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(end) wish you were sober (Arès)

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Arès Carlyle

Let's cause a little trouble
Arès Carlyle
Let's cause a little trouble
Lun 26 Juil - 12:51
Dance, aquaboy
it's too late to not be drunk right now
Ce qui le prend de court en premier, c’est la sensation des mains de Milan sur ses hanches, celle de son torse contre son dos qui envoie des milliers de petits frissons de long de sa colonne jusqu’au bout de ses doigts. Lui souvent si réticent au contact physique se retrouvait à danser littéralement contre quelqu’un d’autre. Si l’embarras venait plus tard, il pourrait toujours blâmer faiblement ses souvenirs sur l’alcool.
Il se laisse entraîner par l’autre garçon, tournant, revenant au creux de ses bras, ignore les autres, mêle son rire au siens. Accepte le sentiment de confort que lui offre Milan sans trop comprendre comment, accepte à bras ouverts l’euphorie qui le traverse si rarement. La confirmation qu’ils danseront jusqu’au bout de la nuit lui fait oublier qu’il n’a pas fait beaucoup d’exercice ces derniers temps et que ses jambes vont le haïr, le sourire de Milan lui donne soudainement l’impression que tout est possible.
Sa vue se brouille quand il parcourt la salle des yeux. Le seul point fixe, c’est Milan, c’est ses yeux couleur d’océan, Milan Milan Milan, tout le reste tangue, ou c’est eux peut-être qui sont à la dérive ensemble. Il s’en fiche, irrationnel, il tatouerait la chaleur de sa main au creux de son dos si c’était possible.

« Il est même pas trois heures que mon corps me trahit. »

En fait, Arès n’a aucune idée de l’heure qu’il est. Sa voix si près de son oreille lui fait perdre pied une seconde, pouffer celle d’après. Milan fatigué et lui qui tient encore debout -persuadé que c’est l’adrénaline et son cœur qui bat à cent à l’heure qui le gardent sur ses pieds. Ça lui suffit pour se dire qu’ils pourraient arrêter. Se poser. Arès n’aurait pas à admettre que lui aussi fatigue un peu. Il accepte la présence de Milan contre lui et à son tour passe un bras dans son dos pour le soutenir solidement, tout contre lui. Une main dans ses cheveux qui lui extirpe un soupire- un sourire de confort. Front contre front, si proche, si proche. Tout se mélange, la musique qui pulse dans ses oreilles, dans sa poitrine, leur slow insensé, le souffle de Milan qui se dépose sur ses lèvres, le monde entier qui spirale derrière ses yeux.
Quand il se recule, Arès a l’impression de revenir un instant à la réalité -si peu, en vérité. Une sensation d’inachevé lui tord l’estomac sans trop comprendre pourquoi, une impression que la marée s’est retirée subitement mais que le tsunami ne s’est jamais abattu sur les côtes. Il sourit tout de même, comme un réflex, une obligation face au rire de son partenaire de danse. Ils continuent de tanguer, le roulis d’un navire imaginaire imprimé dans leurs muscles. Alors Arès murmure doucement. Passant à peine au dessus de la musique, ses yeux droits dans ceux de Milo à nouveau. Sa seconde main effleurant avec douceur le haut de son dos.

« On peut prétendre qu’il est trois heures. Se poser quelque part de… Plus calme. J’ai cru voir en arrivant qu’il y avait un jacuzzi ici ? »

Il ponctue avec un petit sourire en coin, rictus mutin, à la fois proposition et défi. Le chaos dans son crâne lui donne l’impression d’avoir menti, que ce ne sera jamais plus calme s’il est avec lui.
Lun 26 Juil - 13:23
wish you were sober

La main qui appuie entre ses omoplates lui rappelle un instant l'idée insensée qui s'était immiscée en lui, quelques secondes auparavant. Et pourtant, pourtant les mots d'Arès sont comme des plumes, toutes douces, toutes fragiles (toutes légères il faut se concentrer pour écouter). Il acquiesce, a bien envie de prétendre qu'il est déjà trois heures, que Cendrillon doit rentrer au château dans la honte et le regret. Mais ils seront tous les deux Cendrillon, alors. Et comme pour fuir cette sensation d'apaisement ressentie, Milan se détache de lui. Un peu trop vite, avec un peu trop de précipitation. Mais l'on pourrait croire que c'est l'idée de s'éloigner un peu de la foule et de ces gens qui tanguent en harmonie (on pourrait croire que ce n'est pas pour déloger cette main tout contre sa peau).

