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high highs to low lows ❞ (zaeve) ◈

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Zadig O. Darcy
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Mar 9 Mar - 18:52

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low  lows

Zadig · Maeve

L'approche des examens de mi-session (les midterms infernaux qui vide la ville de ses étudiants) avait reclus tout le monde sans exception - Zadig Darcy y compris, lui-même qui a toujours mis un point d'honneur à se faire passer pour un génie.

Il est déjà dix heures du soir quand il réalise qu'il n'a rien avalé depuis le maigre sandwich fait à la hâte à l'heure du déjeuner. À travers ses lunettes, il jette un oeil à ses cours d'anatomie surlignés à outrance (un labyrinthe de couleurs dont il est le seul à connaître la logique) et déclaire forfait face à son ventre qui hurle à la négligence.

En passant devant la porte d'Elliot, il constate que son cher colocataire lui a faussé compagnie (mais peut-il le blâmer alors qu'il n'est pas sorti de sa chambre plus de quinze minutes cumulées dans la journée ?) et trace sa route jusqu'à la cuisine. Il parcourt les placards d'un oeil vide, les pensées obnubilées par les formules chimiques et définitions qui tourbillonnent dans son esprit.

Il met un certain temps à entendre des voix s'élever depuis le couloir. Et quand d'ordinaire il ne prête jamais attention à ce que font ses voisins de palier, Zadig croit entendre une altercation (mais surtout une voix familière ; mélodieuse dans ses oreilles) et après avoir pesé le pour et le contre ; balance une poignée de pâtes dans l'eau bouillante et traverse le salon en quelques enjambées.

Le ton est confus quand il ouvre la porte. Le voisin est celui qu'il aime le moins (réalise au milieu de sa pensée qu'il n'y en a aucun qu'il connaît assez pour arriver à une telle conclusion) et la fille qui lui tourne le dos ne s'arrête pas de parler. Il ne saisit pas ce qu'elle dit, croise le regard du palier d'en face (qui lui demande silencieusement s'il a une idée de comment l'en sortir). Zadig a envie de faire demi-tour ; se demande pourquoi il s'est emmerdé à aller regarder.

Puis il se fige.
Le temps d'un battement de cils, quand la silhouette ne lui est pas familière mais que la voix, elle, le ramène loin en arrière.

Keynes ?!

Le nom de famille revient avant le prénom (qu'il avait tant hurlé pourtant dans ses jeunes années).

Qu'est ce que tu fous là ?

Regard furtif vers son voisin (puis lève les yeux au ciel lorsqu'il comprend)

J'habite en face, abrutie.



Dernière édition par Zadig O. Darcy le Jeu 25 Mar - 21:23, édité 3 fois
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Mar 9 Mar - 21:37

la pièce s'embrume de volutes et la lumière, déjà discrète, chemine avec peine vers le piano ; dans la tête de maeve c'est pourtant plus flou encore. elle fouille chacune de ses poches et en tire un clipper qu'elle n'a sans doute jamais acheté. elle parcourt son appartement en bordel et attrape la cigarette la plus proche, l'allume, aspire frénétiquement. finalement maeve peste contre elle-même : elle a encore perdu son cendrier. s'avouant vaincue devant la fatalité tragique elle se décide à sortir d'ici, l'air ne lui est plus supportable, elle claque la porte.
il est à peu près vingt heure quand maeve arpente les rues sans but : elle s'attend toute seule et se perd toujours comme à son habitude puis, soudain, semble reconnaître le coin et se rue vers l'université. elle se promène et tâche de reconnaitre quelques portes et s'essaie à l'une d'elle (heureusement presque la bonne) quand on lui répond c'est un garçon qu'elle ne reconnaît pas et s'essaie à la conversation ; il n'est pas réceptif mais maeve s'en fiche : ce n'était pas cet inconnu-là qu'elle cherchait

« je sais qu'il habite ici mais je ne sais plu- »

finalement son inconnu à elle apparaît et maeve se retourne et lui sourit

« ah ... je suis venue te voir quelle question ! t'as l'air heureux de me voir en tout cas. tu m'as manqué aussi, tu sais ? »

à grandes enjambées elle se précipite vers zadig et délaisse son précédent interlocuteur ; dépose ses lèvres sur sa joue et rentre dans l'appartement du garçon en déposant lourdement son sac au sol

