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(fb) Aux retours des âmes (Irene)

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Axelle Gray
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Jeu 14 Jan - 21:05
Aux retours des âmes
tu as brandi ta lame
(contre ma gorge je n'oublierai jamais)



Ce sont les bruits de pas en décalé, les souffles en ricochets. Axelle se perd dans les corps, entre les mains inconnues. Iel a les doigts brûlants, un bourdon dans le crâne, le cœur au bord des lèvres (le sang tout plein les doigts). Iel sent dans le crâne les trémolos de sa voix, les larmes retenues et les haines crachées (en sanglots dans les visages contenus).

Qui est-iel, à présent?

Un visage défiguré parmi les démons de son âme, seul, seul, seul, s e u l. C’est la fin, n’est-ce pas? Maman n’est plus là, papa n’a plus de protection à offrir, mais iel ne regrette que les doux yeux de la génitrice. Les ongles effilés qui griffent légèrement le crâne. Les sourires effacés (des femmes oubliées). C’est fini Axelle. Tout est fini.

Alors iel se laisse bousculer, huer par quelques passants. A les cheveux qui tombent sur la figure, en rideau noir tout contre les omoplates, en signe de deuil, en signe d’abandon. Ou aller se terrer, dans quel coin se cacher? Iel a les flammes qui brûlent l’épaule, qui brûlent le dos (se fait certainement traquer comme chien sauvage, que faire, que faire). Alors iel finit dans les rues qu’iel ne connaît pas, iel se laisse glisser le long des murs épais, visage entre les doigts, morve au nez, bave aux lèvres, sanglots redoutables redoublés. Iel pleure comme un bébé abandonné, tout perdu, déboussolé. C’est la première fois qu’iel ressent la solitude si fortement (encore plus fortement encore qu'auparavant). Et iel a mal au cœur, iel revoit les cadavres et se demande en ricochets quand son temps viendra.

Peut-être aurait-iel dû attendre les mains bourrines contre sa propre gorge, plutôt que de courir. La balle dans le crâne, les couteaux dans l’estomac. Peut-être aurait-iel dû assister à sa propre mort, Axelle.

Iel aurait rejoint maman plus tôt.

Oh, mais il est trop tard pour regretter des morts mal venues, n’est-ce pas? Il faut vivre à contre-courant, maintenant. Car l’on a pas pris ses jambes à son cou comme un.e malheureux pour le bonheur de ces gens, non. Il faut assumer, Axelle. Il faut être digne comme tu ne l’as jamais fait. Alors calme donc ces secousses des épaules, reprends-toi (le voyage sera long, mais trop court, si tu ne te bouges pas).




@irene schwartz
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Irene Schwartz

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Irene Schwartz
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Ven 15 Jan - 22:07

au retour des âmes
ah que c’était donc
une nuit extatique car
les flammes ont des couleurs de plaisante joie
des feux qui hurlent leur puissance
sous la nuit incandescente ;

irene, a les rictus d’une belle spectatrice
de ses poudres qui flambent.

c’était embraser le trou à rat le nid des
petites libellules qui s’envolent
les ailes en miettes les âmes en cendres ;

mais irene n’est là que pour l’apothéose
la clôture de cette débandade qui s’effiloche dans les rues de la ville

car le roi lui a dit
lui a sourit ((du haut de son trône envoyée dans les ruelles se repaître
des âmes en peine)).

irene y va,
un semblant de joie illumine le fond de ses grises rétines
qui n’ont que couleur le rouge carmin ;

car elle sait qu’iel sortira

quand les souris flambent ;
les plus b e l l e s
se rendent
dans les bras des vautours qui
charniers ;
les dévorent.


c’était ainsi écrit
l’histoire de toute puissance
et irene le sait irene l’attend
irene l’entend
((haleter dans les rues effrayé.e de sa solitude maintenant que papa est mort maman s’envole dans les antres des anges ensommeillés)).

car irene
l’a vu.e sortir
l’a vu.e courir
l’a vu.e s’enfoncer dans la splendeur
sur fond de flammèches qui satinent
sa peau si peu souillée

car seule irene a le droit d’ainsi la marquer
a x e l l e

lui souffler des œuvres d’art lui insuffler des beautés
sous l’épiderme
c’était son privilège à elle ; seulement irene pour parcourir
les doigts sur sa peau de porcelaine
tâchée de cet unique baiser sur le visage
tant effrayé.

