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i didn't get invited but i know where to go — irene

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Temperance Bland

Never sleeping always creeping
Temperance Bland
Never sleeping always creeping
Dim 17 Jan - 2:35
i didn't get invited but i know where to go
Dans cet endroit où on vient s’abreuver dans les basses qui font frémir, où on vient emprunter du temps que l’on regrettera le lendemain, où on fait semblant de ne pas reconnaître les gens pour mieux franchir les interdits, Temperance, incroyablement, s’ennuie.

Il n’y est venu avec personne et, au rythme où il va, repartira bredouille également. Ses yeux las ont délaissé les visions éphémères entre deux stroboscopes pour la lumière bleue de l’écran de son téléphone. Il fait défiler des images sans les regarder, juste pour s’étourdir.

Iels sont venu.e.s s’engourdir dans la sueur des autres, mais toi, tu t’ankyloses en clignant des yeux. Ce n’est pas le même prurit que tu es venu gratter. Dans leur errance blasée, tes doigts s’arrêtent sur un nom qui dérange. Un nom qui démange.

C’est un petit miracle de l’ironie qu’un cobra convaincu ait le numéro d’Irene Schwartz. D’aller taquiner un dragon lui paraît plus excitant que ce qui se passe dans n'importe quelle boîte branchée aux musiques aussi assourdissantes que lisses. Il ne se fait pas prier pour sortir.

Son manteau sur le bras, Temperance laisse le froid le mordre un instant, comme on laisse un poison empoisonner à petite dose. Pour faire face à Irene, il faut bâtir une immunité. Entre elleux, pas de politesse ou de courtoisie, il ne lui envoie que les coordonnées d’un bar non loin. Elle saura ce que cela signifie. Après tout, il n’y a aucune activité qui les unit. Rien d’autre que de s’installer face à l’autre et se vautrer dans une électrisante animosité.

Temperance, tu te fais pudique. Tu ne lui diras sûrement pas que tu espères qu’elle viendra. Si elle ne le fait pas, le rejet te secouera presque tout autant. Il y a ces gens qui aiment se laisser tremper sous l’eau gelée. Le trésorier des cobras, lui, préfère se mesurer à la froideur humaine.

Il se rend donc au point de rendez-vous, un bar huppé, mais dans lequel on peut s’entendre parler. Les menaces perdent de leur saveur lorsqu’elles ne sont pas susurrées.

À cette heure, il n’est pas surprenant qu’il soit impossible de s’asseoir. Ce n’est pas grave. Il s’installe au bar, commande un bourbon, puis attend. Tu ouvres et ferme ton poing. Tu serres fort et pourtant tu ne sens rien. C’est la tension de la semaine qui t’as laissé comme le cuir distendu, prêt à fendre. Tu espères qu’elle viendra.
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irene & temperance
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Irene Schwartz

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Irene Schwartz
Power without Price
Lun 18 Jan - 21:56

invitation (or not)


c’était une morne fin de journée ;
seulement illuminée par l’or des billets
qui s’écoulent entre ses doigts gantés
de noir de cuir de
satiné qui tranche de douceur avec ses rétines glacées

irene n’est ni de bonne ni de mauvaise humeur ;
une certaine morosité

comme toujours
((allait-on dire)).

mais elle a toujours ses talons qui claquent sur le pavé
va-t’en guerre bien sonore
sa posture si droite et si souple pourtant
elle n’a rien du bâton cassé qui s’assied devant les écrans toute la journée

non non irene était allée courir les mallettes
pleines de mitraillettes
ces enfants qu’elle chérit tant

oh quel plaisir
de les tenir entre ses doigts
les entretenir personnellement
un
par
un.

et irene a toujours un goût de poudre
entre les digitales ;
ça fume dans les narines ça
délecte les papilles

et elle adore ça.

mais la journée est finie et ainsi la veille aux côtés
des anges qui dorment bien dans l’entrepôt des dragons.

et c’est le retour du labeur
le smartphone scotché aux mains
elle a les pouces qui pianotent si vite
rendez-vous
messages à eden
news du soir ;

c’était l’appârat de la businesswoman pourtant
((si busy qu’elle ne devrait pas))

regarder les messages sans importance ;

pourtant voilà que la notification descend comme
un ange tombé du ciel
un

cheveux sur la soupe.

et irene lance un rictus à cet écran aveugle ;
le sourcil qui s’arque les lèvres qui s’étirent dans
une expression peu avenante,

le numéro n’est pas enregistré.

