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(End) Painkillers for my brain tonight • Temperance

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Inigo Salazar

Sometimes it’s better not to know
Inigo Salazar
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Dim 2 Mai - 18:02
Painkillers for my brain tonight
I want to fade until I'm gone
ft. Temperance



On t’a dis que ça irait,
que ce n’est amer qu’au début et que ça serait bon pour tes nerfs. On t’as dis d’ouvrir la bouche tu l’as fait sans broncher, on t’as aussi dis d’avaler.
C’est vrai que amer
On t’a dit qu’il ne faut plus pleurer, c’est peut être que tes yeux sont trop secs et trop déshydratés.
On t’a dis que le cachet ferait du bien à ton coeur qui bat trop fort


Il a l’impression de se fondre dans la chaise en plastique, qu’elle commence à fondre là où il a posé son dos, dans un grand feu de tiédeur et d’acharnement qui s’étend depuis ses vertèbres engourdies.
Inigo reste là, les mains sur les genoux, dans un coin de la grande salle d’attente où se pressent tout les gens.
Le ballet des blouses blanches s’estompe dans un grand fouilli blanc
(parfois
rouge)
blanc, comme le bruit
blanc qui loge dans ta tête.


Tu as essayé de te laver les mains mais, le rouge te reste sous les ongles. Tu n’as même pas changé ton pantalon c’est dégueulasse
Il te colle à la jambe par endroits : souillé de flegmes, de tissu alourdi qui te sèche contre la peau.
Sur les coudes, sur tes bras, là où tu as chu dans les jus de celle qui te tenait à bout de bras.
C’est dégueulasse, toute cette crasse,
du sucre et du sang,
sous tes ongles, sous tes ongles, sous tes ongles
et le pire dans tout ça c’est qu’il n’est pas à toi.



On lui avait dis de rentrer, de ne pas rester là. On lui a donné une petite pilule, du genre de celle que maman prenait quand papa est parti. Après tout si ce sont les médecins ils ont surement raison, peut être que tu es malade.

On t’a peut être donné quelque chose pour dormir, tu aimerais le faire pourtant
quand
tu fermes tes paupières
C’est le corps d’Axelle que tu vois

toujours toujours, peu à peu ta tête glisse, tes yeux roulent de fatigue et-

ET LE CORPS D’AXELLE SOUS TES MAINS S’ECHAPE PEU À PEU, C’EST FROID ET
BRULANT À LA FOIS
TU AS
UN SERPENT AUTOUR DE LA GORGE
ET TES MAINS ROUGES
GLISSE SUR LES CÔTES
ROUGES
Et puis tu te réveille en sursaut, tes yeux aussi sont rouges.


Il glisse ses mains sur son visage, sur ses bras. Il aimerait que ses propres mains puissent lui apporter ce réconfort que les autres ont l’air de tant aimer, mais lui ne sent rien. Il a les mains froides, pleines de fourmis et
lourdes
lourdes
il a les mains sales
pleines de crasses sous les ongles.

Mais regarde toi, regarde toi : tu as l’air de quoi ?
Tu t’obstines à rester là parce que tu veux des nouvelles d’Axelle (mais ne te leurres pas, on t’as déjà oublié là, c’est qu’iels ont d’autres choses à faire)
Tu es
seul et tu ne sais pas quoi faire de toi,
quand ton coeur bats un rythme trop plat
que chaque inspiration sent le fer.
C’est vrai que la pilule avait un gout amère, tu ne sens plus grand chose si ce n’est la bile dans le fond de ta gorge qui menace de monter
dès que tu fermes les yeux.


Il décide de se lever : voilà bien des heures qu’il effectue ce ballet entre sa chaise trop chaude et l’accueil de l’entrée.
Se lever puis,
traverser le couloir en rasant les murs à pas tremblants, les épaules rentrées et les mains balantes.
La secrétaire affolée a changé trois fois, mais il n’a même pas remarqué
Axelle Gray
il demande
Axelle Gray, il répète
Et on lui dit,
il faut attendre, il faut rentrer, il ne faut pas vous inquiéter.
Alors il va se rassoir. Sur la chaise trop chaude, qui fond contre son dos. Il ravale le gout amer de la pilule et attend.

Pourtant, cette fois le ballet change quand tu t’approches de l’accueil tu retrouves la file de gens hurlant, et les secrétaire affolées qui te balleront d’un geste de bras.
entre tout les gens tu vois un dos gris et courbé
dont tu connais la tendance nerveuse, la silhouette tirée.

Alors, tu t’approches à pas ivres et désespérés. Le rythme plat de ton coeur battants à tes tempes où les cheveux sales se sont collé de sueur froides. Tu agites un bras lent entre les gens, tu glisses entre les silhouette qui pleurent leurs blessés, te faufiles entre les coudes et te voilà déjà essoufflé, tu n’arrives pas a crier son nom qui est bloqué comme la bile dans le fond de ta gorge. Pourtant tu t’accroches à la seule once de familiarité.

