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that's some bullshit — mikhaïl

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that's some bullshit — mikhaïl E862be9ae0917a91b36c6ef3236e0508
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Tobias Galitzine

Let's cause a little trouble
Tobias Galitzine
Let's cause a little trouble
Jeu 15 Avr - 13:26





Sac en plastique à la main qui frotte contre ton pantalon, couine dans le fin fond de ta périphérie auditive. Les provisions récoltées, tu envoies un message du bout des doigts.
Prévenir de ton arrivée imminente, de ta future impatience lorsqu’il sera question de t’ouvrir devant les grilles.
Le bruit des vagues dans le creux des oreilles, tu enfonces ton cou dans le col de ton survêtement face à la brise fraîche, revêche. Du coin de tes yeux cernés aux pupilles mortifiées, tu vois l’heure défiler. Il y a un goût âcre dans ta bouche, un poids au fond de tes entrailles emmêlées. Un pressentiment malhabile, une prophétie fébrile.
Des émotions entêtées qui viennent te gangréner.
À un feu rouge, tu en profites pour la contacter, t’assurer malgré la paranoïa acidulée qui remonte dans ta trachée que ce ne sont que des idées.


Ça va ?


Tu dégaines ton téléphone, envoie l’interrogative. Te persuader que les doutes ne sont que babillages dans ton esprit tourmenté.
La nuque s’étire, tournoie, convoite un indice visuel, un parallèle à ta tangible chaotique. Rien autour de toi, ni vols, ni méfaits. Si ton visage ne trahie que ton vide expressif, tes chaires sont aux aguets.
Le malaise sans se dissiper, te laisse l’ignorer.
Ne pas se laisser avaler ni obnubiler car il n’y a rien pour justifier tes impressions. Tes enjambées à travers les rues et les passages piétons te conduisent à ton point d’arrivée.
La même musique s’enchaîne qu’à l’habituelle. Coup de sonnette, cliquetis de l’interphone, ouverture des grilles. Devant toi la bâtisse s’étend de toute sa grandeur, il te suffit de quelques enjambées pour atteindre la porte d’entrée. Faire comme chez soi, être un habitué.

« C’est moi. »
Pas de visuel.
Le regard à l’affût, tu te déplaces calmement jusque dans la cuisine où tu déposes le sac. Un écouteur à la main, tu tends l’oreille car tu n’as pas l’impression d’avoir entendu de réponses immédiate. Coincé sans le savoir dans l’épicentre de la prédiction sensorielle, les stigmates reviennent te pincer les organes.
Verre d’eau à la main, tu retires cependant calmement ton masque. Tu espères rincer l’arrière goût, faire disparaître la naissance de ta nausée. Un mouvement dans l’encadrement de la porte te fais te retourner, tu esquisses un sourire sans même la regarder.

« J’ai pas trouvé tout ce qu’il y avait sur la liste. Après si tu me demandes mon avis je pense que t’avais clairement exagéré les quantités… » Parmi ton emploi du temps étriqué, tu as pris l’habitude de réserver certaines de tes soirées. Des temps morts pour en profiter, la voir. Car tu sais que le cas contraire te réserverai milles et un reproches.
De quoi la fâcher, de facilement vous disputer.
La fragilité fébrile de cette relation te déconcerte parfois.
Tu la regardes et ça te bloque soudainement. Car tu la connais depuis trop d’années pour ignorer son regard inquisiteur. Celui qui renfrogne son visage avec discrétion, qui électrise l’air.
Sans relier ton pressentiment à son aura sulfurisée, tu soupires. Profondément, comme s’il t’en coûtait de respirer.

« Quoi ? »
Les paupières alourdies par l’agacement, tu la dévisages. Le ton est cinglant, il reproche un comportement, un accueil glaçant. Tu termines ton verre d’une traite, le repose sans patience sur le comptoir. « C’est parce que j’ai pas tout ramené ? Je t’ai déjà dit que certains trucs étaient impossibles à trouver, ça vaut pas le coup de me poignarder pour si peu, change de disque Mikhaïl tu fatigues. »
Tu te trouves déjà bien aimable d’avoir ramené de quoi vous sustenter sans t’en plaindre. Car c’est toujours ainsi : on te demande de réaliser une tâche et il suffit que tu possèdes le moindre affect pour la personne pour que ta réponse soit positive.
Il n’existe chez toi aucune surprise. Tout est plat, linéaire.
Bon clebard que tu es.

HRP — ...


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Mikhaïl H. Rockefeller

Never sleeping always creeping
Mikhaïl H. Rockefeller
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Ven 16 Avr - 22:46
THAT'S SOME BULLSHIT
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Les nuits de pleine lune avait de façon tout à fait anormale un effet galvanisant sur Mikhaïl, l’empêchant cruellement de fermer ne serais-ce que pour quelques heures les yeux. Alors elle se mis en route de parcourir les rues d’Ellipse à la recherche du sommeil. Les rues mouvementées de Daily Street, ses multitudes de lumières qui illuminent la ville jusqu’au ciel. Mikhaïl trouvait en ses lieux quelque chose de relaxant, d’apaisant. Alors, habillée de son plus beau vêtement de fourrure à l’effet très naturel, elle se mis à parcourir les ruelles peu empruntées, si ce n’est pas du tout. Ses pupilles dorées se posèrent tantôt sur les vitrines vides des magasins encore endormis, parfois sur ses vieux saoulard à la sortie des bars, et cette nuit là sur la seule personne auquel elle n’aurait jamais songé.