« T'as de la chance d'être avec un vip ce soir, je te le dit. »

Ca l'amuse, de le dire comme ça, mais il ne ment pas. Ici, tout le monde l'apprécie. Parce qu'après ses longueurs (ce qui explique peut-être ses épaules) et après avoir fait trempette, Milan vient toujours se poser pour faire la discussion aux maîtres nageurs. Donc, lorsqu'il s'approche de l'une d'entre elle, lorsqu'il se rapproche un peu avec un air bien heureux (un air charmeur mais pas besoin de le mentionner), la main d'Arès toujours dans la sienne, il n'est pas surprenant qu'il ressorte de la discussion avec l'autorisation d'aller aux jacuzzis (alors qu'elle est là pour empêcher qui que ce soit d'y aller). Il ignore superbement sa remarque de "j'accepte si vous faites rien d'inapproprié" (sinon en faisant une fausse moue vexé qu'elle pense ça de lui (elle a raison de penser ça de lui tbh)), et monte les escaliers qui amènent au petit bassin chauffé avant de s'y glisser. Il lâche un long soupir de contentement et ferme les yeux un instant avant de les rouvrir pour faire signe à Arès de s'asseoir à côté de lui.

« En fait, t'es venu profiter de ma célébrité, je vois. » Qu'il dit en relâchant cette fois ses cheveux. « Mais ça me va. Je crois que mes jambes en ont marre de la danse. Par contre je serais bien capable de m'endormir ici. »

Plutôt murmurées, les dernières paroles sont prononcées alors qu'il se laisse un peu submerger par l'eau. Il fait glisser ses longues jambes jusque sur le siège d'en face, tourne le visage vers Arès et il a quelques boucles qui lui retombent dans les yeux alors ça le fait grogner. Et lorsque les premières bulles créent un sentiment de satisfaction dans son dos il grogne de contentement.

« C'était une putain de bonne idée en fait. »



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Arès Carlyle

Let's cause a little trouble
Arès Carlyle
Let's cause a little trouble
Lun 26 Juil - 18:28
Float, Treasure.
it's too late to not be drunk right now
Sans trop comprendre comment, la présence de Milan très près, trop près de lui lui manque immédiatement. C’est mieux comme ça probablement. C’est dangereux, de plonger sans savoir nager. Il se stabilise sans sa présence, touche terre, cesse de tanguer. Mais sa main attrape la sienne et le guide entre les danseurs teintés de vert. Il pouffe discrètement, ça l’amuse cette impression de marcher au fond de l’océan, entre des grandes algues bercées par les courants. Il ne sait plus s’il marche parfaitement droit. Il en a l’impression, mais ne fait pas grand effort non plus. Il se demande si la maître nageuse aussi, Milan lui retourne le cerveau. Si elle aussi ne sait plus réfléchir face à ses grands sourires. Arès était à peu près sûr que son cerveau avait fondu, quelque part entre le début de cette soirée et maintenant. Impossible de croire que Milan avait pu gagner son affection si rapidement. Peut-être s’était-il réellement noyé, au final. Il a de la chance d’être avec un vip, oui. Il le remarque, il le sait. Ça le fait sourire, de se demander s’il a déjà emmené des gens ici pour flirter, pour mériter les remarques de la jeune femme. Et puis finalement, il n’est plus trop sûr que ça l’amuse. Mais il monte lui aussi les quelques marches. La vision de Milan immergé, les yeux fermés, le peu de lumière restant tombant sur ses paupières... Arès se demande s’il n’est pas tombé sur une sirène séduisant et dévorant ceux perdus en mer. Ça ne le fait pas hésiter, quand Milan l’invite à s’asseoir. Il plonge lui aussi dans l’eau chaude, s’assied à ses côtés. le dos posé contre le dossier, il remonte une jambe contre le rebord de l’assise. Confortablement installé Arès, il repousse l’envie de le fixer encore et encore, comme si quelque chose allait changer. Il admire ses boucle et se retient d’y toucher.

