[TW r18] (fb) sauver ma peau ((canopus + soanja))

TW: mention de trafic d'enfants, proxenetisme, combats illégaux, relations abusives, drogues (jcrois j'oublie rien) au fil des posts, jvm protegez vous

sauver ma peau

Le regard perdu, elle s’accroche au gilet de son partenaire pour ne pas trébucher. Lui ne s’encombre pas de subtilité pour la tirer en avant, un bras derrière les épaules, mais Soanja ne s’attendait pas vraiment à plus de délicatesse de sa part.
Les catacombes étaient sombres.
Pas suffisamment pour ne rien voir devant soi mais assez pour l'inquiéter et la perdre seule. Mais tant qu’elle ne se séparait pas de son petit ami, tout irait bien -et sa prise sur son épaule n’était pas déterminée à la lâcher.
Elle n'était pas spécialement à l’aise. Les endroits sombres et reclus lui renvoyaient de mauvais souvenirs -beaucoup de sang, beaucoup de larmes- mais tout se mélangeait dans sa tête, les souvenirs et les rêves, dérangés par les substances qui flottaient dans son corps.
Ses talons claquent mais elle flotte -elle pourrait heurter le sol sans s’en rendre compte.
Allez avance.
Mmh.
Elle le suit sans rechigner, soumise à l’autorité qu’elle pense née d’amour.
Vraiment, la force brute de ceux qui pensent que son corps comme son coeur leur appartiennaient.
Les catacombes étaient sombres, mais le marché noir l’était un peu moins. Des silhouettes et de la vie -et de la mort. Elle avait vécu dans des endroits comme ça et ne voulait plus vraiment y retourner.
Elle avait eu son compte, elle avait déjà donné.
Mais Soanja autant que lui avait besoin d’oublier, de sombrer -d’avaler des raccourcis au bonheur- alors elle se laisse manipuler. Marchandise, trophée pour se pavaner; tant qu’elle était utile, elle était satisfaite.
Bientôt le dealer sera là,
et elle devra sourire.
Soit belle et tais-toi.

▲ Canopus (fb)

(fb) sauver ma peau

canopus a, toujours
les cris obscènes qui tournoient dans ses esprits un peu trop
cassés ;

pour toutes les gloires qui sont vaines et qui

l'enchaînent au goût du pouvoir ah

canopus est si fidèle !!! à la folie sombre ;

car lae
voilà

parrain.e de ces trois pommes de haut
et que les échelles sont cruelles
à monter si haut (si haut (si haut sihautsihautsihaut)) que ses propres égos sombreront bien assez tôt ;

iel s'était tant éclipsé.e comme une vilaine

v i la in vi laine ombre

qui
laissait ses adelphes brûler dans leur propre quarantaine.

et la drogue lui avait tendu un si joli sourire si joli sourire ((si joli
s o u rire))

et canopus lui avait répondu avec son si beau
minois
si beau
minois si beau minois si belleausibelleausibelleau((sibelleauqu'oncroqueraitbienunbout))

ah -

les cris s'en vont, comme s'essouflent l'inconscience de ses saphirs toujours un peu trop fous.

aujourd'hui, c'est le jour des ((leçons)) et

elle lui manque bien là, apocalypse car

c'est la seule qui mérite sa confiance et elle est ((toujours avec kirill kiryushka si méprisant si méprisable avec son dos tout droit sa gueule bien façonnée en caillasse impassible qui ne leur dot et en fait c'estbiencanoquiluidoittoutmaisielnesaitpasiel
ne fait
rien d'autre
que s'enfuir)) ; pourquoi donc le haïr ?

iel finirait par oublier la raison première.

aujourd'hui, c'est l'heure de ((récupérer son pognon car iel se construira bien un empire !!))

iel a de la tête aux pieds ; toujours
son élégance
frivole
désinvolte
celle qui fait tourner les têtes les yeux qui fait chuchoter dans les recoins du marché noir comment a-t-iel pu se faire un nom,
ce n'était pas
ce n'était pas si difficile
que ça
((les talons de ses petites chaussures ont des claquements posés, qui résonnent dans le gris sale d'une atmosphère pompée aux drogues))

il lui manquait juste
la pitié
la conscience
un peu trop de folie parsemée dans les craquelures de ses échos ((qui résonnent encore dans les draps qui soufflent comme
avant comme
avant))
parce que canopus
ellui,

n'a pas tant changé
sinon de camp.

sois belleau et tais-toi.

sa main tenant le bâillon de soie dans les fumées âcres des opiacées, il n'y avait qu'une histoire
sans fin qui continue
à s'égrener
et comme

comme un fantôme du passé venu.e lae rattraper dans toute sa déchéance dont iel se parait pourtant entouré.e de ses gros bras ((qu'apocalypse manquait)).

canopus a les rétines qui s'écraquillent,
un peu trop grand mais seulement
cette quelque milliseconde avant de reprendre son air si hautain.e si cruel.le car non

❝ espérez-vous avoir votre dose cette semaine,
sans avoir réglé votre dette ?

audacieux.

et pourtant,
la contrariété qui étirait doucement les traits fins de son visage poupin

avaient leur cible dans les mirages ((espérait-iel se tromper)) ;

soanja.

