syndrome de haine (jacoby)

Extinction des projecteurs ;
spectacle en agonie sur les visages vides de toutes les équipes. (journée de travail finie ; mort à la magie de tout médias !)
Et sur tes lèvres, se tracent, une moue froide. Bouteille d’eau en main tandis que l’équipe te conduit vers les derrières de la scène, on calme les ardeurs d’une foule déjà mélancolique ,
peut-être un jour, tu chanteras.

disparition tel un grand lâche, voilà que la vie (les métaux) se peint de noir, une jeune employée s’avance alors vers toi il va falloir qu’on fasse un feedback, pour reprogrammer un épisode et on a quelque proposition à te faire aussi, je te fais patienter ? écarquillement, je suis ta salope ou ton patron ?

te laissant retomber sur une chaise (miraculeusement) les jurons se faufilant sur les coins des joues comme de malheureux baisers ! Amant des calamités, le regard sombres sur tous les employé.e.s, non venez par ici s’il vous plait.
Mécontentement et acharnement, suivant rageusement une autre personnes ; ici, jacoby doit aussi attendre de toute façon, pas d’inquiétude à vous faire. long soupir, je rêve
alors,
tu te retrouves avec pour seule compagnie
jacoby
comment ne pas vouloir l’étrangler ?
pendant quatre longues heures t’y avais déjà pensé.

Jaugeant alors dans un silence entortillé, les mouvements lents avant de nouveau s’affaler (cette fois-ci sur un canapé) ; super ça, j’avais qu’une envie c’était d’attendre de pouvoir rentrer chez moi en ta présence.
va mourir,
jack kilbride

Syndrome de haine

ft. Circé

Il résonne encore à ton oreille le sempiternel chant des sirènes : la clameur de la foule qui s’époumone à chacun de tes saluts, qui se pâme pour tes sourires. Dans la pièce nue, la loge simple, c’est n’est plus qu’un rire fantôme qui te colle a la peau et te fait frissonner.
un souvenir
une caresse
un keepsake mort-né.

C’est que tu connais bien l’aridité inhumaine des projecteurs du plateau, qui décoiffe et échauffe les esprits. La où tu es habituellement maitre de ton domaine, à faire valser les mots, tu sens encore la tension de la discussion dans tes épaules, les crampes dans tes doigts qui tiennent ton pinceau.
Il y a tout un art du faux sourire pour qu’il paraisse à peine crispé et toi qui n’a plus de muscles pour agiter le haut de ton visage, chaque jour tu fais semblant de te dessiner des traits amicaux.

Mais pauvre troubadour que tu es te voila en silence, coupe de champagne vide, à réparer le maquillage qui a un peu coulé sur ta peau,
hors de question qu’on aille voir la chair meurtrie à ton front.

La porte s’ouvre, à ton grand damn, voilà qu’une voix que tu ne connais que trop se dolente.
Tu n’as pas un regard à épargner pour la forme qui s’effondre dans le canapé, pas un oeil pour cette éclat bleuet qui vient se tourmenter.

Un pied sur la table tu retraces tes sourcils, l’irritation dans la voix qui te nargue manque de te faire louper ton trait. Ta langue se colle a ton palais puis se décolle dans un son sec quand tu repasses ton noir au creux de l'arc que tu as dessiné.

Aaaah tu rêves de moi comme c’est mignon.

Jacoby tu continues ton ouvrage avec l’application d’un moine un peu trop frivole, regardant a peine la forme dans le reflet du miroir, pour enfin masser tes sinus et vérifier le dessous de ton nez, comme un réflexe capital (on ne voudrait pas te surprendre enneigé). Tu te tournes pour saisir la bouteille de champagne abandonnée a côté de ton maquillage

Mais oui, tu peux toujours rêver.

Le champagne glisse dans ton verre que tu attrape du bout des doigts en te retournant enfin, la jambe descendant de son appuis sur la table de la vanité. Le dos vient rencontrer le bord du meuble, dans une posture alanguie ou tu laisse pendre ton verre devant toi.

Si tu pouvais encore bouger tes sourcils peut être y lirait on une certaine irritation, mais ton minois est figé dans cette accalmie factice. Tu passes ta langue contre tes dents que tu ne sens déjà plus.
Ce ne t’enchante pas de le voir, a croire que sa seule présence fait baisser la température de 30°, tu en frissonnerai presque. Que reste-il entre vous que des souris glacés.
Entre la chaleur des spotlights et les froideur de Circé tu auras vite fait d’attraper mal.

Tu m’excuseras je te sers pas de verre, hein Ortie ?

Et tu souris dans ta coupe quand tu laisses pendre en silence le petit sobriquet.