« Je te rappelle que c’est toi qui m’a trainé ici. » Il sourit. « Ce serait bête de pas en profiter. »

Et il est rassuré de le voir en profiter. Une rapide pensée lui traverse l’esprit, rougit ses joues, le force à s’enfoncer un peu plus. L’envie de l’entendre grogner autrement. Il en est sûr maintenant. Il est saoul, et il perd les pédales.

« Évidemment que c’était une bonne idée. Je n’ai que des bonnes idées. »

Il n’aurait probablement rien pu dire de plus faux, Arès, mais il s’en fichait. Son envie de les pousser des ses yeux eu raison de lui et il repoussa les mèches folles -adorables- qui tombaient sur le visage de Milan.

« J’aurais dû t'offrir un petit aquarium avec des algues plutôt qu’un bouquet de fleurs. Tu te serais sentis mieux accueilli je suis sûr. »

Il a le rire facile ce soir, Arès. Dans leur alcôve, il a l’impression que l’ambiance a fait un 180, se sent à la fois timide et audacieux. Rien à perdre et pourtant tant à craindre. Il hésite, se recule. Brise le contact, presque gêné, totalement gêné, et retire ce T-shirt qui lui colle à la peau -emmerdant- ne laissant sur son torse que les multiples chaines qui pendent à son cou, se soulevant avec ses mouvements, avec les bulles. Il lui faut quelque chose, un sujet de conversation, de quoi se distraire.

« J’ai peur de me noyer dans tes yeux. »

??? Quoi ? Non, QUoI ? Arès qu’est-ce qui vient de se court-circuiter dans ta tête ? Il bug, tout seul, peu sûr de la merde qu’il vient de sortir. Flirt alcoolisé, un peu ridicule sur les bords. Il ouvre et ferme la bouche, poisson hors de l’eau. Peut-être que s’il parlait assez vite, s’il lui disait autre chose, il oublierait, Milan, il penserait que c’était une erreur, que sa phrase n’avait pas vraiment existée. Qu’il l’avait confondue avec le bruit des bulles. Il se décale, contre l’un des jet de ces bulles qui viennent marteler comme il faut son dos.

« Je veux dire, j’aime bien les jacuzzis. C’est aussi la première fois que j’y vais. »

Il aurait voulu lui demander où il était avant Ellipse, faire connaissance correctement, oublier ses airs de dieux grecs. Mais il vient de sortir le premier truc qui lui passait par la tête et son rattrapage s'apparente à une bouée de sauvetage percée.
Lun 26 Juil - 19:46
wish you were sober

potit tw court : mention d'homophobie intériorisée

Lorsque les doigts repoussent quelques mèches qui épousent le visage, Milan rouvre les yeux. Il cherche ceux d'Arès, écoute, enfouit le visage à moitié dans l'eau. Bientôt, il souffle quelques bulles invisibles parmi toutes celles qui les entourent, et la lumière qui éclaire les formes de leurs corps dans ce bassin montrent pourtant la moue qu'il fait pour les créer. Et il rit un peu, sent ses épaules se secouer. A deux doigts d'attraper cette main qui avait rejeté les mèches rebelles, il répond sur un ton amusé.