« je passais dans le coin tu sais et je me suis dit que j'allais te voir. tu ne faisais rien d'important, n'est-ce pas ? je ne voudrais pas déranger tu me connais »

la vérité c'était que maeve ne voulait pas être seule avec elle-même et qu'elle se fuyait comme on fuirait un pestiféré ; peut-être son esprit l'était-il, pestiféré (il était en tout cas au moins bien gangréné)


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Zadig O. Darcy
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Jeu 11 Mar - 18:04

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Zadig · Maeve

Il feint l'indifférence, Zadig ; sauf qu'il y a cette lueur de contentement qui danse dans ses yeux quand elle s'approche (et elle suffit à le trahir). Quand Maeve se faufile entre lui et la porte pour lui coller un baiser chaste sur le bas de la joue (faute de ne pas pouvoir viser plus haut) Zadig ne peut réfréner un frisson d'excitation lui remonter dans l'échine. Il adresse un regard en coin à son voisin, déjà trop habitué au ballet des demoiselles qui défilent sans cesse devant son palier.

Et si Maeve n'est pas l'une d'elles la pensée lui a déjà traversé l'esprit à plusieurs reprises (Zadig n'est rien de plus qu'un homme qu'un homme). Il ne fait rien pourtant pour assurer le contraire, claque la porte derrière lui et y emporte ses secrets.

Bah, trop tard maintenant, hein.

Le sourire qui le démange finit par étirer la commissure de ses lèvres, creuse des fossettes, sa signature, dans ses joues fermes.

J'allais me faire à manger. Je peux t'inviter à dîner ou t'es juste de passage ?

Il contourne la jeune femme, profite de passer près d'elle pour la pousser légèrement ; un réflexe d'enfant quand bien même il y a longtemps qu'ils ne le sont plus. Qu'importe, puisqu'il y a des choses trop ancrées pour que le temps et l'âge puissent les changer.

Qu'est ce que tu racontes alors, madame l'artiste ?

Zadig s'appuie sur le comptoir de la cuisine ouverte, sans se départir de son sourire. Le stress accumulé dans la journée magicalement envolé.



Dernière édition par Zadig O. Darcy le Jeu 25 Mar - 21:24, édité 1 fois
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Dim 14 Mar - 18:37

elle parcourt l'appartement du regard mais n'en émet aucun jugement. elle ne se le permettrait pas, vu l'état de la pauvre pièce qui lui sert de lieu de vie. maeve sourit gênée à l'écoute de la phrase de zadig mais elle ne prendra jamais conscience (ou du moins ne le montrera jamais) que les autres ne sont pas aussi libres qu'elle, qui s'est émancipée de tout noyau auquel tourner autour
maeve est un électron libre et en souffre autant qu'elle en a besoin

« ouai carrément ! j'ai pas mangé depuis hier soir je crois »

en réalité depuis deux jours mais maeve a pour sale habitude d'enrober sa triste réalité en euphémisme sucré ; elle ne veut pas alarmer ses proches mais tout chez elle crie détresse, se tâche de misère. et quand il la pousse maeve est ramenée dans la chambre d'enfant où ils passèrent des heures à jouer sans se préoccuper de la couleur de demain ni même de l'odeur de l'après

« oh tu sais ... la vie d'artiste in the making quoi »

elle se targue d'être heureuse

« c'est vivre tous les jours en se demandant si on a fait le bon choix et si flinguer son avenir sur un coup de tête c'était vraiment l'idée du siècle mais eh, la routine »

elle lève les yeux au ciel et joue l'insouciante. un haussement d'épaule pour exprimer à zadig que ça va aller sans pour autant le formaliser (elle-même ne se croirait pas de toute façon) puis cherche à prendre un ton de voix convaincant ; qui ne convaincra sans doute personne

« c'est pas évident tous les jours mais ça pourrait être pire non ? j'ai un toit sur la tête et je fais ce que j'aime ! mais toi dis moi tes études, tout se passe bien ? tes projets ? ton futur ? ta copine peut-être ? »

elle rigole en prononçant sa dernière phrase, jetant son corps maigre sur le canapé à proximité et attrapant une cigarette et un briquet dans une poche de sa veste (demandant silencieusement au garçon si elle pouvait fumer dedans)



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Dim 14 Mar - 21:00

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Zadig · Maeve

L'air de rien, il l'observe depuis le comptoir ; lui qui est très mauvais à déchiffrer les gens, il ne trouve aucune difficulté à deviner que sa plus vieille amie cache des secrets qu'elle n'est visiblement pas encore prête à lui dévoiler. Il jette un oeil à ses pauvres pâtes qui remuent dans l'eau, hésite une fraction de seconde à les servir avec le fond de sa boîte de pesto ; mais se résigne à faire honneur à son invitée.

