ghosts of the past ❀ (babylone)
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 | Garance Flowers |
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Lun 18 Jan - 19:58
GHOSTS OF THE PAST» GARANCE & BABYLONE
CANADA, 2009 — La pluie tombait du ciel droite comme un rideau pour aller s’écraser au sol avec un fracas assourdissant, amplifié par le silence de la nuit ; trempait la jeune fille jusqu’aux os sans aucune considération pour l’imperméable sur son dos.
Garance attendait perchée sur le toit d’un bâtiment délabré, que le rat qu’elle traquait sur les ordres d’Andre daigne pointer le bout de son nez. Avec ce déluge, elle craignait d’attendre pour rien, mais elle savait que son père n’accepterait une excuse aussi bidon qu’une petite averse de rien du tout pour quitter son poste en avance.
Et une fois encore, sa sévérité maniaque s’avéra payante ; du mouvement sous ses yeux, enfin.
Quelque chose clochait cependant, une chose à laquelle ni Andre ni elle ne s’étaient attendus : une silhouette féminine, inconnue au bataillon, courait à perdre haleine dans sa direction tandis que résonnaient dans l’allée le bruit caractéristique d’une voiture qui va trop vite dans un espace trop étroit pour manœuvrer avec aisance.
Les sourcils froncés, Garance porta ses jumelles à ses yeux pour identifier la jeune fille, en vain, avant de les braquer sur la première voiture à sa poursuite qui apparu enfin dans son champ de vision.
Avec sa cible à la place du conducteur.
Garance avait les mains qui tremblaient ; de froid, d’anticipation, d’appréhension aussi peut-être, c’était après tout la première fois qu’on lui demandait d’ôter la vie de quelqu’un, mais avec la minutie qu’Andre lui avait inculquée à coup d’entraînements répétés et éreintants pour le corps comme pour l’esprit, elle pressa la gâchette et creusa un trou au milieu du front de l’homme qui s’effondra au volant presque aussitôt. Elle tira une seconde fois dans le pneu avant cette fois, pour dévier la trajectoire du véhicule et le forcer à s’arrêter et se donner assez de temps pour fuir à son tour.
Elle rassembla ses affaires en vitesse et descendit hâtivement les escaliers rouillés à l’arrière du bâtiment pour rejoindre sa moto et s’éloigner le plus vite possible de la scène, et ce fut une fois prête à démarrer qu’elle la vit enfin dans les yeux, elle.
Garance se laissa happer quelques instants par la détresse presque férale dans son regard
et hocha lentement la tête comme pour signaler qu’elles n’étaient pas ennemies
avant de faire rugir son moteur et s’effacer dans la nuit, le cœur battant et des frissons glacés dans le dos.
ELLIPSE, 2021 — De toutes les surprises que cette ville avait à offrir à ses habitants, la plus surprenante aux yeux de Garance fut de se retrouver , par le hasard le plus narquois, nez-à-nez avec une bribe de son passé qu’elle aurait presque oublié si ces yeux là n’étaient pas revenus la hanter au détour d’une rue. Hanter, car c’était le mot ; l’inconnue retrouvée avait le mérite d’avoir suffisamment attisé sa curiosité pour qu’elle fasse l’effort de mener son enquête, trouver son nom –ou du moins celui sous lequel on la connaissait par-ici– et savoir où la retrouver. Dans son éternel cynisme moqueur, Dahlia lui avait dit que c’était le coup de foudre, et peu importe comment Garance avait pu tenter de rationaliser son choix en justifiant la disparition d’Andre et le fait qu’elle avait peut-être des pistes à lui donner, rien n’y fit.
Il était d’urgence de passer à l’action et satisfaire sa curiosité ; Garance qui n’avait jamais aimé l’idée d’être obsédée par autre chose que sa propre liberté se sentait comme tenue en laisse par sa propre idée fixe et elle n’aimait pas ça –il était temps d’assouvir sa curiosité pour passer à autre chose.