« Si je n'avais pas pu entrer dedans, je l'aurai donné à mes poissons. » Il marque une pause, ramène ses genoux contre lui pour poser son menton dessus (qu'est-ce qu'il est grand qu'est-ce que ses jambes semblent interminables). « L'idée de vivre dans un aquarium semble étonnement agréable. Si on me nourrit et loge, je vois pas pourquoi j'aurai refusé une telle offre. »

Il a le regard qui glisse sur le corps qu'Arès veut bien dévoiler (a une étrange sensation quand il voit toutes ses chaînes retomber contre son torse, au fond de son estomac). Un instant, il regarde les bras retomber, la courbe de son dos, et celui d'après, les yeux remontent presque avec urgence vers ceux d'Arès. Est-ce qu'il a rêvé ses mots? Il n'a pas vu ses lèvres bouger. Et pourtant, il semble soudainement paniqué, Arès. Il le regarde comme si une troisième tête lui avait poussé, change de sujet si prestement que cela pourrait passer inaperçu. Et peut-être que s'il n'avait pas tant d'alcool dans le sang, Milan en aurait ri, aurait balayé la remarque d'une main. Parce qu'il est pas intéressé. Parce qu'il n'est pas gay, parce qu'Arès est son collègue.
Et de base, il était pas là pour ça (simplement détendre leur relation,
haha,
Milo c'est la deuxième fois que tu te fais avoir quel idiot).
Mais cette fois, t'as pas d'excuse Milo. Cette fois, t'es pas persuadé d'avoir une jolie blonde face à toi.

« Hm, sauf que personne viendra te sauver de la noyade. »

Il ignore totalement sa remarque sur les jacuzzis. A dire vrai, il ne l'a même pas entendue, perdu dans ses pensées, le regard scotché au visage à demi éclairé d'Arès. C'est l'alcool. C'est l'alcool, quand il pose sa main sur la cuisse de son collègue, quand il se penche, un sourire plus faible, en coin. Certainement le premier qu'il rend véritablement séducteur de la soirée. Il lâche pas son regard, il le laisse se noyer, boire la tasse, s'étouffer. Et puis il l'embrasse, serre fort sa cuisse contre sa paume, laisse sa deuxième main agripper son épaule quand il faillit s'écraser contre lui en perdant un instant l'équilibre (s'assoit sur ses cuisses pour le retrouver). C'est un baiser alcoolisé, y a certainement le goût du chlore et des shots qu'ils se sont enfilés, c'est pas le plus agréable non plus, quand il lèche les lèvres d'Arès, quand il sourit comme un idiot contre elles. Il se recule,
il a les yeux qui brillent, et il montre toutes ses dents, là, pendant une secondes.
Le rêve est encore à moitié là, quand il se redresse, quand il tire Arès à lui une fois sur ses pieds (ah ils n'ont pas vraiment profité du jacuzzi mais Milan a l'impression que s'il reste une seule seconde de plus ici sans bouger, il va exploser). Alors il laisse leurs nez se frôler, avant de lui tourner le dos, un sourire dans la voix, pourtant (et s'il était resté un instant de plus sur ses cuisses, peut-être qu'il l'aurait dévoré comme sirène, oui).

« Il est trois heures, viens. Je te raccompagne chez toi. »

Il est temps de rentrer, Cendrillon.


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Arès Carlyle

Let's cause a little trouble
Arès Carlyle
Let's cause a little trouble
Mar 27 Juil - 19:00
Dance, aquaboy
it's too late to not be drunk right now
Un instant, Arès se demanda si le temps s’était suspendu. Milan le fixait lui aussi, aucune chance qu’il n’ait pas entendu la remarque. Avec un peu de chance il l’a balaierait d’un rire gêné, Arès serait convaincu d’avoir rêvé quelconque complicité, tout rentrerait dans l’ordre. Mais pas du tout.
Il ouvre la bouche, Milan.
Il provoque, Milan.
Et Arès n’est plus trop sûr si c’est l’eau bouillante ou les émotions qui lui donnent chaud. Le contact de sa main le tend, le fige, le prend au dépourvu. Il se demande un instant, sans les brûlures, si le frisson qui lui parcourt le dos aurait été plus intense. Impossible. C’est beaucoup soudainement. Il ne sait plus quoi faire, les yeux de Milan lui semblent renfermer un univers plus grand encore que les profondeurs sous-marines.
Et elle est là, la vague, la tension qui semble se relâcher, dévastatrice, le tsunami.
Il balaye tout sur son passage, l’ivresse de mêle à l’envie. Il pose une main sur la hanche de Milan pour l’aider à se tenir, ajoute la seconde quand il s’installe sur ses cuisses et que son estomac se serre. Lui rend son baiser, bordélique, désordonné. Enfonce légèrement le bout de ses doigts dans sa chair. Arès croit sentir son cerveau abandonner quand Milan lui lèche les lèvres.
Perdu, il en voudrait plus et pourtant c’est déjà trop.
Est-il sûr que ce sourire lui est adressé ? Est-il sûr de ce qu’il vient de se passer ? Ses mains qui tremblent doucement, son souffle court. Milan vient de le pousser dans la grande fosse et il ne peut s’empêcher de lui rendre son sourire, automatisme.
Enfin, il a l’impression de revenir à la réalité quand Mila le redresse sur ses pattes. La bulle éclate, l’instant s’évapore doucement. Il passe un doigt sur son nez quand Milan se retourne, comme s’il voulait s’assurer que ce n’était pas une illusion.