Alors la louve dissimule sa fourrure ébène dans une ruelle sombre, et malgré la distance qui la sépare d’avec sa cible, elle peut facilement deviner son ami d’enfance au bras d’une femme quelconque. Il est difficile pour Mikhaïl de savoir quoi faire, quoi dire ou bien-même quoi penser. Que faisait-elle cachée ici à espionner Tobias ? Que faisait-il si ce n’est profiter d’un instant avec quelqu’un d’autre… qu’elle ? N’avait-il pas le droit de sortir de son quotidien prenant de membre de gang, d’ami et de frère, pour s’évader et s’aérer l’esprit ? La jeune femme secoua sa truffe comme pour se remettre les idées en place et se mis à courir durant de longues heures à vive allure pour retrouver son chez elle. Dévastée. Meurtrie pour aucune autre raison que sa jalousie maladive. Parce que Mikhaïl aime être le centre d’attention des personnes qu’elle aime. Parce que Mikhaïl a peur d’être mise de côté, oubliée, jetée aux oubliettes pour une meilleure pièce de choix. Et alors qu’elle passe le pas de sa porte totalement nue, elle hurle. La jeune femme se met en boule en pleurant parce qu’elle sait que ce n’est pas bien. Que son comportement est problématique et que si elle en souffre, Tobias finirait tôt ou tard par en être impacté également. Puis s’endort nue dans l’entrée de sa maison, entourée et réchauffée par ses chiens loups.

Finalement réveillée quelques heures plus tard par la lumière du soleil venant s’écraser contre ses paupières encore fermées. Grommelle tout en s’étirant de tout son corps, et gémissant de douleur parce qu’elle regrette toujours ses sorties nocturnes. La douleur qui parcours son corps, ces pics électrique qui surgissent de manière totalement aléatoire finissent souvent par la rendre folle, obligée de prendre des antalgiques et autres somnifères pour ne pas ressembler à une morte vivante la journée.

Et malgré ce réveil de bonheur, Mikhaïl passa la journée sur son canapé, à surfer sur son téléphone et ses multiples réseaux sociaux, pour ne réussir à aller se préparer à recevoir Tobias dans l’heure. Et alors qu’elle descends les escaliers qui se trouve face à la porte d’entrée, sa chevelure ébène encore sous une serviette immaculée, elle ignore quelques instants Tobias qui fait comme chez lui et rentre chez elle. D’abord saluer par ses deux chiens loups. Il n’a pas du apercevoir la jeune femme, silencieuse comme toujours, et se dirige vers la cuisine ou il dépose les courses qu’elle lui a gentiment demandée d’apporter pour leur rendez-vous « amical » récurent. « C’est pas grave pour les courses Tobias. » Marmonne si bien qu’il ne l’entends pas lui répondre. Finis de se sécher les cheveux et dépose la serviette dans la gueule d’un des loups qui s’en faire de bruit s’en vas la déposer à l’étage.

Le fusille du regard. Parce qu’elle sent cette odeur qui ne lui est pas familière. Ce n’est pas Tobias. Ce n’est pas son odeur, et cela lui brûle la gorge. L’empêche de respirer correctement. Alors elle le laisse s’énerver un instant sur elle, se méprends sur ce qu’elle peut ressentir : comme d’habitude. Le regarde droit dans les yeux alors qu’il continue son monologue, se faisant passer pour la victime du couple, qui n’a rien de cela d’ailleurs. « Tu as terminé ? Ton odeur est infecte aujourd’hui. Tu lui diras d’en choisir un autre à l’avenir s’il te plaît. » Glisse un sourire forcé à la fin de sa phrase qui disparaît tout aussi rapidement qu’il est apparut. Elle n’est pas d’humeur à feindre la comédie et souffrir en silence. Parce que même si elle est incroyablement forte pour la jouer, il lui est impossible de cacher quelque chose à Tobias.

« Ca n’a rien à avoir avec les courses, je te l’ai dit tout à l’heure. Merci d’ailleurs d’avoir réussi à les ramener. » J’espère que tu as annulé un rendez-vous avec elle pour venir ici. J’espère que tu n’es pas trop triste d’être éloigné d’elle pour venir visiter mes bras. Range les courses, baisse la tête, et observe ses mains trembler : elle ne tremble jamais. Respire longuement avant de refermer la porte du réfrigérateur. « Je vous ai vu ensemble cette nuit. Tu tapes dans plus jolie que ça d’habitude. »




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Tobias Galitzine
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Dim 18 Avr - 18:10





Ça percute pas tout de suite.
Port altier, langue inquisitrice, elle vient cogner de toute sa hauteur. Et dans le fond de son regard, seule la peur subsiste au reste de la scène. Toi, tu te tiens voûté, désarticulé, le dos appuyé contre le comptoir à la regarder comme si vous viviez dans deux espaces temps différents. Comme si vous étiez une incohérence dans la matrice, que vos existences entrelacées découlaient du miracle.
Sourcils froncés qui tricotent l’incompréhension sur ton front désemparé. Il leur faut cependant peu de temps à ces lèvres bavardes pour venir cracher ce qui les taquinent.
Pris sur le fait.
T’as été épié.
Les yeux se ferment un instant, la mâchoire se crispe. Le mépris au bout des cils, tu tentes de passer l’éponge.
Ça te rends fou.
Fou qu’elle vienne nourrir ta paranoïa, démembrer les moments que tu pensais tiens. Qu’il y ait des ordres et des reproches, qu’elle inocule sa présence dans des moments où seule son absence devrait briller.
Le dos est tourné tandis que tes mains s’affairent à s’occuper, à sortir les courses accumulées. Sur ta nuque pèse ses crocs.
La paume de ta main vient étirer la peau de ton visage, tu peux sentir l’épiderme craqueler sous la pression administrée. Mikhaïl a ce don unique, celui de te bouffer les tripes, de te putréfier les chaires. De te donner des envies de violence débonnaires, de la foutre en l’air.
« Je lui transmettrais le message. »
Tu comptes pas la revoir. Il est même pas question de coup d’un soir.
C’est tout ce qui sort d’entre tes lèvres crispées tandis que tes mains sont secouées par les intempestifs tremblements incontrôlés. Ces secousses malhabiles en révolte, ces couvercles qui contiennent l’excès pressurisé.
Se refuser au conflit quand bien même l’envie dépasse l’entendement. Ça te coûte, tellement. Un sachet entre les mains, tu tentes de l’ouvrir calmement. De te mouvoir comme si rien ne s’était passé malgré ton regard ancré dans le vague complet, le déni en filtre d’abstraction.
Ça te démange.
Tu te stoppes, net.
« Ôte-moi d’un doute Mikhaïl. »
Tu devines les histoires qu’elle se raconte, de celles qui se dessinent dans l’intimité. Ça serait trop facile de lui raconter la vérité. Sa difformité est bien plus poétique car elle fait la nique à son ego meurtrie. Ton silence, c’est un revers droit.
« Ce nouveau passe temps que t’as développé récemment, c’est pas une déformation professionnelle ? »
Menace déguisée sous ta langue aiguisée, tu jettes un regard par-dessus ton épaule, la défigure avec gravité.
C’est compliqué de pas se méfier.
De pas se laisser envahir par cette psyché gangrenée.