Tu te dégages de la foule et t’approches de la silhouette qui te fait dos. Inigo tu suspends ta main dans son geste, tes yeux se voilent et glissent contre vos chaussures
tête baissée
tu te sens sale, sale, sale.
Timidement, tu viens agripper du bout des doigts la manche de Temperance, comme pour ne pas le tacher.






ahahah fun



Dernière édition par Inigo Salazar le Jeu 6 Mai - 16:26, édité 1 fois
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Never sleeping always creeping
Temperance Bland
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Dim 2 Mai - 19:31
painkillers for my brain tonight
Rentre chez toi
Va te reposer
C’est ce qu’on lui a dit en dehors de la salle d’interrogatoire. C’est sans doute la crise à l’hôpital, on parle de beaucoup de blessé‧e‧s. Il ne servira pas à grand-chose, mais Temperance croit aller prêter main forte. Oui il ne veut pas retourner à son appartement, avec seule compagne la douleur lancinante sous les pansements, sous la manche roulée grossièrement sur laquelle il y a encore un peu de sang.

Il sort son téléphone de sa poche et l’essuie sur sa cuisse, ce complet ira à la poubelle de toute façon. Des messages, des notifications, mais un qui manque. Pas un appel manqué, rien sur la boîte vocale.

Il aurait dû au moins se changer
pas parce que sur son costume éprouvé on sent encore les puanteurs indignes de la mort, du corps qui se lâche sans gêne après qu’on l’ait exécuté, les vapeurs de la plus bête ignominie.
Ça, il n’y pense pas. Mais, dans la panique et la peur, on s’accroche à ce qu’on peut. Comme les oisillons qui prennent un gant de vaisselle pour leur mère au bec jaune, voilà que, dès son entrée dans le hall, les familles éplorées prennent le premier homme encravaté pour un médecin.

La marche vers l’accueil se fait difficilement, alors qu’il doit repousser maintes et maintes gens qui ne semblent pas avoir entendu ce qu’il a dit aux autres ou qui espèrent que pour elleux ce sera différent, que ce crapaud ce sera changé en prince charmant. Mais il n’est pas docteur, il n’en est même pas proche.
C’est peut-être qu’on sent sur toi l’odeur de boucherie, et qu’on pense voir les yeux creux du chirurgien affligé d’avoir tenu dans ses mains, la moitié d’un patient perdu.

Pas le temps de parler à la secrétaire à l’accueil, pas besoin, il voit bien entre le téléphone qui sonne à en perdre la raison, les cris, les noms gribouillés sur une feuille où on ne les retrouvera pas, c’est la crise. Alors le trésorier s’éloigne du comptoir, de peur d’être encore interpellé, ou dans le chemin de celleux qui travaillent.

Il trouvera sûrement le temps de regarder les dossiers, voir qui est passé‧e, trouver pourquoi on ne l’a pas appelé.

Quand il sent la petite traction sur sa manche, entre les sonneries et les voix, il perd patience, se retourne abruptement, arrachant le tissu du bout des doigts.
« Bon sang, je ne suis pas- »

L’ire dans sa voix s’étrangle lorsqu’il reconnaît la petite silhouette à la tête baissée, sans les churros qu’il avait tant voulu aller chercher. On ne saurait quoi lire dans l’expression qui se défait sur le visage de Temperance. Inigo ne pourra le voir pour se demander, car la main du cobra est déjà passée derrière sa tête pour venir la plaquer contre son torse, avec le peu de douceur que permet l’empressement.

« Tu vas bien! »

Entre la surprise et un ordre, un aboiement singulier.
Tu grimaces quand tu dois lever l’autre bras pour serrer Inigo contre toi, comme si la colonne de feu allait revenir entre vous deux.

« Tu vas bien... », répète-t-il, pour se convaincre sans avoir vérifié.

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Lun 3 Mai - 14:34
Painkillers for my brain tonight
I want to fade until I'm gone
ft. Temperance



Entre ses doigts, le morceau de tissu s’échappe et il retient un hoquet.
C’est qu’il ne voulait pas le fâcher, mais il est vrai qu’il n’a envoyé
ni appel
ni message
qu’il n’a prévenu personne tant il est resté là les bras lâches et le coeur
battant un rythme lent
comme une pauvre plante sur
la chaise en plastique de l’hôpital.
Il avait pourtant bien promis de toujours tout lui rapporter :

Tu avais dis oui n’est ce pas ? Que tu serais là toujours tout entier, sans secret, à 100%

Il ne devrait pas tressaillir pourtant, ce n’est que Tempérance ! Il sait bien que même dans tout son agacement, jamais il ne lèverai la main sur lui
Mais le souvenir des balles et des bras enserrant son cou est encore trop frais alors
quand il voit les chaussures souillées de Tempérance faire un quart de tour pour se retourner, le ton sec et aboyant (comme il a l’habitude de japper)
il ferme les yeux malgré lui.
Il les ferme fort, tendant tout son corps, attendant il ne sait pas quoi peut être un reproche ou un coup.

