Carmin t’es du genre souriant.
Bien trop souriant même ça en est gênant.
Sourire colgate, style élégant, l’impression qu’a chaque fois que tu te présentes à quelqu’un t’es sur trente et un subsiste.

Et bordel ce que tu es troublant.

Tu parles aux personnes comme si tu les connaissais depuis toujours.
T’es à l’aise.
Tellement à l’aise que souvent on se dit que t’as un truc derrière la tête.

(Ce qui est le cas en effet)
Car t’es plutôt réfléchit en soit. Quand tu abordes quelqu’un c’est toujours par intérêt.
Soit parce que la personne t’attire, pour tuer l’ennui, obtenir quelque chose … en soit, c’est toujours une question de profit dans ta tête.

Et puis tu peux embarrasser car tu surjoue Carmine. Ou plutôt tu joue un rôle de gentleman auprès de ceux qui attise ton intérêt et ce côté-là peut charmer comme troubler.

On le sent tu joues un rôle Carmin.
Et tu ne le caches pas.

T’es secret tant tu ne parles pas beaucoup de ta personne ou plutôt tu n’abordes que les côtés évidents de ta personne comme le sujet de la cuisine par exemple.

Mais toi tu hésites pas a demander aux autres des détails sur leurs passés, leurs vie, t’es intrusif et quand tu vas trop loin, quand on te dis de te la fermer alors tu garderas ton sang froid et t’excusera platement.

Oui parce que tu as ce sang froid hors paire qui te quitte pas.
En général le malaise dans une conversation ne te gêne pas : tu serais même capable de l’entretenir en fonction des circonstance.

Et ce, parce que tu as un côté vicieux.
Voir une personne embarrassé, gêné, mal à l’aise a cause de mots que tu aurais pu sortir ne te gêne absolument pas : on pourrait même dire que ça t’amuse.

Et dans le pire des cas quand on s’énerve contre toi, tu en rigoles, car les mauvais sentiments a ton égards entretient ta curiosité.

C’est mauvais.
Et ce qui est le plus mauvais Carmin, c’est bien ce moment où parfois tu vas quand même devoir te salir les mains pour protéger, te protéger, défendre une conviction ou tout simplement sous un de tes rares coups de colère.
Alors là on te verra frapper encore et encore le coupable qui t’a agacé.

Et tu frapperas dans le plus grand des calmes.
Impassible et froid.
On dirait presque une autre personne.

Au fond, tu dégages un peu bon truc Carmin car t’es souriant, sociable, polis mais tu as quand même ton petit caractère et ça se ressent malgré tout.

Et la vie de Carmin ça se résume a pas grand-chose.
Une mère présente en permanence et un père quasi absent.
Et bordel qu’il admirait son père malgré tout Carmin.
A croire qu’il courait après ce qui lui était inaccessible déjà a son âge.

Et puis il en rêvait de pouvoir lui parler et de pouvoir passer ne serait-ce qu’un week end entier avec lui.
Et sa mère s’en rendait bien compte. Alors elle venait parfois confronter son mari. Et ça se disputait.
Beaucoup.

Si bien que plus le temps passait et plus Carmin n’osait plus demander la présence de son père.
Et à côté il avait quelques amis, des notes convenables.

La vie suit son cours comme un long fleuve tranquille.
Le pouvoir de Carmin se déclenchera vers ses 10 ans mais sera découvert assez tardivement : à ses 12 ans on comprendra que ce n'est pas un hasard si à chaque fois en sa présence les pouvoirs semblent se détraquer ou plutôt, gagner en puissance. C'est donc a partir de ce moment là que Carmin commencera réellement a prendre conscience de son don et s'adonnera a le maitriser.

Si bien que le fleuve finit par dévier au moment de ses 16 ans quand il commence a penser a son avenir et quand son intérêt se dirige vers les voitures.
Son père était pilote alors il faut croire qu’au fond il n’a jamais renoncé a pouvoir passer du temps avec lui.

Et ça a marché.
A partir du moment où il a commencé a passer son permis puis a faire des courses en amateurs, il a commencé a se rapprocher de son père.

Son père qui finira par devenir son manager.
Et qu’est ce que c’était g é n i a l.
C’était comme dans un rêve au début, si bien qu’il enchainait les victoires. On parlait d’un génie de la course fièrement épaulé par son père.

Mais.
Le niveau monte et la pression aussi.
Il a ses limites Carmin.

Il fini par perdre certaine de ses courses et son père mécontent l’engueule.
Et il lui dit : je suis ton manager et ton père écoute moi !
Et sous le coup de la colère Carmin s’énerve car qu’il soit son manager c’est une chose mais son père aucunement, la colère lui fait dire des choses qu’il regrettera.

On se réconcilie et rebelotte, énième défaite, énième dispute.
C’est un cercle sans fin.

Si bien qu’à ses 24 ans, Carmin se fait une raison.
La course c’est pas pour lui. C’était finalement pas son truc à lui. C’était le truc de son père. Il aime toujours autant conduire mais la pression qui va avec non merci.

Alors il enchainera les petits boulots.
Et il ressentira un manque, un manque de liens.
C’est a ce moment là qu’il entrera dans le gang des crows.
La recherche d’intégration d’un groupe prendra le dessus sur tout.

Et aujourd’hui il regrette rien.
Si bien qu’avec tout ca il a réussi a trouver une sorte de stabilité en étant cuisinier et en même temps en étant chauffeur pour le gang.
Et ca, ca lui plait.