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(fb) la bouée rouge (echo)

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Anonymous

Invité
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Lun 8 Fév - 23:30


Les torses vibrent au rythme des basses, les caissons sont posés trop près du sol. Poudre pailletées sur les bras les paupières, poudre rouge aux joues, poudre blanche sur la longueur de la main ; elles fondraient presque dans les brumes de sueur d’alcool et de fumées aux différentes saveurs. Les verres trinquent se cassent, les bouteilles jonchent une table ou quatre, leurs contenants passent d’une prison de verre à une autre de chair et se transmutent en acide. Leslie a refusé le petit carré de papier à se coller sur la langue avec un sourire, il n’a pas envie de gâcher le goût du vin.
Vendredi soir, la jeunesse dorée danse ses propres louanges dans son corps effréné, et Leslie n’est pas de ce monde mais il s’y fond si bien du haut de ses dix-huit années qu’il n’hésite pas à s’y imbiber les lèvres et inhaler cet air vicié tous poumons déployés.
Il est venu avec quelqu’un, mais la jeune femme s’est vite évaporée - ce n’est pas grave, après tout c’est elle qui lui a ouvert la porte de cet appartement trop grand pour deux personnes, à peine trop petit pour cinquante. Lui-même papillonne où ses pas le portent, sourit à chaque bousculade aux pupilles teintées d’ivresse, rit aux histoires décousues, remplit son verre quelques fois. Il y a aussi ces petits canapés aux crevettes qui sont un délice pour ses papilles.
Une heure du matin, le rythme de faiblit pas. Lui non plus, mais.

C’est que l’alcool ça fait pisser voyez-vous.
Qui aurait cru que ce simple fait l’amènerait à faire la meilleure rencontre de la soirée (de sa vie ?)

Lorsqu’il sort des toilettes (beaucoup trop grande pour leur utilisation primaire), secouant ses mains du trop plein d’eau savonneuse avant de remettre ses gants, résonne un petit clapotis. La musique est lointaine, feutrée, filtrée par les murs alors il l’entend clairement. Leslie s’arrête.
Sa tête lui tourne un peu, les lignes se déforment légèrement et le sol a l’air de s’allonger sous ses pieds mais oh, rien de dramatique, ce n’était rien que quelques verres. Même sans ça, il aurait frappé à la porte derrière laquelle les vaguelettes se font entendre.

Hey.

Il y a un verrou, mais il n’est pas fermé - une simple pression et les gonds coulissent dans l’air soudainement humide. Il faut se rendre à l’évidence : c’est une salle de bain. Une salle de bain embuée aux miroirs troubles et à l’odeur fleurie ; il y passe la tête.
C’est là qu’il la voit. Elle est allongée dans la baignoire immense, les épaules nues et le corps englouti par l’eau couverte d’un nuage de mousse qui semble l’avaler tout entière. Floue et vaporeuse dans son nuage de tulle, elle est belle comme une sirène.
Leslie lui rit un peu, trille amusée de cette vision de volupté au milieu de cette soirée de débauche, calme comme un tableau de maître tout peint de teintes claires et dorées. Il ne bouge pas de là où il est, il est évident qu’il ne se formalise que très peu de ce qui se trouve sous ses yeux.

Tout va bien par ici ?

@Echo Huynh

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Echo Huynh

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Power without Price
Echo Huynh
Power without Price
Ven 12 Fév - 19:19


hrp ─

Sur son corps, il y a cette robe,
aux courbures dorées,
à la fragrance envoûtante : ces parures desquelles elle ne se défait que lorsque son corps se fait nu. Personne n’ose se mettre sur son chemin,
car si ses talons claquent,
ses yeux se font prédateurs.
(prêts à s’abattre,
arracher les âmes,
broyer les corps).
La musique ne sied pas à ses goûts, la décoration ne plaît pas à son regard déjà exaspéré. Ses pas s’enchaînent jusqu’à ce que le centre de la pièce soit le centre de leur monde ;
jusqu’à ce qu’elle soit au centre de l’univers. Elle laisse les regards s’évanouir sur elle avant de simplement se diriger vers le buffet. Verre de vin et petits toasts, la voilà qui disparaît déjà, monte les escaliers. Elle est ici chez elle,
car tout lui appartient,
le monde,
les vies,
tout (lui appartiendra).

Sa main gantée de velours, de soie,
des douceurs les plus nobles, pousse la porte. Un regard intrigué, elle a trouvé ce qu’elle voulait : un paradis, certes bien trop petit pour sa grandeur, mais cela suffira. Elle fera pleurer les fleuves, s’abattre sur le doux carrelage qui émet un son désagréable à son oreille.
Ouvre les vannes,
fait couler les chantepleures. Echo s’observe quelques minutes dans le reflet troublé que lui renvoie l’onde.
Lorsque la pièce commence à s’embrumer, se couvrir de nuages,
lorsque le paradis se fait, elle fouille alors les placards, à la recherche d’une bombe de bain, de quoi se plonger dans des nuages crémeux aux douces senteurs.

Les arômes embaument déjà la pièce alors qu’elle trouve ce qui semble (lui) convenir
(à sa grâce). Elle laisse cette boule dorée se dissoudre, alors que les basses qui font battre son coeur se dessinent en ondulations, celles de son Atlantide,
prête à se laisser couler,
noyer.
Sa robe trouve une place négligée sur les vasques qui font face aux miroirs dans lesquels elle s’observe quelques instants ;
échos de beauté. Alors, elle se glisse dans son torrent de mousse, se laisse à une détente certaine. Les yeux fermés, la tête en arrière, elle entend la porte s’ouvrir, quelques pas incertains
(echo y reconnaît l’ivresse).
Un oeil qui s’ouvre,
déluge de flammes,
haussement de sourcil alors qu’elle parcourt l’intrus du regard.

tout va bien, oui. je me détends loin de tous ces -

Gueux. Elle se retient. Après tout, elle est bien là, dans la baignoire de l’hôte, un verre de vin à la main.
Doux mouvements, l’eau accompagne chacun de ses gestes alors qu’Echo prend appui sur la baignoire, sans tenir rigueur à une quelconque pudeur ;
il n’y a là rien à cacher.

— que fait un bel homme dans la salle de bain, alors qu’il y a nombre de conquêtes à faire quelques marches plus bas ?

Elle apporte le vin à ses lèvres et en boit une gorgée.

non pas que j’en refuse sa compagnie.

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