« Il est trois heures, viens. Je te raccompagne chez toi. »

Arès ne dit rien de plus, hoche la tête et le suit. Il l'avait oublié, le temps qui filait. Est-ce qu’il regrette ? Est-ce qu’il a merdé ? Pourtant il souriait. Encore. Comme toujours. Et ça fait sourire Arès aussi. S’il a beaucoup trop bu pour se prendre la tête, une petite partie de lui ne peut pas s’en empêcher. Il n’a pas envie de tout rejeter sur la boisson ce soir. Pourtant sa vue troublée l’en assure, il est ivre, et l’alcool est un coupable facile. Milan le raccompagne. Milan est encore là. Ça devrait aller. Il n'a pas l'air de vouloir tout oublier. C'est une bonne soirée. Son esprit semble y retourner encore et encore, à son corps contre le sien, à son souffle contre ses lèvres, à ses mains sur ses épaules.
Et par tous les dieux. Arès n’a jamais été aussi ravi de ne pas être équipé de tout le matériel. Heureusement la fraicheur au sortir de l’eau particulièrement chaude du jaccuzzi l’aide à se calmer, à se concentrer. Il s’arrête après quelques pas.

« Merde attends. »

Il se retourne chercher son T-shirt qu’il a oublié sur le rebord, titube légèrement. Respire Arès, respire. Merde, quelle aventure. Lui qui s'acharne à l’ignorer depuis des semaines. Il se retourne pour rejoindre Milan, se retenant d’accélérer le pas par sécurité.

« Merci. »

Merci de l’avoir attendu ou de le raccompagner lui même n’est plus trop sûr. Il réalise qu’il ne sait plus trop quoi dire, quoi faire alors qu’ils rejoignent les vestiaires. Il lui semble que chaque mot serait de trop. Alors il essore juste son haut, encore une fois.
Et puis reste très concentré sur sa tâche, quand ils passent sous le regard de la maître nageuse qui leur a donné l’accès. Comme il est intéressant, ce bout de tissu.
Mar 27 Juil - 20:56
wish you were sober

Il a la tête dans le vague, ne marche pas droit. Il est alcoolisé (a trop bu des lèvres d'Arès, se demande s'il a rêvé la sensation contre sa colonne vertébrale tout à l'heure). Et quand Arès se retourne, il se retrouve un peu bête, Mila. Les yeux dans le vague un instant, à remettre ses actions en question. Demain, demain, il espère qu'il aura oublié (et si ce n'est pas le cas, il oubliera quand même).
En attendant, la maître nageuse l'observe avec un sourire en coin, lui demande si ça va. Et il est bon acteur, il sourit, ignore cette sensation qui serre son cœur. Bien sûr, bien sûr, tout va bien. Ce n'est pas comme s'il avait embrassé un gars dans ce jacuzzi, loin de là. Et Arès revient, comme boomerang. Arès revient, et cette fois, il ne lui prend pas la main lorsqu'ils retournent aux vestiaires. Il réagit pas vraiment quand il le remercie, même si quelque part, il sait qu'il répond pas parce qu'il a peur de savoir de quoi il le remercie.
Il s'était peut-être pas posé assez de questions dans la vie, Milan (avait trop le nez dans les problèmes familiaux? non, c'est une excuse facile, il est simplement trop idiot).

