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fantasy & whip appeal ღ (benjamin)

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fantasy & whip appeal ღ (benjamin) EqqIAxl
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Isis-Mae Rhodes

Never sleeping always creeping
Isis-Mae Rhodes
Never sleeping always creeping
Ven 23 Avr - 1:12
» fantasy & whip appeal
is all I can give youFT. BENJAMIN (AVRIL 2021)
Le monde autour d’elle semblait se fondre sur lui-même, les couleurs, à la manière d’un tableau abstrait bavant les unes sur les autres pour ne plus former qu’un ensemble flou et confus, éblouissant de lumières roses, bleus, rouges, violettes ; sur la piste de danse, au milieu de tous les autres qui s’agitaient au rythme de la musique, si forte qu’elle semblait vibrer jusqu’à l’intérieur de son corps, Isis-Mae se laissait balloter par la foule, l’esprit vagabondant bien au-delà de leurs têtes et un sourire léger accroché aux commissures de ses lèvres. Lorsqu’elle était ainsi dissimulée au milieu de la foule, elle ne faisait plus l’effort de danser comme elle avait appris à le faire, préférant se laisser porter comme une feuille au vent ; oublier le monde entier l’espace d’un instant.
Mais ça ne durait jamais assez longtemps à son goût ; inévitablement, la musique changeait, l’atmosphère ne se prêtait plus à ses vagabonderies contemplatives, ou encore une main baladeuse s’invitait sur sa peau et la ramenait à la réalité. Et lorsqu’elle ne dansait plus, Isis-Mae n’était plus qu’une pauvre fille isolée sur la piste de danse, les sourcils froncés et une moue ennuyée au visage ; il fallait régler ça.
Et c’était précisément pour cette raison qu’elle n’était pas venue seule pour une fois. Son regard acéré se posa sur un visage familier non loin, et c’était tout juste ce qu’il lui fallait pour fuir le poids de la solitude qui menaçait de peser sur ses épaules. Alors son verre à la main, elle se fraya un chemin à travers la foule en mouvement, prenant gare à ne rien renverser, et elle ne fit pas le moindre effort de politesse lorsqu’elle interrompit Benjamin devant ses compagnons de la soirée en s’invitant sur ses genoux avec l’insolence presque enfantine qui la caractérisait. Un rire accroché aux lèvres, elle laissa glisser sa main libre sur la joue du jeune homme et déposa quelques baisers alcoolisés sur sa joue et au coin de sa bouche.

« C’est trop te demander de venir danser avec moi au moins une fois, Ben ? fit-elle, une fausse moue peinte au visage. »

Elle prit un peu plus ses aises sur son nouveau siège improvisé et alla nicher sa tête au creux du cou du jeune homme.

« Ils passent que de la musique nulle en plus, on rentre quand ? »

J'en ai marre de cet endroit, de ces gens,
et de ces masques qui pèsent sur nos visages.

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Dernière édition par Isis-Mae Rhodes le Mar 6 Juil - 21:34, édité 1 fois
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Benjamin Holland

Sometimes it’s better not to know
Benjamin Holland
Sometimes it’s better not to know
Dim 25 Avr - 17:01

Tumulte dans la voix ;
c’est une cacophonie qui hante son esprit perdu dans les cris des mélodies mal arrangées, mélopées d’un coeur à l’agonie. Pourtant, les sourires sont gravés sur son visage, comme de beaux masques de soirée, portés, usés,
les coins effrités de trop avoir été affichés. Et ses jambes étendues, écartées,
bras déployés (prêts à s’envoler). Benjamin occupe l’espace, n’en laisse pour personne autour,
c’est ainsi qu’on performe,
qu’on montre sa présence (les mots délités les uns après les autres pour cacher ce qui n’est finalement qu’absence).

Ses regards traînent sur les foules, admirent les corps dansants en sueur, sans jamais réussir à s’en détourner,
ses yeux qui croisent, fuient,
la honte de ces pensées vagabondes. Ben n’est ici que pour montrer les rires gras, désigner les corps qui correspondent le plus à ses (leurs) goûts, s’entourer de gens comme lui (eux). Ben n’est ici que pour comparer, prouver, s’adapter,
se cacher dans les ombres d’un modèle qui lui correspond si bien
(non), au rythme des balancements de la foule ; s’oublier à jamais, pour enfouir, refouler, cacher, fuir,
faire disparaître toutes ces volontés mal dissimulées. Alors il sourit faussement à ses amis, accepte les remarques violentes,
tout cet univers masculin qu’il embrasse de tout son corps, n’en laisser tomber aucune larme sur le sol ; perle de faiblesse qu’il serait. Il accepte toutes ces incitations, enchaîne les mauvaises paroles,
mais ne te quitte pas du regard. Tu seras ce soir sa bouée, tu viendras le chercher pour le défaire de cette emprise qui lui donne la nausée, qui laisse son corps crispé en tout instant ;
(ses gestes sont pourtant d’une nonchalance parfaitement calculée,
pour satisfaire les plus violents,
charmer les plus tendres).

Son corps est une exposition d’un artiste (société) sans nom (masculinité). Et c’est avec plaisir que ta présence le rassure, que tes jambes se collent aux siennes. Une main qui vient caresser sa joue, un rire strident,
faux,
si féminin,
si niais,
il en est lui-même écoeuré, de te voir ainsi forcer les traits (tout cela te plaît, isis ?). Tes baisers rencontrent sa joue, ses lèvres ; voyez comme Benjamin attire les conquêtes. Ses mains qui viennent se poser innocemment, une sur ta hanche, l’autre sur ta cuisse ; montrer au monde entier que ce soir ses mensonges le resteront encore longtemps. Et la musique se fait bruyante, couvre le son de vos voix, alors ses paroles sont hautes, fortes,
il en crierait presque.

je t’ai déjà dit que danser c’était pas mon délire et t’inquiète j’en ai marre on rentre.