Alors quand la prénommée Babylone Kavinsky entra dans son champ de vision avec trois chiens au bout d’une laisse, Garance, assise sur un banc, le visage à moitié dissimulé par un magazine, souffla dans le sifflet à ultrason qu’elle s’était procurée au préalable pour attirer l’attention d’au moins un des animaux et ainsi empêcher sa nouvelle cible de fuir aussi rapidement qu’à leur première rencontre –pari remporté, l’un des plus petits chien tourna la tête vers elle et profita d’un instant d’inattention de sa maîtresse pour lui échapper et se précipiter vers Garance qui, après avoir rapidement dissimulé le sifflet, feinta la surprise en tendant une main vers lui pour le gratifier d’une caresse légère sur le crâne, avant de lever les yeux vers elle
et hocher la tête, comme la dernière fois.
Garance attendait perchée sur le toit d’un bâtiment délabré, que le rat qu’elle traquait sur les ordres d’Andre daigne pointer le bout de son nez. Avec ce déluge, elle craignait d’attendre pour rien, mais elle savait que son père n’accepterait une excuse aussi bidon qu’une petite averse de rien du tout pour quitter son poste en avance.
Et une fois encore, sa sévérité maniaque s’avéra payante ; du mouvement sous ses yeux, enfin.
Quelque chose clochait cependant, une chose à laquelle ni Andre ni elle ne s’étaient attendus : une silhouette féminine, inconnue au bataillon, courait à perdre haleine dans sa direction tandis que résonnaient dans l’allée le bruit caractéristique d’une voiture qui va trop vite dans un espace trop étroit pour manœuvrer avec aisance.
Les sourcils froncés, Garance porta ses jumelles à ses yeux pour identifier la jeune fille, en vain, avant de les braquer sur la première voiture à sa poursuite qui apparu enfin dans son champ de vision.
Avec sa cible à la place du conducteur.
Garance avait les mains qui tremblaient ; de froid, d’anticipation, d’appréhension aussi peut-être, c’était après tout la première fois qu’on lui demandait d’ôter la vie de quelqu’un, mais avec la minutie qu’Andre lui avait inculquée à coup d’entraînements répétés et éreintants pour le corps comme pour l’esprit, elle pressa la gâchette et creusa un trou au milieu du front de l’homme qui s’effondra au volant presque aussitôt. Elle tira une seconde fois dans le pneu avant cette fois, pour dévier la trajectoire du véhicule et le forcer à s’arrêter et se donner assez de temps pour fuir à son tour.
Elle rassembla ses affaires en vitesse et descendit hâtivement les escaliers rouillés à l’arrière du bâtiment pour rejoindre sa moto et s’éloigner le plus vite possible de la scène, et ce fut une fois prête à démarrer qu’elle la vit enfin dans les yeux, elle.
Garance se laissa happer quelques instants par la détresse presque férale dans son regard
et hocha lentement la tête comme pour signaler qu’elles n’étaient pas ennemies
avant de faire rugir son moteur et s’effacer dans la nuit, le cœur battant et des frissons glacés dans le dos.
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ELLIPSE, 2021 — De toutes les surprises que cette ville avait à offrir à ses habitants, la plus surprenante aux yeux de Garance fut de se retrouver , par le hasard le plus narquois, nez-à-nez avec une bribe de son passé qu’elle aurait presque oublié si ces yeux là n’étaient pas revenus la hanter au détour d’une rue. Hanter, car c’était le mot ; l’inconnue retrouvée avait le mérite d’avoir suffisamment attisé sa curiosité pour qu’elle fasse l’effort de mener son enquête, trouver son nom –ou du moins celui sous lequel on la connaissait par-ici– et savoir où la retrouver. Dans son éternel cynisme moqueur, Dahlia lui avait dit que c’était le coup de foudre, et peu importe comment Garance avait pu tenter de rationaliser son choix en justifiant la disparition d’Andre et le fait qu’elle avait peut-être des pistes à lui donner, rien n’y fit.