Et finalement, sans un mot, sans un regard, Milan décroche la clé à sa cheville. Il enfile un nouveau t-shirt (avait perdu le sien dans la fête mais c'était pas surprenant, vraiment) qu'il avait prévu au cas-où. Il inspire profondément, à demi caché par la porte (putain, reprends toi Milo t'es vraiment un connard actuellement et l'alcool n'est pas à blâmer (pas entièrement)). Il tend son sac à Arès, reprend son air jovial.
Comme si de rien n'était.

« J'espère que t'as aimé la fête! Maintenant que je t'ai amené ici, tu peux plus ignorer mes heures de discussion intenses seul dans mon coin. »

Et ça le fait un peu sourire, parce que, quelque part, il se demande si les rôles ne se seront pas inversés, d'ici-là (si demain matin il n'aura pas changé d'avis, ignorera Arès comme lui avait pu le faire). En attendant, il referme le casier. Il se glisse près de lui pour passer, trop proche, trop proche, s'éloigne comme d'une flamme toute prête à le brûler et, là, reprend le chemin vers le salon de tatouage. L'air frais de la nuit rafraîchit ses joues rougies, calme ses pensées à la dérive. Mais ça l'empêche pas de pas marcher tout à fait droit. Ou peut-être que si? En tout cas, il rit pas trop
(overthink beaucoup à la place de se moquer des quelques passants).
Pendant le trajet, Milan fait quelques petites remarques, une discussion banale (un truc pour meubler le silence qui n'est pas si gênant mais qu'il interprète comme tel). Et finalement, une vague de soulagement le prend quand le salon est face à eux (un miracle qu'ils ne se soient pas paumés sur le chemin du retour, vraiment (enfin Milan allait certainement plus savoir comment rentrer chez lui mais pas besoin de le dire)).

« Et voilà, de retour au château. »

Il se retourne. Arès est éclairé par les lampadaires, et pendant un instant il a l'impression de le revoir tout trempé dans le jacuzzi. Et bordel, c'est pas le moment? Il lui sourit, fait mine de rien, lève la tête vers ce qu'il suppose être l'appartement de son collègue et met ses mains dans ses poches. Que dire, que faire.

« Tu sauras t'en sortir, à partir d'ici, ou faut que je t'aide aussi à grimper les marches? »

Il faisait le malin, mais il n'était pas certain de pouvoir lui-même les monter, ces marches.


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Arès Carlyle

Let's cause a little trouble
Arès Carlyle
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Mer 28 Juil - 5:10
Smile, Loverboy
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Arès la ressent, la distance qui se creuse soudainement. Il aimerait dire que ça le saoule, que ça l’attriste, mais il a surtout beaucoup trop bu pour s’en formaliser. Ce genre d’attitude chaud-froid, il connaît, et son  foie qui lutte pour sa survie lui rappelle juste que c’est rien de nouveau et que tout va bien. Épave, Arès, il revient des années en arrière. Un nouveau T-shirt apparaît sur Milan et son air jovial avec. Il a peut-être rêvé, finalement.
Non, ses yeux brillants dans le pénombre, ça ne se rêve pas.

« Je suis vaincu. Je hocherai la tête et je dirais ‘mhmh’ à intervalles réguliers maintenant. »

Il sourit. Au bord du rire en fait, peut-être pour combler cette absence, ce retour aux bases. Ça l’embête quelque part, ça l’a toujours embêté de se faire traiter ainsi. Une question d’ego probablement, alors qu’il n’y a pas tant de soucis à se faire. L’air de l’extérieur lui fait du bien, l’aide à dessaouler un peu, marcher aussi. Arès répond tranquillement, suit leur conversation. Mais Milan ne rit plus. Le sourire éternel de Milan ne l’est pas finalement. C’est pas grave. La fatigue, peut-être. La fatigue, il espère. Il regarde ses pieds, regarde le béton défiler sous ses semelles, à peine sec, il se rappelle que son T-shirt est dans sa main au moment où Milan annonce leur arrivée. Il s’en rappelle parce qu’il a froid, mais déjà arrivé, autant mettre un vêtement sec immédiatement.

