(end)(fb) head will collapse ❝ ft. ezéchiel

head will collapse

ft. ezéchiel ☽ décembre 2020

Les poings qui frappent.

La conscience qui glisse, latente.

Éclats de douleur ; le corps qui se recroqueville, bitume soutient le mal et s'acharnent s'acharnent s'acharnent les coups. Pieds remplacent mains ; battes remplacent pieds. Dans la bouche c'est le goût métallique du sang – le premier et la seule bourrade que l'on recevra au visage, ironie ; on ne touchera pas plus à ta belle gueule, Eden, ça serait dommage de l'abîmer.

Et prend, Eden, assume,
découvre le prix à payer pour être celui que l'on est – d'habitude, on n'est pas celui à terre ; d'habitude, on est celui debout, celui qui a l'arme dans les mains, celui qui fait mal et qui frappe.

Prend, Eden, assume,
apprend à être le fils de papa, les poings des Dragons ; endure l'appétence d'être le visage de la haine et du courroux, des règlements de compte et des visites de courtoisie.

Quelqu'un n'a pas aimé, sûrement ; produit de la vengeance, message à envoyer, on se trouve encore une fois l'objet pour plus grands que soi ; jusqu'au corps maltraité, les coups graveront sur la peau les marques de ce qui doit être dit ou fait – mais personne ne leur a dit que papa n'écoutait pas Eden, ni les mots, ni les gestes, ni rien d'autre en fait.

Et les poings qui frappent.

Et la conscience qui glisse, latente.

Et éclats de douleur ; en rien, en vain, on se fait tabasser pour n'offrir au final que le silence.

awful

collision

décembre // eden

S'écrase la comète, dans la nuit sans étoile, sur le bitume humide des pavées - c'est là, la grande Collision, de sa tête contre le sol, au corps qui s'abat, peut-être ne vous seriez-vous jamais rencontrés, s'il n'avait pas décider de se perdre à deux pas de chez-toi. Pourtant souffrance muette, c'est l'infinité de leurs débâcle qui fait relever la tête et froncer les sourcils - c'est le brouhaha qui ne cesse pas et qui tape, tape, tape, frappe, frappe, frappe et il y a les voix aussi, les rires, le tout qui ne veut cesser et la douleur, transpire, agonise dans le mutisme - des coups trop entendus, bruits sourds reconnaissables et du corps souffrant qui demande cessation.

L'agacement s'était inssuflé dans les veines - assez pour prendre sans hésitation l'arme du salon et libérer les deux chiennes qui ne cessaient, depuis plusieurs minutes maintenant, à hurler, gratter, contre la porte ; à peine ouverte, que les voilà tout crocs dehors à galoper vers les hommes-agresseurs où à leur pieds, git leur victime.

Le bras qui s'élance en avant, trop nonchalant, pourtant porteur de Mort - armé, plus pour protéger les inconscients qui s'en prendraient aux deux molosses qui déjà s'étaient mises à attaquer.

— Ça vous dirait pas de faire vos merdes AILLEURS. beugle le garçon-maître qui voit s'échapper les premiers harceleurs, d'autres trop éberlués ou aux prises avec les mâchoires terrible de Rukia - Kira déjà jetée sur un autre comme si son but n'était que de lui arracher le visage ; chiens combats on apprit à dépecer les nuisibles. Non parce que vous CASSEZ LES COUILLES à faire ça devant ma porte. de la main, visée plus adéquate - les quelques hurlements qui accompagnent la reprise de parole : DÉGAGEZ. pour inciter les derniers à s'échapper, entraînant avec elles les deux chiennes dans une poursuite. Putain j'hallucine... RUKIA, KIRA REVENEZ LÀ.

Ordre appliqué, c'est le soupir soudain qui tait le tumulte de la nuit - lune observe, ainsi, éclaire l'homme aux reflets du rouge. L'arme rangée, c'est les pas qui l'amènent à lui, Rukia Kira, qui le reniflent déjà.

Grimace de dégoût à la vue d'autant de sang, c'est les prunelles qui contemplent les paupières avachies, signe de sa perte de conscience - vêtements maltraités, corps abimé, des éclats de Corée sur le faciès et des cheveux sombre, peut-être seuls rescapés.