((que fais-tu là pourquoi retomber si bas retourner dans les couloirs sombres on a vu le soleil il faut y rester n'y laisser que sa peau là-haut non pardon la sauver se battre griffes et crocs car tu sais les gens comme nous n'ont pas tant de chemins sinon celui gratté de ses propres ongles érigé de son propre sang)) ;

❝ que faites-vous donc là,
tous
les
deux.

comme une sentence qui plane, canopus ouvre d'un coup sec son éventail.

code par drake.

@soanja andrianarivo

sauver ma peau

Soit belle et tais-toi.
Et lae dealer et là, et Soan
Et son souffle trébuche sur son cœur qui s’arrête en chemin.
C’est son visage et sa voix et toute son aura, dans des souvenirs qui déferlent et s’entremêlent.
Ô Cano
Canopus
Pourquoi encore -pourquoi nous- sortis des tréfonds pour s’y replonger aussitôt.
Sortis des catacombes pour s’y retrouver encore, chiens galeux désespérés d’une habitude malsaine, d’avoir été bien dressés.
On nous en a sortis
mais on est jamais vraiment partis
n’est-ce pas?

La bouche en cœur elle qui s’est faite si belle pour chuter encore et toujours dans sa dépendance -à l’amour et aux coups et à l’oublie. Dans ses habits d’apparats pour saluer saon vieil.le ami.e
encore si jeune
trop jeune
pour croupir ici.
Elle sourit comme on lui a dit et ne tremble pas, et dans sa voix rien ne trahit leur connexion; alors Soanja douce et obéissante Soanja ne pipe mot, et si ses yeux sont plus brillants et ses joues un peu plus colorés, lui ne voit rien parce que lui ne la voit jamais.
Pas d’attention si ce n’est pour l’utiliser, son bras autour de sa taille possessif et agressif, avec cette assurance sur-jouée de celui qui a trop à perdre.
Oh allez, j’aurais tout ça la semaine prochaine, ça peut attendre un peu non? Avec tout votre réseau ça change pas grand chose pour vous hein?
Ô, ravale tes mots avant de ravaler ta langue
ton arrogance aura ta peau.
J’suis venue avec ma meuf -jolie hein- c’est aussi pour elle tout ça. Vous allez pas lui dire non quand même.
Sombre
idiot.
Appel à l’aide dans le regard -mais pour qui
pour elle
ou
pour lui?
Elle veut s’avancer et lae toucher -prendre sa main comme avant. Lae rassurer -Il est pas méchant, tu sais, pas vraiment
et puis c’est pas si grave
si c’est mérité
non?
Mais Soanja n’est là que pour la décoration et si la main sur sa taille sert un peu trop fort sur ses bleus, son sourire ne vacille.

▲ Canopus (fb)

(fb) sauver ma peau

et les doutes s'envolent quand les lucioles viennent clairsemé son beau regard
des onyx qui avaient tant brillé au-dessus de son visage asphyxié

quand

son coeur battait si
m a l la chamade
((charade)) dans les draps gris de soie.

on y était parti.es pour mieux y revenir ;

mais canopus ne le voyait certainement pas ainsi

car là
sur ce trône de gravats pleine d'argent sale,

iel avait ce contrôle-là qui

s'é ch app ait un

peu trop ((comme quand il était parti lui et sa chevelure de feu pour ne laisser plus rien))

plus rien que le noir ;

et les mains chaudes de soanja qui enserraient les siennes pour ne plus pleurer,

car iels étaient de grands enfants déjà.

;
;
;
il était bien effronté, ce lapin piégé
dans la gueule du loup qui le nourrissait de sa main.

canopus s'en va s'asseoir sur la seule chaise ((chaise sur piédestal piédestal sur estrade pour se faire toujours
p l u s
g
r
a
n
d.
e)) ;

ses yeux d'un bleuté nuit, durs de mépris

toisent pourtant le joli minois qui se cache derrière ((est enchaîné)) à l'homme qui lui réclame assidument ce

qui ne lui revient pas.

❝ oui,
très jolie. trop jolie pour toi.

les lèvres ont un rictus peu avenant ; un peu tordu sur le bout des commissures,
presque menaçant.

❝ amenez-la moi.

et iel claque des doigts comme un maître siffle ses chiens ; il désespérait de n'avoir cerbère à ses côtés aujourd'hui,
au moins

e l l e

savait ((connaissait l'e n t en dait HURLER)) ce dont iel avait envie

avant même que ne souffle un seul mot.

des muscles ils n'avaient que ça ces cabots ((car ellui est cabot mais ROIEINE DES CABOTS TOUT EN HAUT
toutenhautlacouronnepourriesurlatête
faitesdedentsetd'os
desangetdetrahsions)).

pourtant ç'aurait été suffisant mais non, il y aurait toujours

so n ego.

❝ à genoux.

et la voilà trainée devant ce grand duc qui n'est pourtant rien du tout
ce charognard qui se fait roi de tout ;

canopus n'a pas ((plus)) de tendresse seulement sa propre fortune au fond du trou

la voilà mise à terre la robe tâchée de poussière
un peu grise un peu brune un peu
opaque comme les demi-lunes

qu'iel ne montre que la moitié de son visage pour ne laisser l'autre prendre le rivage.

canopus croise les jambes ; fluettes un peu trop fines un peu trop délicates dans leur dentelles longilines.

et iel a ce r e ga r d là ; celui-là

qui la toise de hautenbas.

silence de glace.