mais la fuite dure assez ;
axelle abandonne ((déjà ce n’est pas drôle d’abaisser
drapeau blanc avant même que tout ait commencé)).

vas-tu déjà abandonner ;
((a
x
elle)).



c’est le nom de la belle qui s’évapore entre ses lèvres oh irene
veut continuer à lae courser
dans ce dédale des rues inconnues ;
mais la souris est glissée le long des murs
cela perd tout intérêt ;

c’est vile araignée qui se dresse face à son papillon
elle l’avait tant désiré.e dans sa toile ;
mais sans jouer
((cela perd tout intérêt)) ;

et cela fait déjà
si
l o n g t e m p s


mais irene sait
qu’axelle ne l’oubliera ((jamais jamais))
elle le sait car elle lae tient du bout de ses doigts
le pouce sur la gâchette d’un briquet
l’autre main une arme ((la gueule en silencieux car
tuer fait du bruit que pour les gueux)).

mais irene ne la pointera pas
car axelle doit vivre pour son éclat
lui prouver la gloire de ses magnifiques dess(e)ins ;

et axelle roule entre ses dents sur sa langue coule le long de sa glotte
axelle prononcé.e à haute voix lui offre comme le goût d’un bon vin ;
exquise sensation
qui transite le palais pourtant si froid.

clic clac

irene a des pas qui s’approche ; dédain dans le claquement
de ses talons sur le pavé souillé des larmes qui coulent
sur un si beau visage.

clac clac

vaporeuse transe qui s’élève au travers de ses lèvres ;
et la meurtrière s’enfume
la flamme vient la dévorer ((comme elle a
mangé les cheveux mangé le visage mangé comme appétissante denrée oh))

irene non
ne l’a jamais oublié.e ;

après t’être terré.e tant d’années ;
fêtons nos retrouvailles
car papa(s) n’est (sont) plus là pour nous en empêcher.


et irene lui offre son briquet
tête
en
bas ;
elle a son sourire unique
un peu trop tordu trop de travers qui vient barrer son visage d’une
lueur de folie un peu contenue mais
irene est si ((belle)) qu’elle leurre jusqu’aux dragons qui hurlent leur rage
là-bas au bâtiment des anciens rois ;

son regard si froid si doux
couve sa plus précieuse souris d’une toile toile toile ((d’araignée)).
code par drake.


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Axelle Gray
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Sam 16 Jan - 10:13
Aux retours des âmes
tu as brandi ta lame
(contre ma gorge je n'oublierai jamais)



Oh la tête est redressée comme si le coup avait été porté tout droit même dans l'estomac. Mais il n'en est rien, non. A la place, c'est le froid de la voix qui perce les tympans, le sourire aux dents de requin qui perce le timbre. Iel en est certain, c'est qu'iel est proie, dans les ruelles sombres. Et la chasseuse a son nom en lambeaux sur le bout des lèvres. Abandonner? Oh, iel se relève tout tremblant, iel a les membres faibles mais le cerveau en ébullition, pour sûr.

C'est qu'iel n'a encore reconnu la vipère qui crache son venin tout droit à son visage.

Mais elle s'approche, a les pas qui claquent, a les mains toutes pleines et, iel ouvre grand les yeux. C'est elle. Et est-elle venue pour achever ce qu'il reste des Van der Bilt, dans les ruelles esseulées? Iel colle le dos tout entier à ce mur en soutien. Irene, Irene, elle se fait reine dans les croisades des âmes. Elle a les armes en mains, celles qu'iel n'a pas, celle qui fait trembler le bout des doigts (lapins apeuré, le chasseur le tient en joug).

Mais si autrefois fascination il y avait, quand iel redressait le regard vers la grande et belle Irene, aujourd'hui, rien de cela ne perçait le regard d'Axelle.