Mais pas du tout.

Ta respiration se bloque, et tu ne fais pas attention à ton nez qui s’écrase dans ce torse, contre les clavicules et l’encolure de cette chemise grise et toute tachée.
Tu reste là, le corps tendu comme un fil qu’on aurait peur de couper (de peur que le contre-coup cingle les doigts). Rigide comme mort, c’est
une affliction qu’on ne te connais pas.



p....p-pa tu marmonnes dans sa chemise p…

Tu te fiche de l’odeur de sueur et de mort car contre ta joue, tu sens un torse tiède
l’odeur familière de l’after-shave plats de grand magasin,

pardon une grande inspiration de
de naphtaline,

pa-pardon,
de tabac.
Tu respires si fort que tes sinus brûlent, peut être que tu hyperventiles ?

Ses bras, petit vers de terre viennent glisser lentement contre les côtes de Temperance. Comme s'il avait oublié comment on s'embrasse, ses mains tremblent quand elle passent sur les muscles tendus du dos et soudain
comme les serres d'un oiseau il attrape la chemise entre ses doigts, comme s'il allait s'enfuir et le laisser là. Les poings serrés et blanchis rivalisent avec le linge maltraités qui couvre les omoplates, ses jambes manquent de se dérober sous lui avec le poids de son corps qui s'affaisse.


pardon, tu pleurniches dans le tissus qui frotte contre tes joues trempées de salines. -ppardon, pardonpardonpardon tu répètes sans pouvoir t’arrêter.
Il a trop de mots qui se bousculent et tes lèvres débordent d’une marée de sanglots qui sonnent tous pareils
tu voudrais dirais dire : pardon pardon de n’avoir rien dit
pardon pardon d’être parti
pardon pardon d’avoir insisté pour venir.
pardon pardon c’est surement ta faute tout ce sang sur tes doigts
pardon pardon pour les larmes sur la chemise froissé (tu sais qu’il abhorre la pagaille)
et en est désolé


Il serre plus encore ses doigts, chassant sous le tissu la chaleur des omoplates, c’est que depuis des heures il est seul, houspillé par des fantômes en blouses blanches et des mains froides. Entre les nausées d’excuses qui lui coulent de la gorge il suffoque, et presse encore plus son corps à celui qui le tient (comme si en lâchant il allait finir par s'écrouler, comme un tas de ruine qu'on retient entre ses bras.)

Le goût de la pilule amère se dissout,
si Tempérance est là
tout ira malgré tout.







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Never sleeping always creeping
Temperance Bland
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Lun 3 Mai - 20:30
painkillers for my brain tonight
Dans le geste qu’il n'avait pas pratiqué depuis des années, il y a la raideur des membres rouillés, qui bouge seulement sous l’impulsion vive, la tension qui d’un coup se rompt, un barrage qu’il ne savait même pas en péril. C’est la peur lancinante sur laquelle il n’avait pas osé mettre de nom qui enserre le corps rigide d’Inigo, leurs rôles inversés pendant une seconde confuse où ils ne se reconnaissent plus.

En entendant la voix, même tremblotante, d’Inigo, Temperance se permet la respiration qu’il n’avait pas encore prise. Tu te surprends de sentir les mains qui s’agrippent dans ton dos, toi qui avait parcouru la distance entre l’hôpital dans l’engourdissement le plus total. Pourtant, tu sens le tissu de ta chemise qui tire sur ta peau, et la moiteur des larmes sur ton torse. Pour un instant, tu te sens
à découvert
plus que dans la salle d’interrogatoire
plus que lorsqu’on t’a ôté la seule balle qui aura réussi à t’atteindre.

Quand enfin ton esprit te laisse voir ce que tu craignais apprendre en venant ici, quand après le fait tu te vois aussi terrifié
Tu avais oublié comment on prend quelqu’un dans ses bras
Comment la peur de perdre te tords les boyaux.


Ses bras perdent de leur raideur, si Temperance est devenu plus résistant aux effets des mains opiacés, il n’a rien contre son adrénaline qui perd de l’aile et s’écrase en tant de débris inquiets. Tu vois les yeux qui se posent sur vous, vous êtes si ridicules que tu as envie de rire. Plus ridicule encore, Inigo qui se fond en excuse pour il ne sait quoi.

« Idiot. Pourquoi tu t’excuses? », raille-t-il rauquement.

C’est si stupide, de pleurer comme ça alors qu’Inigo va bien, qu’il est sur ses jambes, qu’il a tous ses membres, c’est idiot de pleurer ainsi
D’avoir le coin de yeux qui pique un peu.

Il veut bien faire comme s’il le sermonnait, mais le coeur n’y est pas, le ton trahit encore le soulagement qui lui fait tomber les épaules, la grande inspiration qu’il doit prendre pour parler droitement (même s’il échoue).