« Ah, de fou. Un Château, c’est le bon mot. »

Il n’aurait jamais cru vivre dans un endroit aussi superbe. A dire vrai avant les Crows il s’attendait à ce que son lieu de vie à lui, une fois adulte, ce soit une seule pièce dans un appart délabré. Alors ça le fait sourire, encore. Il tourne la tête vers Milan, et son sourire pourtant ne dure que le temps d’un “Enfin !”
Parce que Milan est toujours magnétique, avec ses cheveux détachés et ses épaules musclées, ses yeux ciel et ses traits divins. Mais Arès se demande si les polarités ne se sont pas inversées, car il n’est pas sûr d’avoir encore le droit de papillonner près de lui. Il jette lui aussi un regard vers son appart. Petit sourire gêné.

« Ouais, ouais, ça ira t’en fais pas. Mais toi ? T’es pas plus sobre. T’es sûr de vouloir rentrer tout seul ? J’ai une douche et un canapé, si tu préfères. »

Et du riz, éventuellement, mais la détermination de le cuir avait quitté son corps des heures plus tôt, au deuxième shot probablement.
Ça l’inquète quand même, de le savoir rentrer tout seul.
Mer 28 Juil - 14:10
wish you were sober

Milan s'est un peu calmé. Milan, les mains dans les poches, se dit que ça ira. Qu'il s'en souviendra pas forcément, qu'il a bien profité de la soirée, que c'est pas si grave, il en fait tout un drame (dans les pensées brouillons qui ramènent aux commentaires incessants de géniteurs qui ne le regardaient jamais). Peut-être que l'alcool aide (peut-être pas), mais finalement, il range ça dans un coin de sa tête et puis tant pis. Pourtant, quand Arès lui propose de rester dormir, il sait pas trop quoi répondre.
Il a raison, évidemment (bien sûr qu'il a raison Arès). Mais ça l'empêche pas de sourire, de secouer la main, de faire mine de rien. Ah, il sait pas s'il assumera autant, demain matin. Il lui faudra du répit et un bon lit pour s'enfouir sous la couette et se dire qu'il est seul au monde. Quelques minutes seulement avant de se lever (parce que la solitude, c'est pas pour lui, non).

« T'inquiètes, si je me perds j'aurai qu'à appeler Will. »

Même s'il doutait qu'il serait ravi de devoir ramener un Milan à moitié mort à trois heures du matin. Mais eh, c'était lui qui avait proposé de l'accueillir chez lui, il fallait bien assumer (peut-être qu'il se croyait un peu tout permis, Milo, mais lui aussi, payait d'une façon ou d'une autre). Une idée soudaine le pris et il tapota la poche arrière de son pantalon pour s'assurer ne pas avoir perdu son téléphone. Et ce n'était pas le cas, ça rassure, ça fait soupirer et secouer l'objet comme si Arès avait besoin de ça pour être sûr qu'il allait pas finir sur le bord d'une route à pleurer comme un enfant (c'était déjà arrivé, le réveil avait pas été des plus agréables).

« Merci d'avoir proposé. »

Et dans les comédies romantiques, c'est le moment choisi pour se pencher, embrasser une dernière fois, et repartir le cœur léger. Sauf que Milo, le cœur lourd, il tend le bras, ébouriffe un peu les cheveux d'Arès et lâche un pauvre "à demain!" à la voix trop joviale pour que ce soit vrai. Il reste planté un instant devant lui, la main coincée entre deux boucles, avant de se retourner d'un pas rapide.
Et, surprise, il a pas eu besoin d'appeler Will pour rentrer (quelle aubaine).



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