« On n'abandonne qu'une fois la mort trouvée. Est-ce pour cela, que tu te tiens devant moi? »

Car iel ne se doute pas véritablement de ce malsain dessein qu'elle a à lui offrir, non. Iel est persuadé que l'arme qu'elle porte au poing est toute prête à se lever contre sa tempe (à faire éclater la cervelle). Et iel ne devrait pas se tromper, elle doit avoir des ordres (est-elle des dragons, à son tour?). Iel voit le briquet ainsi tanguer sous le nez, et a le regard qui louche dessus. Iel tend la main, le laisse tomber entre les paumes. Est-ce le même que celui qui a brûlé l'œil bleu, ce jour là? Est-ce le même qui a dépareillé son visage (son regard) et amené la chute d'Icare (trop proche du soleil)?

Mais le briquet, entre les doigts, fond. Il perd contenance, il se meurt en poussière, car, les mains tremblantes, Axelle a les émotions en émoi, Axelle a le cerveau en toupie. Alors iel détruit ce qui brûle, iel détruit ce qui menace.

Iel porte à la gorge d'Irene, des doigts malmenés par les courses poursuite, par la terre, par les pleurs. Menace qu'elle saurait lui rendre. Et les peines dans le fond des yeux deviennent rage, là, quand iel la tient entre ses bras (comme douce amante des anciens souvenirs).

« Irene. On ne fête des retrouvailles que lorsqu'elles sont joyeuses, tu ne crois pas? Moi, je n'ai que ma haine à te cracher au visage, aujourd'hui. »

Et ses peines. Car iel fera disparaître le joli cou de chat (y est habitué) si tu le tends de trop.





@irene schwartz
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Irene Schwartz
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Sam 16 Jan - 22:42

au retour des âmes

les saphirs ont des flammes bien belles
qui tanguent au fond des yeux ;

oh irene aime
le spectacle qu’axelle lui offre
la rage qui lae consume ;

oui,
c’est ainsi qu’iel devrait l’être
devenir colère pour chercher vengeance
ne pas abandonner le dos collé contre un mur
les fesses à terres ;

oui,
c’est ainsi qu’axelle devrait vivre
scarifié.e à vie par ses ((propres)) mains qu’irene
enchaîne à ses propres (des)seins.

oh iel a de la haine à lui offrir
et c’était là sa plus grande victoire car irene le sait
((elle l’a lu l’a expérimenté))
la haine offre
les plus belles
passions

et axelle
b r û l e de ce feu qui
dévore ses si beaux yeux
((qu’elle avait voulu honorer de son feu)).

mais le briquet se meurt
fond pour devenir poussière
retourner à la terre ;
et irene fronce les sourcils
l’extase des faibles braises qu’axelle avait pourtant
pu appliquer dans ses rétines
s’éteignent aussi vite que retournent les froids d’hiver.

et ces mêmes mains qui tuent ses enfants
axelle les lui portent à la gorge oh

espères-tu donc m’avoir ainsi,
pauvre souris qui s’en prend à un vulgaire briquet ?


pourtant irene était venue
lui apporter
son
a m o u r

celui qu’elle a de lae dévorer tout entier.e.

pourtant c’est qu’axelle se défend
axelle n’est plus aussi fidèle
axelle doit être docile pourtant ;

son plus beau col roulé fond sous les doigts
si meurtriers ;

c’était une tentative pauvre
une tentative désespérée

et revient dans les yeux d’irene
le feu des délectantes victoires

car en fait
axelle est désespéré.e
((oh elle en riait dans sa tête dans les tréfonds de son âme sans peine))

et la réponse à sa question
dragon ou pas dragon

se dévoile dans le même temps que son si joli décolleté ;
elle a peau diaphane encrée de ce symbole-là qu’elle
tient en coupe tient en victoire
c’était là toute sa gloire ;

c’était mon haut préféré… dommage, tu n’as pas (plus)
les moyens de me le repayer ;

et oh
voici ta réponse.


irene a des sarcasmes qui grincent
désagréables
dans le creux de sa voix

et elle arrache le haut si délabré ;
une brassière simple pour la pudeur ((laquelle))
il n’est plus d’aucune utilité
après tout,

il fait si chaud une nuit d’été où brûlent les cendres des empires décharnés.

mais irene se rapproche de la petite souris
si désobéissante oh

tu fais tout ça avec tes mains,
((toi aussi)).


c’est qu’irene a une main de libre,
disponible tout à axelle car
la cigarette s’est déjà écroulée à cause
d’axelle
parti en terre en même temps que s’est fondu son col roulé.