;
;
;
;

❝ me prends-tu pour un prêteur à gages ?

et sa main a des serres qui plongent sur les cheveux détachés de soanja et ses doigts ont des angoisses qui enserrentsoudainementlesmèchesparpoignées
et ieltirecettepseudoqueuedecheval pour

lui renverser la tête au plafond ;

soanja,
arrête de regarder le sol comme si trésor était enfoui

fixe donc le ciel et ses étoiles comme nous nous l'étions promis.

((lire le nom des constellations avec, pour seul oeil sur le monde
la petite fenêtre crasseuse avec ses barreaux et la cage aux lions)).

❝ pas trop mal...

comme si c'était elle, sa caution ;
pourtant canopus avait déjà oublié le trublion d'en face iel n'avait que

sa déception sa colère sa rage et l'envie de lui arracher ces cheveux qui enlaçaient ses digitales non rien

rien n'excusait sa présence ce soir et

iel avait le doigt âcre qui venait lui brûler la peau douce du visage parce qu'elle est tendre, soanja trop tendre

❝ seulement bonne à être belle et à te taire,
ça n'a pas changé
;
;
;

la tête qui se baisse comme pour se mettre à son niveau tout en restant sur sa chaise pour
chuchoter ses laideurs en mots.

❝ je t'ai posé une question, tu me réponds :

qu'est-ce que tu fous là.

puis la marée repart la colère reflue elle n'est plus chaude brusque et violente

elle a l'huile qui gèle dans ses saphirs.

iel se redresse, délaisse
tout en laissant couler ((comme avec regret)) la rivière de chevelure brune sur le derme de ses doigts.

❝ tu me la laisses une semaine. tu reviens avec l'argent.

et t'as ta dose.

magnanime.

dans sa main, une pochette de petites pastilles un peu trop joyeuses
i l   ya  d      e s        b le u   e    s      d    e s       v    e  r     t e s      d    e  s       jaunes
qui s'y
b
a
   l
   a
   n
      c
      e
      n
      t.

❝ à prendre ou à laisser.

mais au fond,

il n'avait pas le choix

et canopus

aimait la sensation d'être le roi.

code par drake.

@soanja andrianarivo

sauver ma peau

Les mots qui brûlent et qui transpercent un cœur déjà en miette; immunisée contre le venin des charognes mais les charognes n’étaient jamais ellui
Pas Canopus
on s’est séché les larmes du bout des doigts, tu ne t’en souviens plus?
Elle si ; parce qu’ils étaient les derniers à s’être promenés sur sa joue avec délicatesse.
Et délicatesse il n’y a quand on la tire en avant -les doigts sur sa taille qui creusent sa peau, espoir de planter des griffes brisées dans une proie qu’on a déjà volé.
Ses genoux heurtent le sol et elle est tellement habituée -tendre les mains et satisfaire les besoins- sa peau plus épaisse que son égo mais ses réflexes manquent quand le poids de son regard écroule ses épaules.
Il n’y a plus qu’eux
plus qu’eux au monde
comme avant
mais si différent.
Le plaisir de lae savoir grandi.e -en haut toujours plus haut haut dans les cieux- et l’amertume de se savoir, là, creusant toujours plus bas
comme ces chiens qu’on a haïs qu’on a mordu
Leur belle histoire, leur après
Notre épilogue n’a jamais commencé.

Le cri s’étrangle dans sa gorge - sois belle et tais-toi- et elle entend vaguement le chien rouspeter derrière elle et clamer sa proprieté; mais Soanja poupée, poupée de chiffon brisée entre les doigts de qui elle a aimé.e -de qui elle aime encore- lève juste des mains hésitantes.
Elle ne sait se défendre elle ne sait que faire
Ca fait mal, Canopus
Mais ça pourrait être pire
bien pire
Et la détresse dans son regard -celle qui n’a jamais rien changé et jamais ne l’a sauvée- brille pour ellui, prière silencieuse dans son incompréhension.
La rage en guise de réponse et elle se laisse fâner.
Abandonner.
Comme d’habitude.
Ça fait mal, Canopus.
Mais pas aussi mal que la confirmation de son inutilité par le pilier qu’iel avait été.
Des mots chuchotés à son oreilles et ses lèvres tremblent son souffle à sec.
Elle ne sait plus ce qu’elle fait plus ce qu’elle devait faire là; ça ne devait pas se passer comme ça. Elle avait juste dit oui.
Comme d’habitude.
Je- suis là pour mourir encore et encore parce que je n’ai que ça à faire que ça que je connais. Je ne sais pas. Murmure pitoyable et terrifié -de tout.

Les cheveux chutent sur ses épaules et elle se laisse tomber, s’asseoir sur le sol où elle a toujours rampé, les doigts délicats pour retirer les graviers de sa peau.
Et le souffle qui trébuche elle lève les yeux vers ellui -sans un regard en arrière pour voir le choc haineux- espoir infime qui éclaire l’innocence qui lui reste encore.
Elle voulait partir avec ellui, comme iels se l’étaient promis, il y a longtemps
Si longtemps
Une éternité ou peut-être deux
-Deux enfants qui s'agrippaient pour ne pas perdre plus que leur dignité-
Mais il ne voudra jamais, hein
Il tient trop à moi, tu sais
Il m’aime, et-
Tch. Ok.
Ah.
Comme un coup de poignard dans le vide qu’est son cœur, vide d’amour et d’attente. Elle n’est plus sûre d’avoir envie de rester avec lui. Elle n’est plus sûre de rien à part qu’elle veut tendre les bras vers Canopus et fermer les yeux
retourner en arrière
ou en avant
ou à côté dans un monde où iels auraient pu s'enfuir ensemble et ne jamais se lâcher la main.
Un coup d’oeil en arrière pour vérifier s’il y avait une once de regret, quelque chose à quoi s’accrocher.