« Arrête, tu vas me faire chialer et on s’en sortira pas. »

Si sa réputation n’est déjà pas détruite, il ne faudrait pas qu’on le voit la joue humide. Il déglutit difficilement, pensant pouvoir se réfugier dans un nid douillet de sarcasme amer. Mais tu le trouves bien inondé, tu n’as rien de plus brillant que de répéter

« Mais quel idiot... »

Ta tête qui s'appuie sur la sienne parle entre les mots gênés.

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Mar 4 Mai - 12:21
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Et il serre ses bras contre le torse qui n’est pas bien large, cherche à étouffer les sanglots qui bouillonnent dans sa gorge.
Il voudrait bien être fort, garder le dos droit
Mais peut être qu’un instant de fragilité ne fait pas de mal, après tous ils ont bien le droit. Il s’entend se faire traiter d’idiot mais il n’y pas d’insulte dans la voix, c’est finalement un mot doux dans dans une coquille amère
qui se dissout doucement.
Inigo a le coeur qui bat dans ses joues chaudes et humides, et contre les clavicules et le torse tiède, il y en a un autre qui tonne à un rythme différent.

Par- tu rattrapes de justesse Déso- tu coupes dans un hoquet, puis dans un rire. Un rire un peu nerveux qui vient secouer tes épaules,
qui doit remuer tes cheveux contre le nez de Tempérance,
qui a coup sûr vous fait trembler en concert, car ça ce point de l’embrassade vous êtes plus un que deux.


C’est un petit rire qui nait dans les larmes,il est humide et pâle. Un rire fatigué, soulagé, complètement dépassé parce que Temperance a raison : Il est un idiot qui voudrait s’excuser de trop s’excuser.
Il faudrait lâcher prise maintenant, mais Inigo à trop peur de s’effondrer s’il laisse glisser la prise de ses doigts dans le coton, comme une structure vétuste à laquelle on retire une cale.
ça lui rappelle amèrement ce jeu de morceau de bois, où il faut retirer des planches du bout des doigts jusqu’à ce que la charpente s’écroule.

Tu te sens chanceler contre lui.

Mais tu sais pourtant que Tempérance n’aime pas être vu dans un tel arrangement, qu’il est un homme d’une réputation qu’il a lui même bien taillé, comme els costumes gris dont il se pare.  Avec le temps tu as appris a reconnaitre les tics, la gène et l’anxiété.


Même s’il ne veut pas, voilà que lentement il se sépare de l’étreinte, laisse ses mains glisser à nouveau dans le dos. Il s’essuie les joues d’un coup de la paume de sa main, renifle un peu la morve qui lui pend au nez et sort un mouchoir pour se moucher. Son autre main pourtant ne quitte pas Tempérance, elle reste accroché à son bras, juste sous le coude car
il reste trop peureux pour oser lui tenir la main (et ce n’est pas bonne image pour monsieur le directeur des finance, ça non.)

Soudain, avec ce recul nouveau (qui reste quand mes très proche, tes pieds son encore entre les siens vos genoux se touchent) tu prends en compte l’apparence de Tempérance et son bras accidenté.

Tempérance  !? tu ne commentes pas les yeux légèrement rougis, non tu es trop occupé a sentir un relent de panique remonter ton estomac. Vous êtes blessé !?

Tu déteste l’idée de voir quelqu’un que tu aime à nouveau bléssé.e. Tu glisses ton autre main contre son visage, un pouce contre la joue, et les doigts effleurant la jonction entre la mâchoire et le cou. Tu te précipites d’aller empoisonner la peau, sans t’en rendre compte, après tout tu ne supporte pas l’idée qu’il ait mal. Si c’est un confort que tu peux offrir tu donnerais tout en un instant.
Tes yeux s’affolent contre ses traits tirés, tu cherches les autres blessures comme s’il les cachait.







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Mar 4 Mai - 14:42
painkillers for my brain tonight
Tu préfères aux larmes ce rire qui en émerge, comme les pousses timides germées trop tôt. Ce n’est pas le rire joli qui sert à captiver, mais il te rassure même s’il est cassé. Si c’est un rire qui vous secoue tous les deux, il t’arrache un petit sourire qu’Inigo ne verra jamais.

Passer ainsi des larmes au rire, voilà le genre d’acrobatie auquel il ne pourrait jamais s’adonner. C’est déjà assez handicapant de vivre une émotion, il n’ira pas jongler avec 6 en même temps. Il laisse ça à Inigo, et par procuration, il se sent peut-être un peu mieux.

Lorsqu’il sent l’autre reculer, il lâche sa tête et son dos, tentant sans succès de réprimer la grimace qui anime ses traits lorsqu’il bouge de nouveau son bras blessé. Inigo, qui même s’il s’était éloigné aurait pu aller s’installer dans une de ses poches, n’est pas sans remarquer cette mimique… Et sa chemise tachée… Et le bandage sur son bras.