HRP — ...


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Mikhaïl H. Rockefeller

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Dim 18 Avr - 20:49
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Pourquoi semblait il énervé ? Elle n’avait pas eu le temps de s’expliquer. Comment avait elle fait pour les voir ensemble ? Pourquoi s’était elle trouvé à cet endroit et à ce moment précis ? Comme pouvait elle lui expliquer qu’elle n’avait aucune confiance pour cette blonde décolorée ? Mikhaïl soupira longuement en rangeant quelques courses, lui tourna le dos pour contenir sa respiration de jeune femme frustrée au plus haut point. Et elle l’entends parler. Mikhaïl comprend qu’il compte la revoir. Qu’il s’est indéniablement attaché à cette femme pour ressentir le besoin de continuer de la côtoyer. La revoir. Lui transmettre le message. Alors qu’elle a dans ses mains un paquet de chips, ce dernier explose entre ses doigts et voilà qu’elle renifle comme pour camoufler ses pleurs. Mikhaïl n’est pas triste, pourquoi le serait elle alors que son plus fidèle ami d’enfance est heureux sans elle ? « Tu es heureux au moins ? » Grogner t’elle la gueule à peine ouverte, essuyant du revers de sa main une mare qui viens perler sur sa joue. La seule et unique seule laissera s’échapper cette soirée. Ramasse les chips à même le sol en vitesse d’un air non pas agacé, mais vide. Comme vidée en une seconde de toute son énergie. Brisée. Abandonnée.

Jette un coup d’œil au dessus de son épaule pour espionner son invité. Elle pouvait presque entendre les battements de son cœur battre aussi rapidement que le sien : Mikhaïl avait une fois de plus énervé Tobias. Et cette fois ci ils n’allaient pas pouvoir régler leur différent sur un tatami comme ils avaient l’habitude de le faire depuis le plus jeune âge. Là, aujourd’hui ils allaient devoir se comporter comme les adultes qu’ils sont devenus et discuter.

Et alors qu’elle s’apprête à briser cette glace bien trop épaisse, elle esquissa un sourire lorsqu’il reprend à sa place. « Tu crois que j’ai du temps à perdre à espionner ta grosse tête ? » À deux doigts de répondre que oui. Qu’elle avait envie de le faire, savoir avec qui il passait ses nuits quand elle n’était pas chez lui. Quel genre de femme allait il présentait à ses sœurs quelle considère comme les siennes depuis toutes ces années ? Allaient elles l’acceptaient et pas conséquent oublier petit à petit Mikhaïl ? La jeune femme secoua négativement la tête comme pour chasser les mauvaises idées de son cerveau, agacée. « La seule déformation professionnelle que je pourrais avoir c’est celle de te botter le cul, comme d’habitude. » À défaut de pouvoir le protéger puisque désormais c’est d’une autre qu’il est attaché.

Se dirige vers le frigo à nouveau qui se trouve juste à la sa droite et s’arrête un instant. Cache son visage devenue légèrement rosé par les émotions, tête baissée. Sors deux bières et lui ouvre la sienne avant de la lui tendre. « Je m’inquiète juste pour tes arrières, mais il faut toujours que tu prennes tout comme une agression. » Justification en carton alors qu’elle tient sa bière du bout des doigts.