Il était d’urgence de passer à l’action et satisfaire sa curiosité ; Garance qui n’avait jamais aimé l’idée d’être obsédée par autre chose que sa propre liberté se sentait comme tenue en laisse par sa propre idée fixe et elle n’aimait pas ça –il était temps d’assouvir sa curiosité pour passer à autre chose.
Alors quand la prénommée Babylone Kavinsky entra dans son champ de vision avec trois chiens au bout d’une laisse, Garance, assise sur un banc, le visage à moitié dissimulé par un magazine, souffla dans le sifflet à ultrason qu’elle s’était procurée au préalable pour attirer l’attention d’au moins un des animaux et ainsi empêcher sa nouvelle cible de fuir aussi rapidement qu’à leur première rencontre –pari remporté, l’un des plus petits chien tourna la tête vers elle et profita d’un instant d’inattention de sa maîtresse pour lui échapper et se précipiter vers Garance qui, après avoir rapidement dissimulé le sifflet, feinta la surprise en tendant une main vers lui pour le gratifier d’une caresse légère sur le crâne, avant de lever les yeux vers elle
et hocher la tête, comme la dernière fois.
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 | M. Babylone Kavinsky |
Never sleeping always creeping
Lun 18 Jan - 21:39
ghosts of the past
Canada, 2009.
la mort à ses trousses elle court avec la furie d’un animal.
la voiture est derrière elle et elle t’entend, et bientôt elle sera assez proche pour lui arracher la gorge comme ils ont déjà fait
comme ils ont fait
à sa mère
et elle n’a nul part où aller.
Un crissement de pneu et elle entend la voiture dérailler jusqu’à s’enfoncer sur le côté de la route, le bruit retentissant dans le silence mais plus fort que les battements éreintés de son cœur. Et dans le calme soudain elle s’arrête, tremblante, pour se retourner sur la carcasse de la voiture et l’homme au volant, clairement mort.
Mort.
Comme maman.
Le silence qui dur deux seconde ou deux heures -elle ne sait plus avec l’adrénaline qui la secoue trop fort- les yeux fixés sur la mort prise au piège, et- pourquoi?
Qui?
Une porte, une moto, Moineau tourne trop brutalement la tête -mais elle ne sent plus son corps- et ses yeux se plantent dans ceux d’une fille. Pas beaucoup plus jeune qu’elle malgré une maturité prononcée et c’est son signe de tête, c’est son indifférence face à la voiture. Elle s’en va et Moineau la suit du regard même lorsqu’elle a disparue, sans un nom, sans rien d’autre que les yeux de celle qui lui a sauvé la vie.
Et maintenant
Et maintenant?
Maintenant qu’elle n’a plus rien qu’un nom de ville, elle se détourne de la voiture
Et Moineau court.
Ellipse, 2021.
Allez Corneille, viens.
Elle tire un peu sur la laisse mais le plus jeune de la petite famille ne se fait pas plus attendre que ça, tout aussi pressé d’arriver au parc que ses frères. Le pas tranquille, Babylone profite de son jour de repos pour passer un peu plus de temps avec ses chiens, se promener là où elle sait qu’ils apprécient. Et une fois arrivée à destination, elle les regarde se dégourdir les pattes, plus attentive au plus gros et plus agressif qui pouvait facilement lui échapper.
Mais au final, ce n’est pas lui qui s’échappe vers quelqu’un et elle voit Bernie du coin de l’oeil courire vers une silhouette; alors Babylone attrape Demon par le collier pour remettre sa laisse, fait signe au petit dernier de la suivre et se dirige vers l’inconnue d’un pas hésitant.
Mais elle lève la tête
Et c’est des yeux
les yeux
ses yeux
et ce même hochement de tête qui fait perdre douze ans d’un coup à Babylone, Moineau, les poumons en feu pour échapper au Diable. Elle a les jambes fébriles qui menacent de flancher et sentant sa panique, c’est Demon qui la sort de sa torpeur avec un grognement protecteur.
Hésitante, elle s’approche du banc, prenant soin de la dévisager -celle qu’elle n’avait jamais vraiment vue et qui lui avait sauvé la vie- avant de pouvoir à nouveau parler.
