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(FB) help me, its hurt as hell (tobias)

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Mikhaïl H. Rockefeller

Never sleeping always creeping
Mikhaïl H. Rockefeller
Never sleeping always creeping
Dim 25 Avr - 0:56
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tobias & mikhaïl
Assise sur le rebord de sa fenêtre, au premier étage de la demeure des Rockefeller. La jeune adolescente regarde le petit post-it déposé sur le frigo :  « ne sèche pas ton cours de taekwondo aujourd’hui, ne nous attends pas pour manger. » Encore une fois. Comme la plupart des journées depuis qu’Havan avait décidé de vivre en dehors de la maison familiale. Légèrement plus âgé qu’elle, son grand-frère avait décidé de braver la plupart des interdis pour se sentir vivant, vivre sa vie comme il l’entendait sans suivre les conseils – ordres – des géniteurs. Il avait sûrement raison de faire ainsi. Vivre libre. Sans règle, sauf celles qu’il se fixait lui-même. Prendre les trajectoires désirées sans avoir besoin de l’approbation des aînés. Seulement vivre pour sois-même, et seulement de cette manière.

Prend en photo le morceau de papier qu’elle envois à Tobias suivi d’un « évidemment que je vais sécher. » Pourquoi diable irait-elle à un cours de sport alors qu’elle y va simplement pour faire plaisir à Havan et à ses parents ? Pourquoi vouloir continuer à leur faire plaisir alors qu’ils ne s’occupent plus d’elle ? Pas une attention, rien. Pas de bonjour, pas de « comment vas-tu », encore moins de bonne nuit. Aucun repas pris ensemble car ils sont beaucoup trop occupés à courir après Havan et à réparer ses bêtises, couvrir ses arrières et ceux de la famille Rockefeller. Car l’image de cette dernière est primordiale, et il est hors de question qu’un enfant en pleine crise d’adolescence nuise à une réputation construite sur plusieurs longues années.

Saisit une nouvelle fois le téléphone, continue d’écrire à Tobias « je suis certaine qu’ils ne remarqueraient même pas que je ne suis plus là. » Après tout, ils n’étaient pas là à son réveil, et elle doutait forcement qu’ils prennent le temps de vérifier sa présence au domaine les soirs lorsqu’ils rentraient tard. Car maman travaille dur sur des affaires à Ellipse et ailleurs dans le monde, pendant que papa s’occupe des affaires de gang et d’Havan. Serre les dents, laisse ses crocs abîmaient sa chair, une goutte de sang venant couler le long de ses lèvres.

La pluie bat fort derrière les fenêtres. Presque aussi fort que les larmes de la jeune fille, qui se demande depuis plusieurs jours comment existait au sein d’une famille compliquée, aux occupations pesantes et aux devoirs omniprésents. Comment se faire montrer sa présence. Comment existait parmi eux, au sein de ce trios qui a l’air de parfaitement fonctionner sans que l’on ne s’occupe d’elle.

Alors la jeune femme a une idée, pas la plus intelligente, mais une suffisamment provocante pour attirer un instant les lumières sur elle. Mikhaïl se procure quelques morceaux de tissus qu’elle a déchiré des rideaux de sa chambre, les allume et sans plus attendre les disposes dans la cheminée de sa pièce. Attends quelques instants que les flammes prennent plus d’ampleur, et dans un instant d’inattention se relève pour regarder de plus près la branche qui vient frapper contre la vitre de sa fenêtre. Et alors que la jeune demoiselle ouvre cette dernière pour regarder d’où viens le bruit, elle provoque un courant d’air qui vient basculer le rideau jusqu’à la cheminée : regardant ce dernier s’enflammer rapidement.