Les jambes se croisent, les muscles se tendent, tu sens la mâchoire se crisper du haut d’un sourire malmener ; on accorde aux rictus des camouflages macabres alors que les bonnes impressions se lassent !
Des coulisses, on ne perçoit que les ténèbres.

les sourcils se froncent laissant un instant les véhémences souffler, c’est les pulsions morbides que tu tentes d’oublier.
Le champagne coule,
et l’heure semble tourner bien trop lentement pour toi,
tu finiras sans doute fou (à défaut de ne pas l’étrangler). Les paroles fusent comme du poison, qu’il s’étouffe de ses propres immondices, le cœur pense tandis que l’esprit répètent inlassablement que l’homicide est un crime puni ;
trop adorable de ta part de croire que j’accepterais un seul verre de ta part, t’es probablement high de toute façon, pas trop envie de vérifier j’arrive pas à te fixer cinq secondes d’affiler sans avoir envie de t’en mettre une. Haussement de sourcil accompagner de jurons inaudibles, tu le fusilles du regard avant de juste prétendre qu’il n’existe pas. et c’est toujours Circé pour toi, on est pas ami. la vérité s’écoule sans pitié sur les vagues nostalgies, c’est des châteaux de sables que tu piétines de la même façon que les souvenirs (maudits).
T’es une insulte pour toutes les bimbos de cette ville, tu respires, enfoiré. A votre amitié décomposée ! tu trinques imaginairement,
qu’on te sorte vite d’ici avant que tu commettes réellement un crime.

Syndrome de haine

ft. Circé

Piquent les orties, au bout de tes doigts nus : tu es mordu par la verdure, incendié de milles mots comme par une écobue babille. Circé te taille de sa langue de fer froid, il n’en était pas ainsi autre fois.
Mais il semble que le temps creuse entre vous un fossé,
que vous ne pouvez plus vous parler sans vous insulter.
Le bruit de la foule te colle encore aux oreille, tu as
dans le fond de l’oeil la marque d’un soleil :
le rond aveuglant des projecteur imprimé dans ta rétine glauque.

Circé connait tes addictions, mais ce n’est un secret pour personne. Après tout cela fait longtemps que tu n’as pas vu le monde sans un filtre de comatose,
sans poudre au nez.
Sans voiler tes yeux.

Bravooo Tu laisses trainer les syllabes c’est a peine si tu l’estime assez pour donner du rythme à tes mots T’as trouvé ça tout seul ? oh my ! quels talents de déduction ! Ce n’est après tout que la pointe dévoilé de l’iceberg de ton mépris. Tu l’applaudirais presque CLAPCLAPCLAP ça te donneras peut être l’impression de le claquer
après tout c’est beau de rêver.
Il n’y plus rien entre vous, tout a pourri. Des souvenirs ? AH ! vous les gardez surement pour vous
dans un coin amer de vos coeurs.

Et tu finis ton verre, bien plus que Circé qui te court sur les nerfs, tu hais la sobriété.
(Te regarder dans la glace est une épreuve si tu n’as rien pour t’aveugler)

Le temps va être long et tu sais bien qu’il est bloqué ici pour un moment. Jacob, tu pourrais simplement partir mais tu as autant de hargne que lui.
Le claquement du verre vide reposé sans cérémonie résonne dans la loge seulement remplie de vos deux ego prêts à s’étriper. Tu glisses ton doigt sur le bord coupant du verre qui ne fait aucun son.

Ecoute. Je ne te retiens pas, attends ton taxi ici si ça te chante. Mais j’ai déjà un chien alors cesse de m’aboyer dans les oreilles.

Papillonnant des yeux vers la porte, ta main délestée de son cristal de champagne bat l’air d’un arc de cercle las.

Après tout, les clebs, c’est sur le palier.
Qu’il aille jouer au chien mouillé AHAHA ça te fera des VACANCES.

son insolence, prosaïque, charme avec passions tes douces afflictions,
jacoby qu’on désire, jacoby pauvre martyr.
Tu déchiquèteras sa chaire, tu t’empareras de ses artifices, tu lui retiras sa beauté si minutieusement confectionnée.
l’âge de rend sourd, ou tu n’as pas non plus l’ordres des responsabilités ? Articulations inaudible, tu contiens ta haine comme tu imagines son dernier soupir.

Ô il est si dur de ne pas pouvoir répondre au morbide ! Tu feras de l’interdit ta raison de vivre et tu te moqueras de toute catharsis,
tu n’acclames que les châtiments (en juste verdict).
Le regard brûlant croise alors au plus près ce qui ressemble à une bouteille, c’est le cœur qui subitement s’apaise.
tu sais quoi, Jacoby, je trouve ton maquillage plutôt réussi aujourd’hui,
les doigts saisissent innocemment la bouteille, te rapprochement légèrement de lui, assez pour le juger, ça serait dommage de le ruin- bouteille grande ouverte s’abat sur le visage oh, mince. grand rictus fleuris sur le visage, tu ne recules pas.
t’as pris un coup de vieux, pauvre chéri.

La bouteille tombe au sol dans un bruit sourd. Le chien se mouille.