Soupir, à nouveau, aux airs de grandes respirations - on met aux oubliettes le ne bougez pas les blessés inconscients - les jambes flanchent et les mains déjà, tentent de le positionner sur soi d'une telle façon pour pouvoir le transporter : torse sur le dos, le bras au travers de la nuque et là vient l'inévitable complainte de son poids accentué par la gravité.

— Rah... putain...

***

Mais on y est arrivé - trop brusque, peut-être, Inconnu déposé sur le fauteuil de tatouage, après une expiration de fatigue - c'est sous la lumière d'intérieur que finalement, à nouveau, les traits se tordent : dire qu'il était mal en point semblait un euphémisme - quoiqu'était leur but, ces hommes y étaient arrivés.

Et du regard porté sur le torse presque visible aux éclats d'or - la raison était là, toute trouvé.

Visage impassible, Ezéchiel contemple leurs œuvres.

— ... J'aurai dû te laisser crever...

***

Du sang, il n'y en avait que dans la bassine d'eau à ses pieds, sur le bas de ses vêtements et sur le cuire du fauteuil - haut retiré pour permettre actuellement la finissions des derniers bandages, tu enroulais une dernière fois son bras en te perdant sur la multitude de tatouage qui le recouvraient.

Les deux chiennes couchées, semblaient observer.

Soupir, une fois fait, le regard cligne et recligne pour imprimer ses traits, en réfléchissant à ce que tu pouvais lui apporter - soudain, c'est les pleures qui viennent attraper ton attention en directions des deux dobermanns.

— ... On ne peut qu'attendre qu'il se réveille... explications aux deux chiennes qui couinent, couchées à terre.

comme s'il t'avait entendu

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ft. ezéchiel ☽ décembre 2020

Paupières qui papillonnent – flashs sur la rétine de leds aveuglantes, bourdonnement en écho dans le crâne ;

Putain je me suis fait attraper.
Première pensée alors que la vision tente de se faire familière du lieu où on se trouve allongé, et la grimace impossible à réfréner ;
la douleur partout dans tous les muscles tous les membres pas un endroit qui ne fait pas souffrir – sauf le visage.

Onyx qui s'abaissent sur soi ; quelques secondes pour aviser les bandages qui recouvrent la peau dénudée, tâches blanches sur l'épiderme bardé d'un noir d'encre –
et l'effort alors, de se relever, de se redresser.

— Bordel. qui s'échappe des lèvres sèches

c'est que ça tire ça brûle, corps contusionné,
ils ne l'ont pas loupé.

Et déjà,
déjà les pensées qui vrillent dans le crâne –
Putain.
Je vais les retrouver.
Tous les buter.
Un par un.
Bien sûr, comme si tu en avais le cran.
Comme si tu en avais l'envie.
Mais ils m'ont tabassé pour rien.
Ils m'ont tabassé pour lui.
À cause de lui.
La faute de papa.

Et l'émotion de trop, l'explosion houleuse qui entraîne au reflux ; bouton tourné, ça baisse jusqu'à se taire et ça soulage les tempes vrillantes d'une douleur déjà physique,
tête au clair, enfin, on observe correctement où on est.

Un salon de tatouage.

Peu surpris Eden-éteint (il en faudrait plus pour ébranler le vide imperturbable) ; le corps qui se tourne déjà pour venir balancer les jambes sur le côté du fauteuil où on était allongé,
faisant fi de la douleur, on va presque déjà poser les pieds à terre quand le regard rencontre ceux de deux étonnés.

Chiens allongés – gros chiens – qui l'observent s'aventurer, exploration arrêtée là,
par ces deux gardiens qui s'ils semblent pour l'instant calmes, ont définitivement la carrure du danger.

— Super. (le soupir qui pourrait être las) Je peux me lever, ou vous allez attaquer pour finir de m'achever ?

awful

collision

décembre // eden

Assis sur le côté, sur le tabouret de cuire qui accompagnait chacun de tes tracés, tu n'avais rien loupé de son réveil - et si le capharnaüm de ses pensées s'était fait plus bruyant encore que les mots échappés, il était étonnant de souligner le changement drastique de ce que tu y lisais : à présent tout semblait épuré, aligné, presque répété.