Canada 2009?
Un peu étranglée avec le coeur qui bat si fort.
la mort à ses trousses elle court avec la furie d’un animal.
la voiture est derrière elle et elle t’entend, et bientôt elle sera assez proche pour lui arracher la gorge comme ils ont déjà fait
comme ils ont fait
à sa mère
et elle n’a nul part où aller.
Un crissement de pneu et elle entend la voiture dérailler jusqu’à s’enfoncer sur le côté de la route, le bruit retentissant dans le silence mais plus fort que les battements éreintés de son cœur. Et dans le calme soudain elle s’arrête, tremblante, pour se retourner sur la carcasse de la voiture et l’homme au volant, clairement mort.
Mort.
Comme maman.
Le silence qui dur deux seconde ou deux heures -elle ne sait plus avec l’adrénaline qui la secoue trop fort- les yeux fixés sur la mort prise au piège, et- pourquoi?
Qui?
Une porte, une moto, Moineau tourne trop brutalement la tête -mais elle ne sent plus son corps- et ses yeux se plantent dans ceux d’une fille. Pas beaucoup plus jeune qu’elle malgré une maturité prononcée et c’est son signe de tête, c’est son indifférence face à la voiture. Elle s’en va et Moineau la suit du regard même lorsqu’elle a disparue, sans un nom, sans rien d’autre que les yeux de celle qui lui a sauvé la vie.
Et maintenant
Et maintenant?
Maintenant qu’elle n’a plus rien qu’un nom de ville, elle se détourne de la voiture
Et Moineau court.
Ellipse, 2021.
Allez Corneille, viens.
Elle tire un peu sur la laisse mais le plus jeune de la petite famille ne se fait pas plus attendre que ça, tout aussi pressé d’arriver au parc que ses frères. Le pas tranquille, Babylone profite de son jour de repos pour passer un peu plus de temps avec ses chiens, se promener là où elle sait qu’ils apprécient. Et une fois arrivée à destination, elle les regarde se dégourdir les pattes, plus attentive au plus gros et plus agressif qui pouvait facilement lui échapper.
Mais au final, ce n’est pas lui qui s’échappe vers quelqu’un et elle voit Bernie du coin de l’oeil courire vers une silhouette; alors Babylone attrape Demon par le collier pour remettre sa laisse, fait signe au petit dernier de la suivre et se dirige vers l’inconnue d’un pas hésitant.
Mais elle lève la tête
Et c’est des yeux
les yeux
ses yeux
et ce même hochement de tête qui fait perdre douze ans d’un coup à Babylone, Moineau, les poumons en feu pour échapper au Diable. Elle a les jambes fébriles qui menacent de flancher et sentant sa panique, c’est Demon qui la sort de sa torpeur avec un grognement protecteur.
Hésitante, elle s’approche du banc, prenant soin de la dévisager -celle qu’elle n’avait jamais vraiment vue et qui lui avait sauvé la vie- avant de pouvoir à nouveau parler.
Canada 2009?
Un peu étranglée avec le coeur qui bat si fort.
— Garance
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Lun 18 Jan - 22:23
GHOSTS OF THE PAST» GARANCE & BABYLONE
Il suffit d’un regard pour que Garance devine qu’elle avait compris, avant même qu’elle n’ouvre la bouche pour demander confirmation. À sa question, la jeune femme se contenta d’un sourire et s’assit plus confortablement sur le banc en appuyant son dos sur le dossier dans une position détendue et vulnérable qui tranchait avec la nervosité palpable de Babylone.
Une fois encore, Garance hocha la tête ; avant de sortir un carnet de note et un crayon.
Elle avait songé qu’écrire sur du papier serait moins alarmant pour elle que de sortir son téléphone et pianoter dessus –elle savait très bien à quel point on pouvait se méfier de tout lorsqu’on fuit quelque chose
ou quelqu’un.