Syndrome de haine

ft. Circé

Tu-

Malheureux tu n’as pas le loisir de finir ta phrase que c’est le DELUGE
les GRANDES EAUX

Une main, instinctivement se porte à ton visage, une bien pale défense contre les gouttes qui roulent déjà contre tes joues et ton nez.
Qui viennent tremper ta chemise, gorger et alourdir le tissu blanc.
Une bien pale défense quand ton premier réflexe est de cacher ta peau brulée.

Une respiration se bloque dans ta gorge et tu respire comme un noyé avant de glousser, une chose vilaine qui vient agiter tes épaules et la main devant tes yeux.

Mais, a quoi pense-t-il ? Que quelques gouttes d’eau d’eau allaient mettre a nu toute tes imperfections,
Oh
OH
risible n’est ce pas.
Tu ne paies pas ton fond de teint 100$ pour rien. (il faut bien que cela tienne quand tu dois te faire pleurer à la télé, et sous le feux des projecteurs pire qu’un jour d’été.)
Pourtant cette attaque, cet affront c’est un couteau dans le dos, une déclaration de guerre. Alors, tu t’armes d’un sourire qui dévoile toutes tes dents, un arc mauvais pleins de scies trop blanches qui s’entrechoquent dans un rire métallique.

Dis donc Benjamin Button fallait le dire si tu voulais me voir en chemise mouillée

Tu cherches à cacher ta main qui tremble de rage (tu préfères te voiler la face quand c’est plutôt l’angoisse qui vient t’agiter) alors tu reprends d’une main ton verre à pied. Tu ne sais répondre que par des immondices et, si Circé veut donner un grand coup de pied dans la fourmilières de tes insécurités, tu sauras lui rendre au centuple.« T’es pas un peu trop jeune pour ça ? » Dis-tu l’air distrait en inspectant le verre, forçant ton corps à prendre une pose languissante, une de celle qui te vaut d’être détesté.

Ah. De l’eau dans mon verre mais quelle idée ! gémis-tu tristement.

Tu préfères rester droit en regardant Circé, ne pas le laisser voir qu’il ait pu te troubler. Mais ton cou est raide car tu aurais horreur de croiser ton reflet dans la glace :
Tu sais malheureusement quoi y trouver, même sous ce qu’il te reste d’artifices.

Alors quoi ? C’est à ce point que tu me hais?
Tu craches la bouche serrée quand ta voix voudrait se faire légère recoiffant tes cheveux mouillés d’une main fiévreuse. Oh Jacoby tu embobines ton monde voilà une chose bien aisée pour un acteur de ton acabit, mais le rideau tombe, la lumière s’éteint à l’avant scène.
Tu repenses parfois au passé ( mais pas trop souvent, tu ne t’en laisse pas le temps, c’est une pente glissante sur laquelle il ne vaut mieux pas dériver). Tu te demandes comment les silences et la distance ont pu se transformer en mots coupant.
Tu ne penses lui avoir fait tant de tord pourtant ?
Tu n’as pas humilié ou tourné au ridicule
Tu n’as volé aucun.e amant.e, ruiné aucun mariage
Rien volé de gloire et d’argent,
Même pas fait la cour à ses parents.

Et Il a pourtant le culot de te détester !

Eut-il été un autre tu n’en aurais pas fait grand cas, après tout tu te baigne dans toutes les attentions mais les plus noires.
Mais, étrangement peut être, cela fait plus mal quand de l’autre côté du poignard il y a Circé.

L’adrénaline en secousse sur les afflictions encore bourdonnantes.
C’est à la première remarque que tu retombes mollement sur la chaise, avec pour spectacles ses propres tremblements, les paroles palpitantes et tes muscles de nouveaux crispés.

et te voilà bien trop jeune pour ces futilités, jouvence maudite sur les siennes merveilleusement composée. A chacun ses tribulations, la rage comme brouillard
les mains s’attardent paresseusement en quête d’une cigarette et si les interdictions luisaient avec sagesse. Voix creuse demande si c’est à ce point que tu hais, la cigarette glisse entre les lèvres et tu accordes un nouveau regard vide à ton ancien ami.

ô Circé, tu serais presque nostalgique,
si ce n’était pas pour toutes les fois où tu as faillis mourir.

Etincelles et voilà que tes ressentiments dissimulés par les écrans de fumées. Evite de te donner ce privilège, j’ai d’autres choses à faire que de devoir à ce point te détester.
il n’est pas si important que ça,
tu crois,
il n’a sûrement plus cette places (et tu entends l’échos des rires poussés vers l’oubli).
t’aurais été plus appréciable si tu avais cessé d’agir comme un imbécile. rancune adolescente, la fumée s’éparpille un peu plus, j’aurais presque de la pitié pour toi, tu vois. a ne rien vouloir saisir, comme si disparaître aidait à mettre les idées aux clairs,
comme si l’attachement rimait éternellement avec le pardon.

Avec le temps, les amitiés ne deviennent plus une priorité.