Oh - des gens étranges aux pensées étranges, Ezéchiel, ce n'était pas une première ; mais un tel revirement avait de quoi se faire poser des questions. Désireux de prouver ta présence, tu n'hésites pas un instant à lui assener un léger coup de poing de côté sur l'estomac - frappe qui vint évidemment s'amuser à toucher les plaies encore ouvertes derrières les bandages ; manière de lui couper toute envie de se lever et de le recadrer.

Et puis, peut-être pour ton propre plaisir.

— Hey ! Un peu de manière monsieur le rescapé, c'est elles qui t'ont sauvé. rouspètes-tu, en gagnant alors toute son intention - les deux dobermanns seules spectatrices de la scène ne vinrent, en conséquence, qu'à secouer leurs queues de contentement.

— Couché ! et pourtant ce n'est pas aux chiens qu'on s'adresse. J'ai pansé la plus part de tes plaies, mais ça reste douloureux, alors ne force pas. et puis à nous de se lever, contourner la chaise - pour du plan de travail, prendre un haut neuf que tu viens lui tendre.

— La prochaine fois, trouve un meilleur endroit pour crever que devant chez-moi.

pourtant, ainsi bras tendu

c'est une vraie hospitalité que tu lui offrais

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ft. ezéchiel ☽ décembre 2020

Un coup de plus – on n'en avait pas encore reçu assez apparement – qui brouille les traits, détourne l'attention des dobermanns, fait poser les yeux sur la silhouette que l'on a manqué, pourtant assise juste à côté,
son poing dans l'estomac, léger mais si douloureux –

Putain ça fait mal.

– et c'est l'attention sur lui, qui empêche au corps de se relever ; garçon drapé d'on ne sait quoi – contentement agacement ou simple insensibilité qu'on pourrait lui envier – visage et corps androgynes que l'on observe pour s'y familiariser alors que les orbes fustigent tout autant que les mots –

Couché.
Couché ?
Langue déjà trop pendue.
Arrogant arrogant arrogant.
Je pourrais lui faire ravaler si je le voulais.

– et c'est à la fin de sa tirade, au tee-shirt tendu du bout des doigts, au regard perçant qu'on répond finalement.

— Il faut faire passer le mot à ceux qui veulent ma peau, j'ai pas choisi de me faire tabasser ici.

Tissu passé au-dessus de la tête jusqu'à tomber sur le torse – le mouvement réveille les tiraillements de la douleur à peine endormie – et quand on refait surface, le regard se pose à nouveau sur celui qui fait face,
sauveur d'une soirée, à ne pas le laisser se faire écharper sur le trottoir,
pour ça, au moins, on sait qu'il faudrait se montrer un minimum reconnaissant.

— ... alors, je remercie qui du coup ? Toi, ou elles ? et le mouvement du menton vers les chiennes,

appuie le regard sur elles jusqu'à retomber sur celui qui, semble-t-il, a soigné les plaies et offre un semblant d'hospitalité,
pourtant l'air contre son gré.

awful

collision

décembre // eden

Aux flots des pensées, c'est les bras qui se croisent et malgré toi, le sourire flottant qui vint à se perdre sous la moue qu'il t'arrache aux dernières paroles prononcées - voilà que tu étais tombé sur un petit malin et, pour une raison incompréhensible, son attitude avait quelque chose d'attendrissant.

Dragon. Dragon. Dragon. - que l'ont s'assomme, tel un mantra - ne l'oublie pas !

— Nous trois ! Tu crois que c'est avec leurs petites pattes que tu tiens encore droit ? c'est une fois les pieds à terre que pivote, la tête, vers les chiennes qui automatiquement redressent les leurs. Mais j'avoue qu'elles ont tous les mérites... souffle la voix, d'une tendresse toute dédiée pour tes deux amies.

— Tu as de la chance d'être tombé sur moi. retour à l'envoyeur, c'est les cieux habillé du soleil qui rencontrent les obsidiennes sous le ciel crépusculaire - qui affirme, surligne, réaffirme, le miraculé.

