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des mots de velours, confiés au silence (fb) — ft. antonie

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Orphée Jerrod

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Mer 3 Fév - 20:01


hrp ─ août 2020 (merci pomme pour le titre) @Antonie Dawson-Byrne

Le corps qui s’agite ;
dans la chaleur de l’été. Orphée se presse, car l’horloge indique déjà qu’il ne sera pas à l’heure. Il ne l’est jamais, tu devrais le savoir, Antonie.
On entend ses pas précipités qui frappent le sol, comme on annoncerait les fins des printemps, les débuts des moissons ;
(les nuits parsemées de pluie).
Elle ne tombera pas avant quelques heures, et dans le ciel noir, on ne verra pas même les étoiles ; car les lumières de la ville lui piqueront les yeux. Et s’il avait le temps, il s’attarderait à observer l’étendue étoilée des villes ;
s’attarderait sur le bruit des trains qui traversent son âme,
les cris des débuts de soirée, la joie de l’absence hiémale.

Sa main attrape son téléphone. Je pars, désolé je suis en retard.
Comme à son habitude, comme si tu n’allais pas le remarquer.
Il attrape son sac, ses clefs, ouvre la porte brutalement ;
(délicatesse ne se fait pas reine de ses gestes).

axelle j’y vais, m’attends pas bisous à demain, love love. oh, et je t’ai laissé des brownies sur le micro-onde.

Et déjà la porte claque, s’enfonce dans le cadran. Il sait déjà que le voisin grincheux lui fera la remarque dès qu’il le pourra ;
(ne l’écoutera pas ;
n’en à que faire).
Le voilà qui court, se faufile dans les couloirs, dévale les escaliers ;
(manque de tomber à plusieurs reprises).
Il n’y a personne dans sa rue, c’est le silence, tandis que les lumières sont allumées,
prêtes à éclairer les sombres allées,
illuminer vos coeurs,
accompagner vos rires, vos sourires, jusqu’au bout de la nuit.

Quelques minutes dans les transports,
personne n’ose s’approcher de lui si tard ;
c’est que ses regards gris se font froids,
que sa grande taille n’attire que les plus courageux.ses. Peut-être est-ce ce que tu as d’abord aimé chez lui ? Ses regards chaleureux, sa taille rassurante ;
(était-ce l’amour qu’il a à donner ?
ses mains enveloppées de fleurs,
celles de joie ou bien celles funèbres ?)

Le portail gris lui fait face, il tape le code et pousse la grille qu’il trouve toujours trop lourde à son goût. De grandes enjambées alors qu’il monte les marches de l’escalier deux par deux ;
(ne montera jamais dans l’ascenseur qu’il trouve trop angoissant).
Alors sa main s’appuie sur la poignée,
la porte s’ouvre et sa tête se glisse par-dessus le seuil.

Il se rappelle de toute une époque,
celle où les bouquets accompagnaient ses mains,
où ses yeux se faisaient amoureux ;
(tendresse effacée).

tonie je suis là !


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Antonie Dawson-Byrne

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Antonie Dawson-Byrne
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Mar 9 Fév - 17:15

Des mots de velours, confiés au silence

( c'est dans le rien que sera dit le tout )

Suffoque le corps dans la chaleur d'un mois d'août étouffant – tout aussi étouffant que le poids sur la poitrine qui accompagne depuis quelques jours, on a l'impression d'être plombée par l'incompréhensible et l'inconcevable – à la limite de s'y noyer. Être en quête d'air perché au bord de sa fenêtre, le paradoxe de la cigarette glissée au coin des lèvres – quitte à ne pas se laisser respirer, autant que ce soit pour une bonne raison ( choisie, pas imposée )

Et dans le nuage de nicotine on vient soupirer les tourments ;
le portable qui vibre, coup d'œil inutile on sait déjà qui c'est et ce qu'il dit – le rendez-vous donné ne saurait se trouver allégé du retard inévitable d'Orphée.

En regaine les pensées
on s'y perdrait totalement,
et c'est le cas vraiment – jusqu'à la porte qui claque sous les accents de l'habitude et de la familiarité,
silhouette de l'aimé d'autrefois dans l'encadrement du couloir à moitié dans le noir et sa voix pour s'annoncer,

Salut. perte de l'emphase et voix presque chuchotée, on ferait presque peine à voir ;

alors qu'on va bien, finalement – on a juste perdu un peu de la superbe avec ce qu'on a découvert – ce qu'Orphée est venu écouter.

Envoie les chips, les bières manquent d'accompagnements. marrant de dire ça quand le goût dans la bouche restera toujours celui du rien ; c'est le croquant sous le dent qu'on réclame et l'idée de se sustenter.