je suis pas super de bonne humeur
quand j’ai pas fini ma clope ;
c’est frustrant tu sais.


et irene avance encore
encore
((encore))
elle a le nez contre le sien
et ellui
le dos au muret.

c’était presque si agréable de lae regarder
de son mètre soixante-dix-huit
lui lancer ce regard-là
lae posséder rien que dans ces rétines-là ;

lui offrir toute sa grandeur car
c’était ellui sa muse lae seul.e qu’elle n’avait jamais voulu posséder
((tout à elle jamais à lui jamais au père jamais à la mère)).

mais irene en colère,
si peu joie pourtant fascinée par la blessure qui s’étale sur son visage
lui prend les mains les menotte
contre la pierre froide ;
ça devait bien les soulager n’est-ce pas
au lieu de tout brûler sur son passage fondre les trésors de chacun.e.

et le sourire s’étale encore
le long de son propre visage
si beau si ciselé de glace ;
ça fait
de parts en parts
une extase contrastant
avec la froideur de ses opales.

sais-tu ce que sont des retrouvailles joyeuses ? je ne pense pas.
moi ;
je dirais que ce sont celles-là mêmes que tu vis
ressens dans tes os nos retrouvailles car
((jamais plus je ne te lâcherai, sache-le)).


ah axelle ;
a le souffle glacial de cette reine des bas-étages
qui vient lui caresser l’oreille ;
c’est doux n’est-ce pas,
a x e l l e ?
code par drake.

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Axelle Gray
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Lun 18 Jan - 12:42
Aux retours des âmes
tu as brandi ta lame
(contre ma gorge je n'oublierai jamais)



La souris est piégée par le chat, semblerait-il. Ou plutôt, le dragon s'est percé les ailes par plus puissant, et un autre vient l'achever (lui tordre le cou dans les rues désertes). Axelle a les yeux en fureur sur la peau qui se dessine, sur la peau à l'encre noire qui s'écoule abondamment, sur la peau en opale teintée d'onyx. Il y a le dragon qui roule sur le buste, entre les seins, jusqu'au cou, presque.

Et iel ne le savait même pas.

« Depuis quand...? »

La voix s'étrangle presque en bourdonnement. Car iel ne peut plus atteindre la gorge pour l'achever (en aurait-iel eu le courage?), et iel n'a plus que les yeux pour observer la réalité qui se dessine, tout en face d'ellui. Et iel écoute sans vraiment écouter, iel entend plus qu'iel ne saisit les mots qu'elle lui roucoule, bientôt tout contre sa propre peau. Les membres tremblent, mais, cette fois, iel n'a pas la force de relever les doigts pour la faire reculer, Irene. Iel a les yeux qui se plantent dans ceux si sombres de son bourreau,
iel sent le souffle du dragon s'échouer contre la peau,
la terreur du moineau aux ailes brisées.

Elle en profite, Irene, pour l'empêcher de se défendre, pour l'immobiliser, et iel tente de la retenir, de ces maigres faiblesses qu'iel possède encore. Car iel ne veut pas mourir, aujourd'hui. Iel a peur, iel a froid. Iel veut venger maman.

Mais Irene glace le sang de ses mots au venin perçant. Iel colle la tête au mur froid, iel ferme les yeux. Iel ne veut plus voir ce regard là, iel se fait spectacle de la cicatrice des années collées au minois. (Et vois-tu Irene la peau meurtrie de toutes ces années s'étend sur les paupières et la pommette (c'est ton chef d'œuvre)).

Jamais plus je ne te lâcherai.

Cela sonne comme une promesse d'amants, mais Axelle est terrifié par cette perspective. De la revoir, elle, au bout de ses tourments, au bout des chemins (à la fin de sa propre vie).

« Alors je me secouerai pour ne plus t'avoir accrochée à la peau, Irene. N'as-tu donc pas retenu ces années de séparation? C'est toi qui a causé mon déclin, et je ne te laisserai l'achever ainsi. »

Et rouvre les yeux, iel a les mots pleins de mordants, pour un être en deuil. Et iel a les larmes qui percent les yeux mais la colère bouillonnante, lorsqu'iel fait fuir l'une de ses mains pour assener un coup dans le torse de la dame.