Bien sûr que t'as fait le bon choix en laissant tomber l'uni'. Crois-moi je t'ai jamais vue aussi malheureuse qu'à cette époque-là.

Il repère de quoi faire une sauce tomate et s'affaire.

Ma copine... il répète. Très drôle, Keynes.

Il baisse le feu, déclenche le minuteur sur son téléphone et sort deux bouteilles de bière du frigo pour la rejoindre sur le canapé. D'un mouvement du pied, il fait glisser le cendrier sur la table basse en direction de Maeve pour l'autoriser à fumer et ne résiste pas à l'envie puérile de s'asseoir sur elle.

Bouge ton gros cul !

Quelques cris de protestation (venant des deux partis) plus tard, ils sont confortablement installés dans la pièce commune de sa colocation. Il fouille ses poches à la recherche de son propre paquet de cigarettes ; profite de trouver son briquet pour faire sauter d'un geste expert les capsules des bouteilles.

Bah écoute, moi ça va. Mes midterms finissent la semaine prochaine, j'ai hâte. Prend une gorgée de bière et observe Maeve derrière la bouteille. J'ai de l'avance sur mes révisions, t'inquiète.

Une petite avance, certes, mais elle n'a pas besoin de le savoir.

Toujours la galère avec mes parents, mais j'ai choisi la voie qu'ils voulaient pour moi alors ils me feront pas chier jusqu'à la fin de mes études. Ça me laisse encore quelques années de répit, Dieu merci.

Il joue avec la bouteille entre ses mains, hésite un instant à lui parler des Dragons, tellement il lu parait naturel de ne rien lui cacher ; mais il se ravise.
Ça, non plus, elle n'a pas besoin de le savoir.

Arrête de dire que t'as flingué ton avenir. Ça t'en sais rien.

Et lui, est ce qu'il avait également flingué le sien en tournant le dos aux Crows ?
Elle n'avait jamais fait partie de cette équation-là et pourtant la question aurait fini par se poser, tôt ou tard.
Allait-il perdre Maeve, éventuellement, dans sa quête contre son passé ?

Les idées noircissent dans son esprit ; mais la réalité le rattrape vite et il les chasse d'un geste de la tête. Il sort une cigarette qu'il allume, juste le temps de se mettre à l'aise sur le canapé.

Vas-y, dis moi comment tu te sens en ce moment. Je vois bien qu'il se passe plein de trucs dans ta tête.



Dernière édition par Zadig O. Darcy le Jeu 25 Mar - 21:25, édité 1 fois
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Lun 22 Mar - 19:51

doucement maeve sourit à zadig, c'était vrai qu'elle n'était pas heureuse à l'université mais le fait est, qu'elle n'a pas l'impression d'avoir déjà été heureuse ; elle a sans doute oublié comment c'était, que d'être heureuse. tout n'est pas à jeter quand elle fouille dans sa mémoire mais le prisme qui lui conditionne la vue aujourd'hui ne laisse plus passer grand chose (et son cerveau probablement trop esquinté par l'alcool et la drogue ne l'aide plus non plus)
elle prend un air sensible, laisse tomber ses murs et même si maeve reste stoïque quelque chose a changé dans son aura

elle rigole devant les enfantillages de zadig et le remercie intérieurement de ne pas avoir changé, sans lui elle aurait perdu de vue la dernière balise qui la maintient sur un chemin ; probablement ni le bon ni le mauvais mais au moins elle avance sur un chemin qu'elle se crée

« tu vas sans doute les assurer c'est ce que t'as toujours fait. et ne pense pas trop à tes parents ça sert à rien. moi je serai toujours là tu sais peu importe ce que tu choisis de faire »

elle tire une latte de sa cigarette et cendre aussitôt, passant sa main libre dans ses cheveux et sa mine se fronce : maeve réfléchit. son avenir n'est peut-être pas vraiment flingué, certes, mais elle l'avait bien amochée. c'était comme ces plus belles pièces d'un atelier, celles dont on est le plus fier et qu'on arrive le mieux à gâcher. un bourgeon prometteur qui se fane en premier, presque mort-né (et maeve l'avait elle-même avorté)