La panique. Cela ne devait pas se passer comme ça. Pas du tout. Les flammes devaient être contenus dans la cheminée, dont elle avait déjà l’interdiction d’utilisation. Tombe les fesses sur le sol alors que les flammes continuent leurs routes sur le rideaux, venant se propager jusqu’au second. Prend le temps de prendre en photo l’étendue des dégâts et de l’envoyer à Tobias, totalement paniquée : « je crois que j’ai fais une bêtise Tobias !!! qu’est-ce que je fais ??? »

Mikhaïl rouvre la fenêtre en espérant que la pluie battante à l’extérieur pourrait venir amoindrir les flammes qui s’intensifient, les vapeurs de ses dernières commençant déjà à sentir à l’extérieur de sa chambre. Alerter par l’odeur, le bruit et les cris paniqué de l’adolescente, le père de famille couru jusqu’à l’étage. La porte s’ouvrit rapidement, et provoqua un appel d’air qui viens projeter les flammes jusqu’au visage de Mikhaïl, qui dans un hurlement de douleur se roula au sol. « PERE CA BRULE ! AIDEZ MOI ! CA BRULE !» Les cris de douleur de l’enfant parcourant chaque pièce, chaque couloir de la demeure des Rockefeller, et ce jusqu’à l’arrivée des pompiers qui prirent en charge l’incendie, et la jeune femme pour l’emmener à l’hôpital.





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Tobias Galitzine

Let's cause a little trouble
Tobias Galitzine
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Mer 28 Avr - 21:59





À quatorze ans on est impuissant.
On regarde les événements s’enchaîner, on subit le poing serré. On s’entend dire que les choses vont s’améliorer, que demain aura de quoi nous faire oublier. Âge ingrat, période stagnante, dilettante.
Fin de journée, la sangle de ton sac à bandoulière sur le front, tu marches en direction de tes cours du soir le dos rond. Les pieds traînent, raclent l’asphalte, renvoient les gravillons.
Déjà de la véhémence embouteillée dans ce corps que tu juges. Trop, pas assez. Le portable vibre dans ta poche déformée, tu lis image et légende mécaniquement. C’est de ces soirs où l’empathie s’est oubliée, aquarellée par la charge de ta journée.
Tu réponds, sans y croire, sans intention.
Dédramatiser.
T’en fais trop, respire.
Tu passes les portes du centre, à ce moment-là le reste est oublié. Téléphone se déchargeant dans les vestiaires, tu ne sais pas ce qu’il t’attend. Les heures se déroulent, coulent de ton cadran. L’esprit est ailleurs, le corps crie à la bonne heure lorsque tu rentres chez toi.
Banalités familiales échangées, le téléphone trône dans ta chambre, tente de capter un semblant d’électricité. L’heure est avancée lorsque tu retrouves l’écran fissuré. Celui-ci s’illumine, noyé de messages en tous genre.
Chronologiquement, tu suis les étapes d’un drame dont tu as été un personnage absent. En-dehors de ton corps, le tout s’enchaîne, effrayant, balbutiements. La nuit est blanche, la terreur remue le bout de tes doigts. Le cœur est serré, malmené.
On te parle d’accident, la réalité s’étiole.
Minuscule, tout petit, tout te dépasses.
Le lendemain, tu frappes timidement à la porte de la chambre d’hôpital, les notes serrées contre ton torse. Le silence est assourdissant, tu entends tes pas lents, ta voix presque geignarde dans ta salutation morose.
« Hey. »
S’avancer, relever timidement le regard sans savoir si tu as le droit d’observer. La petite pile de feuilles est déposée sur la table de nuit, tu prends place calmement.
« Je t’ai ramené les cours du jour. »
Sans préciser que tu les ramèneras tous, que tu t’es délégué cette mission. Et t’oses pas demander, questionner. Les yeux sont bas, flirtent avec la semelle noircie des chaussures usées. Un panier garnie sur les genoux, tes doigts moites effleurent le plastique bruissant.
Tes parents te l’ont donnés, t’ont demandés de le déposer.
« Tout le monde est au courant. Ils se font tous des films. »
Et toi Tobias, tu en sais si peu. Pas assez pour les rabrouer, trop pour oser gaffer. Les bruits de couleurs sont intolérants, inconséquents. Ils se valent eux-même et toi, t’es juste impuissant.
Le regard est bas car tu sais que tu fais partie du problème.

HRP — ...