Et geste vers les pieds où s'échoue déjà le cadavre d'une bouteille vide,
on ne l'a pas attendu pour commencer –
bouche qui tire une dernière fois sur le mégot avant de s'en débarrasser, et déjà,
les mains qui tendent à Orphée de quoi se désaltérer.
ft. orphée août 2020 | appartement d'antonie
Awful


Dernière édition par Antonie Dawson-Byrne le Ven 13 Aoû - 12:00, édité 2 fois
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Mar 9 Mar - 18:31


hrp ─ @Antonie Dawson-Byrne

Sac à l’entrée, il pousse la porte et déjà quelques pas se glissent sur le sol carrelé. D’un coup de pied habile, il retire ses chaussures qu’il laisse sur le chemin. Quelques sauts alors qu’il pose son sac sur la table. Un regard pour la pièce qu’il ne connaît que trop bien ;
se souvient encore des nuits passées à aimer,
(s’oublier à deux).
Il y a ici une odeur qu’il reconnaîtrait entre mille ;
celle d’un tabac qui se refroidit malgré la fenêtre ouverte,
celle d’un passé mouvementé, sans doute troublé.

Rapidement, il ouvre son sac qui semble sur le point d’exploser et en sort deux boîtes remplies de gâteaux faits par ses soins et tout un tas de nourritures qu’il ne devrait pas manger mais pour lesquelles il ne peut pas résister.

tiens, il dit, avant de tout jeter sur le lit, sers-toi, normalement ils sont encore un peu chauds.

Quelques pas de plus et il s’assoit sur le bord, se laisse tomber en arrière, attrape la bière que tu lui donnes ;
quand est la dernière fois que vous vous êtes vu.e.s, juste vous deux, à profiter d’une soirée, discuter ?

ça va ? c’est quoi cette histoire de frère ?

Il ouvre le paquet de chips et y plonge une main généreuse, n’hésite pas à l’engouffrer dans sa bouche ;
se satisferait presque de ne pas en avoir mis partout.  

je pensais que tu étais fille unique ?

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Antonie Dawson-Byrne
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Sam 10 Juil - 19:26

Des mots de velours, confiés au silence

( c'est dans le rien que sera dit le tout )

La main plonge d'abord dans les offrandes de nourriture ; il semblerait que le corps crie famine alors qu'on jurerait n'avoir aucune envie de se sustenter,
( tout au goût du vide n'apporte rien au désir de manger mais le corps réclame lui )

ou alors ce sont les pensées qui anesthésient tout le reste
mais l'être n'oublie pas et voilà pourquoi vient la faim dévorante qui nous pousse à avaler en trop peu de bouchées deux ou trois gâteaux-maison sans goût d'Orphée,

de quoi nous étouffer les mots quelques minutes avant de pouvoir lui répondre,
les yeux finalement posés sur lui – lui familier dans notre intérieur et au milieu du mobilier.

Je t'ai déjà dit que j'étais adoptée.  ça n'avait jamais été un secret, et Orphée en partageant le lit avait aussi partagé les quelques tracas,

dont cette quête de soi
obsédante quête de soi
qui semblait-il avait entraîné Elio jusqu'à nous retrouver,
ironique le destin, au final on n'y était pour rien.

Mon père biologique avait un fils, plus âgé. Elio. les sourcils se froncent aux souvenirs des derniers jours, à cette première rencontre qui avait frôlé le ridicule ( on avait cru qu'il nous draguait ). Bah il a débarqué pour m'annoncer la mort du vieux. Et un bordel d'héritage, je crois.

Un soupir, un nouveau gâteau à croquer :

À mon père mort et à un frère sorti de nulle part, du coup. on y lève notre bière, en direction d'Orphée, la voix presque rancunière,

c'est que le tout est encore difficile à avaler.
ft. orphée août 2020 | appartement d'antonie
Awful


Dernière édition par Antonie Dawson-Byrne le Ven 13 Aoû - 12:01, édité 1 fois
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Orphée Jerrod
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Ven 16 Juil - 22:37


Le goulot doucement amené à ses lèvres, il écoute chacun de tes mots en buvant. Tranquillement assis sur la chaise qu’il a tiré nonchalamment. Orphée est curieux,
ne hausse pourtant qu’un demi-sourcil à la mention d’un frère sorti de nulle part.

(trop occupé à se souvenir,
de vos esprits égarés dans les draps froissés de l’été ;
ses bras qui accompagnent tes quêtes vouées à ces vérités).

mais attends, il t’a retrouvée comme ça du jour au lendemain ?

Et un instant, il songe à l’héritage ;
une pensée qui lui traverse l’esprit l’espace de quelques secondes
(lui aussi, aurait aimé avoir un héritage ;
peut-être n’est-ce pas trop tard).

il ressemble à quoi ? t’as pas pris une photo ou je sais pas ?

Un sourire sur ses lèvres, intéressé comme jamais ;
c’est qu’à tes côtés, Orphée se fait enfantin,
à tes côtés, Orphée laisse tomber toutes ses retenues
(qu’y a-t-il de plus à découvrir chez lui que tu ne connaisses pas déjà en détails ?)

Et à son tour, il lève la bière pour trinquer à cet inconnu ;
en boit une gorgée.

à ton héritage de malade du coup !



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