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Dim 18 Avr - 21:33





Les yeux viennent rouler avec gravité.
Ils flirtent avec la limite des paupières, prêts à quitter leur orbite.
À t’observer, l’on pourrait apercevoir ce petit tic nerveux qui chatouille ta muqueuse. De ceux qui sursautent, qui trahissent.
Ce drame ménager qui prend racine dans cette cuisine lustrée te donne la nausée. Tu n’a pas besoin de la regarder pour savoir de quoi sont faites les larmes qu’elle ne sait cacher. Et quand bien même tu ne peux que saluer sa remontée lorsque sa voix vient t’agresser, tu te décides à ne pas la lâcher.
« Heureux ? Tu déconnes j’espère. »
Les mots se cognent avec mépris, ils sont arides.
Tu saurais te faire plus cruel si tu le désirais. Rien ne te vas dans les mots prononcés, dans la situation dans laquelle elle t’a menée. Et tu lui en veux, profondément. Tu aimerais lui citer tout ce qui s’entrechoque dans tes pensées, à quel point rien de tout ça ne va.
Que tu n’as pas à te justifier.
Tu te refuses à prononcer les mots. À articuler des explications, à analyser cette situation. Quand bien même la vérité retirerait un poids, que celle-ci serait avorterai vos positions incendiaires.
Elle mérite pas la vérité.
Tu sais que t’es un crevard, que tu finiras par t’asphyxier avec tes propres remparts. Avaleur de sabre pour la forme, t’as l’estime aussi trouée qu’une passoire siphonnée.
« Tu vois une situation, t’es persuadée d’avoir raison et tu fonces. Cite-moi un fois où t’as eu raison de le faire. » La subtilité de tes verbes ne sont audibles qu’aux intimes. Tu veux plus parler d’une tierce personne. Ni la nommer, ni y penser. Ne plus jamais la rendre tangible dans cette conversation.
La mauvais foi aux abois, tu saisis la cannette entre tes doigts. Un merci se perd à voix basse. Si tu répondais à toutes ses provocations, ses élucubrations, le ton ne ferait que monter. Les décibels viendraient vous heurter, vous vous déchireriez de la plus belle des manières. Celle qui se construit au fil des années, celles qui presse les faiblesses onorgueillies.
Si ta pression artérielle transperce encore le plafond, tu espères que la première gorgée saura te remettre les pieds sur terre, peut-être même t’y enfoncer.
« Sèche tes yeux avant de me prendre pour un con. »
Faut la jouer à la loyale, Mikhaïl.
Toi, tu te laissera pas attendrir par la rougeur incurvée de son regard accusateur. Cruel et inquisiteur, tu saisis une poignée de chips émiettées par sa rage non-dissimulée.
Tu t’en nourris.
« Regarde, prends exemple sur moi. Je me fais pas de soucis pour toi. Je te considère adulte et vaccinée. Et au pire des cas quoi ? T’as Havan avec toi. »
T’aurais aimé naître moins bête. Plus tendre, sans ego à protéger. Ne pas prendre de plaisir à guerroyer. La belligérance dans les veines, l’accoutumance en paresse vaine. Le sous-entendu te heurte, tu sais pas frapper sans te blesser. La jalousie aux aguets, tes sourcils sont haussés, souligner l'évidence, la pointe de la lance.

HRP — ...


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Mikhaïl H. Rockefeller

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Dim 18 Avr - 22:06
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« Est-ce que j’ai l’air de rigolé, sérieusement ? » Son regard plus vif qu’à l’accoutumé, les joues rosées. Mikhaïl se convint qu’il le serait tôt ou tard avec quelqu’un d’autre que sa personne, qu’elle n’est pas assez bien, qu’elle n’apporterait que le sang et la guerre à sa vie. Elle le connaît mieux que personne pour savoir tout ça. Son regard inquisiteur, un merci attrapé à la voler parce qu’il faut rester poli dans n’importe quelle circonstance. Parce qu’il a tout ce qu’il faut pour plaire à vrai dire. Pour lui plaire. Alors que Mikhaïl, que possède t-elle si ce n’est que son nom ?  

Mâchonne des chips déjà broyée par l’explosion d’il y a quelques instants, quitte cette cuisine avec de quoi manger et boire pour se réfugier dans le salon. S’installant dans un coin du canapé, attrapant un plaid pour le glisser sur ses jambes. Presque recroqueviller sur elle-même, Mikhaïl sait qu’elle est allé trop loin. Qu’elle est chiante à ses yeux, trop bruyante, juste trop de tout pour lui. Allume instinctivement la télé pour avoir un fond sonore, essayer de ne plus s’entendre grommeler parce qu’elle se dégoûte. « Il y a pleins de fois ou j’ai eu raison d’agir. Ou j’ai eu raison de m’inquiéter pour ta petite personne Tobias, et tu as tendance à l’oublier. » Roule des yeux et respire profondément avant de continuer. « Tu m’as dis à l’instant que tu lui transmettrait le message, et là tu insinues que j’ai jugé trop rapidement ? Ça te fait marrer de me faire criser avoue ? » Plisse les yeux comme pour demander une explication plus poussée. Cette manie qu’il avait de faire en sorte qu’elle s’énerve, que sa tension monte si fort que celle si se verrait jusqu’à dans ses paupières.

« Je pleure pas. » Menteuse. « Pourquoi est-ce que je devrais pleurer déjà. » Parce qu’il voit quelqu’un d’autre. Alors que ça n’a rien à voir avec elle. Que Mikhaïl de sa petite taille n’a strictement aucun rôle à jouer dans sa vie, alors qu’elle rêverait d’avoir le premier rôle. Celui de la petite amie parfaite qui fais à manger pour son mari lorsqu’il rentre du travail. Lui prépare de bon gâteau, lui repasse ses petites chemises tôt le matin avant de partir pour une journée de bureau. Quelle idiote fait-elle avec ses yeux rougeâtre, et ses mains frêles qui ne cessent de trembler.

Lève les yeux vers lui alors qu’elle manque de s’étouffer avec une gorgée. « Tu ne peux pas t’en empêcher hein ? » Esquisse un sourire en coin avant de poser sa bière sur la table basse. Ce sourire blessé. Celui qui viens ouvrir la plaie à l’intérieur de son cœur, celle qui n’a jamais réussi à guérir et qu’il continue d’agrandir. « Comme si j’avais besoin d’Havan pour respirer. Comme si j’avais besoin d’Havan pour me protéger. » Rigole nerveusement avant de se relever du canapé et de faire les cents pas de manière frénétique. Les larmes aux bords des yeux. Blessée. Fatiguée. « Regarde mon visage Tobias ! » En prenant soin de redresser ses cheveux pour qu’il puisse ne manquer aucun centimètre de sa brûlure. Celle qu’elle met sur le dos d’Havan. Celle qui lui défigure le visage. Celle qu’elle a fait pour appeler à l’aide, demander de l’amour. De l’attention. « Voilà ce qu’Havan il a laissé sur ma peau. Voilà ce qu’Havan il a fait sans que personne n’y prête UNE SEULE fois attention. Mais non. Suis-je bête je ne suis que la sœur DE, la fille DE.. Alors à quoi bon n’est-ce pas ? » Hausse les épaules avant de venir essuyer ses yeux devenu subitement trop humide. « Je suis putain de désolée de m’inquiéter pour toi. Désolée de montrer pour toi un semblant d’intérêt. Et désolée que cela te fasse vraisemblablement chier. » Elle aurait aimé ne rien dire, s’excuser de sa jalousie mal placée. Pleurer dans son coin la nuit venue sous les rayons discret de la lune. Courir à en perdre haleine. Lui tourne le dos et halète légèrement. Parce qu’il sait à quel point il est blessant pour elle de n’être que la sœur d’Havan. Alors qu’elle l’aime si fort. Et qu’elle l’aime peut-être lui, d’avantage. « Désolée de tout. »