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Mikhaïl H. Rockefeller

Never sleeping always creeping
Mikhaïl H. Rockefeller
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Dim 2 Mai - 23:04
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tobias & mikhaïl
Le réveil difficile. Des cris de douleurs, une peau qui brûle à n’en plus finir, la cuisse qui souffre d’un prélèvement de peau. Elle pleure. Sans cesse, et les larmes viennes s’écraser contre des compresses grasses sous son œil droit. Sa vision est obstruée par le gonflement de ses yeux, mais également par une multitudes de compresse qui viennent faire le tour de son crâne pour pouvoir maintenant en place les pansements pour la brûlure. Ne parle pas. Reste muette, souffre en silence, et se laisse aller quand elle se retrouve seule dans sa chambre. Ça n’aurait pas dû se passer ainsi. Père a été furieux. Mère l’a été d’avantage. Un si beau visage défiguré, vous imaginez ? Havan inquiet, qui a dû arrêter ses caprices d’adolescent pour venir prendre des nouvelles de sa cadette. Sa chambre ruiné par le feu. Un scandale dans les journaux parce que ce n’est pas tout les jours qu’une enfant Rockefeller se voit transporté d’urgence à l’hôpital en pleine nuit. Honteuse. Ca n’aurais jamais dû se passer de cette manière.

Laisse son téléphone vibrer sur la petite table à côté de lit médicalisé. Arrive à voir quelques messages de camarades de classe ayant entendu les nouvelles. Veulent prendre des nouvelles non pas par intérêt, mais pour déformer la réalité au collège, faire de cette histoire un monde. Tout ce qu’elle ne voulait pas. Loin de là.

Reste muette quelques instants quand on frappe à la porte. « Vous pouvez entrez. »  Infirmiers. Famille. Peut importe, ça avait fait stopper net ses pleurs. Passe son doudou sur son œil pour le sécher rapidement, et entrevois Tobias. Mikhaïl n’ose pas le regarder. Pas directement dans les yeux, déplace son regard vers ses mains pour le voir déposer des cours qu’il lui a gentiment ramener. Il n’aurait pas dû, il n’était pas obligé. La jeune femme aurait voulu sourire, mais son corps ne répondait plus à ce genre de stimuli. « Hey. »  La politesse fonctionnait encore relativement bien, et après tout, Tobias n’était en rien fautif dans cette histoire.  Bien qu’elle ait songé à un déroulement de soirée différent s’il lui avait répondu plus tôt. Peut-être qu’elle n’aurait pas allumée cette cheminée maudite. Peut-être qu’elle n’aurait pas ouvert cette fenêtre. Peut-être qu’elle n’aurait pas eu le visage brûlé au troisième degré. Peut-être. « Merci, désolée de t’embêter avec ça. »  Désolée que tu ais à subir ça. Qui voudrais venir voir son amie brûlée avec les cours ? Ses cheveux également on souffert et ils ont dû être coupée jusqu’à épaules.  Ses si beaux cheveux. Portrait craché de sa génitrice. Quel enfer.

« Ah bon ? Qu’est-ce qu’il se dit, je suis curieuse. »  Pas du tout. Elle sait très bien ce qu’ils disent. Et rien que d’y penser son corps entier se met à trembler. L’œil de Mikhaïl arrive à percevoir le malaise ambiant, un Tobias qui évite à tout prix de la regarder, comme si elle était un monstre. Comme s’il avait peur de la voir défigurée. De ne plus reconnaître son ami d’enfance. D’être apeuré par sa nouvelle apparence. Baisse le regard un instant, souffle pour étouffer des pleurs qui commencent à ne plus pouvoir être contenu. « Je te fais peur, Tobias ? »  Après tout, aucun miroir n’est mis à sa disposition. L’objectif de son téléphone a été volontairement obstrué pour ne pas qu’elle puisse observer le montre qu’elle est devenue. « Je suis désolée. Je dois te faire peur. »





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Tobias Galitzine

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Tobias Galitzine
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Jeu 6 Mai - 17:41





