eden est comme une moitié absente de l’autre côté d’un miroir
que lui seul pouvait voir ;
tout est de trop un peu de trop,
irene ne crache cependant pas sur le champagne
et les belles lueurs qui parent les murs qui parent les escaliers tout et tout

c’est ostentatoire.

[21 heures.]

et c’est l’acclamation, la déclaration de la reine de ce bal
de ces mots enchantent son auditoire ((privilégié)) ;
irene la regarde tout en sirotant ses délicieuses bulles,
c’est beau de savoir parler ainsi
elle en avait du potentiel, rose.

mais soudainement apparaît leur empereur à tous.tes qui
jaillit de son trop-plein de lumière à leurs côtés ;
irene impassible sursaute soudainement,

c’est bien trop rapide une deux secondes
puis il est de nouveau appelé à son devoir ;

leur laisse pour seul souvenir de son passage en tornade
son téléphone ;

irene le récupère avant que s’écrase au sol ce coûteux appareil
stelian déjà parti pour s’exposer aux rétines.

en réalité, elle devrait l’écouter ;
autant en tant que dragon qu’en tant qu’employée ((un peu trop modèle)) mais,
un soupçon d’inquiétude de
((quelque chose ne
va
pas)) ;

et c’est à son tour, eden s’en va il s’éclipse comme
lui seul sait le faire, lui lance une œillade et ça sent pareil ça
se ressent il y a
((quelque chose qui
ne va
pas)) ;

et irene le sait en a des frissons sur la nuque car jamais stelian,
lui
ne se départirait ainsi de son smartphone habituellement greffé à ses doigts.

a un instant de regret, presque désolée de déporter son attention sur l’écran qui n’affiche aucun réseau ;
irene lève un sourcil, et donc…

n’affiche aucun réseau.

les épaules se raidissent soudainement
ses iris se durcissent comme le gris mouvant qui se cristallise oh,
c’était donc là ce que le patron voulait leur demander.

irene fouille précipitamment dans sa pochette de soirée,
dégaine son propre smartphone pour y voir autant de vide
que celui qui habite son âme mais,
cette partie de la ville est si bien desservie d’habitude.

la dragonne relève les yeux fouillant la foule pour y trouver
tête connue, elle l'a déjà en tête ce nom elle le
sait ;
était là pour assurer la sécurité et à cette heure à cette minute
c’était le moment d’aller la
saluer.

((fend la foule comme fendrait des murs de flammes irene
comme se nourrirait de leurs émotions leur émoi face à la voix enchanteresse de stelian)) ;

sa main effilée trouve le chemin de son épaule,
de garance si élégante dans son tailleur oh elle
aurait pu l’admirer dans d’autres circonstances ;

irene n’a pas besoin d’abaisser le masque,
elle sait que sa camarade la reconnaîtra sitôt vu son tatouage
qui s’étend se déroule le long de ses clavicules sur le décolleté qu’elle arbore.

❝ y’a quelque chose qui cloche.

ne prononce pas son nom à voix haute ;
ne la salue guère en fait,

❝ aucun réseau dans cette partie de la ville ;
c’était pas prévu dis-moi.

irene le savait bien que ça ne l’était pas ((voulait-elle s’en assurer fermement ?))
n’explique nullement la présence du smartphone du chef dans ses doigts,
irene a les yeux fixés sur garance sur la réponse sur la suite ;
peut-être était-ce l’espoir d’une simple coïncidence

(ça n’existe
pas).

résumé irene récupère le téléphone de stelian, et s’inquiète dès qu’eden la quitte. un coup d’œil sur l’écran de stelian et sur le sien la met en alerte ; elle va chercher garance (qu’elle sait assurer la sécurité) dans la foule et lui fait part de son inquiétude.

@du monde