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Tobias Galitzine
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Mer 21 Avr - 17:31





Les viscères au repos, tu ne peux que regretter ta naïveté.
Celle qui t’as empêché de lire les stigmates, de les déchiffrer. Ils t’ont pourtant prévenu que le karma serait tranchant, ils t’ont fait savoir que les maux seraient tonitruants. Quitte à être un gangrené, un alité, tu aurais aimé que cela te serve.
Admire-toi dans la déception.
Celle où tu passes pour un con.
Et la voilà qui s’échappe, incandescente qui explose en plein vol. Ta paume sur ton propre visage, tu tentes de disparaître. Un instant, pas longtemps tu le promets. Juste de quoi entendre les éclats de voix  cogner sans avoir à la regarder.
Regarde mon visage Tobias !
T’as pas la force de faire bien les choses. Ça te coûte déjà trop l’a peu près. Tu saurais pas lister les ressources nécessaires pour faire en sorte d’être quelqu’un de potable. La main glisse le long de ton corps, elle tombe mollement et c’est ta carcasse désossée qui la fixe s’époumoner. Elle a raison de crier, tu lui en veux pas.
Ton regard miné, soustrait à ton âme décharnée ne fait qu’écho à ses mots désespérés.
Cette seconde nature sacrificielle refait surface. Elle t’enserres les clavicules, pose ses ongles sur ta trachée. Prise d’otage, tu te sens forcé. Forcé d’apaiser, de dire ce qu’elle veut entendre.
Ça te coûte.
« Mikhaïl. »
Tornade belligérante que tu as amorcé, te voilà à devoir l’étouffer. T’as frappé bien bas aujourd’hui, tu t’es laissé aller aux bassesses, à celles qu’on retrouve dans la fange des égo brisés.
Tenter de parler.
« Mikhaïl. »
Mais elle déblatère, elle est lancée. Ta voix se fait trop discrète, trop fatiguée. Tu veux pas la couper, lui donner l’impression de la censurer. Tu lui fais déjà assez mal à l’ignorer.
Trouver les bons mots, jouer à la roulette russe. Tu la regardes dans l’incapacité de formuler, assis sur ce rebord de canapé. La réalisation te tort les côtes avec amertume. Tu pourras jamais lui dire la vérité.
Vies à contre courant, y a rien pour vous dans le domaine des bien pensants. Maintenir cette relation à bouts portant, tenter de nier les problèmes existants.
Plutôt mentir que de la détruire.
« Je suis allé trop loin, je sais. Je suis désolé. »
T’aimerais préciser que les torts sont partagés, qu’il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Mais c’est pas le moment.
Un fond de vérité pour lisser l’inexactitude de tes propos, une imposture cordiale qui se veut pansement sur les plais d’an-temps.
« Tu sais très bien que je t’ai jamais considérée comme la sœur ou la fille de. »
Tu évites d’utiliser le mot mépris, de faire de ta langue une ennemie vipérine. Ne pas rentrer dans les détails d’affect douteux, marquer avec retenue l’indifférence clairvoyante que t’inspires les hommes de sa famille.
Toi tu peux pas comprendre, t’es un usurier.
Ta main se tend, elle vient se poser sur son front. De quoi ébouriffer sa frange, écraser contre ta paume les mèches rigides de ses cheveux. Les lèvres pincées, tu te fais violence.
« Merci d’être là et de t’inquiéter. Mais fais moi confiance aussi s’il te plaît. » Ton pouce s’est abaissé, il est venu effleurer la cicatrice béante pendant que tu parlais. Dire que ça va aller, ensorceler du bout des doigts, endormir la proie.
Quand tu la vois dans cet état, tu te dis que bien que tu lui doives la vérité, celle-ci n’est qu’une option surannée.
Que rien de bon ne pourra arriver par l’honnêteté. Lui demander de croire en toi, c’est le pire sacrifice que tu puisses lui soutirer.
Toi aussi t’aurais aimé t’emporter. Serrer les poings, crier, t’arracher les chaires et te retourner les paupières. Pour dire que toi aussi tu peux faire tout ça. Mais tu te le permets pas, tu peux pas.
Tu veux faire plaisir.
Gentil garçon, imposteur avec baîllon.

HRP — ...


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Mikhaïl H. Rockefeller

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Mikhaïl H. Rockefeller
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Mer 21 Avr - 22:59
THAT'S SOME BULLSHIT
tobias & mikhaïl
Refuse d’entendre son nom écorcher ses lèvres. Mikhaïl n’avait pas eu besoin de Tobias pour savoir que sa vie ne se résumerait pas à autre chose qu’être dans la famille Rockefeller. Que d’être seulement la sœur d’Havan. Celle qui est devenue informatrice grâce à lui. Celle qui a rejoint les Cobras grâce et pour Havan. Celle qui ne respire que pour lui, bien sûr qu’elle était au courant bien avant que Tobias ne lui crache à la figure. Elle sait qu’il ment. Que comme d’habitude il cherche à arrondir les angles, venir s’excuser en premier en espérant que la jeune femme se calme, réalise la profondeur de ses mots et réfléchisse au début même de cette embrouille sans réelle importance. Pourquoi était-elle de mauvais humeur tout d’abord ? Pourquoi avoir râler sur Tobias, alors qu’elle aurait tout simplement pu éloigner cette pimbêche de lui comme elle savait très bien le faire ? Comme elle avait déjà fait à de multiples reprises. Pour le protéger. Pour le garder au plus près d’elle, comme toujours.