((et pourtant
il n’y avait que lui pour oser lui balancer ainsi
sans politesse ni convenance))

l’adresse simple
l’adresse terne
d’un bar.

pourquoi pas après tout, elle aurait bien besoin d’une bière.

gps dans la main et la voilà arrivée ;
le bar est huppé à ce qu’on dit
du monde du monde de l’alcool des fumées de cigarette qui s’échappent
des interstices ;

parfait

reconnait-elle, avec réticence.

et c’est aussi lui là-bas
le dos si droit si droit si courbe de ses heures devant l’ordinateur ah

il n’avait rien de la grâce qu’elle insufflait à chaque pas
qui la rapprochait de ((cette crevette))

bah alors, vous ne vouliez pas passer la soirée seul
mister morne ?


car c’était la definition même de la personne
qui se trouvait à côté d’elle à présent ;

((elle s’est assise de souplesse féline oh
c’était carnivore face à un petit rat de bureau))

et elle a le sarcasme toujours
aussi délic((ieux))at qui
vient pointer du nez adoucir sa voix.

et elle détourne son regard de ce terne visage
qu’elle ne saurait jamais graver au fond des opales.

eh garçon, un bourbon !

elle lance ses mots à la volée irene
ne pense pas aux conséquences ((croit que les tempuras
ça ne fait que croustiller sous ses dents ; sans jamais rétorquer))

c’était pourtant bien là toute leur beauté.

code par drake.


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Temperance Bland

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Temperance Bland
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Jeu 21 Jan - 0:06
i didn't get invited but i know where to go
Temperance sait qu’on a répondu à son invitation cavalière sans même avoir besoin de se retourner. De son banc contre le bar, il voit la foule des regards happés, dans une admiration apeurée. C’est toujours le même manège lorsque Irene Schwartz prend la peine de retirer ses pattes de volaille squelettique pour venir fricoter avec les mortels. Temperance, lui, n’est pas de celleux qui veulent se jeter dans sa marmite. À les voir toustes devant Baba Yaga s’extasier, il ne peut que ricaner dans le bourbon des envieux.
Tu sens presque la vibration de ses talons dans le plancher. Comme le t-rex qui fait onduler le contenu des verres. Toi, tu n’es que la chèvre qui s’est offerte pour être dévorée. C’est mieux que de s’ennuyer.

En l’entendant lancer la première pique, le cobra ne lui donne pas la satisfaction de se retourner. Les yeux dans le fond busqué de son bourbon, il répond de cette même déférence mielleuse jusqu’à la fausseté: « Vous savez comme j’aime être mal accompagné. »

Mister Morne
Un détour original des quolibets dont il est habituellement affublés. Irene a les mots glacés qui tranchent, mais est-il si morne, celui pour qui elle s’est déplacée? Elle est pourtant là en chair (si on peut ainsi qualifier la glaire acide dont elle est constituée) et en os (du plus chromé des aciers).

Il tourne la tête pour la regarder s’asseoir, avec l’adresse calculée du prédateur qui jamais ne gaspillera l’énergie précieuse qu’il lui faut pour harponner sa proie. Tu la regardes, parce qu’il faut bien la regarder. Ton menton dans la main au coude sur le bar appuyé, tu lui offres le plus fades des sourires, de ceux qui laissent de la poussière en bouche. L’as-tu invitée ici simplement pour l’insulter? Si on te demandait de répondre simplement, oui, c’est exactement pour ça que tu l’as appelée.

Elle commande un bourbon, comme lui, cela le fait sourciller. Cela n’est sûrement que coïncidence, Irene n’a que faire des goûts des autres, encore moins des siens. Temperance, lui, voit là une occasion de plus pour vexer.

« Ah, je suis désolé, vous allez devoir vous contenter des boissons humaines. Le bar est à court de sang de brebis, hélas. »

C’est de ton ton le plus traînant et des yeux les plus gris que tu la piques, insignifiant petit moustique. Depuis que tu l’as vue, rebattant les couloirs de l’hôpital dans la plus glaciale des furies, tu es tombé sous le charme de ses colères. Tu te fais l’importun, tendant une autre joue avide de gifle aux doigts aux bagues affûtées.

Ô Irene, Irene! Pourquoi es-tu Irene!
Mes joues n’ont pas goûté de tes mains
Cents coups encore, et pourtant j’en connais le son.
N’es-tu pas Irene, et un dragon?
Que je voudrais être convenable, que je voudrais,
Ce que j'ai dit, le détruire! Mais adieu, mes bonnes manières,
Me détestes‑tu ? je sais bien que tu diras oui,
Et je te croirai sur parole.
code par drake.
irene & temperance
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Irene Schwartz

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Irene Schwartz
Power without Price
Dim 24 Jan - 17:47

invitation (or not)

et irene a une majestueuse droiture
dans son dos qui se fait souple
se déroule le long du bar
sous les regards des murmures qu’elle
sent bruisser dans la salle ;

car elle a ce charme-là qui fait parler
bien trop à son goût

ce n’est qu’une parade pour satisfaire son propre ego.

et la bataille s’ouvre ((ne s’était-elle jamais fermée))
irene ne prend pas la peine de rendre son regard
a tempérance qui pourtant n’a de son nom,
eh bien
rien que le nom

l’enchaînement des lettres si mal choisies qui s’étale sur
sa carte d’identité
sur son badge de bon employé sans doute aussi ;

sur la carte qui orne son côté de poitrine comme une couronne bien fade
quand il se hisse sur le trône de faux cuirs aux accoudoirs délavés
qui fait office de siège à l’hôpital.