Voilà quelque chose que tu ne t’attendais pas à devoir expliquer. N’as-tu pas pour seule qualité d’être invincible? Il aura fallu une seconde d’inattention, de panique, pour qu’on t’atteigne d’une stupide balle, une stupide balle tirée par la police stupide, une stupide bavure et pourtant, on t’a bien eu. Si on peut t’atteindre par erreur, qu’en sera-t-il quand on fera exprès? C’est cette pensée qui fait plus mal que ce trou où la balle n’était même pas restée au complet.

Temperance voit Inigo le regarder de ses grands yeux humides, tout écarquillés de panique. Il voudrait bien lui dire que tout va bien, que ce n’est rien, qu’il ne reste plus aucun éclat de la balle, mais il voit Inigo lever sa main et c’est maintenant lui qui panique, parce qu’il sait ce que ça veut dire. Mais ce n’est pas l’endroit, pas le moment, avec tous ces gens qui regardent et son corps qui reconnaît avant lui la panacée maudite.

« Attends. Pas- »

Mais il est trop tard, car une de ces petites mains qui ont le don de se glisser partout se pose sur ton visage, aspire les mots et les maux. Les yeux se ferment, la bouche aux dents serrées s’entrouvre d’un soupir. La douleur qui quitte par vague comme la marée qui se retire, alors qu’on regarde sur la plage (sans savoir que c’est mauvais signe qu’il faudrait fuir le tsunami qui va suivre). Enfin la douceur infinie de ne plus rien sentir, comme on flotte dans l’eau tiède d’une piscine, quand on fait semblant de s’y noyer (pour voir combien de temps cela prendra pour qu’on s’inquiète). Tu ne sens plus tes jambes, mais tu te sens fléchir un peu. Alors tu te rattrapes à la seule ancre en vue, cette main sur ton visage sur laquelle tu poses la sienne pour ne pas sombrer. Doucement, tu l’ôtes de sur ta joue tant bien que ça te fait violence. La marée cesse de fuir, mais la grosse vague n’est pas encore à tes pieds. Mais te voilà encore bien ébêté, parce que tu gardes la main d’Inigo dans la tienne. Peut-être que ça mitige l’effet, au bout des doigts, peut-être pas. Peut-être que tu as vraiment peur que tes jambes cèdent sous toi. Tu ouvres de nouveau les yeux avec la difficulté de celleux qui sortent des siestes qui les prennent par surprise.

« Pas ici », tu dis, des cotons dans la bouche, comme s’il n’était pas trop tard.

Ce n’est pas que tu lâches sa main, autant que c’est la tienne qui devient trop molle pour tenir quoi que ce soit. Il n’y a rien dans ton corps fatigué pour lutter contre les poisons qui engourdissent. Tu te sens perdre l’équilibre, mais tu te rattrappes d’une main sur l’épaule d’Inigo. Comme inspiré par le geste, tu marmonnes comme les ivrognes qui se croient sobres:
« À la maison, ta mère va s’inquiéter. »

Ta tête trop lourde se pose sur ta main sur son épaule, juste le temps d’une petite pause, sous les regards des curieux‧se‧s qui ont sans doute vu plus indécent dans le hall de cet hôpital dans les dernières heures. On te pardonnera sûrement un peu d’intoxication sur la voie publique.

«Hmm... J’appelle un taxi... », tu baragouines dans ta main.

Tu n’en seras pas capable évidemment.



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Mar 4 Mai - 19:41
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ft. Temperance


Sous sa paume se disloque la mâchoire, les dents serrées enfin hurlent dans un soupir à force d’avoir été tant malmenée,
il pourrait le rouspeter et lui dire de faire plus attention, qu’à force d’avoir les dents si écrasées elle finiront par tomber. Mais il ne trouve rien à dire.
Il laisse simplement Temperance s’affaler entre ses doigts,
la joue sèche et tirée se fondant dans la creux de sa main

c'est comme une fleure fanée dans le plat de la paume, quelque chose comme un galet trop brulé au soleil de l’après-midi,

parce que cela est beau de voir quelqu’un s’alanguir ainsi.

Il y a quelque chose de tendre
de plaintif dans le refus qu’il t’oppose mais c’est trop tard maintenant
tu ne peux que voir la structure s’effondrer sous tes doigts
comme un enfant regarde la mer emporter ses châteaux friables.

Alors tu le laisse s’affaler sur toi.

Ah, ma mère…

Il ravale ses dernières larmes et laisse le mot s’éteindre sans en dire plus, une phrase suspendue dans un silence alors qu’un de ses bras, doucement, vient retrouver sa place encore chaude dans le dos de Temperance.