Mais il s’est déjà retourné.
Il a laissé Soanja à terre
dans son humiliation et son envie de pleurer.

Alors ses grands yeux brillants elle les monte vers ellui, et iel est trop grand.e, alors doucement elle se redresse -les graviers retombent par terre et le charbon de ses mèches coule derrière elle.

Canopus.
Il n’y avait pas de questions.
Elle voulait juste dire son nom, naturel dans sa bouche et rouillé par le temps.
Canopus
Dis moi que je t'ai manqué.e.

▲ Canopus (fb)

(fb) sauver ma peau

elle ne sait pas.

et canopus,

le savait-iel ?

avait-iel réponse

à la m as c a rade ; un champ de ruines

sinon d'or à ses pieds.

et iel a le dos droit encore,
le regard droit,
encore ;

l'imbécile cède à sa demande
et ellui

n'en serait que plus content.e.

il s'en va, le goujat.

;
;
;
;

et ils s'en vont,

les chiens.

c'était soudain la tempête qui laisse

a t t e r i r dans ses bras

canopus tel.le enfant.e qui s'était perdu.e dans les labyrinthes
et les marécages du monde.

et canopus soudain a le dos plus droit
courbé.e comme une loque qui se voulait roi

les muscles

l ai s s ent
t
o
m
b
e
r ;

les bras ballants sur la chaise qui elle, restera fière.

((canopus))

murmure-t-elle,

et canopus encore, a les paupières

qui tombent les rideaux sur sa colère

car avait-iel le droit de l'être au fond ?

((canopus))

elle a

toujours

la voix douce.

et canopus a les genoux qui s'entrechoquent
entre ciel et terre

sur les graviers les poussières ;

sa peau ses dentelles qui deviennent grises un gris sale comme son âme

et canopus,

n'est plus roi.

rien plus rien ;

iel était revenu.e

au sol

auprès d'elle.

❝ je suis là.

était-ce bien ?
iel ne             s   a  i t
p
a
s
.

c'était encore un dealer un proxénète, oui tout ça
pour un peu de contrôle mais
iel a les

    doigts tendresse
qui viennent
recoiffer
    doucement

le noir qui pare ses épaules ;

et cano
((pus))
a les genoux à terre,

pour mieux la prendre dans les bras comme un enfant qu'on malmène
ah

iel aurait voulu se sentir désolé.e, se donner des excuses ; encore

il n'y en avait pas.

tout retombe comme trop vite était arrivée la rage et le dégoût
vient le temps des larmes qui coulent et iel l'arrache à son regard

qui part vers le haut

pour la mettre dans le creux de son épaule frêle ;

lui offrir l'étreinte qui avait attendu toutes ces années,

où était-iels passé.es ?

sûrement pas sur les sentiers qu'iels s'étaient promis.es car

les forêts ne sont toujours pas vertes sous la lune rouge d'ellipse.

❝ tu es devenue si belle,
soanja.

comme des paroles n a ïv es comme
demander le b ea u t e m p s ;

mais iels étaient là dans des secondes qui s'écoulaient sans trop savoir,

sur les crimes qui tapissaient les murs de ce marché noir

le parfum de soanja lui rappelle les soirs sans orage blottis sous les châteaux de couettes fines
pour survivre un peu plus les hivers rudes et sans astre.

❝ as-tu pu voir
les étoiles ?

canopus,

ellui ;

les a appris par coeur

pour un jour les réciter aussi à soanja.

code par drake.

@soanja andrianarivo

sauver ma peau

L’attente et les gens qui s’en vont; iels sont seuls, vraiment seuls, comme avant.
Comme avant
c’était tout ce qu’on voulait, être seuls et dehors sans personne à qui appartenir.
Iel descend et s’approche, sous son regard émerveillé, sa confiance aveugle et entière ; c’était pas grave qu’iel lui ai fait mal, parce qu’iel savait, la douleur qu’elle savait endurer.
Bien au-delà de cheveux tirés.
Et son sourire qui éclot sur ses lèvres peintes elle lae prend dans ses bras à son tour, le nez pressé dans ses cheveux.
Ah,
qu’est-ce que tu m’as manqué.e
Si tu savais les semaines et les mois passés à imaginer et se demander ce qui se serait passé si je ne t’avais pas lâché la main
quand au foyer
il y avait la tendresse
mais pas la personne qui allait avec.

Les larmes embrument ses yeux sous l'émotion mais rien ne tombe -faible contrôle pour ne pas tremper ses cheveux qu’elle caresse du bout des doigts.
C’était si doux
si familier
souvenir rouillé qu’on vient huiler après des années non-utilisé
et son souffle tremblant goûte à l’espoir qu’elle avait commencé à abandonner.

Elle se détache pour mieux lae voir, son visage si près qu’elle y discerne le moindre cil
et son sourire s’élargit
à la pensée des étoiles qui ont éclairé leurs nuits.