« Drôle de coïncidence qu’on se recroise toutes les deux dans un endroit pareil. Vivantes. »
Si elle l’avait sauvée un peu par hasard elle ne s’était pas vraiment imaginé la voir s’en sortir ; peu sont les chanceux à réussir à fuir ce genre de personnes dans ce milieu.
« Enfin, aujourd’hui n’est pas une coïncidence, j’ai mené ma petite enquête pour te retrouver après t’avoir croisée près de l’hôpital il y a une semaine, mais c’en était une à ce moment là. »
Dans un geste nonchalant –elle la quitta même du regard pour fouiller son sac– Garance sortit un paquet de cigarettes ouvert et en coinça une entre ses lèvres avant de tendre le paquet vers on interlocutrice et tapoter la place libre à ses côté pour l’inciter à s’asseoir.
« Moi c’est Garance. T’as deux minutes pour discuter ? »
Une fois encore, Garance hocha la tête ; avant de sortir un carnet de note et un crayon.
Elle avait songé qu’écrire sur du papier serait moins alarmant pour elle que de sortir son téléphone et pianoter dessus –elle savait très bien à quel point on pouvait se méfier de tout lorsqu’on fuit quelque chose
ou quelqu’un.
« Drôle de coïncidence qu’on se recroise toutes les deux dans un endroit pareil. Vivantes. »
Si elle l’avait sauvée un peu par hasard elle ne s’était pas vraiment imaginé la voir s’en sortir ; peu sont les chanceux à réussir à fuir ce genre de personnes dans ce milieu.
« Enfin, aujourd’hui n’est pas une coïncidence, j’ai mené ma petite enquête pour te retrouver après t’avoir croisée près de l’hôpital il y a une semaine, mais c’en était une à ce moment là. »
Dans un geste nonchalant –elle la quitta même du regard pour fouiller son sac– Garance sortit un paquet de cigarettes ouvert et en coinça une entre ses lèvres avant de tendre le paquet vers on interlocutrice et tapoter la place libre à ses côté pour l’inciter à s’asseoir.
« Moi c’est Garance. T’as deux minutes pour discuter ? »
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| M. Babylone Kavinsky |
Never sleeping always creeping
Mar 19 Jan - 1:34
ghosts of the past
Le sourire qu’elle lui accorde finit de confirmer ses suspicions et elle sent comme une vague de chaleur l’ébranler. Une des si rares traces de son passé qui, bien qu’elle soit liée à une horreur -l’accident, l'essence, la fuite, sa mère- ne lui faisait pas si peur. Elle s’installe mieux sur le banc avant de fouiller dans son sac, une attitude relâchée qui fait tilter Babylone. Elle était ouverte et amicale. Et si elle voulait lui faire du mal, elle aurait attendu que la voiture la rattrape, non?
Alors elle se détend et relâche la pression avec laquelle elle tenait les laisses, regardant curieusement le carnet qu’elle sortait. Puis elle commence à y écrire et lui montrer la feuille, alors elle comprend avec les lèvres dans un petit o. Et elle rit après avoir lu, hochant la tête doucement.
Ca change.
Elle continue à écrire et son second paragraphe fait hausser les sourcils de Babylone, mais elle n’est pas tant surprise.
Mmh, oui, j’y travaille.
Peut-être pas idéal quand Hallmark était réputé pour appartenir aux Cobras, mais ce n’était pas forcément le cas. Elle accepte la cigarette tendue et la place à côté du banc, en profitant pour lâcher à nouveau ses chiens; Corneille se contente de grimper sur ses genoux pour se reposer, les yeux curieux sur Garance, mais les deux autres trainent autour du banc.
Babylone, enchantée j’imagine. Oui, plus je suis ici et plus ils sont contents de toutes manières.
Elle fait un signe général pour montrer ses animaux, la cigarette coincée entre ses lèvres en attrapant son briquet d’une main. Elle le tend allumé pour Garance, puis pour elle, et prend une bouffée de nicotine qu’elle souffle dans l’autre sens avant de remettre son attention sur la jeune femme, une main grattant les oreilles de sa peluche noire.