« c'est toujours la guerre dans ma tête. j'ai essayé de signer l'armistice et de calmer le jeu mais j'ai pas réussi. je sais pas où je vais ni même si j'avance mais au moins je fais ce qu'il me plaît. dans ma tête zadig il se passe mille et une choses et la seconde d'après il se passe plus rien c'est comme ...
si tu enfermais un éclair dans une bouteille en verre et que tu la gardais bien fermée : est-ce que le verre tient ? est-ce que l'éclair va la casser ? est-ce que la bouteille va s'ouvrir ?
»

et maeve n'a aucune réponse à aucune de ces questions ; elle n'a juste que ses doigts pour tenir le bocal condamné (à quoi, seulement ?)

« et puis après je ressens plus rien parce que je m'anesthésie à coup de ... peu importe, ce que je trouve et ce qu'on veut bien me donner »

elle prend une gorgée, inspire fort sur sa clope et regarde zadig, muette (elle ne sait plus quoi dire)

« des fois c'est aussi terrible que ça en a l'air et des fois c'est facilement supportable
...
c'est inquiétant tu crois ?
»


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Zadig O. Darcy
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Ven 26 Mar - 19:35

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Zadig · Maeve

Douce Maeve si tu savais
si tu savais comme il souffre de voir à mesure de vos rencontres
la lueur qui pétille dans tes yeux s'éteindre (non pas s'éteindre) perdre de son éclat

Puis elle lui adresse un sourire maigre (et c'est son coeur alors qui soudain s'allège) c'est alors qu'il réalise qu'il n'y a rien à faire (qu'il n'a rien à faire) pour apaiser ses maux
si ce n'est être honnête ; la forcer à faire de même.

Moi je serai toujours là tu sais
(ah bon Maeve ?)
Peu importe ce que tu choisis de faire
(tu me le jures Maeve ?)

Toi aussi, tu peux compter sur moi.
(peu importe ce que je choisis de faire, par pitié)

Et c'est une porte qui s'(entre)ouvre ; lui laissant le loisir d'entrer
à ses risques et périls.
Mais il le fait volontiers, Zadig, même si cela signifie y trouver
les monstres
qu'elle affronte tous les jours
et qui semblent ne lui donner a u c u n répit

Ce serait inquiétant si c’était tout le temps terrible. Si ça l’est pas complètement, alors je m’inquiète pas pour toi Maeve.

Il abandonne l’idée de céder à la petite clope qui lui fait de l’œil ; se contente du houblon frais.

C'est pas une armistice qu'il te faut ; tu te ferais chier à force et tu déclencherais encore la guerre.

Moi
(moi, je me battrai à tes côtés)
Si cela signifie chasser la peur de ses yeux ; l'incertitude qui lui ronge le coeur
qui lui inhibe les pensées aors
(moi, je me battrai à tes côtés)

T'es une battante, Keynes. Je tuerai pour être comme toi. Il voit dans son regard qu'il la perd. Je rigole pas, tu sais pas tout ce que je donnerai pour être comme toi.

Ce qu'il donnerait pour être avec toi maintenant
dans un an
dans les vingt-deux prochains et ceux d'après (pourvu qu'ils vivent encore aussi longtemps)

Laisse-le vivre sa vie, à ton éclair. S'il sort, t'auras qu'à le capturer à nouveau... tu l'as fait une fois, qu'est-ce qui te fait penser que tu peux pas recommencer ?

Dans un geste brusque il se redresse, manquant de faire tomber la bouteille qu'il tient dans les mains. Puis Zadig se penche, ravi d'avoir une métaphore à laquelle se raccrocher.

Et si le bocal tient, alors tu trouveras autre chose à mettre dedans. Un ouragan, une tornade !

Tout ce qu'elle veut
si ça peut faire disparaîtres les démons qui traînent dans l'ambre de ses yeux.

Sois pas si dure avec toi-même. Et même si ça casse, je sais que tu vas t'accrocher jusqu'à ce que ça tienne. Moi, j'ai confiance en toi.

