ai pris un sacré risque il paraît.

il paraît
on lui a dit reproché - et rien n'était parvenu à atteindre pénétrer ses pavillons
lorsqu'il croisait le monde entier - tout ce qui n'était pas eux

un maigre sourire vient habiller le visage olympien alors que sa main glisse sur les draps froids et s'abaisse aussi sur le vide abyssal autour d'eux
autour d'eux le vide qui se dessine et des ruines encore fumeuses à reconstruire : un nouvel empire déjà entre leurs mains ensanglantées et Irene en parfaite complice - amie osait-il l'espérer le formuler

— la guerre interne ne risque pas de se terminer.

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Irene Schwartz
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Dim 11 Juil - 15:21

how far can you go

❙ mars 2021

vouloir la voir
lui voler l'éclat qui scintillait dans ses yeux de braise
yeux d'ébènes
yeux d'onyx froids.

vouloir la voir
lui enlever
la solitude et les fissures qui s'étalaient le long de ses cervicales ;
car il avait tout
et elle, rien.

car il avait tout d'elle et qu'elle le lui rend(r)ait bien ;
elle ne s'enfilait que dans les testaments fragiles qui rugissaient au fond de leurs pupilles.

mais elle le lui avait déjà dit, soufflé ((exhumé)) ses réprimandes,
qui était-elle finalement pour le lui interdire (ou s'interdire)
de sa présence de sa prestance de la majesté qui émane de ses mots à contresens ;

à contresens de leurs émotions.

commes les volontés primaires qui hantent ses crocs carnivores,
il viendrait la chercher au milieu des reptiles et des charognards.

j'ose imaginer que tu l'avais calculé.

((ce risque qui plane en épée de damoclès sur nos nuques et qui nous foudroieraient bien assez tôt mais
ah,

ah laissons-nous le temps de cette tendresse infâme
la désillusion de nos gloires)).

comme rosée qui vient se déposer au petit matin sur ses doigts brusques,
la violence qu'elle n'a dans les digitales se fanent pour goûter le toucher des bon-vivants,
et tenter
d'attirer la splendeur de son empereur dans les havres de paix qui tourmentent ses firmaments.

il avait encore ce maigre sourire qui venait orner ce visage qui se voulait si (f)roi(d),
pourquoi pas car en offrande,
elle lui offrirait toutes ses lois, toute sa foi.

je le sais.

de ses mains si douces qu'inhabituellement tendres elle
s'ose à porter les siennes qui,
ont le fer au fond des doigts
pour maintenir en poigne irrépressible la gloire des dragons ;

sur sa joue sa peau qui,
au-delà de la fatigue qui vient hanter les cernes qui se sont portées bienvenue solitaires,
vient doucement reposer la confiance de ses propres trophées dans la paume si grande qu'elle lui mangerait tout entier le visage.

je serai toujours ((toujours)) à tes côtés.

aux paupières demi-closes qui n'éteignent pourtant pas la hargne de sa dévotion,
la tête inclinée et la rivière de cheveux longs qui s'étendent sur son dos ((frôlent, sinueux,
la main qui berce les rêves et elle qui lui soumet les siens)).

l'aimait-elle ?
oui.
mais pas de l'amour flamboyant qu'on conte dans les belles lignes ;
elle l'aimait de celui qui brûlaient les rétines
((comme celles qu'elle reposait au creux de cette douce canopée)),

mais les voilà avides ; car ce n'était qu'une avidité en sacrifice à celui
qu'elle considérait comme tout puissant.

le voyait-elle finalement comme un dieu ou un homme ;
un empereur,
érigé au statut d'idole
((les verraient-elles, finalement ;
les erreurs si elles parvenaient à fissurer le marbre qui étiolait son visage)),

non.
irene se contenterait de les épousseter d'un geste de la main,
lisser cette glaise fragile et si précieuse comme on y mettait un peu de cœur,
laisser la douceur de ses doigts ((comme la paume de ce roi qui, feutrée
promenait sur son visage de reine esseulée les confiances aveugles))
dissimuler ces erreurs de la nature.

mais je dois te le demander cependant ;
pourquoi venir maintenant,
maintenant et pas après,

maintenant et pas à la maison.


de son oeil perçant qu'elle rouvrait comme rompue de cette berceuse,
irene,
ne croyait pas les raisons simples et sensibles qu'il pourrait lui servir ;

il y avait dans sa volonté de la revoir le miel à son égo,
mais sûrement pas les réponses aux risques et ses questions.
code par drake.

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