Tu le tire doucement d’une main, l’autre soutenant son dos, vous devez ressembler à n’importe qu’elle autres paire de l’hôpital, qui pleure et s’enlace et se laisse aller. Tu le tires doucement, à travers le hall.


elle ne doit pas savoir que je suis parti.
murmure-t-il plus à lui même qu’à un autre en asseyant Tempérance tant bien que mal sur une de ces chaises en plastiques. Il se laisse tomber à côté de lui, sur une chaise jumelle, et lui laissera le loisir de s’affaler sur lui si d’aventure sa tête est trop lourde.

Maman a du s’inquiéter oui, au début, de ne plus sentir ses mains pour calmer ses maux. Mais les docteurs lui ont donné des pilules depuis que papa est parti (un peu comme ce qu’on lui a donné ici, c’est bon pour les nerfs on lui a dit.) Mais depuis quelques années elle n’est plus qu’un souvenir traversé de vent, comme ces grandes bâches en plastiques qui recouvraient les champs près de leur maison en Espagne. Les fruits qui y logent doivent être pourris et brulants.

Tu sais qu’elle n’a pas du s’inquiéter bien longtemps, surement elle a oublié. Elle a du s’endormir devant la télé, c’est toujours la même émission qui passe et repasse sur l’écran mais elle ne semble jamais se souvenir des épisodes passés
alors elle prend une pilule
et regarde la télé
et s’endort dans les fauteuil, le visage tiré bordé de lumière bleue.


tu sais bien qu’elle est accroc, et si ce n’est pas à toi c’est à autre chose. Et quand tu songe à elle maintenant,
c’est l’ombre d’une femme que tu appelles maman.

Et tu es faiseur de fantômes.

Tu retire ta main de celle de Temperance avec horreur, encore une fois tu tues ce que tu aimes, tu brises, tu réduis en poussière les dos droits,
les dos de fer.
(ceux que tu pensais invincible)

Tu es le ver dans la pomme aux petites main mortifères,
tu as sous la peau
quelque chose de putride
Une maladie d’amour qui entache les chairs, une caresse vénérienne dont on ne peut se défaire.

TU SENS A TES DOIGTS POISSER LA MELASSE, LE SUCRE, LE FER
LE SANG QUI DEJA A TROP SECHÉ, A PERDU SA TEINTE INCARNAT
C’EST UN GRUMEAUX DEGEUELASSE ET MARRON QUI TE PENDS AUX DOIGTS.


il retire sa main de celle de Tempérance qui se fait lasse comme une feuille morte, peut être qu’en la touchant il la ferait craquer et s’effriter ?  Inigo doucement, vient fouiller dans ses poches, celles du veston gris et taché de sang, celle du pantalon qui possède les mêmes ornements. Il fouille un instant puis sort son téléphone qu’il tient du bout des doigts, il vient le glisser sous ceux de Tempérance, peut être que malgré son égarement il peut toujours taper son code ? C’est un sentiment de contrôle comme un autre
C’est bien tout ce qu’il lui reste.

Vous avez l’air fatigué, est-ce qu’il y a quelqu’un je peux appeler ?
Tu demandes, même si tu en doute fortement. Tu regardes le visage de tempérance et ses yeux presque clos voilés de cils paresseux, c’est qu’il ont l’air empesés par tes poisons. Cela te brise le coeur, car il a l’air plus jeune, décrassé du vernis acide dont il se pare, toi, tu sens rouler en toi de la culpabilité. Tu gardes bien ta main sur sa cuisse, sous le pantalon la voilà bien protégée de tes maléfices
tu effectues un mouvement répétitif et lent sur sa jambe, tant pour le garder éveiller, que pour te rassurer de ce contact innocent.
Vous ne devriez pas rester seul.






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Mar 4 Mai - 21:17
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Il a la tête qui roule sur ses jointures, encore secouée par les relents des eaux tièdes. On dit souvent qu’on est en paix quand on se noie, que c’est seulement laid pour celleux qui trouveront ce corps bleui et enflé, mais au sourire béat sur les lèvres, d’avoir été pris par la mer (tatatan).

Ce qui fait mal, c’est remonter à l’air qui brûle les poumons, quand on glisse des mains moites de la mer, parce qu’on n’a pas le choix, c’est le corps qui force à nager, même si on a des chaussures de plomb aux pieds. Le temps d’une respiration douloureuse qu’on nous inflige.

Puis le ressac reprend notre main et on sombre de nouveau dans l’eau qui n’est plus froide, plus moite, qui est maintenant pareille à notre peau, comme on s’y sent mieux qu’à l’air, sans le poids de ses os, quand on se ratatine pour ne faire qu’un avec les grandes eaux.

Parlait-il de la mer ou de la mère, il ne sait plus trop depuis qu’Inigo reprend sa main pour le guider, vers le fond où chantent de bien belles sirènes aux yeux méchants et aux dents longues, qui mangent les crevettes trop dénudées. Son corps le suit, mais sa tête reste dans la vase.