et il tente,
il a des petites mandibules qui mordent c’est
aussi chatouilleux qu’un moustique qui vient s’incruster
dans le derme de son bras ;
une pitchnette et le voilà au loin

celui-là cependant, irene se fait un plaisir de le garder près de soi ;
pour tromper l’ennui ;
elle n’en avait pourtant pas le temps.

aucunement dérangée ; je ne bois que celui des brebis les plus tendres,
bien qu’en ce moment
je croustille plutôt les fruits de mer en plateaux joliment arrangés.


car il semblait abhorrer ces créatures,
tempérance lui pourtant roi des crevettes ;
crustacé aussi gris que ses ambitions
aussi morne que sa propre face
aussi las que la voix qu’il achève de complimenter sa cruauté à elle,
irene ;

elle n’aurait sans doute jamais besoin de lui infliger son pouvoir ;

cette pensée la fait doucement ricaner.

le bourbon est pourtant une boisson noble ; m’en vois-tu étonnée de te voir l’aspirer dans ton âme si basse.

et le tutoiement claque en respect qui s’écharpe
elle a la langue si bien pendue qu’elle irait étouffer le cou des mauvais joueurs.

car tempérance est comme un mollusque sans ambition ;
ce n’était pas l’échelle qui lui manque
elle est déroulée devant ses pas ;
c’était le charisme et la volonté qui ne brillent
pas
dans ces rétines qui la fixent en animal de gloire.

sa boisson arrive ;
le verre entre ses doigts bagués,
irene y trempe le bout de ses lèvres comme une ambroisie divine.

ô lourde légèreté ! sérieuse vanité !
et chaos difforme de belles apparences !


car les voilà en face à face,
c’était l’opposition en axe symétrique
opposition symbolique des mépris arrogants.

code par drake.

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Temperance Bland

Never sleeping always creeping
Temperance Bland
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Lun 25 Jan - 15:27
i didn't get invited but i know where to go
Madame Schwartz, je suis égoïste, et le désir de soulager mon cœur, me force peut-être à vous causer de la peine ; mais je ne saurais me taire davantage.
Oui !
Oh oui, vous devez assez connaître ma franchise pour m’en croire capable ; après toutes les injures que je vous ai dites en face.
Je me rappelle plusieurs expressions qui pourraient, avec justice, m’attirer votre haine.


Il aura beau lui remettre sous le nez toute l’ampleur de son manque d’humanité, jamais Irene, belle Irene, brutale Irene, ne s’en fâchera tant. C’est qu’elle aime sûrement qu’on la compare à la volonté du fer, à la précision mécanique des poignards dans les chaires bien logés. Elle se veut dragon plus qu’elle ne se veut femme. Tu ne devrais pas l’encourager.

Temperance n’a besoin que d’entendre le ton d’Irene pour savoir que c’est lui ce soir l’entrée. Lui la crevettine arrogante qui pince avant d’être mangée. On ne l’a pas fait assez cuire. Irene aime les proies qui se débattent. Elle les croque lentement pour jouer. Cela ne l’attriste pas, car peu nombreuses sont les dents qui percent sa carapace sclérosée. Il s’amuse à la voir essayer. Il s’extasie à la voir réussir.

Temperance fait de nouveau face au bar pour boire dans son verre soudainement négligé. Boivent peu celleux qui folâtrent. Cela semble provoquer l’ire(ne) plus que toutes ses railleries. Elle doit avoir remarqué que, par le pouvoir de la même l’ivresse, iels sont lié.e.s.

Ce ne sont pas les mots qui brûlent, mais ce tutoiement lâché avec toute la suffisance du luxe dans lequel on naît. Si tu la contredis, tu la vouvoies comme on vouvoie les maîtres. Si tu t’abaisses à ton niveau, c’est que tu la suis. D’un simple mot, d’une simple syllabe, Irene mène le bal. Elle te fait virevolter à son propre rythme, tu en as déjà le tournis.

Tu adores tant ces joutes, ces lames de vent échangées, ces duels de gentilshommes aux bonnes manières, mais tu n’es qu’un parvenu, un gueux en costume, une minable crevette et tu as la mèche
courte.


Temperance ne dit rien, mais il rit. Puis il regarde du coin de l'œil, cette harpie qui boit. Il regarde le verre entre ses longs doigts de ses serres, il guette le bon moment. Pour cela, il rit un peu trop longtemps, jusqu’à ce que le ricanement se fasse aussi amer que le fond froid d’un café.

Puis, quand il sent enfin ce toc de la vitre contre le bois. Il tend la main, comme l’aurait fait un chat malicieux, pour oups faire tomber du bar le verre à peine déposé. cling Il éclate par terre, attirant les regards autour. Temperance regarde son gâchis, plein de fausse honte.