Iel ne se laisserait dompter par la folle compagne qu'est celle d'Irene.






@irene schwartz
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Irene Schwartz

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Irene Schwartz
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Jeu 21 Jan - 22:15

au retour des âmes

oh c’était
axelle qui parle
d’elle, irene
comme d’un parasite accroché au pelage ensanglanté

mais axelle
((n’as-tu donc pas compris que c’est toi
la souris déjà dans ma gueule un coup
et je te briserai)) ;

mais
irene
aime trop jouer pour lui en tenir compte irene

a des vibrations bien trop plaisantes dans
les tréfonds de son cœur sans fond car

irene, elle l’a
dans
((ses bras)) oh

axelle la repousse de sa main ;

si faible.

le coup ne la fait même pas reculer car
irene n’a rien à céder
ni un centimètre ni un millimètre
elle n’a que d’yeux pour la brûlure qui vient dévorer
son si beau faciès ;

je t’ai glorifié.e.

et chaque mot sonne comme une extase
qui tremble sur le bout de sa langue ;
la dragonne boit la terreur de sa souris
s’en délecte pour l’inanité de ses actes

oh axelle
si tu savais
comme je ((t’aime)).

mais une proie digne de ce nom
ne se débat pas,
axelle désobéit aux affres du destin
irene les lui rappellera dans ses ((plus beaux)) cauchemars
les plus fous car c’est là la beauté
de son âme.

d’un geste leste, se saisit d’un couteau accroché à la ceinture
car irene se pare toujours de ses plus beaux atouts pour venir voir
sa belle demoiselle
son beau damoiseau
petit colibri qui s’y est pris les ailes
dans la plus jolie de ses toiles
tissée avec sa dextérité sans pareille ;
c’était là sa joie.

je ferai taire ton indigne voix ;
celle qui me contre et qui refuse mon existence car
je te veux tout.e à moi.

et elle se rapproche encore encore
((lae voulais-tu si loin qu’elle ferait tout pour te dévorer
jusqu’à la moelle délicate de tes os si fins)) ;

lui glisse le bout des lèvres le long du cou oh
ce parfum
de braises
de sang
de larmes

c’était délicieux ;
et irene a les paupières qui se déposent
en instant intense juste
un petit moment sur ses yeux de glace c’était tout bonnement
fascinant

qu’une telle chute ne lae rende encore plus attirant.e.

et il y a ces secondes qui s’écoulent
si lentes si douces
((insoutenables)) ;
dans deux sens différents selon si chat ou souris l’on avait dans la peau
mais irene n’y pense pas et n’y pensera jamais
à ce qu’avait ressenti axelle

car irene lui offre là toute sa gloire
l’ambroisie des anges ((aux crocs aiguisés)).

et soudain,
ce n’est plus assez

elle a une colère froide qui revient hanter ses belles pupilles
un vent d’arctique qui sonne dans ce soir d’été étincelant ;

oh non irene ne la laissera pas partir juste comme ça car elle
lui laisserait
le plus beau des
s o u v e n i r s.

c’est une entaille qui vient courir le long de ses reins oh ça
écrase l’épiderme vient ouvrir le derme
faire sortir le sang de son antre
ce liquide rouge carmin qui a un goût bien exquis
quand il s’agit de celui d’axelle.

et irene tout contre ellui a des baisers qui viennent
en violence lui voler ses pétales
les déchiqueter entre les siennes ;

c’était là son talent
lui offrir douleur douceur souffrance tendresse
tout à la fois dans un tourbillon si discret que de loin ;

iels avaient l’air de deux amants perdus dans les rues
embrasées
en ce soir d’été.

ces années-là, étaient bien de trop.

((murmure des promesses qu’elle tiendrait car
irene jamais ne ment)).
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Axelle Gray
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Lun 25 Jan - 10:39
Aux retours des âmes
tu as brandi ta lame
(contre ma gorge je n'oublierai jamais)



Glorifié.e. Comme l'on ferait d'une statue, comme on la coulerait d'or, d'argent, de bronze, de pierres précieuses et de noms de grands hommes (car c'est dans leur nature que de vouloir faire des choses leurs). Et Irene est homme, peut-être, en cet instant; elle clame propriété sur le visage d'un.e autre car elle a dans le regard les flammes de ceux qui veulent tout obtenir. Et Axelle est un tout qu'iel ne comprend pas bien.