Le voilà bien confus en rouvrant les yeux et se trouvant assis, comme si on l’avait traîné par le col sur la plage. Il avale sa salive vers sa gorge desséchée de sel, jette un regard imprécis sur la salle qu’il prend du temps à différencier des fonds marins, les passants des merlans, les téléphones des mouettes. Sa main qu’on a lâchée pend mollement comme elle ne sert plus à rien d’autre.

C’est drôle, il n’est jamais allé à la mer. C’est trop loin d’Ellipse et à Ellipse, on a tout ce qu’il faut. Pourquoi prendre la voiture pour voir ce qu’on peut voir dans les films, sentir dans les piscines salées des nouveaux riches? Il n’est jamais allé à la mer et pourtant il ressort, transi et désincarné.

Sa tête roule sur le dossier derrière et ses yeux roulent autant, petites billes vitreuses, pour tomber jusqu’à l’objet à la forme familière entre ses doigts. Son téléphone.

3 messages dans le répondeur, 7 messages non lus, 10 courriels, 31 notifications sur twitter, 2 sur tattler. Tu t’appeles Temperance Bland et tu te demandes combien d’autres se sont ajoutées.

Il cligne des yeux et s’ébroue, lève le téléphone devant ses yeux, voit les chiffres mais peine à leur donner sens, peine à s'inquiéter du temps où il les laisse se multiplier. Sa main retombe, mais garde le téléphone comme un trésor poli par le sable et le vent.

Inigo lui parle et il comprend que c’est sans doute lui qui l’a traîné jusqu’à ces chaises de plage inconfortables. Il ricane mollement en l’entendant dire qu’il a l’air fatigué, parce que c’est ce que tout le monde pense sans jamais dire. Quelqu’un à appeler? Peut-être… Il se gausse encore un peu, parce que ça serait drôle, d’appeler quelqu’un qui est là.

« Non, non... »

Sa tête retombe vers l’arrière, ses yeux avec, qui auraient pu rouler jusqu’au fond de son crâne si on les avait laissés. Mais il revient quand il entend les vagues, le mouvement régulier d’une main sur son pantalon, qu’il entend sans risquer la noyade. Alors il écoute Inigo en dodelinant de la tête au même rythme, et le trouve bien dramatique qui plus est. Il peut rester seul, il peut surveiller les affaires de tout le monde, c’est qu’il n’aime pas trop le soleil, il veut rester à l’ombre.

« J’ai juste… Besoin d’un moment... », articule-t-il difficilement.

Et le moment, il le prend, à rester en silence, tentant de copier le rythme du toucher avec celui de ses poumons, pour réapprivoiser l’air, reprendre une partie de sa tête, assez pour se poser des questions.

« Hé, Inigo »

Il l’appelle comme s’il allait lui dire un secret.

« Je suis un lâche, tu penses? »


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Inigo Salazar

Sometimes it’s better not to know
Inigo Salazar
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Mer 5 Mai - 11:20
Painkillers for my brain tonight
I want to fade until I'm gone
ft. Temperance

Inigo tu regardes ton marin échoué sur cette chaise comme il serait échoué à la grève sablonneuse :
la peau collée de sable et de sel.
Tu observes le corps trop chahuté par les remous, bordé d’écume comme d'un linceul
comme si tu n’étais pas la sirène ayant voulu le noyer.



Tu viens du bout des doigts recoiffer les cheveux de Temperance, portant une attention particulière à ne pas toucher la peau,
tu viens battre les mèches qui s’échouent dans les yeux
et redessiner un semblant de décence sur cette forme échouée. Inigo, Inigo, tu sais qu’il n’aime pas paraitre débraillé, enfin, c’est ridicule regarde le :  Affalé ainsi dans cette chaise comme ivre mort, on dirait qu’il se fond dans le décor des malades et des mourant, des gens qui attendent depuis longtemps. C’est une tentative de toilette ridicule que tu fais là, tout le monde se fiche de votre allure, mais tu ne sais pas pourquoi, cela te rassure
de t’acharner à ramener sur ce visage lascif un semblant de normalité.

Tu ne peux pas t’empêcher de toucher, de toucher, de toucher, comme si sans pression de tes doigts tout allait disparaitre, c’est que contre la panique tu te focalises sur ce que tu as devant toi
Il n’y a que Tempérance et tu oublies le reste.
Enfin, c’est une caresse coupable comme si tu voulais t’excuser
passer tes doigts pour panser une plaie que tu as toi même ouverte et que tu ne peux plus refermer.


Ses doigts s’arrêtent et se suspendent quand on l’apostrophe.
Hum ? répond-il du fond de la gorge, car il ne sait pas quoi dire d’autre. Il tend l’oreille et s’approche car la voix souffle doucement, comme une confession, un secret. Et à la question il ne peut s’empêcher de froncer les sourcils tandis que sa bouche se fait une ligne plate.
Oh non.
C’est une pente glissante que de se laisser aller comme ça,
Tempérance n’est pas de celleux qui doutent. Enfin, non :
Tempérance n’est pas de celleux qui se montrent en train de douter.