La tête est basse, les épaules voûtées.
Sa voix cristalline te noues la gorge, elle remue tes états d’âmes. Faiblarde et grésillée, elle n’est qu’une pâle lueur du volume sonore habituellement débité. Ça vient manquer à tes tympans, ces remontrances hurlées, ces intonations agacées.
« Ils ont trop d’imagination. Ils parlent d’un règlement de compte, d’une prise d’otage qui a mal tournée. »
Et dans leur masse cérébrale atrophiée se trimballe des contes alambiqués. Des histoires qui les empêcheront de s’endormir le soir venu, qui les tiendront éveillés dans l’obscurité. Les plus charognards d’entre eux souhaiteront se l’approprier, vivre à leur tour le drame dans leurs pensées transverses, perverses.
Le bout des doigts moites viennent jouer avec la veste de ton uniforme, triture un bouton mal cousu.
« Quand tu reviendras tu seras une célébrité. »
Tu deviendras l’objet de leurs curiosités.
C’est ce que tu tentes d’insinuer sans rentrer dans les détails morbides des bruits de couloir. La rassurer car tu sens la tension dans son corps allongé. Que t’oses pas parler de ceux qui ont raison, qui se nourrissent de ton malheur.
Et puis ses mots viennent t’arracher un regard, tu le décoches avec une appréhension aggravée.
À quatorze ans avec ton ego fragile, on te demande soudainement de rassurer une fille. Qui aimerait s’entendre dire que c’est faux, qu’elle est et sera toujours jolie.
Trop fragile pour corroborer, tu secoues faiblement la tête.
« Hm. Non, pas spécialement. »
Les mots sont accouchés, ils te mettent dans un embarras certain. Tu fais de ton mieux quand bien même tes efforts sont minimes.
Et tu sens bien que c’est pas assez Tobias, qu’il faut en dire davantage. Anesthésier les doutes sifflants, apaiser la chaire brûlée. Les deux mains se posent sur le rebord métallique du lit, tu te penches légèrement. Pas pour l’observer mais juste pour imprimer ton regard dans le sien.
T’es impressionné par les bandages, t’as du mal à le cacher à travers tes pupilles malmenées. Mais tu tiens bon, respire.
« Tu m’as fait peur. C’est pas pareil. Si j’avais su... »
Le torse est bombé dans une grande inspiration que tu bloques, retiens. Au point de sentir l’oxygène te brûler, les phosphènes interpeler ton regard inquiet.
« Si j’avais su je t’aurais répondu ! Je serais pas allé au cours, j’aurais rechargé mon téléphone et… »
Et tu parles trop fort.
Le ton est monté, naturellement, trahissant tes angoisses faussement balayées. Les mains se serrent autour des tuyaux de fer l’enfermant, comme prisonnière. Tu sais pas t’exprimer, tu sais pas dire les choses sans exploser.
Ta phrase reste en suspens, tu ne la termineras pas. T’es coincé, mi-assis, mi-debout, les mains accrochées au lit comme si ta vie en dépendait. À tenter de t’excuser, de prendre des responsabilités qui te dépassent grandement.

HRP — ...


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Mikhaïl H. Rockefeller

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Dim 9 Mai - 23:37
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L’imagination. Quelle vaste terrain que Mikhaïl n’hésite pas à emprunter lorsqu’elle ferme les yeux, et se laisse bercer par Morphée. Comment aurait été sa vie si elle avait été la première des enfants des Rockefeller, comment aurait été sa vie si elle avait été un homme ? Si elle n’avait pas ce don monstrueux ? Si elle n’avait pas cette difficulté à se détacher d’Havan et des siens ? Tout aurait possiblement été plus facile et certainement moins douloureux. « C’est peut-être mieux qu’ils pensent à ça, finalement. »  Léger haussement d’épaule. Elle aura sans doute l’air d’une princesse qui survit à ses agresseurs dans ces scenarios là, plutôt que d’une petite fille ayant mis volontairement le feu à sa chambre pour attirer l’attention de ses parents et de son aîné. « Je serais une bête de foire Tobias, tu peux le dire à voix haute. »  Elle savait ce qu’il pensait, à voir son regard fuyant. Ils se connaissaient que trop pour qu’il n’aille pas au fond de ses pensées.