Oui, elles sont si belles de dehors.
encore plus belles qu’on se les imaginait
derrière les barreaux
quand elles étaient nos seules lumières pour soigner nos maux.
Elle a le coeur qui tremble et l’estomac qui se retourne
les tambours reviennent dans son crâne.
Mais Soanja a d'autres choses à penser alors elle s’oublie comme elle s’est toujours effacée.
Trace le contours des joues et se nourrit de la chaleur humaine.
Mais c’était pas pareil sans toi.Quand il n’y avait personne qui comprenait pourquoi
je voulais tant rester dehors
en pleine nuit.
Et avide de bonnes nouvelles, le regard curieux elle penche la tête;
Tu as grandi.
Tous les deux, encore plus que lorsqu’ils étaient jeunes
trop jeunes
trop matures
forcé d’être trop grands
et maintenant
et maintenant qu’ils devraient faire leur âge, eux qui ont trop vécu, eux qui méritent le sommeil et le silence, n’ont toujours pas de répit.
Tu manges bien maintenant?
Toujours à s'inquiéter
toujours à demander
à mettre les autres avant elle
ils étaient si importants
bien plus
qu’elle.

Tu étais où?
Tu étais où toutes ces années
où j’étais dehors au foyer
dans des draps et des bras d’inconnus qui n’étaient jamais toi
l’affection à un goût amer
quand tu n’étais pas là.

▲ Canopus (fb)

(fb) sauver ma peau

du ciel à la terre ; canopus comme

l'étoile la plus brillante

venue apposer son baiser sur son front.

descendue ! comme une myriade de poussières des cieux iel n'a pourtant
de brillant

rien d'autres que l'argent qui coule dans ses trésors

même son corps

n'a plus rien de précieux.

soanja aura toujours ce          s o u r i r e
;;;;

qui lui coupe le souffle
   'qu'elle était belle, qu'elle l'est toujours.

iels ont grandis, oui ;
un peu trop vite un peu trop mal
      de travers comme les arbres les haies qu'on taille mal,
parce qu'iels n'ont qu'elleux pour tout soutien
moniteur.ices de leurs propres actions et leurs propres déboires
leurs propres larmes qui avaient coulé

et leurs corps, brisés

pourquoi grandir quand on en faisant des chiots à bouffer au premier regard au premier souffle

((un peu débridés dans leurs linceuls de soie))

aussi blanche que le chat noir qui court par-là
aussi fière que le corbeau qui se poserait un peu dans le recoin.

❝ ce n'est pas pareil

sans toi non plus.

canopus n'a rien dans le regard, ni plus que trois larmes ni plus que
des expressions de nostalgie ;

iel les a perdu bien avant mais aussi après
à partir comme un fantôme briser ,,,,, les adelphes
les liens

briser tout
entre ses doigts ;

((ou les doigts)).

❝ j'étais...

dans un appartement, avec un policier sans visage et son apocalypse en soeur pour manger des conserves froides et regarder les trous béants dans le plâtre brisé du mur en survêtements adidas à les observer comme des loups en cage se détruire et s'aimer ;

dans un appartement à se glisser comme un fantôme sur les murs et puis finalement

hors des murs,

car canopus finit toujours par partir,
canopus finit toujours par s'éteindre

non,
iel n'est pas le guide qu'on cherche dans les livres d'astronomie pour naviguer sur les vagues agitées car

iel a bein trop d'orage pour garder la sécurité d'une route jusqu'à la

maison.

❝ et toi,
tu étais où ?
     et pourquoi tu es
     là.

elle ne lui a toujours pas répondu ;
l'ombre furtive de sa colère passée revient hanter un peu ses bleues rétines.

mais on va se m    e    t  t  r e     debout,

hein soanja

plus jamais au sol pour la laisse qu'on leur avait passé au cou
étranglé.es dans les avidités de trop d'hommes et de femmes
trop de créatures car on n'est jamais maîtres de soi.

canopus lui prend la main pour la relever soanja

soanja aux genoux sales
soanja aux mains douces
soanja aux (((lèvres qui lui soufflent ces mots qu'iel veut))))))
dévorer encore

encoreencoreencore((encore))

encore.

alors iel s'avance se rapproche iel a
des petites pointes car non,
iel n'a pas assez grandi
pas assez pour elle iel
a
le sou
ffle qui

se rapproche car iel
veut la sentir
sur ellui

((rien que pour ellui)) ;

mais en fait elle n'est
plus ((pas))
à toi,

canopus ;

alors camé.e de son extatique parfum car soanja aura toujours ce qu'iel n'a jamais eu,

s'arrête un peu trop proche un peu trop loin un peu dans la chaleur contre sa peau sans la toucher non car ((iel n'a pas le droit iel est trop sale trop bas trop chien)).

❝ tu veux qu'on aille voir les étoiles ensemble, dehors, là-haut ?

car en bas,
ce n'est pas pour toi,

soanja.

((mais d'abord réponds-moi.))

code par drake.