— Avec un tatouage pareil, peu de personnes ici, dans ce quartier, auraient pris le risque de te sauver.

un merci ne semblait plus être si suffisant

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ft. ezéchiel ☽ décembre 2020

C'est un rappel – claque l'information qui fait envoler les doigts, sans y penser, jusqu'au torse où se torsadent les écailles dorées de l'appartenance à ceux qui possèdent Eden depuis l'enfance ; et leur évocation semble ternir l'ambiance légère de se piquer par les mots,

oubliée l'insolence qui s'était faite maîtresse des échanges,

on se met droit sur les pieds – douleur ignorée, aucune grimace pour déformer les traits cette fois – et les onyx, déjà, cherchent une porte de sortie -

— Merci.

- ah, voilà, le corps qui se tourne déjà, l'esprit ailleurs, on se fait toutes réflexions sur les motivations de ceux qu'on a pu froisser ces dernières semaines – années – et qui auraient eu le goût de la vengeance dans la bouche pour la cracher jusqu'à la force des poings,
liste trop longue déjà abandonnée.

Si au moins j'avais vu leur visage.
Tous les retrouver.
Pourquoi moi. Le message.
Message à faire passer.
Papa à protéger.

Pensées à nouveau éparpillées, c'est qu'à la pulsation dans les veines des blessures, souffrance qu'on veut contrôler, on en perd l'emprise sur le reste,
faiblesse de ne pas pouvoir tout contraindre censurer dominer.

Et alors les prunelles qui viennent de nouveau se poser sur le sauveur du soir, à la lumière des émotions rallumées, on s'attarde peut-être un peu trop longtemps sur les traits de son visage – soleil, à côté des ombres dansantes que l'on côtoie,

En d'autres circonstances-
Tais-toi. Concentre-toi.
Rentre, préviens papa.
N'empêche qu'il est beau.
T a i s - t o i.

— Je te revaudrai tout ça, d'une manière ou d'une autre... la bouche hésite, on ne sait même pas son prénom, sourcils froncés au cheminement des pensées ; et les mots qui butent avant qu'on ait pu les réfléchir : je te le laisse le choix de ce que je te dois, ce que tu veux dans la mesure du possible.

Onyx fixent – on ne veut pas lui devoir quelque chose trop longtemps ; et c'est là,
là que se noue le filet de l'intérêt pour la première fois,
sans même le savoir,
collapsar vient frôler comète dans le ciel étoilé –
collision des terribles et des damnés.

awful

collision

décembre // eden

Aux traits qui se froissent à le voir s'élever, tu tais la réplique bien sentie pour accepter silencieusement les remerciements bienvenus. Bras croisés retombent pour lier ses propres doigts et l'observer - impossibilité à lire son visage, tu trouves l'inatteignable dans son esprit qui semblait ne pas vouloir se taire -

- c'est le sombre qui retrouve le clair, quand ses deux onyx vinrent à nouveau s'écraser dans le bleu du ciel ; là l'échange des yeux, tu entends le compliment comme s'il semblait l'avoir dit à voix haute - et si tu étais d'une impassibilité magistrale, impossible de taire le sentiment indéfinissable qui vint à naître dans tes entrailles.

Non pas que tu n'ais jamais eu toutes les remarques sur ton physique - simplement trop compliqué à décortiquer ; tu préfères ne pas t'y attarder, pour laisser tout naturellement les commissures de tes lèvres se hisser bien plus haut que ne le pourrait l'homme qui te faisait face.

Masque froid, distant, il pourrait être terriblement attrayant s'il se faisait plus vivant.

— Ce que je veux… ? rien de rassurant dans les cordes de ta voix, encore moins dans les manières : de la tête qui bascule, au regard qui se perd, comme si tu réfléchissais vraiment ; bras croisés retrouvés, tu sembles faussement songeur.

— … D'accord. Je vais y réfléchir. finalement retrouve les deux orbes nuits, long regard calculé, tu prends une longue inspiration. Mais je compte sur toi pour ne pas te défiler. à peine les mots prononcés que tu sais qu'il s'y tiendra, comme un pressentiment qui vint à se confirmer par lui-même, sans même qu'il n'ait à l'exprimer.