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Lun 5 Avr - 23:01

elle se donne un air distant mais maeve écoute et elle voudrait pleurer ; toutes les larmes de son corps et peut-être y passer parce qu'elle se serait desséchée. mais il n'en est rien ses yeux restent secs et tout chez elle crie le vide : sa tête ses idées ses pensées ses yeux son corps
et puis elle s'anime, elle se rapproche de zadig et pose sa tête sur l'épaule du garçon. elle reste là, comme ça. vulnérable et sans défense maeve ne prend plus la peine de lutter (les yeux toujours secs)

« ouai ... »

elle aimerait lui parler, lui dire n'importe quoi mais elle se retrouve à court de mots. toutes les phrases pré faites qu'elle a inventé, elle les a épuisées. elle ne veut (peut ?) plus se cacher derrière ces sourires vides et ces mots inoffensifs ; elle ne veut plus rien

« je veux dire ... merci » un rire nerveux s'échappe, amer « c'est fatiguant- je suis fatiguée. on se dit que c'est le travail qui nous fatigue ou les études ou n'importe quoi mais moi je fais rien »

pourtant maeve n'en peut presque plus ; elle s'essouffle juste d'exister, sans doute. et pourtant elle continue de respirer et continue de marcher malgré ses jambes lourdes
elle éteint sa cigarette et regarde sans désir sa bouteille
elle fait ce qu'elle sait faire de mieux (et aussi tout ce qu'elle ne saura jamais faire) : elle prend la fuite mais surtout ; elle survit

« je viendrais te voir plus souvent, ça te va ? et puis tu viendras m'écouter chanter un de ces jours ? je t'enverrai mon adresse et tu passeras me voir, ça te semble bien ? »


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Zadig O. Darcy
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Ven 30 Avr - 18:19

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Zadig · Maeve

Il reste muet un instant, l'inquiétude creusant de petites rides entre ses sourcils.
Zadig se demande s'il en a trop dit,
si, comme d'habitude avec Maeve, il a trop donné de lui-même.

Paraît que ça fatigue aussi, de rien faire.

Pour une fois il se sent un peu bête
à court de mots
lui qui a pourtant toujours un petit grain de sel à ajouter

Ouais, parfait.

Une réponse simple, car il semble que les mots n'atteignent plus sa jolie Maeve.
Elle dont les yeux qui autrefois pétillaient avaient comme perdu de leur éclat.

Viens quand tu veux, la porte est toujours grande ouverte pour toi. T'as intérêt à faire pareil de ton côté parce que compte sur moi pour venir squatter très souvent.

Il tente un maigre sourire mais il y a dans ses yeux l'ombre de l'inquiétude qui plane encore. Car il ne peut pas s'empêcher de se préoccuper.

Tu me dirais, s'il y avait un truc qui allait pas, hein ?

Il ne ferait pas l'erreur deux fois
lui qui avait déjà perdu pour ne pas avoir été assez attentif - pour avoir été juste bête, aveugle.
Pour ne pas avoir voulu regarder, pour ne pas s'être assez mêlé.

Anonymous

Invité
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Lun 24 Mai - 18:45

un instant maeve se fige en apnée - juste un petit moment son cœur s'arrête de battre, ses poumons ne se gonflent ni se vident plus. juste un instant elle est à l'arrêt et sa tête s'apaise. l'instant d'après la machine redémarre et la pulsion dans ses veines reconnecte maeve à la réalité
ses yeux se réouvrent et plus rien ne vient flouter ses iris. elle n'est plus assaillie par les regrets ni les remords il n'y a plus que le présent maintenant et elle aimerait rester comme ça pour toujours (elle retrouve doucement des couleurs)

« je te ferai un double des clés que je risque de perdre : au moins j'aurais un prétexte pour t'appeler une fois tous les trois jours » elle déverse sa réplique un sourire fendant ses lèvres (et il était honnête)

elle fait mine de penser à comment choisir et aligner ses mots avant de répondre au garçon. maeve manit les mots comme armes et n'a jamais su traduire ses maux correctement ; elle se contente de les retranscrire en mélodies une fois agressives l'autre fois mélancoliques. elle dispose de tellement de moyens d'expression qu'elle ne les vois même plus, elle se perd dans une étendue remplie qui lui semble pourtant bien vide

« oui » elle repose sa bouteille et récupère se cigarette - elle tire et expire « j'ai juste besoin de temps et quelque fois de gens. j'ai besoin qu'on me comprenne mais même-moi je me comprend ... mais je ne compte pas m'enfuir ni disparaître. de n'importe quelle façon je resterai là

et toi aussi tu seras là.

oui je te le dirais
» elle lui sourit avant de reprendre une bouffée « on a toujours fonctionné comme ça je crois ; et j'suis sûre que ça durera »



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