Et si les extases enroulent la langue de la dragonne, font vibrer le timbre de la voix, Axelle, ellui, sent les tremblements de ses mains augmenter. Menace-t-elle de lui ôter sa voix (tout pour lae posséder tout entier.e)? Iel fronce les sourcils, a la rage, la terreur et la peine de concert dans son corps, la tête qui lui tourne par les émotions, la chaleur, les larmes qui bientôt coulent de nouveau le long des joues meurtries, déjà.

« Irene. Je refuse simplement de te laisser me posséder. »

Car iel n'est pas sûr d'avoir le temps (ni l'occasion) d'oublier l'existence même de cette reine. Car iel a la marque de ses méfaits sur son corps, iel a les souvenirs qui ne lae quittent plus (les flammes tout contre l'œil azur écarquillé).

Elle a les lèvres en flambeau contre la peau, Irene. Et Axelle sent ses lèvre se pincer, son nez souffler, ses paupières retomber (comme abandon de tout son être). Car est-ce là sa manière à elle, de l'humilier? Sa.on pauvre corps affaibli, ses propres mains qui ne trouvent plus le courage de faire fondre les offensives du loup sanguinaire. Tout son corps est tremblant de ces émotions qui se bousculent dans sa tête. Et contre la chair, Irene en profite, se fait serpent pour lae dévorer tout entier; jouer avec iel tant qu'iel n'est encore mort, lui dévorer la peau de baisers et autres amours.

Il y a la lame glacée dans le creux de son épiderme, qui fige les membres, empêche de se défendre.

Et la lame se plante dans la peau, au travers des vêtements, tâche de carmin le tissu. Iel a à peine le temps de laisser une plainte quitter les lèvres, que les voilà dévorer par celles de l'assassin (car tous les dragons le sont). Elle dévore ses chairs comme l'on se rassasierait d'un bon repas, et le sel des larmes se joint au baiser qui fait remonter la bile tout contre son oesophage. Axelle, mains tremblantes, essaye de repousser les épaules, tétanisé.e, pourtant, par la lame qui est là, contre les reins (qui menace encore de sa douleur lancinante (de sa mort incertaine)).

Le sanglot perce la voix aux paroles de la douce ennemie.

Iel sent la terreur se transformer en dégoût, lorsque les lèvres quittent les siennes, lorsqu'elle glisse ses amours le long du cou. Il faut se reprendre (ne laisser maman mourir en vain). Alors iel glisse les doigts dans le dos, iel plaque l'objet qui perce la peau, une nouvelle fois, fait grincer les dents. Iel lance le regard plein de désespoir, plein de haine, plein de peine dans celui de la reine, et détruit l'arme tout contre le corps.

« J'en espérais plus loin de toi. »

Glisse les doigts contre la peau qui maintenaient la lame, et, ressens-tu, Irene, la douleur qui fait fondre la peau, comme brûlure lancinante? Axelle profite de la surprise, de la peau abîmée, pour donner un coup dans le genou de son assaillante, se reculer, enfin, de ce corps brûlant qu'iel ne pouvait supporter plus longtemps.

Iel est encore tremblant.

Mais iel cherche la porte de secours à ses maux.

Iel court vers le fond des ruelles, a la douleur dans tout le corps (dans le bas du dos).

Espère que le dragon ne serait assez rapide pour rattraper ses pas de course.




@irene schwartz
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Irene Schwartz
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Dim 31 Jan - 18:26

au retour des âmes

il y a dans les douleurs des larmes
la joie des infidèles
le sel qui vient ponctionner le délice sur la langue ;

et irene s’en délecte
et irene s’en tire à cœur joie

de son corps contre le sien contre le muret,
muet.te car iel n’a ((jamais)) eu sa propre voix

toujours les autres à parler pour ellui à choisir pour ellui car finalement
est-ce qu’iel est
réellement
axelle.

mais petit oiseau se débattra encore encore ((ENCORE ENCORE ENCORE ET))

c’est insupportable.

la sensation qui brûle dans le dos qui détruit si belle peau
car la sienne se doit immaculée ;
pour sainte des saintes aux âmes damnées
irene aurait bien fait de lae ((dévorer))

que son amour pour le jeu la perdra un jour,
elle n’y penserait qu’au moment de sa chute.