@soanja andrianarivo

sauver ma peau

Les mots délicieux comme une caresse qui tire ses lèvres en un sourire enivré; elle ignore l’esquive de sa question parce qu’elle n’est concentrée que sur son embrace et le contact,
enfin.
Et la question est retournée et son sourire vacille un instant; vacille dans l'insouciance d’avoir l’impression que ses excuses sont ridicules
et décalées
et injustifiées
mais en même temps, pourquoi les réfuter.
J’étais à l’orphelinat et au foyer.
Et puis dans des draps et des appartements de ceux qui tournent la tête vers moi; ceux qui l’aiment et me veulent
eux.
A se noyer dans le poison et la toxicité des hommes qui ne la voient que comme un objet
Que comme des courbes
~~A frapper.~~
C’est peut-être la honte qui la fait tourner les yeux -un court instant, une demi-seconde, juste ce qu’il faut pour dire pour la drogue d’une faible voix.
Sombrée dans la dépendance et l’obsession de ne jamais être assez; pas assez pour les autres, pas assez pour elle.
Vivante et lucide, elle vomissait ses tripes quand elle se voyait dans un miroir -le corps recousu et déchiré, et toutes les marques qu’on faisait quand on devait rester en vie.
A saigner les autres pour garder ses deux yeux.
Enfoncer les doigts dans la chair
et la sensation ne part jamais
tu sais comme j’ai peur d’abimer encore des corps
et c’est le mien qu’on fracasse
contre le plancher
pour un pardon.

Elle se relève, ses mains dans les siennes; son souffle si près et l’habitude ne la fait pas tilter.
Le souffle tremblant et les grands yeux avides -si proche- comme un souvenir
et quelques flash-back
de vouloir être aimée
des bribes de mémoire de son visage -de leur visage encore si jeune et si proche- et de ses mains.
Mais le temps reprend et la distance s'accroît, et Soanja ne le prend pas personnellement.
(De quel droit pourrait-elle le prétendre)
Mais elle garde ses doigts enfermés -au moins ça, elle le garderait.
Un hochement de tête un peu violent, ses cheveux qui virevoltent autour de son visage; comme ils se l’étaient promis
à la surface
ils verraient les étoiles.
On va en haut?

Les gens en uniformes sont si nombreux et j’ai peur, Canopus
Ils nous emmènent -ils nous libèrent- et j’ai trop peur de lâcher ta main
Où va-t-on
encore
On va en haut,
Canopus?

▲ Canopus (fb)

(fb) sauver ma peau

❝ on va en haut.

sont des mots qui sonnent
doux ;

comme le glas qui a quelques tintintements claironnants

aussi clairsemés que l'onde venant battre l'eau sous
un

ricochet.

et ah c a n o p us !!!!!
aurait aimé

lui répondre ça

tout oublier mais ((ah soanja soanja pourquoi ne sais-tu jamais répondre))
ce
qu'il
faut ;

iel garde ses doigts dans les siens c'est que,

les jointures se serrent,

fracassent les os qu'iel maintient ((non jamais iel
ne lui ferait de mal n'est-ce pas)) ;

    iel y croit, toujours
    à cette
    promesse
    d'un jour.

la tension qui traverse sa poigne, frêle
manque pourtant de craquer les articulations de cette bien-aimée colombe aussi blanche qu'est
gris le fond de son esprit ;
empoussiéré de ce qu'iel lui reprochait pourtant.

❝ la drogue.

canopus secoue la tête comme un parent désappointé,

quand ses proches poches ont des cavernes aux milles trésors

pour quiconque ne pouvait plus se passer de
ses petits sourires ((bleusjaunesverts

g
r
i
s
))

;

❝ on avait promis pourtant, NON ? ON AVAIT PROMIS ON SE L'ETAIT DIT,

S O A N J A ON SE L'ETAIT DIT !!!

en crescendo froid qui vient engloutir les échos des murs ((et même les bruissements lointains du marché noir semblaient soudain,
s'être tus pour se faire discret pour ne pas
subir son courroux ses éclairs ses pics et ses
yeux
dans les
o r b i t e s
les

serres qui arrachent les globes et les rétines)) ;

kkrrrrr,

ah.

c'était un doigt,
pas le sien.

      canopus sursaute,
      sort des orages qui tonnaient dans le fond de ses saphirs ;
lâche rapidement les mains de soanja parce que

((parcequeparcequeparceque)) ah ah aHahAHAHHHA

A
HAH

HA ;

      iel hoquète.

son coeur s'est emballé mais non ce n'était pas comme quand iel se le faisait tout.e seul.e pour s'envoler un peu plus loin des fêlures dans la chair entre les jambes sur l'intérieur des côtes qui bruissaient de coquelicots gris

et iel voulait prendre
((pour ellui tout.e seul.e)) l'enchaîner et

lui
            passer

la laisse

au cou

      poursonproprebienhahahahafinalementest-cequ'ons'ensortiraitunjourCANOPUSNON
C'ESTFINIFINIfinifinifini ((tout
ça)) ;

et ses doigts avaient déjà des craquelures entre les phalanges
blanches
crantées de serres laides et moches ;

et canopus avait déjà
les bras levés près de sa gorge
     pour
     la
caresser

dans l'asphyxie des enfants fous
dans les suffocations ((supplications)) des chiens ((TAISEZVOUS))

car

iel

sentait
là
son pouls.

code par drake.

@soanja andrianarivo

sauver ma peau

Ca hurle et elle se fait toute petite
(toujours toute petite et plus frêle, quelques centimètres qui s’effacent)
des souvenirs qui résonnent avec ses mots et la culpabilité maladive qui dévore son sourire.
Elle a mal -comme toujours- mais ne retire ses doigts que quand iel le fait; et dans ses yeux la supplication
pas celle d’arrêter -non.
celle-là s’était à jamais évanouie
À échouer à répétition on fini par abandonner.
non- la supplication que ça soit rapide.