« Tu m’excuseras, tu sais comme nous sommes d’affreux jaloux, nous les petites gens. »

Si elle veut mener, tu ne manqueras pas de lui écraser les pieds. Il lève une main vers le barman et joue les bon sieurs. Il a tout de même quelques manières.

« Une piña colada pour son Altesse. »
Il lui commande le plus sucré et sirupeux des cocktails, rien que pour lui déplaire.
« N’oubliez pas le petit parasol, elle y tient. »
code par drake.
irene & temperance
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Irene Schwartz

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Irene Schwartz
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Dim 31 Jan - 22:53

invitation (or not)

bête comme bête
bête comme bête de foire ;
une crevette d’aquarium enfermée au bon vouloir
des regards des manants

ressentir le besoin de se faire voir pour
exister simplement.

c l i n g

quel
gâchis ;

c’est le verre qui tombe à terre double vitrage
qui s’éclate
sur le sol de bois ciré ;
des échardes coupantes sous les talons
ecrasant avec mépris le monde entier.

irene tique légèrement ; un rire hautain dans la voix.

quel gâchis ;
tu devrais apprendre à (t’)écononomiser,
tempérance.


encore une dissonance car ça ne
colle pas et
ne collera jamais
il n’y a rien d’un tempérament tempéré
dans les eaux sauvages où se noyait petit crustacé.

c’est qu’en plus il a tous les goûts pour déplaire
une boisson sucrée mièvre comme les mots qu’il lui chante
lui offrirait-il sa joue pour se faire claquer
qu’irene ne le toucherait de ses mains
collante surface qui ne méritait que terre sur face.

et la pina colada commandée par les grâces de monsieur bland
sonne de coupe sur le comptoir ;
ça sent déjà si âcre de sucre et de coco
d’ananas industrielle et de sirop mielleux si
((désagréable)).

irene a gardé la pose les serres sur ce verre à présent invisible ;
ecrasé au sol comme des enfants de huit ans pourraient
juger cela peu mature,
mais c’est monsieur bland tempérance
les crevettes ont une intelligence bien limitée
((quoiqu’il en serait bien leur roi
cela ne changerait pas le qi)).

irene ne dit rien ;
irene a un silence glaçant,
qu’elle se faisait pourtant plaisir à lui lancer ses acidités au visage
là,
ce n’était même plus drôle

juste affligeant.

alors alors non,
elle ne le boira pas,
c’est dégueulasse ;

en fait,
tu devrais te le boire toi-même ta pina colada.


un nom de cocktail qui sonne comme insulte entre ses lèvres ;

c’est soudain que la dragonne s’empare de son verre
et
d’un geste souple de poignet

verse ce contenu saturé de sucre sur la nuque de l’autre imbécile.

ça coule sous le col bien droit de la chemise
ça coule sur les cheveux
ça coule sur le pantalon vert gris ;
ça s’égoutte sur la veste de ce costume qui se dessine comme une moyenne classe ;
quoiqu’elle lui aurait offert le meilleur créateur il aurait toujours l’air aussi crasse.

c’est l’air morose qui fait tout ;

un peu de sucre ne te ferait pas de mal ;
ce serait bon pour le teint.


devenir un peu rose un peu cuit
arrêter d’être si gris ;
ça la rendait presque malade
ça donne la nausée
autant que le cocktail faussement enchanteur sous un nom exotique enjoliveur.

et pour couronner son œuvre,
irene glisse le parasol fuschia entre son col et sa peau ;
c’était pour y ajouter un éclat de joie
((savait-elle-même ce que ce mot signifiait))

non, sans doute pas ;
sinon la satisfaction de le voir dans un tel état.

cette touche de couleur te donne déjà meilleure mine.

et irene retourne à son bourbon qu’elle commande à nouveau ;
déjà,
le garçon les regarde d’un air désemparé,
ne sachant que faire de ces deux trouble-fêtes aux auras hostiles

((et ça ne faisait que commencer))

car le tableau que tempérance lui dessinait tout de boisson alcool sucre puanteur de cette coco industrielle
lui dessinait un sourire de coin
le sourire bienheureux des sans-cœurs.
code par drake.

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Temperance Bland
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Lun 8 Fév - 21:30
i didn't get invited but i know where to go
C’est qu’elles viendront, les représailles, aussi brutales que rapides. On fera de Temperance un exemple. Tu trépignes un peu déjà, vicieuse crevette. Il n’économise que son argent, pour le reste, il a trop faim. C’est que la privation titille l’excès.

Temperance prend le temps de faire son fier, voyant le bouillon doucereux qu’on sert à la dame d’acier des dragons. On croirait que, telle la vile sorcière qu’elle est, la concoction la ferait fondre dans ses disgracieux gargouillements.