« Mauvais menteur en plus. »  Mikhaïl serre les draps blancs sur ses cuisses et détourne le regard pour contenir ses larmes. Regarde par delà la fenêtre le vent qui fait trembler les arbres, virevolter les feuilles mortes et vibrer son cœur. « Je suis désolée de m’emporter. »  Mais la douleur est inexplicable. Inoubliable. Elle voit encore les flammes envahir son visage et l’attaquer sans qu’elle ne puisse faire quoique ce soit, si ce n’est appeler à l’aide en vain, se roulant au sol dans un acte inespéré de survie. Par chance ces dites flammes n’ont pas eu le temps de saccager la totalité de son visage, se sont attardées sur ses vêtements qui ont réussi à protéger le reste de son corps. « Tu n’aurais rien pu faire de plus. »  Car entêtée et beaucoup trop stupide pour pouvoir être raisonnée dans de telles situations.

Baisse les yeux alors qu’il s’excuse, que son cœur s’emballe, que sa voix s’élève. « Je suis désolée. »  Tourne son visage pour qu’il ne puisse voir d’elle qu’un bandage bien trop épais, et étendue sur la moitié de son visage. Tâtonne cependant le tissu qui l’habille, cherche la rambarde du lit, et viens agripper sa main. Assez fermement pour qu’il comprenne qu’il n’y a pas que sa blessure qui la fait souffrir. Que son cœur se meurt sous cette poitrine. Qu’elle s’en veut de l’avoir mêler d’une manière ou d’une autre à cette histoire. Qu’elle s’en veut, et qu’il ne doit à aucun moment se sentir coupable de quoique ce soit. « Si j’avais su … »  Porte sa main à son visage pour essuyer les larmes qu’elle ne peut contenir, serre les dents alors que les crocs viennent doucement percer la fine couche de peau de ses lèvres. « J’aurais simplement dû leur parler, au lieu de jouer à l’enfant avec … ce feu. »  Il y avait bien des manières d’appeler à l’aide. De mettre la lumière des projecteurs dans sa direction. De parler de son besoin d’attention, autrement que par le feu.





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Sam 15 Mai - 11:11





Comment consoler ?
Du bout de tes doigts moites, tu aimerais pouvoir effectuer cette recherche. Avoir sans efforts, ni embarras, les réponses désirées face à ces situations à peine rencontrées. Appréhender les maux, guérir les bobos du cœur aggravé.
Oui tu mens mal. Tu en es encore à cette période décharnée où ton enveloppe ne sait tolérer le fard, les bobards. Rien ne pressent encore qu’en grandissant, tu déliras tes grands principes chevaleresques, que ta langue deviendra vipérine.
Vous êtes là, coincés.
Dans des situations d’adultes dont les tenants, les aboutissants vous échappent. Et toi Tobias, malgré l’embarras qui pèse sur tes oreilles pivoines, tu la laisses saisir ta main.
Juste pour cette fois.
Parce que vous en avez besoin. De saisir quelque chose de vivant, de chaud, de rassurant.
À ses excuses, tu ne peux que secouer la tête négativement car ta trachée serrée t’empêches d’articuler. Tu es déjà propulsé dans le futur, celui où elle fera son retour à l’école.
Bête de foire, le mot est le bon.
Mais tu l’entends formuler des phrases aux assonances regrettées. Si.
Si, si, si.
Tes sourcils viennent se froncer, sévères et tu défais ta main.
« C’est leur faute ! C’était pas à toi d’anticiper tout ça. »
Sévère, autoritaire, le ton et l’expression de ton visage se sont réunies pour faire comprendre tout le mépris que tu ressens à leur égard.
Jamais assez bien, toujours plus. Les œillères comme choix d’existence. Et ça t’agaces, ça t’acidifie les entrailles.
« C’est toujours la même chose avec eux. »
Et tu craches tes mots, la silhouette d’un aîné prodige en tête. La vapeur qui monte, tu décides de quitter la chambre. T’aérer, trouver un moyen de ne pas tomber dans le mélodrame. Car les murs blancs fatigués pèsent sur ta conscience gangrenée.
Alors tu fais le tour du lit, la main glisse le long du fer du lit, froid.
Un je reviens est articulé, inaudible.
Une vingtaine de minutes se sont écoulées lorsque tu reviens, les bras chargés. Tu t’approches de nouveau, dépose les victuailles sur les draps délavés.
Les emballages métallisés brillent sous la lumière pâle. Barres chocolatées, bonbons, gâteaux. Tu viens de la recouvrir du tibia aux cuisses de tout ce que tu avais pu payer de tes maigres économies.
Une offrande parmi tant d’autres.
« Tiens. Hésite pas à les cacher à cause des infirmières. »
Tu ne sais pas expliquer ton geste.
Tu voulais juste attirer son regard, ses idées noires.
Entre tes mains, un gâteau que tu grignotes sans retenue.
« Tu me diras quand tu reviendras à l’école ? On fera le chemin ensemble. »