« Tu dois bien le penser un peu. » Sèche ses larmes d’un revers de main, le regarde un instant droit dans les yeux avant de baisser le regard. « Mais même pour ça, je ne peux pas t’en vouloir. » Hausse les épaules et dépose sa main sur la sienne alors qu’il caresse délicatement l’atrocité sur son visage. Il n’avait pas tord après tout, les faits étaient bels et bien présent. Mikhaïl portait le nom de Rockefeller, on ne l’avait jamais embêté à l’école par peur des représailles d’Havan. Et encore aujourd’hui, même si la jeune femme a prouvé mainte fois pouvoir se débrouiller seule, l’ombre d’Havan rode dans chacun de ses pas et ses adversaires le savent pertinemment. Lever la main sur la jeune femme est un appel au suicide.

Secoue la tête lorsqu’il parle de confiance, râle longuement, la tête toujours baissée comme une enfant qui aurait été grondé par son aîné. « Tu n’as pas compris Tobias. » Se mord l’intérieur de la lèvre alors que ses doigts s’entremêlent entre eux sous le tissus de son haut. « J’ai une totale confiance en toi. A cent pour cent, depuis le début. » Relève la tête, d’un air blessé. Les joues et le bout du nez encore rosé. « J’ai aucunement confiance aux autres. Zéro. Nada. » Parce qu’elle connaît la dure réalité d’Ellipse, des sourires qui se font tard la nuit contre une nuit et des informations soufflées sous la couverture. Des jambes qui s’écartent aussi rapidement qu’une mâchoire pour vendre les siens contre quelques coups de reins.

Viens laisser sa tête tomber contre son torse, alors qu’elle viens saisir son t-shirt entre ses fins doigts. Enfant abattue. Gamine déçue. « Je sais de quoi elles sont capables Tobias. » De lui arracher le cœur contre quelques billets. Le dépouiller de tout ce qu’il possède contre une partie de jambe en l’air. Le faire disparaître lui et sa famille contre une reconnaissance éphémère. « Je fais quoi sans ta grosse tête, s’il t’arrive quelque chose ? » Mots à peine audible. Parce qu’elle a honte de dire qu’elle tient à lui. Que la louve solitaire ne l’est pas tant que ça. Qu’elle n’a jamais voulu l’être, mais qu’Ellipse lui a forcé la main.





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Tobias Galitzine

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Tobias Galitzine
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Jeu 22 Avr - 19:16





Durant un instant, tu te sens presque apaisé.
La tension est retombée, s’est évanouie vaguement tandis que tu as déposé tes bras autour de la silhouette que s’y est nichée. Si cela t’as coûté, tu sais que ça les valait. Mikhaïl est lourde, au sens propre comme figuré. Figure de plomb contre ton torse oppressé, tu lui en veux toujours mais jamais sur la durée.
C’est une question de saturation.
À chaque restrictions, tu règles le présent, fendille le futur. Repousser l’échéance à laquelle tu vas imploser, voir les étoiles s’aligner pour mieux s’entrechoquer au prochain coup de rein karmique.
« Ça va finir par être vexant si tu me prends pour un gigolo naïf. »
En réalité, ça l’est déjà, vexant.
Quelque peu désobligeante, tu te questionnes en silence sur l’image déformée qu’elle a de toi. Le tableau qu’elle a dressé te semble en tous points tronqué. Un estropié volage, un satyr qui course aveuglément la chaire diaphane. Si la caricature est souvent empreinte de vérité, tu trouves celle-ci exagéré.
Du reproche à l’incapacité.
« T’en parles comme si j’avais aucun moyen de me défendre. »
Ce sujet t’uses.
T’aimes pas déballer ton intimité et il n’y a qu’elle pour venir éventrer le sujet à tes pieds. C’est comme regarder un chien errant étirer le plastique fin d’un sac poubelle trop plein, répandre sur le bas côté les immondices putréfiées.
Ça t’agaces.
Alors tu saisis son visage entre ses mains, le compresse doucement entre tes paumes. Tu relèves son faciès penché, la force à te regarder. Tant pis si ses yeux sont encore mouillés, que le bout de ses cils n’ont pas eu le temps de sécher.
« Un jour j’aurais un vrai jardin secret. Et t’en seras bannie. »
La voix est conciliante tandis que les mots sont acerbes. Hurlants de vérité, de brutalité. Il y a de ces moments où tu ne peux pas t’en empêcher, venir tout balayer, venger tes frustrations passées.
Ces moments-là sont dédiés au futur toi, à celui à qui tu auras acheté un peu de temps dans sa quête à perpétuité.
Si elle aimerait probablement se défaire, tu te fais ferme. Pas assez pour marquer sa peau, juste de quoi la cadrer entre tes doigts. Tes pouces balayent ses cernes, y étalent les dernières traces d’humidité.
« Tu me saoules Mikhaïl. Je crois que j’en suis à un point où j’ai plus les mots pour l’exprimer. »
T’en peux plus, t’en as marre.
Elle t’use, c’est lancinant, passionnément.
Elle paralyse le bon en toi, fais ressortir que le plus laid, t’as le sentiment d’être cruel constamment, à la folie. Ton front s’est posé sur le haut du sien, tu t’es recroquevillé. Comme s’il était plus simple d’avoir cette proximité pour murmurer que vous êtes tous les deux bons à crever.
Du bout des lèvres, ça traque les siennes. Ça presse les commissures béantes, viens chercher de quoi s’alanguir, de quoi anéantir.
Un bref instant, une éternité.
Une odeur de malt entre vous deux.
« J’ai à craindre ni toi, ni tes caprices. »
L’usuelle est cruelle.