Mais c’est lui qu’on arrose, comme une plante verte négligée à qui on donne les restes de café. Seulement, c’est un mélange de glace et de sirop ridicule qui l’éclabousse, qui s’immisce dans ses yeux qu’il n’a su fermer à temps. La majorité s’écoule dans son col et Temperance regrette de s’être remis à sentir. On jette de plus en plus de regards autour, on chuchote sans se cacher. C’est que vous êtes en train de faire une scène. C’est un jeu qui se savoure devant un public malaisé. Irene le décore du fameux parasol, et lui se laisse faire. C’est de bonne guerre, c’est bien la preuve qu’il a su l’irriter.

Affamé, tu aimerais t’empiffrer des limites, les gober pour savoir jusqu’où on vous laissera aller. Si cela va continuer, lorsqu’on vous expulsera du bar, comme on le fait si souvent. Tu aimes taquiner le dragon car tu ne penses pas qu’elle puisse possiblement te croquer, toi un simple caillou indigeste.

Certes, ce sentiment
Qui m’envahit, terrible et jaloux, c’est vraiment
De         il en a toute la fureur triste !
De       , — et pourtant il n’est pas égoïste !
Ah ! que pour ton malheur je donnerais le mien,
Quand même tu devrais n’en savoir jamais rien,
S’il ne pouvait, parfois, que de loin, j’entendisse
Rire un peu le bonheur né de mon sacrifice !
— Chaque regard de toi suscite un vice
Nouvelle, une vaillance en moi ! Commences-tu
À comprendre, à présent ? voyons, te rends-tu compte ?
Sens-tu mon âme, un peu, dans cette ombre, qui monte ?…
Oh ! mais vraiment, ce soir, c’est trop beau, c’est trop doux !
Je vous dis tout cela, vous m’écoutez, moi, vous !
C’est trop ! Dans mon espoir même le moins modeste,
Je n’ai jamais espéré tant !

Tu restes assis dans ce fiel sucré, tant l’ardeur que vous avez à vous haïr le ferait fumer. C’est le sirop qui te condamne à rester assis à ses côtés, bien sûr, pas cette envie d’entendre la belle Irene te dire ce qu’on pense tout bas.

Alors il la laisse boire son bourbon. Non, il ne manque pas d’idées, elles bouillonnent, elles mijotent. Mais, il faut savoir quand se retenir, de peur de s’épancher trop tôt en effusion de violence pressée. Il faut laisser le temps de savourer sans vouloir si tôt sauter au prochain palier de cette escalade vaine. Temperance soupire en se contorsionnant pour aller chercher le parasol. Il le fait tourner entre le pouce et l’index, lui fait faire quelques vrilles d’un bord comme de l’autre.

« Eh bien, pourquoi pas. Je l’aurai cherché. »

Dur de garder ton calme quand tu la vois sourire. Ça donne envie de tout de suite monter dans l’arène, remettre tes gants, cracher une dent. Tu détournes les yeux.

« Arrête de faire cette tête, tu vas faire craquer les miroirs », raille-t-il en faisant mine de se protéger d’une main, comme du regard de Méduse.


Il se fait bon prince, il se décide à lui laisser la chance de prendre les commandes, il sait comme, en dansant, elle aime diriger. Mais, Dame Irene n’aime pas qu’on lui marche sur les pieds.
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irene & temperance
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Irene Schwartz
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Dim 11 Avr - 14:59

invitation (or not)

ah oui pour le chercher il l’a trouvée mais non
irene n’a que du sang-chaud la puanteur de ce sirop
qui vient lui masquer le visage lui donner un meilleur jour
soleil sous le pare-brise qui s’éclate en grisailles courtes ;

irene a le regard morose qui cligne doucement
décortiquant avec délections la crevette sans rancœur
((ni rancune))
aucunement car elle était là
cheffe de cette guerre qu’il lui menait
tout en se faisant marcher sur les pieds.

si seulement j’en vais le pouvoir.

de le pétrifier en un seul morceau pour le casser avec une batte de baseball
utiliser la pierre à la place de sa cervelle dans un bowling
pour la satisfaire ((satisfaire son harassement de ses longues heures))
gâchées à fourvoyer un homme gris de bureau ;

quel ennui.

c’est qu’il aurait pu être un autre
autrement
car irene en avait
de jolis minois aux cobras
quelques têtes malignes qui lui donnaient un peu de leur temps
pour la combler, elle
reine des temps enneigés

partir revenir ne laisser qu’une seconde improductive
s’étouffer dans les draps.