HRP — ...


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Mikhaïl H. Rockefeller

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Mikhaïl H. Rockefeller
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Mar 13 Juil - 22:22
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tobias & mikhaïl
Hausse les épaules alors que Tobias lève un peu la voix, qu’il essaie tant bien que mal de la raisonner, lui faire comprendre qu’elle n’y est pour rien. Qu’ils auraient dû se préparer à cette éventualité, ce craquage, ce surplus d’émotion et ce manque de tout. «   Pourtant c’est moi qui ait allumé ce feu Tobias, personne n’était derrière moi pour me dire de frotter cette allumette. De la jeter dans la cheminée. Personne ne m’a dit non plus d’ouvrir cette fenêtre. Et personne n’aurait pu savoir, ni même moi, que ce rideau de malheur irait se loger dans les flammes pour venir marquer mon visage à vie. » Baisse la tête d’un air honteux. Sent la chaleur sous son œil, brûle sa chair, la fait se sentir vivante là où elle aurait espéré ne plus avoir à le faire.

Et alors qu’elle se retient de craquer face à son unique ami. Face à cette moitié qu’elle ne voudrait pas briser. Il s’en va. Sans un bruit. Ferme la porte derrière lui et laisse alors un flot de larme s’écouler sans qu’on ne puisse les arrêter. Gémis de douleur, ces larmes salées qui viennent humidifier, mouiller ces compresses grasses qui protège désormais son visage abîmé. Camouffle ses gémissements dans ses draps, tapote dans bien que mal ses larmes contre ces derniers pour ne pas que l’on s’aperçoive de cette faiblesse. De ce moment à découvert. Remarque son téléphone vibrer sans retenue. On demande des nouvelles. On propage des rumeurs. On blesse son égo qui ne tient déjà qu’à un fil au-dessus du vide.

Entends la porte s’ouvrir et repose rapidement ce téléphone maudit. Souris comme si de rien n’était, les yeux gonflés et rosâtre. Mauvaise comédienne Mikhaïl. Aperçois Tobias revenir les bras chargés, et soudain son cœur s’apaise. Il n’a pas fui. Il est revenu. «  Je … je ne pensais pas que tu allais revenir. » Se redresse avant de sortir de ce lit qui ne sera plus son tombeau, pour venir se loger dans les bras du seul à être là. Du seul à être présent. Fait attention aux perfusions, au bandage et autre connerie qui s’activent sur son corps. Plonge sa tête sur son torse et se retient là encore de fondre en larme. Bien qu’on puisse clairement entendre sa voix déraillée, fébrile. «  M..m..erci. » De ne pas avoir couru loin d’elle. D’être revenue dans la pièce qui pourtant semble te mettre si mal à l’aise. Merci de te montrer inquiet, même si elle doute que ce soit sincère une seule seconde. Merci d’être présent, et de ne pas avoir détourner le regard là ou ses propres parents n’arrivent pas à la regarder dans les yeux sans avoir pitié d’elle. Toujours dans ses bras, les jambes légèrement fébriles. Relève les yeux vers lui, ces derniers humide, une nouvelle fois. «  Tu.. tu n’auras pas honte d’être vu avec moi ? »






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