(( — Né en 1996 de parents inconus. On apprend à marcher trop vite et des langues entendues trop tôt, pourtant les souvenirs n'existent pas. C'est le néant et quelques bribes de souvenirs ne lui suffisent pas à savoir qui il a été. On ne sait le pourquoi ni le comment, juste l'irrémédiable solitude à six ans ))

— Il a tout juste six ans, mais on ne connaît de lui que son prénom et sa date de naissance. On le place en foyer d'adoption, et par chance il ne tarde pas à trouver un nouveau foyer et un nom à porter. Elliot Corleone.

— Son cerveau marche trop vite et ses cris se font amers. Il saute deux classes avant de refuser d'en passer d'autres, effrayé du jugement qu'on lui portera en cours. Il n'est déjà pas très grand, Elliot, mais tellement plus capable que les autres. Il s'instruit seul, curieux, sur des sujets majeurs comme des anecdotes. Mais la pression est réelle alors il cache son pouvoir dans l'espoir d'être oublié.

— L'école est dure parce qu'on l'accuse de ne pas avoir de don. Parce qu'on l'accuse de ne pas être Corleone. Ca on le sait et ça n'a jamais été un secret, c'est le visage trop différent et mixé d'ethnies, c'est dans les souvenirs qui vacillent. Ca bouscule dans la cours de récré et ça se bat quand les mots sont trop venimeux. Mais on ne dit rien à papa ou maman pour ne pas les inquiéter; et la grande sœur, la confidente, celle qui sait tout et qu'on ne peut pas berner. On lui sourit pour la rassurer.

— Les temps sont durs alors Elliot travaille à côté de l'école pour aider sa famille. Mais il est trop impatient, trop lassé et trop indomptable et enchaîne démissions et licenciements.

— Dix-huit ans et l'entrée à l'université, rang de bronze, on s'y habitue. Il change de filière bien trop souvent et trop lassé par les cours qui perdent leur intérêt. Ses insomnies se multiplient dans son appartement étudiant et son rythme s'accélère. Il lit trop, travaille trop, s'informe trop, sur la musique, les langues, la science, l'informatique, tout, tout, tout. Il abuse de somnifères et de médicaments contre les migraines jusqu'à vomir, jusqu'à l'overdose. Hôpital, estomac pompé, soeur furieuse et culpabilité, il n'a jamais aussi bien dormi. Mais la leçon est apprise et il se cantonne à l'advil et au yoga.

— Propriétaire d'un Casino, son père perd de l'argent. Victime de l'influence des gangs et leur intimidation, l'entreprise dégraisse et c'est un mélange de colère et de peur. Sa seur compense grandement à ramener l'argent à la maison, mais lui veut aider aussi. Elliot multiplie d'efforts pour ramener de l'argent, met son pouvoir à profit pour se lancer dans son propre business: on n'integrera jamais de gang, mais s'ils leur font perdre de l'argent, Elliot le récupérera en les aidant sous ses propres conditions.

— On découvre que la grande sœur est chez les Panthers mais les explications sont compréhensibles et leur amour indestructible. Ils s’entre-aident sans être trop évident et leur lien parental est caché au maximum, pour la protection du plus jeune.

— Allary reprend le business familial et les affaires reprennent de plus belle. Elliot continue de travailler quelques mois à la fois, suivant la moitié de ses cours et signant des contrats à tout va. On prend l’argent là où on peut, et contre quelques informations informatiques, les gangs savent en donner.