ça fait mal,
une douleur qui n’enchante que les proies en recherche de gloire,
que ne reconnaissait-iel pas là,
axelle,
l’opportunité de sa propre échappatoire

la porte des enfers qu’irene lui offre
sur plateau d’argent sur pointe de fer
((une balle dans la tempe)).

et fuis fuis fuis
COURS DANS LES RUELLES ;

petite souris
pathétique
sur ses pattes frêles

loin loin loin d’elle
qui de l’amour en avait à offrir
qui de son sang voulait se nourrir.

oh c’est que tu
m’attristes
A X E L L E
penses-tu pouvoir me fuir
pour toujours à jamais ?

car d’un joug à l’autre tu ne seras jamais
qu’un chat la corde au cou
qu’un chien la rage aux dents
mais rien d’autre ((que de l’amour pour t’encager de beautés)).


c’est une silhouette qui ((court court court)) loin loin loin et
irene a des braises si froides dans le regard
des pics de glaces qui s’enfoncent dans l’amour qu’elle lui portait
pourtant,
depuis
si

longtemps.

((et ça fait mal mal mal mal mal mal mal
de quoi en fait de quoi
ça ne
tourne
pas
rond))

il y a brûlure dans le dos il y a des la(r)mes qu’on lui ôte
il y a toujours
et il y aura à jamais
axelle dans
son propre cœur c’était là
une partie de sa propre œuvre
une cisaille dans les chairs de l’histoire.

tant pis.

iel l’aura cherché ;
car irene a dans sa main
toujours
sa meilleure amie celle
qui ne l’abandonnera jamais car elle
lui procure
des sensations intenses ;
de gloire dans les digitales.

elle a une précision extrêmes ça fait
((pan pan pan)) et
tire dans les pattes du lapin fourrure arrachée
pour en faire sa plus belle écharpe ça
serait si beau
en hiver ((car l’été pue la joie pue le soleil
pue tout simplement))

et l’été ne daigne même pas lui offrir axelle

alors irene se l’offrirait elle-même ;
les talons ne sont qu’une entrave qu’aux plus faibles
et les claquent sur le pavé elle
court pour lae rattraper et elle lui

enfonce sa main ((sa serre)) dans les cheveux
plaque son corps tout entier à terre ;
car poussière retournera à la poussière ;

iel ne mérite même pas les cendres des renaissances.

genoux à terre
chevauche sa propre prière ;
irene lui chante ses blasphèmes à son oreille
admire la brûlure de sa joue se mêler de terre ((extatique tournant des événements))

c’était triste et si touchant.

tu ne mérites rien ;
finalement rien,
sinon une vie de chien.


et irene ne lae relâcherait sinon
juste pour lui offrir la cavale des bandits dans des filets de soie ;
une toile d’araignée brodée juste ((pour toi)).

code par drake.

(fb) Aux retours des âmes (Irene) Bf418517338e8439b860f99f7e6c48df
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Mar 2 Fév - 19:02
Aux retours des âmes
tu as brandi ta lame
(contre ma gorge je n'oublierai jamais)



Un chien, alors, iel serait. Ecrasé sous la botte des plus grand, brave toutou bien dompté. Iel ne se ferait jamais véritable félin aux crocs acérés, était-ce ainsi que tu voyais son futur, Irene? Loin des libertés, dans les peines à en fendre le cœur (pour toujours, à jamais)?
Mais un Homme à terre tente toujours de se relever.
Et une fois la botte du maître retiré, une fois la confiance installée,
le sale cabot mord les mollets.

Mais le cabot ne mord pas encore, car il est étalé au sol, ramené à la réalité par les coups de feux, les balles qui frôlent les mollets, le résonnement des battements de cœur. Iel tombe, persuadé d'être touché.e, mais ce n'est rien. Rien d'autre que la terreur, et la crasse qui s'étale sur le visage, qui salit les habits.