Je n’ai jamais eu l’occasion avant, mais merci de m’avoir sauvée la vie. Pourquoi l’avais-tu fait? Ils le méritaient, mais je suis curieuse.
Ils avaient tué sa mère et d’autres avaient massacré sa famille. Elle le sait, elle l’était là -elle ne s’en souvient pas, mais son manque auditif était une rappel constant et suffisant.
Alors elle se détend et relâche la pression avec laquelle elle tenait les laisses, regardant curieusement le carnet qu’elle sortait. Puis elle commence à y écrire et lui montrer la feuille, alors elle comprend avec les lèvres dans un petit o. Et elle rit après avoir lu, hochant la tête doucement.
Ca change.
Elle continue à écrire et son second paragraphe fait hausser les sourcils de Babylone, mais elle n’est pas tant surprise.
Mmh, oui, j’y travaille.
Peut-être pas idéal quand Hallmark était réputé pour appartenir aux Cobras, mais ce n’était pas forcément le cas. Elle accepte la cigarette tendue et la place à côté du banc, en profitant pour lâcher à nouveau ses chiens; Corneille se contente de grimper sur ses genoux pour se reposer, les yeux curieux sur Garance, mais les deux autres trainent autour du banc.
Babylone, enchantée j’imagine. Oui, plus je suis ici et plus ils sont contents de toutes manières.
Elle fait un signe général pour montrer ses animaux, la cigarette coincée entre ses lèvres en attrapant son briquet d’une main. Elle le tend allumé pour Garance, puis pour elle, et prend une bouffée de nicotine qu’elle souffle dans l’autre sens avant de remettre son attention sur la jeune femme, une main grattant les oreilles de sa peluche noire.
Je n’ai jamais eu l’occasion avant, mais merci de m’avoir sauvée la vie. Pourquoi l’avais-tu fait? Ils le méritaient, mais je suis curieuse.
Ils avaient tué sa mère et d’autres avaient massacré sa famille. Elle le sait, elle l’était là -elle ne s’en souvient pas, mais son manque auditif était une rappel constant et suffisant.
— Garance
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| Garance Flowers |
Power without Price
Mar 19 Jan - 18:10
GHOSTS OF THE PAST» GARANCE & BABYLONE
Un petit sourire satisfait se glissa au coin des lèvres de Garance quand Babylone accepta sa proposition et prit place à ses côtés ; elle répondait même de façon beaucoup plus active que ce à quoi elle s’attendait, et ça n’était pas pour lui déplaire –Garance n’aimait pas faire la conversation pour deux. Elle se pencha légèrement dans sa direction pour profiter du briquet proposé pour allumer sa cigarette avant de la remercier d’un bref hochement de tête.
« J’avais une mission à remplir et je l’ai remplie, ça n’avait rien à voir avec toi. Ne me remercie pas. »
Garance n’avait jamais attendu de merci de sa part pour la simple et bonne raison qu’elle ne l’avait sauvée que par hasard, et non parce qu’un élan d’héroïsme s’était emparé d’elle. Leur rencontre n’était que le fait de coïncidences fortuites, et d’un peu de chance du côté de Babylone certainement –pour une fois.
Si elle avait vraiment voulu lui sauver la peau, elle l’aurait emmenée avec elle au-lieu de la laisser derrière sous la pluie.
Et si Garance n’éprouvait pas la moindre culpabilité quant à ce fait, pour une raison qui lui échappait un peu, elle se trouvait plutôt satisfaite de savoir la jeune femme en vie.
« Comment tu t’es retrouvée avec des types pareils à tes trousses ? »
« J’avais une mission à remplir et je l’ai remplie, ça n’avait rien à voir avec toi. Ne me remercie pas. »
Garance n’avait jamais attendu de merci de sa part pour la simple et bonne raison qu’elle ne l’avait sauvée que par hasard, et non parce qu’un élan d’héroïsme s’était emparé d’elle. Leur rencontre n’était que le fait de coïncidences fortuites, et d’un peu de chance du côté de Babylone certainement –pour une fois.