Le feu dans les yeux
le feu dans la gorge
des mots qui ne sortent pas et ne sortiront jamais.
On s’était aussi promis de ne pas se lâcher la main, tu sais
et dans la panique
à la sorti
tout était froid
tu n’étais pas là et-
et je ne sais même pas qui a lâché en premier.
Les doigts contre sa trachée comme un sentiment d’habitude, de déjà-vu, de bleus imperceptibles sur sa peau et de larmes invisibles, celles qui coulent à flot quand elle est seule.

Elle est un peu morte, Soanja.
Une petite poupée de chiffon avec laquelle on a trop joué, trop salie, et qui attend avidement d’être encore utilisée.
Une poupée à qui on a coupé les cordes vocales, et l’envie de se battre avec.

Mais c’était Canopus.
Cano.

Canopus qu’elle a aimé.e et aimera toujours, qu’elle a tenu.e et serré.e dans ses bras quand les nuits se faisaient longue, Canopus qu’elle a soigné.e et qu’elle a chérit à défaut d’avoir un autre amour à donner.
Canopus a qui elle a offert toutes les promesses
toutes les étoiles
du monde
et sa confiance éternelle dans ses mains tendues.

Alors Soanja ne fléchit pas avec ses grands yeux apeurés, juste le bout des doigts sur ses mains. Un Cano un peu étranglé.
Iel sait qu’elle ne se débattra pas.
Pas au risque de faire mal.
Pas au risque de blesser
encore.
Alors elle attend juste, avec sa peau qui change de couleur et son coeur qui s’emballe
le souffle court.

Je...
suis désolée.

▲ Canopus (fb)

(fb) sauver ma peau

AH IEL
SENTAIT
la
pulsation
contre
((ses
doigts

c'était
chaud doux rassurant)) alors iel

aurait voulu
serrer plus fort mais ((ah non il ne faut pas canopus canopus car sinon
soanja ne sera

((plus jamais là)) ;

shh, bonne nuit))

NON ;

et son nom a l'étranglement qui vient résonner contre ses propres tympans ((le regard si brouillé par ses propres larmes
pleurait-iel soanja ou sa propre folie)),

ou simplement le deuil de leurs romances d'enfants qui s'étaient étouffés comme elle maintneant dans les draps de soie fragile ((déchirés sous les hurlements ou le silence qui grattait sa peau tuméfiée)).

elle a là
les grands yeux noirs qui brillaient ,

mais c a n o p u s

canopus tu

tu lui

tu lui fais

tu lui fais

MAL TU LUI FAIS MAL IMBECILE HAHAHA VOUDRAIS-TU TUER LA SEULE QUI T'AIME LA SEULE QUI T'A

AIME.E QUAND TU AS EU LE MONSTRE QUI RONGE LES RECOINS DE TON ESPRIT ROUILLE CASSE

CASSE.E et voilà car iel est cassé.e ;

mais ça,
iel ne le sait pas ((ne le reconnaît pas)).

canopus sursaute,
canopus se rend compte de ses doigts enroulés comme un amour infâme autour du cou
de cette bien-aimée.

précipitamement ses digitales se défont de cette caresse qui n'avait plus rien d'enfantine ;

et ça part aussi vite que c'est venu.

le silence vient peser encore ; mais si lourd encore plus que le poids de ses propres culpabilités que canopus n'a rien à égrener de sa voix tintamarre qui ne sait que hurler des notes trop aiguë.

❝ soanja...

un deux trois

pas en arrière ;

trébuche sur ses propres frayeurs.

et canopus a de nouveau les fesses par terre

la poussière plein le bas
les mains dans les crasseusses étincelles qui menaçaient
d'emporter encore

la spirale des (dés)amours les plus
(in)fidèles.

❝ je ((suis désolé.e))
ne peux pas aller ((ne mérite pas))

voir les étoiles avec toi.

pourquoi canopus, as-tu plus de frayeur au fond de ses saphirs que la victime de tes exubérances ?

ah,
canopus,

réponds lui,

réponds moi.

code par drake.

@soanja andrianarivo

sauver ma peau

Des instants de silence, dans l’attente et la peur qui se fait habituelle.
Deux minutes
Quatre heures
Une seconde
Tout est flou quand le souffle manque -elle manque sans manquer et l'impression de flotter
(C’était ce pourquoi elle était là non?)
L’impression de flotter et perdre pied-

ah.

Comme remontée à la surface d’un océan -océan des souvenirs d’enfant- elle respire, le cœur rapide, l’équilibre qui vacille.

(ah
dommage -un autre jour elle aurait aimé qu’on ne s’arrête pas de l’étrangler.)

Les pupilles dilatés, le regard posé sur Canopus
Qui recule
recule;
elle hésite, flanche quand il bascule.
Et oubliée la douleur, oublié le sang qui palpite douloureusement sous sa peau.
Elle est inquiète, alors elle s’avance.
Son prénom résonne sous la terre
(il devrait résonner dans le ciel avec des constellations portant vos noms)
avec le son de ses talons, et bientôt le fracas
le fracas silencieux et assourdissant d’un coeur qu’on brise
si facilement.

ah.