Iel a le corps tremblant, iel sent la terreur prendre le dessus (cette folie de vie lae quitter). C'est fini, n'est-ce pas. Iel ferme les yeux,
iel sent le cristal glisser le long des joues, non par peine, non, non; c'est la peur qui enserre le cœur depuis qu'iel a quitté la maison, depuis qu'iel se fait fuyard.e dans les grandes rues de la ville.
C'est la peur quand Irene se colle contre son corps, murmure contre son cou, souffle chaud tout contre la peau.
La peur du genou dans le creux des reins, à plaquer le pauvre corps au sol.
La peur de ne rien voir de plus que le rideau noir des cheveux qui cache le regard.
Iel frissonne, iel garde les lèvres scellées. Iel ne sait plus si iel veut se battre, iel se demande si elle ne dit la vérité, Irene.

Et pendant quelques instants, peut-être, iel laisse l'idée de la mort grimper en venin dans tout son corps.

Sans rien dire.
Sans rien faire.
Tremblant.e au pieds de la maîtresse.

Misérable cabot.





@irene schwartz
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Lun 8 Fév - 19:11

au retour des âmes

ça tremble ça se ramasse
ça mange la crasse de terre sur face ;

non,
irene ne lui épargnera rien

rien du tout car
iel l’avait mérité n’est-ce pas ?

c’est que le doute ne plane même pas son ombre
sur ses rétines fragiles d’un glaçon sans retour
jamais
irene ne s’était remise en questions.

les horreurs qu’elle inflige n’ont qu’une œuvre à ses yeux ;
et pourtant
pourquoi n’abattait-elle donc pas son jugement intransigeant sur le cœur d’axelle

axelle qu’elle avait
tant cherché.e
tant voulu.e
et pourtant qu’elle enchaînerait si bien à ses pieds ;

mais irene ne
fait
rien.

((il y a des minutes qui coulent au son des sanglots au rythme des angoisses
aux senteurs des terreurs qui s’étalent sous son corps))

elle voulait lae dévorer,
encore

et c’était là sa première erreur.

car loin d’être infaillible
irene a dans ses stalactites des fissures de splendeur
un orgueil qui souffle des flammes dorées sur ses honneurs ;

toujours
toujours gagner
règle de son jeu premier
mais

loin d’être démocratique
c’est irene qui l’imposait.

alors elle a ces pupilles qui se baissent
sur l’accoutrement tant et tant déchiqueté et saon belleau ;
si ((magnifique)) les teintes de rouge sur sa peau.

c’est le dragon déchu qui transparaît le tatouage qui bouffe la peau
la décadence de sa propre trahison celle
que jamais iel ne renaîtrait pur de ces oripeaux.

même ça… finalement, tu ne le mérites pas.

comme une pointe de tristesse qui perce dans sa voix ;
et si axelle pouvait la voir
((s’y tordre le cou la nuque n’y voir que))
tendre douleur
peindre ses traits impassibles
ses traits de reine nimbée de sang.

mais de douceur ;
irene n’a rien dans son cœur

et c’est de ses ongles si longs ((si longs si longs si bien
manucurés
c’est peint
de noir et de doré
un liseré d’argent pour agrémenter
ces armes de bienséances))

qui s’enfoncent en chair sur son épaule
lacèrent avec
l e n t e u r
l’épi
derme
ah c’est
crissement doucereux
sur une surface plaquée dragon
sur le tatouage
qu’iel
ne
mérite
((rien rien rien du tout))
ne mérite pas.

il y a dans son sillage,
quelques gouttes de sang ;
elle aurait pu le lui arracher

mais un dragon amoché ferait meilleur rappel qu’un trophée dans sa poche
un dragon bariolé ferait meilleure réminiscence de sa décadence
((ses doigts sur sa peau ferait meilleur souvenir qu’une douleur
intense
si intense qu’elle effacerait sa présence))
dans son espoir.

va donc,
a x e l l e.


lae voulait-elle rédempteur
redevable d’une vie de cavale ?

elle ne savait pas vraiment,
irene.

elle voulait juste jouer,
jouer à lae rattraper
((encore encore encore)) boucle sans fin des tortionnaires ;

presque trop
plaisant pour s’en repaître.

les talons tournent déjà le dos à l’épave sans intérêt,
irene reviendrait lae chercher

en meilleure forme.
code par drake.


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