Si elle avait vraiment voulu lui sauver la peau, elle l’aurait emmenée avec elle au-lieu de la laisser derrière sous la pluie.
Et si Garance n’éprouvait pas la moindre culpabilité quant à ce fait, pour une raison qui lui échappait un peu, elle se trouvait plutôt satisfaite de savoir la jeune femme en vie.
« Comment tu t’es retrouvée avec des types pareils à tes trousses ? »
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| M. Babylone Kavinsky |
Never sleeping always creeping
Mar 19 Jan - 20:39
ghosts of the past
Un mmh vague en lisant sa réponse et elle répond après quelques secondes.
Quand même, je ne serais sûrement pas vivante sinon.
Dans un coin de sa tête, elle note le fait qu’elle ait été en mission, parce que si elle était aussi jeune à l’époque, quelque chose lui disait qu’elle traînait toujours dans le même type de business. On ne sortait pas facilement de ce genre de choses -elle était bien placée pour le savoir.
Elle aurait sûrement adoré une vie paisible et tranquille, mais elle n’était pas née au bon endroit pour ça, et même avec une seconde naissance, tout était pareil.
La question posée la fait réfléchir un peu plus longtemps, parce qu’autant qu’elle était reconnaissante de lui avoir sauvé la vie et en savait donc plus sur son passée que l’ensemble de la ville, elle ne savait pas trop si c’était une bonne idée de trop en dire. Elle n’avait pas eu de nouvelles des Monstres depuis plus de dix ans, mais leur ombre planait toujours au-dessus de son crâne tant qu’elle ne les aurait pas étranglé jusqu’au dernier.
C’était une guerre familiale. Quelque chose comme ça. J’étais trop petite pour me souvenir de pourquoi.
Tout juste sept ans, petite enfant habituée au cercle familial, éduquée entre la douceur des parents et la violence quotidienne qu’on fait subir aux autres. Tout juste sept ans quand des coups de feu ont explosé son tympan et sa maison. Tout juste sept ans quand elle a commencé à courir sans jamais s’arrêter.
Tu sais qui ils étaient? A force de courir, j’ai oublié leur identité.
Et même si on lui offrait une vie en échange de leur nom, elle ne saurait rien donner; parce que sa mère lui a dit que les chiens étaient partout prêts à la mordre, alors pour Moineau, c’était le monde entier qui voulait sa peau.
Quand même, je ne serais sûrement pas vivante sinon.
Dans un coin de sa tête, elle note le fait qu’elle ait été en mission, parce que si elle était aussi jeune à l’époque, quelque chose lui disait qu’elle traînait toujours dans le même type de business. On ne sortait pas facilement de ce genre de choses -elle était bien placée pour le savoir.
Elle aurait sûrement adoré une vie paisible et tranquille, mais elle n’était pas née au bon endroit pour ça, et même avec une seconde naissance, tout était pareil.
La question posée la fait réfléchir un peu plus longtemps, parce qu’autant qu’elle était reconnaissante de lui avoir sauvé la vie et en savait donc plus sur son passée que l’ensemble de la ville, elle ne savait pas trop si c’était une bonne idée de trop en dire. Elle n’avait pas eu de nouvelles des Monstres depuis plus de dix ans, mais leur ombre planait toujours au-dessus de son crâne tant qu’elle ne les aurait pas étranglé jusqu’au dernier.
C’était une guerre familiale. Quelque chose comme ça. J’étais trop petite pour me souvenir de pourquoi.
Tout juste sept ans, petite enfant habituée au cercle familial, éduquée entre la douceur des parents et la violence quotidienne qu’on fait subir aux autres. Tout juste sept ans quand des coups de feu ont explosé son tympan et sa maison. Tout juste sept ans quand elle a commencé à courir sans jamais s’arrêter.
Tu sais qui ils étaient? A force de courir, j’ai oublié leur identité.
Et même si on lui offrait une vie en échange de leur nom, elle ne saurait rien donner; parce que sa mère lui a dit que les chiens étaient partout prêts à la mordre, alors pour Moineau, c’était le monde entier qui voulait sa peau.
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