Et l’abandon la fait baisser les épaules, quelques secondes, le temps de se remettre les idées en place
Idiote idiote idiote
tu pensais que ça serait si facile
tu pensais qu’on voudrait de toi
tu pensais qu’iel voudrait de toi
tu pensais
le mériter?

Inspire, expire, sourit.
Tu veux y aller une autre fois? Elle s’y accroche -le désespoir et la panique ricochent dans sa voix.
Mais elle voulait un oui
juste une affirmation
quelque chose.
Quelque chose pour la rassurer.

On peut...encore tenir notre promesse. On a encore le temps, non?
Et en l’attendant, elle gardera sa vie
pansera ses bleus
essuira le sang
et poussera toutes ses pensées morbides à plus tard.
Après. Peut-être.

▲ Canopus (fb)

(fb) sauver ma peau

mais soanja jamais n'abandonne ;
avance au lieu de reculer face aux colères qui tonnent ((aux larmes qui
fredonnent les berceuses des enfants qui en voulaient toujours
plus,
toujours
trop)) ;

mais soanja elle souffle au lieu de s'arrêter ;
d'évacuer en apnée les profondes blessures qui écharpent ((aussi)) les
cano((pées)) ;

comme celles de ses bras dans lesquelles iel s'enroulait pour oublier les peaux qui

froissaient le désarroi
le déshonneur

le f r o i d.

misère !

misère ; oui

c'était ainsi que se prononçaient leurs

noms.

mais soanja elle
mérite

tout ;

quand canopus n'a

rien ((à lui offrir)) sinon
les copeaux de cristaux pour s'envenimer les veines
effacer les maux

faire
tourner
la tête dans les étoiles.

mais elle veut,,,,,

ELLE VEUT PARTIR,
DEJA AH
SOANJA

VOLAGE POURQUOI NE PAS RESTER LA ICI- BAS

DANS LE TROU A RAT
PARCE QU'IEL EST
ROIEINE DES

parasites qui sévissent dans les sombres couloirs,
cachés à l'ombre pour mieux se terrer pour mieux oublier.

alors canopus a les pieds qui tanguent les jambes incertaines
tremblent ;
alors canopus ne veut pas ((la lâcher la laisser partir parce que SOANJA TON AMOUR)) ;;;

DONNE
LE

MOI.

❝ ARRÊTE !

comme le cri capiricieux d'un.e gamin.e qui s'en veut
et qui veut que pour ellui les plus gracieux.se ;

les cygnes pour plumer leur belle toison pour

leur ((tordre le cou)) ;

ah soanja,
pourquoi tu n'aimerais pas suffoquer un peu plus entre ses mains.

❝ on n'a pas

le temps.

((pas si tu pars
maintenant)) ;

parce que tu vas fuir et tu t'en iras tu t'envoleras vers les étoiles faramineuses
artificielles des drogues mal faites ;
et tu lae laisseras encore seul.e sur ce trône de gravats.

❝ tu repartiras,
et tu te couvriras de nouveau

de ces couleurs tristes sur les bras.

comme un rapace sur sa proie iel a soudainement
la main sur son bras ;

celui qui se pare des arc-en-ciels bleu-violet parfois

verts cassés marron jaunâtre
des misères

d'un monde à brûler ((tout entier)).

❝ tu repartiras,

et je ne te reverrai plus,

tu le sais ;

aussi bien que moi.

profondes lueurs au fond des pupilles saphirs qui lui hurlent de la dévorer ((avant qu'un chien galeux ne finisse de la ronger)).

code par drake.

@soanja andrianarivo

sauver ma peau

Au cri elle sursaute mais ne recule pas
(Oh, comme elle a l’habitude que contre elle soient dirigés tous les cris et les coups et les injures)
Voutée mais tenace et face à Canopus elle n’abandonnera pas
Obéissante et souriante mais par dessus son désire de plaire et de survivre et de suivre
plus que son instinct qui lui cri (qui la supplie) de s'aplatir
par dessus tout ce qui la contrôle
Son amour brute et sauvage
inconditionnel
et
infini
de cellui qu’elle a tenu dans ses bras quand leur monde s’écroulait.
(quand la poussière chutait dans leur cheveux comme les étoiles qui tombent du ciel)

Alors elle fronce les sourcils
le dos voûté mais solide.
C’est pas vrai.
Elle veut y croire, Soanja.
De toutes les promesses vides et les mensonges envenimés il n’y a que les siens auxquels elle s’accroche encore.
Elle veut aimer et être aimée
mais personne encore ne l’a tenue avec autant de désespoir
d’espoir
que Canopus parmi les rats et l’enfer.
Quand est-ce que c'est devenu comme ça
Canopus
dis moi
d’où nous vient cette envie d’abandonner?

Elle veut y croire, Soanja.
Mais pas toute seule.

On peut pas se quitter. Pas maintenant. Pas comme ça. Pas encore. Et qu’est-ce que je deviendrais
maintenant que je sais
si c’est pour tout abandonner?
Quand ils nous ont emmenés j’ai cru qu’on allait jamais se revoir, tu sais? Ca m’a brisée. On s’est retrouvé.es. On peut recommencer.
Deux fois
Trois fois
Jusqu’à la fin des temps
Jusqu’à redevenir poussière
Je peux revenir à tes côtés.

Cano. Ne m’abandonne pas.

J’en survivrais pas.

▲ Canopus (fb)