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à la traque nos errances solitaires ❙ viviane

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Irene Schwartz

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Irene Schwartz
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Dim 2 Mai - 16:20

à la traque nos errances solitaires

on sort un pied après l'autre comme les nouveaux-nés qui apprennent
leurs pas,
patraques ;

sauf que cette fois c'est pour y mener la chasse,
hors des murs d'hôpital.

irene avait ôté avec une telle joie,
la sensation du plastique blâfard de la minerve qui entravait ((ses mouvements ses gestes
ses sorties ses plaisirs)) tout ;

et les rumeurs de van der blit courant les rues
comme des souris néfastes

irene en avait lâché un sourire lisant la nouvelle sur son téléphone pour toute compagnie
la lumière bleuâtre vomissant sur son visage encapsulé dans l'attribut de sa convalescence.


au nouveau poste des nouvelles responsabilités ; mais le patron n'avait encore rien dit
elle pouvait bien en profiter
pour aller marcher,
seule,

les talons claquant sur les rues chachutées de bridgestone hill ;



un jour elle y ferait bien du shopping,

mais pas aujourd'hui parce qu'un ((petit gars qui sait peut-être quelque chose l'attend))
attrapé par des dragons peut-être qu'elle pourrait en

tirer
quelque chose,

peut-être pas ; elle verra bien.


bridgestone hill a des pavillons bien tranquilles sur lesquels gazouillent les oiseaux du printemps naissant ;
irene s'arrête sur le porche d'un d'entre eux,
plus grand plus beau
plus imposant que les autres ;

un léger sourire vient tracer le chemin sur son visage impassible.


EH VIVIANE, t'es là ?

pourquoi donc prendre la peine de sonner,
irene semble s'attendre à la voir apparaître à la fenêtre
accourdée au balcon comme les vieilles princesses dans ces vieux films mielleux.


aujourd'hui irene a des errances solitaires
mais elle emmènerait une autre âme esseulée dans le labyrinthe de ses croyances.

code par drake.
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Don Palmer

Let's cause a little trouble
Don Palmer
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Jeu 6 Mai - 20:57
à la traque nos errances solitaires.


viviane durand entendait couler les rumeurs sur le goudron des rues, comme une vague terrifiante qui viendrait la noyer : elle sursautait à chaque murmure dans lequel elle reconnaissait son nom. elle n’avait plus rien de madame van der bilt, pourtant elle avait peur qu’on découvre dans son regard les regrets d’un amour passé, et elle implorait à ses lippes de ne jamais se délier en hésitations.
en cette aube avancée elle attendait irene, la belle irene. irene qui venait sonner le glas des petits matins tranquilles. irene qui la surplombait de cette élégance de pierre, froide et droite comme un monument érigé à des gloires anciennes. des dragons elle avait l’orgueil antique, celui qu’on pardonne aux déesses qui ont tout des vénus ou des artémis. viviane avait peur qu'irene décèle dans ses yeux abyssaux le doute de ceux qui, à l’aulne des certitudes, ne peuvent que flancher.
elle s’arrête devant le miroir : il n’y a rien du tout dans la brume de son regard, et le soleil tombe sur ses joues affables.

elle entend l’écho de talons dans l’allée, et elle le sait, la reine est venue la faire descendre de sa tour d’ivoire, car irene savait de ses mains souiller ce qui se prétend virginal.
comme un sombre roméo, elle appelle, mais là n’est pas l’orient et vivi n’en est pas le soleil. elle ouvre la fenêtre :

irene ! attends, je descends !

on ne fait pas attendre son artémis. elle ouvre la porte et irene apparait là comme une peinture d’histoire, sainte dans son aplomb et dans son ardeur gargantuesque.

bonjour ! tu es sûre que tu ne veux pas rentrer pour un café ? on est si pressées ?

c’est qu’elle voudrait l’amadouer par ses délicatesses ! elle sait qu’irene ne mordra pas : elle ne commettra pas l’impair de s’aventurer dans son antre aux silences d’église.

j'espère que tu te ménages, quand même. comment va ta nuque ?
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Irene Schwartz

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Irene Schwartz
Power without Price
Lun 31 Mai - 0:34

à la traque nos errances solitaires
viviane apparaît à la fenêtre comme une juliette fluette
si élégante dans la douceur de ses longs cheveux de soie noire qui encadrent son visage courtois.

elle y descend comme des lueurs faiblardes de l'aube qui illumine les nuits glaciales qu'emporte irene sur le chemin de ses talons qui claquent ;
même le pavé y gèleraient pour un peu
aussi pleutre que les prudences dont faisait preuve viviane ;

irene le savait mais lui laissait de bonne volonté la présomption d'innocence comme les doutes opaques qui planent en pudiques voiles des bien-aimées ;
ah,
elle l'avait été madame vivi van der bilt,
et irene l'avait été la demoiselle de bonne famille comme les deux spectres de l'aube et du crépuscule sur les deux extrémités des banquets sourds aux bonnes manières et ((mauvaises langues)).

mais voilà ! elle descend comme l'impératrice des aubes qui se font plus puissants,
et viennent crever sa peau comme les plaques de gel putrides ;

le café chaud qu'irene n'aurait pas refusé si ça n'était pas chez viviane durand ; elle la ferait sortir puis s'asseoir sur une chaise d'osier qu'on trouve sur les terrasses qui imitent les parures de paris

le café est meilleur sous un soleil de petit matin tu ne trouves pas ?

comme un geste théâtral pour étayer ses paroles,
comme si irene avait quelque chose à prouver à l'iseult qui se présentera bientôt en bas ;
son regard se pose rapidement sur la montre épaisse qui dévore les os effilés de son poignet fin.

puis pas le temps, un ... témoin nous attend.

le regard de nouveau levé vers le balcon qui mystifient leurs sournoisiries respectives, irene se masse ladite nuque ;
les paupières plissées comme l'hiemal face à la venue des premiers printemps.

beaucoup mieux... et il y a eu du changement tu sais vivi. je te raconte tout en chemin.

car sa vue retourne aux pavements et les ombres qu'elle surplombe de sa stature trop droite ;
et ses talons commencent déjà à tracer le chemin de leurs propres errances
qu'elles étaient différentes par loyauté mais finalement,
les solitudes s'y dessinaient en lignes parallèles.

et vivi, n'oublie pas ta bouteille d'eau.

code par drake.

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