— embrasse-moi. (un temps.) tu ne veux pas m'embrasser ?
— non.
— sur le front.
— je ne veux t'embrasse nulle part.
(un temps.)
— (tendant la main) : donne-moi la main au moins. (un temps.) tu ne veux pas me donner la main ?
— je ne veux pas te toucher.


pourriture qui s’en vient naître sous les coquilles,
non,
irene ne voudrait jamais le toucher
ni par-delà la peau ni par-delà ses gants.

absurdité qui bourdonne sourdement par-delà les murmures et l’odeur pâteuse du trop-sucré.

protagoniste de ses propres peines
bien dommage d’y laisser quelques dents,
ah ! voulait-il monter sur le ring

irene l’y attendrait
mitraillette dans les bras
aux rebords de l’arène des rats.

tu devrais profiter de ce moment ; tu ne dois pas avoir
l’habitude de voir aussi belles créatures [que moi].


dérogatoire,
la raillerie qui éclate dans sa voix ;

le bourbon continue son chemin dans les méandres de glace.

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Dim 18 Avr - 19:16
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Quelle drôle de constante, de toujours sortir des restaurants et des bars collant, poisseux d’un verre (d’une bouteille) jeté(e) au visage. Qu’a-t-il donc pour attiser les réactions dramatiques? Lui qui cultive comme il peut cette égale grisaille, un vernis ennuyant sur ses glaires envieuses, qui trop souvent encore se lézarde de failles et de craques, Temperance se demande pourquoi il se retrouve toujours sur le siège du goujat. Peut-être essaie-t-on de faire s’éroder tes joues trop dures pour être giflées? Il en faudra sans doute bien d’autres verres lancés.

Le sien est-il seulement vide déjà. Il en oublie de boire, captivé par autre chose, cette joute aux épées de bois (on dit que c’est plus sûr, mais il n’en est rien, tu sais Irene capable de tuer avec les plus bêtes objets qui dans ses mains deviennent armes.) Il vient appuyer son visage dans cette main levée pour le protéger des regards tranchants de la sirène Irene
(pas de celles aux écailles brillantes et aux voix envoûtantes, non elle est de celles aux serres affûtées, harpies chantantes qui mangent les marins à même la poupe
et pourtant, ses cris captivent alors qu’elle s’apprête à déguster ton foie, c’est là tout le danger
et l’attrait.)

Pire encore, c’est qu’elle le sait. Comme si elle avait deviné les réflexions odyséennes, voilà qu’elle le nargue. L’écho des reproches d’Orphée dans sa forfanterie t’enlève le rictus des lèvres. Le vin rouge sur ton costume vient à peine de sécher.

« J’en ai certainement fréquenté des plus modestes », le ton se fait cassant, dévoile une blessure mal guérie sur laquelle Irene aimera frapper.

Réalisant bien vite qu’il a laissé voir trop de sa main à son adversaire, Temperance se presse d’enchaîner pour détourner le sujet des faiblesses qu’il n’est pas encore prêt à défendre. Et pour cela, quoi de mieux de faire discours sur la grande beauté d’Irene, tant elle en est passionnée.

Que tu es belle, mon amie, que tu es belle! Tes yeux sont des colombes, Derrière ton voile. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres, Suspendues aux flancs de la montagne de Galaad.
Tes lèvres sont comme un fil cramoisi, Et ta bouche est charmante; Ta joue est comme une moitié de grenade, Derrière ton voile.
Ton cou est comme la tour de David, Bâtie pour être un arsenal; Mille boucliers y sont suspendus, Tous les boucliers des héros.
Tes deux seins sont comme deux faons, Comme les jumeaux d'une gazelle, Qui paissent au milieu des lis.
Avant que le jour se rafraîchisse, Et que les ombres fuient, J'irai à la montagne de la myrrhe Et à la colline de l'encens.
Tu es toute belle, mon amie, Et il n'y a point en toi de défaut.

et pourtant

« Ta beauté ne m’intéresse pas autant que tu voudrais le croire, Irene. »

Tu le regardes comme pour illustrer ton argument. Certes, il y a bien quelque chose qui t’intéresse derrière ces yeux difficiles et cette bouche méchante, tu frissonnes un peu à imaginer ces mains serties de bagues s’imprimer sur ta peau incassable. Cela n’a que très peu à voir avec la magnificence de ses atouts et tout à voir avec le fascinant danger qu’elle exsude. Une fantaisie qui perdrait toute sa magie si jamais elle se réalisait.


« Toustes ces dilettantes qui t’attendent sûrement dans leur lit », il sort même son téléphone comme pour faire mine de naviguer dans une longue liste de propositions nocturnes qu’il ne reçoit jamais, « Et pourtant, tu passes ta soirée avec moi. »

Il rit d’un rire jauni comme ses doigts, âcre comme le tabac. Quelle tristesse qu’il n’ait pas le droit d’allumer une cigarette pour bien compléter son effet. Il n’a pour elle que l’expression satisfaite de lui avoir fait perdre son temps. Il aura assoiffé la succube de l’admiration des esprits faibles, ne serait-ce qu’un moment. Si ce n’est pas gagner son ciel, qu’est-ce donc?