HRP — ...


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Mikhaïl H. Rockefeller

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Mikhaïl H. Rockefeller
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Jeu 22 Avr - 22:40
THAT'S SOME BULLSHIT
tobias & mikhaïl
Milhaïl l’écoute parler, n’ose pas lever le menton et croiser ce regard. Ce regard qui la juge des quelques centimètres qu’il possède de plus qu’elle. Ce regard qui la foudroie, celui qu’elle redoute. Parce que la louve sait qu’elle a une fois de plus dépasser les limites qu’elle c’était fixé. Celles de ne pas empiéter sur l’espace privé de Tobias, ou à défaut de ne pas lui en parler pour qu’il ne sache pas. Pour qu’il n’est pas à s’énerver sur elle de la sorte, alors que sa seule et unique intention était de le protéger, comme toujours et ce depuis le début. « Tu saurais te défendre contre quelqu’un qui manipule l’esprit ? Tu saurais te défendre de quelqu’un qui manipule l’électricité ? Ou pire le sang ?! Les sentiments ?! » Passe ses mains sur son torse qu’elle agrippe de plus belle. Il fallait comme toujours qu’elle imagine les pires scénarios, ceux qui ne se passent que dans ses cauchemars les plus traumatisants. Comme celui qu’elle faisait lorsqu’elle était plus jeune, ou Tobias ne voulais plus avoir à faire à elle, à cause d’une mission chez une de ses exs.

En réalité Mikhaïl est jalouse. De cette pseudo popularité qu’il a avec les femmes, et même les hommes. Les regards qui se posent sur lui, lui procure d’effroyables frissons qu’elle n’arrive pas à oublier. Parce que Mikhaïl n’a jamais réellement eu de relation autre que celle-ci avec Tobias. Parce qu’il n’y a jamais eu que lui, et qu’il est encore impossible ou du moins difficile pour elle de savoir ce qu’est l’amour. « Tu peux pas me faire ça. » Chuchote t-elle peut-être assez bas pour qu’il ne puisse pas comprendre ce qu’elle grommelle entre ses crocs acérés. Il n’existe pas un monde ou Mikhaïl ne peut pas être proche de lui. Ou elle ne peut pas savoir ce qu’il fait dans les grandes lignes de sa vie. Il n’oserait tout de même pas la priver de ce droit qu’elle s’est elle-même octroyée. « Parce que ça ne te ferais rien à toi, si jamais j’avais mon jardin secret et que tu n’étais au courant de rien ? » Renifle comme une enfant qui pleure parce qu’on lui refuse d’exister.

Redresse la tête lorsqu’il la prend entre ses fins doigts, laissant apparaître sous ses mouvements des joues rosées. Laissent couler les dernières larmes venant s’écraser contre la peau de ses doigts sur son visage. Respire calmement pendant quelques instants alors que son regard est plongé dans le siens. Elle avait déjà eu son visage bien plus proche que cela de celui de Tobias. Mais pas dans ce genre de situation ou la tension n’était pas seulement palpable : son cœur battait la chamade. Pince ses lèvres dans une moue boudeuse lorsqu’il reprend la parole. Détourne son regard, honteuse. Frustrée.

Tient du bout des doigts son t-shirt comme si chacun d’entre vous empêchez l’autre de s’enfuir, de prendre des distances qu’aucun ne supporterait. Ferme les yeux lorsqu’il vient poser son front sur le siens. Tremble comme une feuille. Ressens son souffle chaud sur sa peau blafarde, avant qu’il ne vienne lier ses lèvres aux siennes. Coupe sa respiration. Serre fortement son haut et le tire instinctivement vers elle comme pour que cet instant ne se termine jamais. Rouvre les yeux difficilement, se réveillant d’un rêve beaucoup trop beau, et doux pour cela se soit passé.

Reste muette un long moment alors qu’ils sont encore si proche. Viens poser délicatement sa main sur son cœur, sentir les battements du siens battant à l’unisson avec celui qui se cache sous sa poitrine. Et comme une enfant qui apprends, se rapproche timidement pour venir déposer un, puis deux baisers sur le bout des lèvres. N’ose pas être envahissante pour une des rares fois de sa vie. « Tu ne comprends pas Tobias ... » Ce qu’elle se tue à te dire. Ce mal qui la ronge depuis des années. En silence. « Tu ne comprends jamais rien.. »





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Tobias Galitzine

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Tobias Galitzine
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Ven 23 Avr - 20:48