Tu ne peux que faire le deuil de la raideur et du sarcasme que tu as toujours admiré, après tout c’est ta faute, c’est toi qui les as tué. Tu sapes les aspirations et la pugnacité tu laisses derrière toi des coquilles vides qu’il faut réconforter. Alors, tu te tais un moment, tes doigts reprennent leur ballet lancinant comme les vagues contre la grève,
et dans les mèches de cheveux blond
tu songes à la mer.


Qui ne l’est pas. On ne peut pas faire autrement.
Il n’est pas flatteur pour rien, s’il dresse un portait élogieux de Temperance c’est qu’il le pense profondément.
Lâche ? (Inigo songe à leurs fourberies, leurs plans) oui, il l’est surement. Pour les gens comme eux c’est important. Vous les rejets, les cafards, il faut vous cacher dans l’ombre pour mener à bien vos dessin car vous n’avez pour vous ni la beauté, ni le talent.
Votre lâcheté est votre instrument, celui qui vous absous de tout, vous garde en vie.
Votre lâcheté, c’est votre sauvegarde. La preuve, vous êtes toujours vivants.

Il aurait pu balayer la question d’un geste après tout demain il en s’en souviendra surement plus.
Il aurait pu répondre une banalité qu’on se dit pour se rassurer : mais non, bien sûr que non. Vous n’êtes pas un lâche Temperance, Vous êtes parfait Temperance.
Est-ce que cela à une importance ? si je vous admire. et il murmure la dernière phrase, peut être que dans le bruit des vagues elle se noiera aussi.


N’y pensez plus,
A ces mots il vient lui prendre le téléphone qui pend mollement dans sa main, puis clique sur l’application chauffeur pour entrer l’adresse qu’il connait par coeur. Parce qu’il est déjà venu à toutes heures du jour comme de la nuit, du lundi au dimanche, au moindre message au moindre appel. Il a arpenté cent fois tout son voisinage.
V-vous avez raison, il faut rentrer. Je vais vous raccompagner.
Dit-il la gorge serrée





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Temperance Bland

Never sleeping always creeping
Temperance Bland
Never sleeping always creeping
Jeu 6 Mai - 4:33
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Il sent à peine les petits doigts qui s’affaire à replacer son front désordonné par les douces gifles salines. Il les voit passer devant ses yeux et les laisse faire sans trop y penser, regardant les gens qui passent et qui restent.
Jusqu’à ce que la question lui remonte la gorge, comme on vomit l’eau de mer. Sans doute Temperance se la posait bien avant, mais c’est maintenant qu’elle ressort sans qu’il en comprenne bien la gravité. Il ne sais plus trop pourquoi ça lui importait tant de savoir, dans son calme gris(é).

Ça lui permet de bien recevoir la réponse d’Inigo, comme s’ils philosophaient sur le compte d’un inconnu. Qui n’est pas lâche? C’est bien vrai. Quand on vit dans une ville d’immondices, faut-il s’étonner de croiser des vers et des rats? On se surprend toujours du nombre de mouches sur les plages. C’est humain d’avoir peur. On fait des statues à l’effigie des héros parce qu’ils sont morts, les pauvres idiots.

« Hm », il répond seulement, les yeux qui suivent encore les corps qui passent près d’eux, comme s’il avait besoin de temps pour recharger ses mots.

Inigo a sans doute raison. Quand on a la tête pleine d’écumes, on se dit que tout ce qu’on entend doit être vrai, c’est plus simple ainsi. Inigo dit que ça n’a pas d’importance alors il ne sait plus trop pourquoi il posait la question, il ne se demande plus pourquoi sa chemise est sale et son bras dans un bandage. La mer a pris ses soucis et s’est en allée. Mais,

Même quand la conscience quitte, il reste toujours quelque chose
un amas de nerfs que les sensibles appellent l’âme
qui fait que même les têtes mortes suivent leurs noms des yeux
et qui fait
que lorsque Inigo murmure, Temperance tourne les yeux
pour lire sur les lèvres quelque chose qui
entre ses côtes froides allume un petit feu.

Il ne sourit pas, mais il y a quelque chose dans son œil flou d’asthénie, une lueur où il n’y en avait plus. Peut-être les effets qui se dissipent un peu, peut-être seulement un petit moment de lucidité passager au son de la musique qu’il a toujours tant aimée
celle des louanges méritées.

Temperance laisse l’autre lui prendre son trésor trouvé, peut-être qu’Inigo saura mieux faire des chiffres pressés. Il n’y pense plus, mais il sent encore, l’étrange chaleur dans son ventre, petite fièvre tiède plus douce que la mer. Rentrer lui paraît sage, il a oublié ce qu’il était venu faire, mais sait qu’il saura demain, alors, Temperance déclare:

« Oui, je crois que je suis fatigué »

Et on ne sait si tu répètes par absence ou pour plaisanter.

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