« Plus tu me méprises, plus ça m’amuse de te voir ici. C’est drôle, n'est-ce pas? »

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Irene Schwartz

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Irene Schwartz
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Lun 3 Mai - 23:12

invitation (or not)

irene savait appuyer sur les jointures
là où la douleur se diffuse
comme un serpent venimeux
   
sous
la peau ;

sûrement qu'il en avait fréquenté, de plus modestes.

car irene s'aime à fracasser les fractures à l'air
ouvrir les cicatrices de ses propres doigts ;
y enfoncer ses onglets manucurés
pour leur donner une robe de rouge de soie de ((sang qui sent la rouille))
ah là,

un goût qu'elle connaît bien.

mais
temperance ne la laisse pas faire oh non
où le plaisir de se faire décoquiller
si la crevette rebondit encore dans le plat doré
en dernier sursaut de vie
((ou de volonté !))


irene laisse échapper une légère grimace
torsion à peine ((palpable)) sur le coin de son sourire doux-ironique ;

      non,
      temperance tu n'auras jamais
      l'honneur des frissons de ((ses doigts ses serres s'enfoncer dans ta chair pour
      t'y dévorer)) pour
       y laisser trace de son passage ;
   
non, temperance
tu n'as l'honneur que te faire décortiquer par son regard
y attiser une flamme que tu nies mais

❝  alors pourquoi m'appeler,
tous les soirs où tu gis seul sur ton assiette dégarnie.


car
quel pouvoir a donc sur *toi* un *de mes* baisers ? *mes* lèvres sont plus tendres que des roses,
*ma* bouche plus douce qu’un rayon de miel, mais *mon* baiser plus perçant qu’un dard d’abeille.
   
souvent *tu as* donné un baiser à des chevreaux, souvent *tu as* donné un baiser à des chiots nouveau-nés, et au petit veau ;
mais ce baiser a quelque chose d’étrange. *ton* souffle se précipite, *ton* cœur bondit, *ton* âme s’évanouit, et pourtant *tu* ressens toujours le désir du baiser.


et temperance,

❝  voudrais-tu,
y goûter ((au fond)) ?


irene a le haut du corps en travers du comptoir
le regarder dans les yeux et puis ((proche proche proche proche))
un doigt sur l'os de sa machoire
en caresse au milimètre loin de sa peau
   

 un souffle froid sur la peau jaunâtre des comptables qui ne sortent voir le jour ;
   
 ((i eat boys up
 you better run))
 
elle lui demanda ce qu’il y avait de plus fort que de se donner des baisers,
de se serrer dans les bras et même de s’étendre.
que pensait-il faire lorsqu’ils seraient l’un contre l’autre tout nus ?

((ha,
      jamais.))
   



et la dragonne se rassied,
sur le tabouret en bois

   
et la tension craque comme elle était arrivée,
   
non car irene ne donne jamais la main
autour d'un verre ou
((dans les fantasmes les plus fous)).

❝  et plus tu me vois ici, plus tu veux me ((rappeler)) pour
vivre le mépris dans lequel je te plonge.


 
irene a le ricanement d'une mauvaise succube car après tout
si c'est ce qu'elle était elle se parerait avec plaisir du costume pour

offrir à la crevette grise le peu d'adrénaline qu'il devait ressentir dans ses journées moroses.

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Temperance Bland

Never sleeping always creeping
Temperance Bland
Never sleeping always creeping
Mar 4 Mai - 20:02
i didn't get invited but i know where to go
IRENE
IRENE Schwartz.
Elle a son regard de Dominant, froid, dur et sexy en diable : sept nuances de péchés en un seul coup d’œil. J'ai la bouche sèche, je sais que je ferai tout ce qu'il demande.
Elle baise comme un dieu, Elle est riche, Elle est beau, mais tout ça ne signifie rien sans amour, et je ne sais pas s'il en est capable. Comment pourrait-Elle m'aimer alors qu'Elle ne s'aime pas Elle-même ?
Je suis sous le charme, IRENE Tu m'éblouis. J'ai l'impression d'être Icare et de voler trop près du soleil.
C'est moi qui suis le papillon, lui la flamme, et je vais me brûler. Je le sais.
IRENE
Ce sont les mots qu’iels bavent sûrement, ces mignons qu’il  imagine par légion. Ce n’est pas comme si Irene s’en vantait, du moins pas à lui, dans les détails les plus sordides. Seulement, il mettrait sa main à couper, par jalousie, envie ou fascination. Mais, ça, il ne faut pas le dire. Tu n’as pas le temps, tu as les chiffres, les dollars et les plans. On ne t’a pas tout donné argent, beauté et statut. Y’en a qui doivent bûcher et remercier d’être en vie.

Pourquoi donc l’appeler? Temperance n’a pas d’excuse à donner, pas de dignité à sauver, on le sait déjà ver(t) d’envie. Il l’a appelé une fois et elle est venue, alors, comme un chien mal élevé, il a recommencé. C’est une homme attaché à ses petites habitudes
surtout les mauvaises.