Tu réponds pas.
Parce que ton palpitant est prêt à éclater, que la culpabilité vient déjà te ronger. Que chaque once d’impulsivité est toujours regrettée. C’est ce qu’on appelle communément merder.
Et tu le sens dans ta carotide battante, dans tes doigts fébriles que l’arrêt de mort a été signé. Les pupilles se rétractent sous le choc que tu t’es inoculé.
Tu viens t’essuyer contre ton épaule décharnée, prends des distances méritées. Ahurie par ta propre connerie.
Si tu auras du mal à oublier cette soirée dans les semaines qui vont arriver, tu seras incapable de citer le nom du film que vous avez regardé. L’histoire t’as échappée, s’est défilée dans ta mémoire atrophiée. Tu sais que ça va venir te hanter.
Qu’à la moindre faille d’activité, l’image viendra s’insinuer dans tes pensées éveillées. À un feu rouge, en faisant la vaisselle, en comptant ta monnaie. Le regret, cette moire gangrenée viendra saisir tes côtes, lanciner tes chaires.
À vouloir la chasser, la blesser à tort et à travers dans l’espoir de la lasser, t’as finis par t’entraîner dans les sillons de ton esprit narcotique.
T’as pas su te préserver. Ni toi, ni elle.
T’aimerais que vous soyez adultes. Assez pour avoir cette conversation. De celles qui font état des cul-de-sacs auxquels vous vous heurtez, de la manière dont vous vous blessez.
T’aimerais être dans la capacité de montrer une once de vulnérabilité sans avoir derrière envie de te crever les yeux.
Dans le salon plongé dans le noir, les crédits tournent. T’oses pas bouger, ni commenter. Effort ultime dans ta mauvaise foi exacerbée, tu saisis le peu de courage que tu portes en cotte de maille.
Étirer tes membres, nonchalamment.
Car ceux-ci n’ont cessés d’être crispés, atrophiés.
« La prochaine fois on choisira un film moins soporifique. »
Briser le silence, calmement. Amorcer le départ, l’air de rien. Ne pas confirmer les doutes, ne pas appuyer l’omniscient. Tu saisis les deux cannettes à moitiés vides, le paquet de chips éventré dans la cuisine. Ça te laisse un instant d’intimité pour souffler entre tes dents crispées, tes gencives blanchies sous la pression administrée. Tes mains passent sur ton visage, tu te prépare à ressortir de cette pièce avec un air des plus composés.
Dans un mouvement décidé, tu saisis ton sac, le passe sur tes épaules.
« Il se fait tard. » Tu passes ta paume sur le crâne d’un des chiens, distraction éphémère pour ne pas avoir à la regarder. Il faut se redresser Tobias. Sourire et espérer que tout sera oublié.
Alors tu t’exécutes avec l’habilité d’un corps roué.
« On se reparle à l’occasion. Merci de m’avoir invité. »
T’as la nausée.
Dernier effort dans tes zygomatiques légèrement étirés, main sur la poignée.
« À plus. »
À peine la porte claquée, le pas se fait plus léger, aussi fébrile que fuyant. Saisir le guidon du vélo, prendre un léger élan avant de s’envoler.
Fuir c’est ce que tu fais de mieux. Tes records personnels imbattus ne font pas ta fierté mais ils ont le mérite d’exister.
Exister pour te rappeler que ta morale s’est suicidée.

HRP — ...


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Mikhaïl H. Rockefeller

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Ven 23 Avr - 21:16
THAT'S SOME BULLSHIT
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Les visages se ferment alors que les mots disparaissent dans un soupire. Personne ne reprendra la discussion. Mikhaïl restera de son côté une partie du film, son plaid sur les genoux alors que Tobias s’éloigne aussi de son côté. N’arrive même pas à se souvenir du film, ni de quoi il en ressort. Ne vois même pas les secondes, les minutes passées. Se retient de pleurer alors que ses ongles viennent faire saigner la peau de ses bras. En silence, pour ne pas le déranger. Ne pas l’énerver d’avantage alors que c’était elle qui l’avait invité ce soir, pour une soirée normalement plus décontractée. Saisit un coussin entre eux deux, le loge entre ses cuisses relevées et son ventre pour venir y enfouir son visage et camoufler ses pleurs. Se penche en avant pour lui dérober la télécommande, le frôle légèrement et s’excuse parce qu’elle ne veut pas le déranger. Se réinstalle loin de lui, libère son espace si vital. Augmente le son avant de laisser tomber le morceau de métal sur le canapé.

Qu’avait-il fait ? Pourquoi ce baiser ? Pourquoi cette proximité ? Ce n’est pas ce à quoi elle s’attendait. Mikhaïl qui attendait ce jour depuis leur enfance. Ce baiser qui libère un poids sous sa poitrine, avant d’en rajouter un d’une charge supérieure. Se tord dans tout les sens, n’arrive pas à respirer. Voudrait mourir à cet instant pour avoir cru ne serais-ce qu’une seule seconde qu’il lui avouerait. Qu’il lui dirait ce qu’il ressent avant de la rassurer. Lui caresser le haut de la tête en lui disant que tout allait bien se passer. Pourquoi son cœur devait être aussi douloureux ? Pourquoi chaque battement de cœur se m’éprends à un coup de couteau ?

Rouvre les yeux, difficilement car gonflés, alors que les crédits défile sur sa télévision. N’ose pas tourner la tête vers Tobias, reste de marbre alors qu’elle s’étend de tout son être sans faire le moindre bruit. Pousse légèrement du bout des pieds l’un de ses chiens venus la cajoler en entendant ses pleurs, aussi discret soit-ils. L’entends parler, ouvre la bouche pour répondre mais n’y arrive pas. La voix cassée, éraillée. Se racle la gorge alors qu’elle entends que Tobias soit dans la cuisine pour prendre un mouchoir et essuyé son visage mouillé. « Pas un film de merde oui. »  Dit-elle du bout des lèvres, sans qu’il ne puisse entendre sa voix. « Alors tu peux rester, ta chambre est faite à l’étage. »  Souffle t-elle la tête dans le coussin. Lève les yeux vers son ombre qu’elle observe caresser Attila. Sens ses griffes lacérées sa peau. Sa gorge lui brûlée. Son cœur vouloir disparaître.

A quelle occasion allait-il vouloir lui reparler après ça ? Après avoir franchis le pas sans aucun retour en arrière possible ? « Reste. »  Dit-elle en relevant la tête alors qu’il ouvre la porte. S’arrête un instant, vire les plaids et coussins sur elle. Se lève d’une traite alors que la porte se ferme derrière lui, saisit le vase qu’il lui avait offert pour son anniversaire et le jette de toutes ses forces sur la porte. « JE TE DETESTE TOBIAS GALITZINE ! JE TE DETESTE ! »  S’égosille. Crache du feu, crache ses sentiments. « T’es vraiment qu’un sale petit con... »  Les fesses sur le sol, entourées des morceaux de verres éparpillées. Une main sur sa poitrine, et la seconde sur ses lèvres. La peau et le cœur blessé.





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