Et si l'assurance suinte, imperceptiblement c'est la respiration plus profonde qui dévoile une appréhension nouvelle ; peut-être absurde - dont tu te fustiges immédiatement, pour tendre la main, soudain, paume ouverte.

— Avec ton téléphone. Je pourrai te contacter.

Brusque, sans éclat ni politesse, c'est un stress trop-conscient, maladresse ; Ezéchiel qui n'a jamais pris les devants de cette façon, se ferme soudain sous le malaise de soi - comète prise en pleine collision, confuse sous les deux collapsars vides-insensibles,

qui dévorent du regard.

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ft. ezéchiel ☽ décembre 2020

C’est étrange, le spectacle qu’il offre à la proposition lancée entre eux ; Eden diminué d’émotions pourtant doué dans l’art d’analyser celles des autres, on plisserait presque les yeux pour se satisfaire des éclats parcourant le visage de celui qui fait face – et au vide vient se percuter le trop plein,
en l’espace de quelques secondes ça change et ça vrille,
ça passe de l’assurance à peine cachée à la brusquerie d’une tension maladroite,
à se demander comment il fait pour le supporter ?

— Je ne me défile jamais.

Et dans sa main tendue, on vient à laisser tomber le portable déverrouillé sans hésitation aucune, onyx déjà reposées sur la porte alors que dans la tête carburent des idées éclairées – ça hésite encore entre appeler Irene pour venir le chercher ou rentrer par soi-même.

— Et ton prénom ? fuse soudain la question bien qu’on ne le regarde pas – les prunelles qui appellent la rue, ça donnerait presque l’image que l’on veut fuir l’endroit. … que je puisse retrouver ton numéro.

Finalement on revient se saisir de lui par les orbes alors qu’il finit de taper sur l’écran, on se prend à observer son profil, ses doigts, ses cheveux lâchés glissés derrière une oreille percée d’argent.

C’est simplement l’attente d’une réponse et du bien rendu, avec dans l’esprit déjà ce qu’on fera ensuite,

Faire sonner son téléphone pour qu’il ait mon numéro.
Appeler Irene. Oui, ce sera Irene.
Elle viendra tout de suite, Irene.
Bouger de là.
Rentrer. Avertir. Réfléchir.

La valse des pensées calculées, pas vrillées par les émotions en sourdine,
et le calme que l’on cherche toujours, tout le temps,
qui apaise même la douleur du corps brisé broyé piétiné.

awful

collision

décembre // eden

Doigts qui tapent sur les pixels, il te surprend de la confiance qu’il te confie ; très certainement que ce téléphone ne devait pas être un bien de grande importance au vu de sa nonchalance. Tu l’écoutes parler dans le silence, à son insu, avant de redresser le menton pour lui tendre l’appareil des deux mains ; et ces dernières, viennent à retomber le long de ton corps, tandis qu'il prenait la parole.

— … L'amabilité ne semble pas être ton point fort. affirmes-tu, placide - semblait-il parler à un enfant ? Son attitude et la formulation, te donnaient cette impression - impression qui était bien loin de te plaire, mais qui avait au moins l'effort de laisser s'effacer le malaise qui t'avait pris.

— Les prénoms ont une importance particulière, tu ne trouves pas ? Ça serait dommage de te le donner si aisément. fis-tu d'un haussement d'épaules, sans le regarder ; n'était-ce pas plus grisant de ne pas savoir le sien, ni le tien ? À quoi jouais-tu, Ezéchiel… ?

De toute façon, tu savais que s'il le souhaitait, au vu de son appartenance, il saurait assez vite ton identité ; il était compliqué d'échapper aux Dragons quand on croisait leurs routes.

— Tu trouveras mon numéro dans ton bloc-note. mais tu ne le regardes toujours pas. Je pense que tu dois être attendus… au vu de ce que tu entendais dans sa tête ; la honte, elle, accablante, ne te quittait pas et faisait fuir ton regard, avant que, finalement, tes derniers mots ne viennent à te faire redresser la tête pour le regarder :

— Ne meurs pas avant de m'avoir remboursé.

une façon de dire : fait en sorte que l'on se revoit.