Il range son téléphone dans sa poche, quand Irene lui lance une ligne à laquelle il n’a pas envie de mordre. Il persifle, prêt à lui dire qu’elle pouvait bien rêver, mais lorsqu’il tourne la tête, voilà que celle de la dragonne s’est considérablement rapprochée, coupant son élan
et son souffle tant qu’à y être.

Ainsi montée sur le bar, elle traverse une limite, mets un pied assuré dans le no man’s land. D’un doigt vers son visage, elle brise toutes leurs conventions. Temperance serre les poings et fait de sa tête le béton, pas par peur d’un coup, mais terrifié de ce qui ressemble à une caresse et qui s’avorte avant qu’il soit touché.

Il est trop tard, car elle a dû bien voir la frayeur dans tes yeux à l’idée de recevoir une douceur empoisonnée, le mouvement de recul de ton faciès troublé. On dit rarement non à Irene, donc elle n’a sûrement jamais appris à respecter les règles et les gens. Elle dirait que tu n’a que toi à blâmer, d’avoir été si mal préparé.

Irene se rassoit et lui s’éclaircit la gorge, bien perdant de ce dernier round, entêté à jouer réglo, le voilà bien gêné, l’air livide où bien d’autres auraient rougi. Il avale d’un trait ce qu’il reste de son verre. Rien ne sert de faire le brave alors qu’elle ricane déjà derrière ses mains griffues.

« Chacun‧e ses mauvaises décisions, Irene. »

Il sort son portefeuille. On ne lui en voudra pas trop, devant cette fille méchante, de ne plus vouloir jouer. Il laisse un généreux pourboire au barman pour s’excuser, comme toujours, de la pagaille qu’iels laisseraient à leurs sièges et que, jamais, en bonnes pestes, iels ne nettoieront elleux-mêmes. Alors qu’il paie son dû, le cobra est visité par le fantôme de sa répartie. En se levant de son tabouret collant il déclare.

« On ne survit pas dans cette ville sans reconnaître les serpents venimeux. Ce ne sont pas de tes poisons que j’irai crever, ma chère. »

D’une courbette exagérée, il la salue dans son costume encore plein de glace concassée qui colle sans fondre. Iels se verront bien la prochaine fois que l’un‧e d’elleux manquera de jugeote, quand il voudra jouer un énième fou de la reine, parce que c’est plus rassurant que d’être seul au château.

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Irene Schwartz
Power without Price
Dim 30 Mai - 23:51

invitation (or not)


la lassitude a déjà minuit qui sonne ;
les échos ont des nuits bien noires qu'au crépuscule
il s'enfuit déjà pour rejoindre son château en carrosse

ou à pieds car son atellage est si décrépi qu'il ne peut plus y monter sans se salir encore plus les pieds.

mais irene a terminé de le tourmenter ; iels savaient pertinemment les limites qu'iels pouvaient franchir et celles qui devaient rester si figées qu'iels n'oseraient les toucher
peu importe les braises de folies qui venaient allumer leurs adieux ((pour mieux se revoir
s'appeler
comme des
chiens galeux)) ;

le rire des hyènes qui grattent leurs cordes vocales.

– Mon chéri, tu sais ce qu'on dit: il faut embrasser beaucoup de vipères avant de trouver saon prince.sse.
-Je crois que j'ai embrassé une princesse, maman j'espère simplement qu'iel ne va pas se transformer en vipère.


la vipère a déjà des crochets longs qui accrochent à sa peau
l'addiction au ((mépris)) comme y collent la glace le sucre et la grisâtre moisissure qui ronge son teint pâle.

tirant la révérence comme un mauvais courtisan, il s'occupe pourtant de payer leurs dégâts ; au venin qu'il veut lui cracher au visage

il rate sa cible ; car irene n'est pas dragon pour rien
((elle mange les vipères aspirait leur essence et
brisait leurs crocs pour s'en nourrir de leurs poisons)) ;

à tempérance de croire l'ascendant dans le jeu des mal-aimé.es.

irene lui adresse un doux sourire qui se veut amusé (amusant) ; une sorte de tendresse viscérale qu'elle ressentait à détester cet homme qui ne lui inspirait qu'un dégoût profond.

l'écran de son téléphone s'allume
il était temps d'allumer la braise de ce feu qu'elle ne savait engendrer chez l'insupportable cobra
((le voulait-elle ou s'en jouait-elle ?)) ;

la question ne reste pas longtemps
dégagée d'un geste leste de la main qui fait cliqueter ses bagues froides sur les phalanges osseuses de ses serres.

vous ne pensez pas sérieusement que je n'ai que poison pour vous tuer,
petit serpent qui se croit roi.


il n'était déjà plus là pour l'entendre ; et irene non plus
le bruit de ses talons cliquants irritent les tympans des clients qui avaient suivis leurs cordiaux échanges

et sa stature se fond dans les rues d'ellipse pour y trouver le goût des peaux fleuries.
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