Sourire sincère, sans doute le seul dont il est capable
(car tu es là ; fuyez à vous deux).  
Alors il se tourne vers ceux qui l’accompagnent, regard sur leurs visages (finalement tellement détestables) ; il finit son verre d’une traite et élève à nouveau la voix :

désolé les gars, la miss veut rentrer.

Clin d’oeil,
des mots qui sortent de tes lèvres, si bien travaillés, remplis de sous-entendus. Encore ces rires gras, qui hantent,
prennent l’esprit,
serrent le coeur. Et s’il se relève, c’est pour attraper ta main et s’en aller.



Dernière édition par Benjamin Holland le Lun 5 Juil - 14:08, édité 2 fois
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Isis-Mae Rhodes

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Isis-Mae Rhodes
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Dim 2 Mai - 0:27
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Ce fut une moue boudeuse, aux reflets de gloss irisé et au parfum de sucre, qui vint orner les lèvres d’Isis-Mae quand Benjamin, peut-être trop absorbé par son propre rôle, lui refuse la moindre danse –vrai homme ne s’ébat pas sur le dancefloor après tout. Moue boudeuse mais regard railleur, car elle savait trop bien les calculations, les refus réfléchis et les départs précipités aux allures d’escapades amoureuses passionnées. Et le jeu lui plaisait ; un regard en coin aux camarades de son prince charmant du soir, et c’est l’espièglerie candide, un rien tentatrice, qui se logea dans son sourire alors qu’elle enroula ses doigts fins autour de ceux de Benjamin, laissant derrière eux les idées lubriques qu’ils avaient semé prendre racine dans l’esprit de leurs pairs et—
le tour était joué.
On ne pouvait plus facile pour Isis qui ne respirait que grâce à ces regards qu’on lui portait, qu’elle avait appris à cultiver comme on plante une graine et qu’on lui donne juste assez pour un jour en récolter les fruits.

Dehors la fraîcheur de la nuit mordait la peau de ses jambes sous sa jupe toujours trop courte, et autant pour continuer de faire survivre l’illusion de leur idylle que pour se réchauffer –pour provoquer un peu le prince aussi, il fallait l’avouer– elle lâcha sa main pour enrouler son bras contre le sien et se rapprocher de son corps, posant la tête contre son épaule avec une négligence calculée.

« Tu paies le taxi jusqu’à chez toi, j’espère ? lance-t-elle, regard en coin et bouche en cœur, parfaitement lucide de l’image qu’elle renvoyait. »

Les filles ne paient jamais, n’est-ce pas ?

« Ils en tiennent une sacrée couche tes potes n’empêche, tu les as trouvé où ? Et la voix perd un peu de son miel maintenant que le spectacle touche à sa fin. »

Je te dirais bien que c’est pathétique,
de faire tout ce cirque pour des gens pareils mais,
je ne suis pas assez ivre pour m’adonner aussi ouvertement à l’hypocrisie
–je suis la même.

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Dernière édition par Isis-Mae Rhodes le Mar 6 Juil - 21:36, édité 1 fois
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Sometimes it’s better not to know
Benjamin Holland
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Lun 5 Juil - 14:04

Une main contre ta hanche, Ben te guide doucement vers la sortie ;
(ou peut-être est-ce toi qui le tires,
le traînes,
lui permet de s’échapper de ce monde si masculin, si toxique, dans lequel il se noie). Ben est fatigué, mais ne s’en rend pas compte ;
fatigué de prétendre,
d’être,
de paraître,
de montrer ses bras, envahir l’espace, d’être un homme. Mais Ben ne le sait pas, Ben ne le voit pas ;
ne voit que ce monde qu’il construit, qu’il façonne de ses mains empoisonnées par les vices d’une société, d’un entourage auxquels il n’échappe jamais.

Le froid de la soirée vient lui frapper le visage ; et Benjamin est un bon gentleman. Il ne laisserait pas celle qui l’accompagne se glacer, alors il retire sa veste pour la glisser sur tes épaules, Isis. Empêcher le froid de faire trembler ce corps ;
lui, préfère le vent mordant sur sa peau, lui rappeler à quel point il est important de ne rien montrer, ne rien laisser échapper. Pas même un frisson.

t’inquiète je m’en occupe.

Et le voilà qui hèle un taxi de la main, sa voix qui se fait un peu plus grave,
jusque dans l’intonation (ne jamais se trahir), même si tu es là,
même si sous tes yeux toutes les tensions pourraient disparaître. Si ta voix se défait de toutes les parures, perd les illusions que tu t’efforces de maintenir, lui ne peut pas.
N’ose pas,
se cache éternellement, pris dans les méandres qui font de son coeur des tromperies.

tu les trouves lourds ?

Moi aussi.

ça va t’abuses, qu’est-ce que t’as pas aimé ? ils étaient pas trop relous ce soir.

Et sa main se referme sur la tienne alors qu’il ouvre la porte du taxi et t’aide à monter dedans. Il en fait le tour, soupire longuement dans la fraîcheur de la nuit, alors que son regard fixe vaguement la lune.

Si seulement tu pouvais savoir,
tous les maux qui résonnent la nuit lorsqu'il est seul.
Si seulement tu pouvais savoir les démons qui lui martèlent l'esprit lorsqu'on l'accompagne. Tous les désirs qu'il aimerait avoir pour tes yeux, réussir à toucher les corps sans être dégoûté,
de lui,
de vous,
de tout.

Et la porte claque lorsqu'il entre.

on va au centre-ville, en face de l’hôpital hallmark.


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