Un peu en larmes, oui, et anéantie – les souvenirs trop forts trop vifs dans l’esprit, Felis qui me réveille,
« debout maman », qu’il dit (disait) et en tombant du lit
réaliser que ce n’était qu’un rêve

Felis n’est plus ici.
alors mon visage se décompose et tu obliges, Cecil, toujours là pour décrypter les sos que je lance à la mer de ta gentillesse, deux secondes ;
arrivés sur le pont, tu t’assieds et je m’assieds à côté, pieds dans le vide – l’envie de tomber, mais tu me rattraperais certainement.
Playlist rock ? Adéquat. un maigre sourire sur mes lèvres, j’attrape le framboise car bleuet était son préféré.
C’était aujourd’hui ? My bad. Je me suis levée du mauvais pied ce matin.
et comme tous ceux d’avant, ceux où j’arrive à dormir plus de quelques heures pour au final me réveiller dans la terreur – je préfère même les insomnies, Cecil, parce que le sourire de Felis ne m’apparaît jamais tant que je suis éveillée ; c’est plus facile à supporter.
J’ai juste… Tu sais que Felis était souvent levé avant moi ? Que c’était lui qui me sortait du lit, parce que je suis une marmotte ? et je le raconte avec la tendresse que la scène m’inspire, derrière l’obscurité de mes paupières. J’ai juste.. du mal à accepter que ce ne sera plus jamais le cas. Et je me demande s’il aurait continué, en grandissant ?

ce qui se passe, Cecil, c’est que je n’ai pas trouvé le bouton « pause » pour m’empêcher d’imaginer ce que serait ma vie s’il était encore là, et je me réveille non pas en me disant « encore un nouveau jour », mais « encore un nouveau jour sans toi».